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Blasons des communes de la Somme.

Demuin

Publié le 21 Décembre 2017 par remus80

Demuin

http://armorialdefrance.fr/ 

 

De gueules à deux branches d'alisier d'or passées en double sautoir; au chef échiqueté d'argent et d'azur.

 

Ce sont, à une différence près, les armes de la famille D'Ailly, dans leur forme tardive. En effet, à l'origine, la maison D'Ailly (originaire d'Ailly-le-Haut-Clocher, 80) portait de gueules plain, au chef échiqueté d'argent et de gueules de trois tires ; puis le gueules fut chargé de deux branches d'alisier d'argent passées en sautoir (meuble parlant : ailly/aillisier), puis enfin, au 17e siècle, ces deux branches furent passées en double sautoir. Ici, sur les armes de la commune de Démuin, l'or a remplacé l'argent, en brisure.

Demuin

Maison d'Ailly

 

Ce sont les armes de Philibert-Emmanuel d'Ailly, seul seigneur du nom à Démuin, mais d'un nom prestigieux en Picardie, qu'a relevées la commune. (Jacques Dulphy)

 

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Demuin

Le château dont malheureusement rien ne subsiste fut à la fin du Moyen-Age l'une des principales places fortes des environs d'Amiens.

Vassal des seigneurs de Boves, Ebrard de Demuin apparait dans une charte de 1131.

Jehan de Demuin fut le père ou le grand-père de Péronne de Demuin, alliée a Witasse de Campremy.

Leur fille Marie de Campremy  en épouse Jean de Clermont-Nesle.

A la fin du 14ème siècle on trouve Jean de Clermont, seigneur de Paillart et de Tartigny, dont le gendre Collart de Calleville se range parmi les partisans du dauphin Charles.

En 1417, le château incommodait fort les villes d'Amiens et de Corbie, le duc de Bourgogne le fait prendre et vient y loger en août.

La dame de Demuin parvient à le reprendre peu après le départ du duc.

Acquis par l'échevinage et remis à Raoul d'Ailly suivant lettres patentes de 1419, il ne tarde pas à faire retour aux Dauphinois et Philippe Le Bon, duc de Bourgogne, emploie alors les grands moyens, il charge son principal lieutenant Jean de Luxembourg de venir mettre le siège, il reprend le château en 1421 et en confie la garde à Antoine de Lorraine, seigneur de Boves.

Blanche de Calleville épouse Hector de Flavy, c'est à lui que l'on attribue la reconstruction du château, sur un site différent, une butte rehaussée artificiellement et protégée de deux côtés par la rivière et les marais.

Demuin

de Flavy : d'hermine à la croix de gueules, cantonée de cinq coquilles d'or.

Acquise en 1543 par Françoise de Rasse, la seigneurie échut à Louise d'Ongnies, épouse de Philibert-Emmanuel d'Ailly, baron de Picquigny.

Demuin

d'Ongnies : de sinople à la fasce d'hermine.

Il l'a vend en 1614 à Jean Lucas, échevin d'Amiens, et à son frère Guillain Lucas, aumonier du Roi.

Demuin

Lucas : d'argent à la fasce d'azur, chargée de trois glands tigés et feuillés d'or, la queue à senestre, accompagnés de trois oiseaux de sinople.

Le 30 septembre 1636, lors de reprise de Corbie par les armées royales de Louis XIII, ce dernier vint loger au château, qui appartenait alors à Jean Lucas, président-trésorier de France.

Son fils Honoré Lucas occupe la charge d'intendant de La Rochelle, mais revient en 1684 mourir à Demuin, son fils Antoine devient conseiller au Parlement de Paris.

Lorsqu'en 1739, le château impressionne encore par sa puissance, la décadence a déja commencée.

A la mort du dernier Lucas, François Le Gras, marquis du Luart est devenu par alliance seigneur du lieu, ses successeurs qui habitent le Maine, délaissent totalement l'édifice et mettent finalement le domaine en vente en 1777 sans succès...douze ans plus tard à la Révolution, ils le cèdent au comte de Cambray.

Dans les premières années du 19ème siècle, il vend le vieux château à différents particuliers qui achèvent de le démolir, seule est épargnée une ancienne cuisine bâtie en pierre qui fut acquise en 1806 par Mme de La Morandière pour en faire une salle d'école, elle sera finalement abattue en 1865.

En 1889, d'après Alcius Ledieu, il ne restait plus que quelques vestiges de tours et de fossés, quelques caves situées sous des maisons modernes.

Le site fut l'objet d'une campagne de fouilles au début de 2012.

Demuin

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église Saint-Ouen

Détruite pendant la Première Guerre Mondiale

Demuin

 

Demuin

 

Demuin

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Laboissière-en-Santerre

Publié le 16 Décembre 2017 par remus80

Laboissières-en-Santerre

http://armorialdefrance.fr/  

 

Écartelé: aux 1er et 4e d'or au chevron de sable accompagné de trois merlettes du même, aux 2e et au 3e d'or à trois fasces de gueules.

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Plusieurs sources (notamment Lartigue, Armorial, 1995 et Delattre, la Somme, les 783 communes, 2004) donnent à Laboissière-en-Santerre un blason écartelé au premier et au quatrième d'or au chevron de sable accompagné de trois merlettes du même, au deuxième et au troisième d'or à trois fasces de gueules.
Ce blason est également représenté sur plusieurs sites Internet, et relèverait les armes de la famille De La Boissière, qui donna les premiers seigneurs connus. Le premier porteur connu du nom est Guermon (ou Vermond) de La Boissière, évêque de Noyon de 1250 à 1272 , la famille donna un autre évêque de Noyon, Florent de Laboissière, ou De La Boissière (de 1315 à 1317).
Les De La Boissière furent seigneurs de Laboissière jusqu'à Jeanne De La Boissière, notée en 1414, veuve de Raoul de Rouy. Leur château fut détruit en 1430 par les dauphinois. Au XVIe siècle, Jean de Rouy, seigneur de Laboissière, le reconstruit presque tel que nous le connaissons aujourd'hui. Le château et la seigneurie sont passés ensuite aux De Lannoy, puis aux Boutin de Vaussigny (achat au début du XVIIIe siècle), puis aux Cavé d'Haudicourt (en 1751) et aux Le Caron de Chocqueuse avant la Révolution. 
(Jacques Dulphy)

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Il existait autrefois au 12ème siècle, un village du nom de Boiteaux (jadis Bostelli), village important situé à 1 km au sud de Laboissière, qui était alors une dépendance , ce village fut incendié par les Espagnols en 1636, l'église fut seule épargnée, les habitants vinrent alors s'établir autour de la forteresse de Laboissière.

L'église de Boiteaux était parait-il une belle construction qui perdura jusqu'au 18ème siècle, la foudre tomba sur le clocher et endommagea la nef, il fallut démolir deux travées, puis la Révolution suivit et l'église fut abandonnée, tomba en ruines, les matériaux  furent vendus.

Le chef-lieu de la seigneurie fut toujours à Laboissière, il y existait depuis fort longtemps une forteresse qui fut ruinée pendant les guerres du 15ème siècle.

Plus tard, sur le même endroit, on bâtit un château d'assez triste apparence avec une façade flanqué d'une tour octogonale.

Dès l'an 1314, on trouve Jehan, sire de La Boissière puis Florent, chevalier, dont la pierre tombale de son épouse, morte en 1368, était dans l'église de Boiteaux.

En 1371, Thiebault, fils de Florent, la tombe de son épouse Jehanne était également dans l'église disparue.

Possession de cette famille jusqu'à Jeanne de La Boissière, citée en 1414 comme veuve de Raoul de Rouy.

De Rouy (ancien d'après Jougla) : d'argent à l'écusson de gueules, à huit coquilles d'azur en orle.

En 1430, la forteresse est en flamme, détruite par Xaintrailles, partisan Dauphinois, qui veut éviter que les Anglais y trouvent un point d'appui.

C'est à Jean de Rouy, colonel des légionnaires de Picardie au début du 16ème siècle, que l'on peut attribuer la reconstruction du château, l'ouvrage doit alors posséder des défenses assez solides puisqu'il résiste en 1636 aux troupes impériales qui ravageaient le pays, il aurait en revanche souffert en 1653 du retour des Espagnols lors de l'incendie du village.

Laboissière-en-Santerre

Françoise de Rouy a épousé Guillaume de Lannoy.

Laboissière-en-Santerre

De Lannoy : d'argent à trois lions de sinople, couronnés d'or, armés et lampassés de gueules.

 

Leur fils Christophe de Lannoy, nommé gouverneur d'Amiens par Henri IV, épousa Charlotte de Villers Saint-Pol, il meurt en 1600 à Paris et sera inhumé à Amiens.

Charles, son fils, hérita, il ne laissa qu'une fille Anne-Elisabeth qui par son mariage en 1648 avec Charles III de Lorraine, duc d'Elbeuf, gouverneur de Picardie, fit passer la seigneurie dans la maison de Lorraine.

Laboissière-en-Santerre

Branche de Lorraine-Elbeuf

Coupé de un, parti de trois : 1, de Hongrie ancien; 2, de Naples; 3, de Jérusalem; 4, d'Aragon; 5, d'Anjou moderne; 6, de Gueldre contourné; 7, de Juliers; 8, de Bar; sur-le-tout de Lorraine; un lambel de gueules brochant en chef des écartelures, à la bordure de gueules.

Saccagé par les armées en campagne, le château perd alors toute sa vocation résidentielle.

Saisi pour dettes après la mort du 4ème duc d'Elbeuf en 1704, le domaine est adjugé à René Boutin de Vaussigny, brillant financier considérablement enrichi dans le commerce maritime, receveur général des finances en la Généralité d'Amiens.

En 1751, ses héritiers céderont le domaine à M.Cavé d'Haudicourt, conseiller à la Cour des Monnaies.

Cavé d'Haudicourt : de gueules à trois étoiles d'argent

En 1761, Mlle Cavé d'Haudicourt épousera Antoine Le Caron de Chocqueuse, futur maire d'Amiens et aïeul de l'actuel propriétaire qui a fait restaurer  le château endommagé en 1981 par un incendie.

Le château a servi d'hôpital pendant la Première Guerre Mondiale et échappé par miracle aux destructions qui ont anéanti l'église et la plus grande partie du village.

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L'église Saint Fiacre

Laboissière-en-Santerre

En 1875

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Dargnies

Publié le 10 Décembre 2017 par remus80

Dargnies

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'argent à trois fasces d'azur

 

La commune a relevé officiellement les armes de la famille De Dargnies, sur proposition de François Danzel d'Aumont (d'Aigneville) et d'Armel Depoilly (de Dargnies, dit AD d'Dérgny), tous deux membres de la Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville, pour figurer à l'Armorial de la Somme publié en 1972 par le Conseil général de la Somme.

Ce blason "d'argent à trois fasces d'azur", très utilisé, rappelle que la seigneurie de Dargnies fut tenue, aux XIIIe et XIVe siècles, par la famille de Dargnies.

Le premier seigneur du nom connu fut, d'après Belleval (Fiefs et seigneuries du Vimeu, 1862) Bernard de Dargnies, chevalier, vivant en 1211. Le dernier du nom fut Jean de Dargnies dont la fille, Jeanne de Dargnies, vivant en 1370, épousa le chevalier Jean Bournel.

Le blason des De Dargnies est connu notamment par le sceau de Guillaume de Dargnies, qui était appendu à un titre de 1246 de l'abbaye du Lieu-Dieu à Beauchamps, près de Dargnies (Belleval, Les sceaux du Ponthieu, 1896). Belleval cite aussi le sceau de Jean de Dargnies, chevalier, orné lui aussi d'un blason à trois fasces, appendu à une quittance de gages de 1338.
(Jacques Dulphy)

Dargnies

 

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Il existait deux fiefs qui jusqu'au 14ème siècle étaient bien distincts l'un de l'autre : Dargnies et Cornehotte.

Les seigneurs de Cornehotte sont : en 1238 Guillaume de Cornehotte, chevalier.

en 1270 Guillaume, second du nom, écuyer.

Les seigneurs de Dargnies

En 1211,  Bernard de Dargnies

De 1238 à 1260, Renault de Dargnies

En 1268, Jean de Dargnies

A partir de 1337, les deux seigneuries sont réunies et Jean de Dargnies, chevalier banneret, en est le seigneur, puis en 1363 un autre Jean de Dargnies, écuyer.

Cette famille disparait en 1370 par le mariage de Jeanne de Dargnies avec Jean Bournel, chevalier.

Dargnies

Bournel : d'argent à l'écusson de gueules, à l'orle de huit papegais (perroquets) de sinople, becqués et membrés de gueules.

En 1440 on trouve Laurent de Cateux, en 1480 Colaie de Cateux épouse de Jean Le Roy.

En 1520 Louis Le Roy, écuyer et bailli de Crécy.

En 1570 Nicolas Le Roy, écuyer et procureur du Roi, marié à Antoinette d'Aoust.

Il vend en 1578 à Charles Paschal, conseiller d'Etat qui donne en 1623 la seigneurie à son beau-fils Philippe Paschal de Lavernot, président au Présidial d'Abbeville.

Dargnies

De Lavernot : d'azur à deux fasces d'argent, accompagnée de deux croissants du même.

 

En 1670, François Paschal de Lavernot doit faire face à ses créanciers qui vendent la seigneurie à André de Dourlens, écuyer, sur qui le retrait féodal est fait par Marie-Marguerite Paschal de Lavernot, épouse d'André du Quesnoy.

Elle lègue Dargnies en 1721 à sa nièce Angélique-Anne-Suzanne Fesnel, épouse de Jean-Jacques Fesnel, écuyer.

En 1765, on trouve Etienne-Louis Fesnel de Beaumont.

En 1772 Françoise-Euphasie Taboureau de Fontaine, veuve de Christophe Garsement.

En 1789 M. de Vauboulon.

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L'église est dédiée à Saint Wandrille, l'ancienne datait de diverses époques, bâtie en silex taillé mêlé au tuf, son portail datait du 13ème siècle, le choeur était plus élevé que la nef, datait du 15ème siècle.

Dargnies

En 1853

Dargnies

En 1866

L'église moderne date de 1885

Dargnies

En 1884

Un épaisse plaque, scellée au mur à gauche du petit portail, révèle une inscription commémorant un legs fait à l'église en 1433 avec le portrait du donateur et ses armoiries, il s'agit de Guillaume Le Faulcqueur, official d'Amiens.

Dargnies

Une crypte où l'on inhumait les seigneurs et les curés existe sous l'église, un souterrain se prolonge sous la place..

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Cahon-Gouy

Publié le 9 Décembre 2017 par remus80

Cahon-Gouy

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'azur à la bande d'argent, au lion brochant.

 

La commune a relevé les armes de Jean de Cahon, marchand bourgeois d'Abbeville, telles qu'elles figurent sur l'armorial de Charles d'Hozier (édit de 1696).

La seigneurie de Cahon appartenait, avant le 16e siècle, à l'abbaye de saint-Valery, qui la vendit, ainsi que Gouy, aux de Saint-Blimond. Il n'est pas exclu cependant, qu'un fief restreint ait appartenu à une famille De Cahon, dont était peut-être issu ce Jean de Cahon.

Ernest Prarond (Histoire de Cinq villes, tome 2, 1861-1862) cite d'autres membres notables de cette famille en Vimeu ou en Ponthieu: Wulfran de Cahon, 8e échevin d'Abbeville en 1584; Françoise de Cahon qui épousa en 1590 Nicolas Danzel de Saint-Mard, homme d'armes des ordonnances du roi. René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, 1864) ne cite pas cette famille.
Les armes de la famille De Cahon portaient une barre; celles de la commune portent une bande, par confusion ou par brisure.
(Jacques Dulphy)

Cahon-Gouy

 

GOUY

Dans ce hameau subsistent les vestiges modestes d'un manoir de la famille de Saint Blimond, qui acquirent la seigneurie par le mariage de François de Saint-Blimond avec Claude de Sempy en 1562.

Cahon-GouyCahon-Gouy

Au-dessus d'une porte un intéressant bas-relief en forme de niche, abritant l'écu des Saint-Blimond surmonté d'un heaume.

Cahon-Gouy 

 

Cliquer pour agrandir 

 

D'or au sautoir engrelé de sable

Cahon-Gouy

L'église abrite la plate-tombe en pierre de Marquise de François de St Blimond, guidon de 50 hommes d'armes de la Compagnie d'André de Bourbon-Rubempré, il meurt en 1600.

Cahon-Gouy

 

Le 27 juillet 1586 son épouse Claude de Sempy, dame d'Ordre, gisant au lit en son hostel seigneurial de Gouy avait rédigé son testament et demandé à être inhumée à Cahon. 

En 1588, Marguerite de Waudricourt, sa mère, était morte à son tour à Gouy après avoir exprimé la même requête.

Cahon-Gouy

église en 1851

Cahon-Gouy

 

 

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Maison-Ponthieu

Publié le 7 Décembre 2017 par remus80

Maison-Ponthieu

 http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent au sautoir de gueules chargé de quatre besants d'argent et cantonné de quatre lionceaux de sable; au chef d'or chargé de trois bandes d'azur et à la bordure de gueules.

 

Armes de Pépin de Wierre , seigneur du lieu en 1370, et de sa famille, De Wierre de Maison, qui tint la seigneurie jusqu'en 1540.

Le chef est de Ponthieu.

Ces armoiries, sans le chef, sont attribuées par certains sites à la commune de Maison-Roland; c'est une erreur.
Il y a confusion de "Maisons". Ce sont les armes de la famille De Wierre, dont les aînés étaient co-seigneurs de Maison-Ponthieu, et non de Maison-Roland, village qui fut tenu du XVe siècle à la Révolution par la famille Manessier, qui portait trois hures de sangliers.

La famille De Wierre portait "d'argent au sautoir de gueules chargé de quatre besants d'or et accompagné de quatre lionceaux de sable armés et lampassés de gueules".

Maison-Ponthieu

fut suzeraine en partie de Maison-Ponthieu depuis 1370 avec Pépin de Wierre, écuyer, jusque vers 1540 avec Anne de Wierre, dernière du nom, épouse de jean d'Amerval, soeur de Philippe de Wierre, maître d'hôtel du Vidame d'Amiens, mort sans postérité. Claude de Wierre, mort en 1531, fut cinq fois maïeur d'Abbeville.
Le chef de Ponthieu rappelle l'appartenance du village au pays et ancien comté de Ponthieu. L'autre partie de la seigneurie appartenait aux D'Anvin, puis aux De Longueval, puis aux Le Roy de Saint-Lau.
(Jacques Dulphy)

                                                            ***

La famille de Wierre fut suzeraine en partie de Maison-Ponthieu depuis 1370 avec Pépin de Wierre, écuyer, jusque vers 1540 avec Anne de Wierre, dernière du nom, épouse de jean d'Amerval, soeur de Philippe de Wierre, maître d'hôtel du Vidame d'Amiens, mort sans postérité. Claude de Wierre, mort en 1531, fut cinq fois maïeur d'Abbeville.

Vendue en 1578 par Louis de Longueval à François Maquet, avocat du Roi à Abbeville, la seigneurie principale appartenait au 17ème siècle à François Le Roy qui possédait également la seigneurie voisine de Saint Lau, acquise dans les années 1570 par son aïeul Jacques Le Roy, maïeur d'Abbeville.

François Le Roy de St Lau épousa Marguerite Royre en 1663.

Maison-Ponthieu

Au milieu du 18ème siècle, Claude Le Roy de St Lau, commandant de bataillon au régiment de Monaco, épousa Marie-Madeleine de Lannoy.

Maison-Ponthieu

Le Roy de Saint-Lau : d'azur à trois écussons d'argent chargés chacun d'une croix pattée et alésée de gueules.

Leur fille Hortense épousa le marquis de Monchy qui mourut sans postérité en 1782; le 15 juillet 1783, elle contracta une seconde alliance avec le marquis des Essars en la chapelle du château.

Maison-Ponthieu

Le ménage s'installa à Sailly-le-Sec mais revint à Maison-Ponthieu après la Révolution où elle mourut en 1813 et lui en 1830, âgé de 82 ans.

Maison-Ponthieu

Des Essars : de gueules, à trois croissants d'or posés 2 et 1.

Leur neveu Alban, vicomte des Essars leur succéda, il s'éteignit en 1865.

Maison-Ponthieu 

                                     vitrail armorié dans l'église

Entré par alliance dans la famille de Campeau, le château fut vendu par de M.des Lyons de Feuchin et converti un moment en colonie de vacances.

Maison-Ponthieu

Maison-Ponthieu

 

                         Lyons (des) de Feuchin - Artois - Écartelé aux 1 et 4 d'argent à quatre lions de sable armés et lampassés de gueules 2 et 2 (des Lyons) aux 2 et 3 d'argent à trois fleurs-de-lis au pied coupé de gueules (Wignacourt de Bellesaige) Devise EX GENERE ET VIRTUTE LEONES                                

                                                                       ***

                           Eglise Notre Dame de l'Assomption du XVIème siècle

Maison-Ponthieu

Maison-Ponthieu

église en 1855

Maison-Ponthieu

 

Maison-Ponthieu

 

 

La tour du clocher s'est effondrée en 2014 

 Une réelle catastrophe pour les habitants du village et aussi pour ceux d'alentour qui ont découvert le lendemain matin ces pierres amassées au pied de l'Eglise recouvrant la Cloche classée aux Monuments historiques, née en l'an de grâce de 1571 (XVIe siècle) en même temps que l'Eglise.

 

Une Tour Pour Prévenir Des Invasions

La Tour de Gué a été construite au XVe siècle pour prévenir de l'arrivée des pillards et aussi des différentes armées, dont l'armée Espagnole, lors de leurs incursions dans le village exerçant leurs exactions contres les habitants n'ayant pas eu le temps de fuir, violant, tuant, incendiant leurs maisons, détruisant les récoltes et les animaux, retournant au-delà de l'Authie en fin de nuit, leurs crimes et méfaits accomplis.

C'est un siècle plus tard que l'Eglise a été construite et attachée à cette Tour devenue son Clocher, ne formant qu'un ensemble qui a duré jusqu'au 15 janvier 2014 à 22 h 15 sans problème d'existence pendant plus de 600 ans!.... mais dont l'usage du gué a perduré jusqu'aux dernières guerres mondiales prévenant de l'arrivée des envahisseurs.

Maison-Ponthieu

 

Maison-Ponthieu

    

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Vismes

Publié le 4 Décembre 2017 par remus80

Vismes

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'azur fretté d'or, entre-semé de fleurs de lis du même

Armes en attente d'officialisation

 

Ce sont les armes anciennes de la famille De Visme (ou De Vismes). On trouve, sur le blason des premiers sires de Vismes, un simple fretté sans fleurs de lis, ainsi qu'on le voit sur l'écu du chevalier Barthélémy de Visme (sur un sceau de type équestre, de 1239, aux archives de l'Hôtel-Dieu de saint-Riquier, cité par Belleval, 1896).

Vismes

Les premières fleurs de lis, au nombre de trois d'abord, apparaissent chez les De Visme, non dans le fretté, mais sur un lambel à trois pendants brochant sur le fretté -peut-être en manière de brisure-, sur le sceau de Robert de Visme, appendu à une obligation de rentes de 1299 conservée aux Archives de la Somme.

Vismes

La généalogie des De Visme s'établit à partir de Roger, seigneur de Vismes en 1084. Dernière du nom pour les seigneurs de Vismes, Jehanne de Visme épousa en 1330 son voisin le chevalier Matthieu de Caïeu, seigneur de Senarpont, et le domaine de Visme passa dès lors aux seigneurs de Senarpont. 
(Jacques Dulphy)

Vismes

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Vismes

Vismes

Les deux mottes féodales remontent probablement à la fin du XIIème ou au début du XIIIème siècle.

Cet ouvrage fortifié était celui d'une famille chevaleresque illustrée par Théobald de Vismes, compagnon de Guillaume le Conquérant en 1066 et par Guillaume qui se croisa en 1215.

Vers 1325 Jeanne de Vismes l'apporta en mariage à Mathieu-Guillaume de Cayeu, seigneur de Sénarpont.

Vismes

de Cayeu : parti d'or et d'azur, à la croix ancrée de gueules brochant sur le tout.

Héritière de son frère Hugues, évêque d'Arras, en 1348, Jeanne de Cayeu apporta la terre de Vismes en mariage à Jean de Monchy, dont les successeurs obtinrent au XVIème siècle son érection en baronnie.

Vismes

de Monchy :  de gueules à trois maillets d'or.

Charles de Monchy fut problablement le dernier à être inhumé dans l'église de Vismes en 1660, ses successeurs le furent à Francières.

En 1782, Henriette des Essars née de Monchy, se défit de la terre moyennant 160.000 livres, au profit de Charles-François Le Blond du Plouy.

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Le Plouy

En 1668 Claude Le Blond acquit la seigneurie du Plouy et ses autres fiefs, de Claude Le Roy, seigneur de Valanglart et de son épouse Catherine d'Acheux, dame du Plouy.

Vismes

Le Blond du Plouy : d'azur au chevron d'argent accompagné de trois roses de même.

Vismes

 

La maison seigneuriale devait être en fort mauvais état car l'année suivante Claude Leblond fit procéder aux réparations nécessaires.

Vismes

En 1702 son fils Claude-François (1677-1739) fit apport de cette demeure lors de son mariage avec Marie-Anne Liault de Séronville.

Lieutenant des Eaux et Forêts en Ponthieu, il fit vraissemblablement élever le château actuel, la chapelle porte les armes des Le Blond et la date de 1711.

Son fils Charles-François, brigadier de cavalerie en 1759, maréchal de camp en 1761 et chevalier de Saint-Louis, il fit embellir le château après son mariage avec Elisabeth de Rambures de Valcayeux, célébré en 1744.

Vismes

Il acheta également la terre voisine de Vismes et mourut en 1790 en son château.

Son fils Charles, capitaine de cavalerie, partit pour l'émigration avec son épouse Augustine de Belloy-Rogeant, ce qui entraina la saisie de ses biens et la dispersion de son mobilier.

A son retour d'Angleterre il retrouva son château racheté par son beau-père en 1794, et y vécut jusqu'à sa mort en 1827.

Son fils Armand, baron du Plouy-Vismes, quitta alors Abbeville pour s'installer au Plouy avec son épouse Marie-Jeanne de Buissy, avant de se fixer finalement à Miannay où il mourut en 1838, il laissa le domaine à Ansbert le 3ème de ses fils, qui y mourut en 1882.

Fille d'Armand-César et de Pauline de Prémare, Hélène du Plouy mourut célibataire en 1931 et le château, inhabité, abandonné, vendu et dépouillé de son décor intérieur.

Occupés par les troupes et par les réfugiés, puis vandalisé, il est encore debout mais dans un état critique.

Vismes

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Hantecourt (hameau de Vismes)

JeanVincent, conseiller au Présidial d'Abbeville est seigneur d'Hantecourt de 1600 à sa mort en 1633.

Vismes

Vincent d'Hantecourt : d'azur, au chevron d'or accompagné de trois licornes d'argent saillantes.

 

Son fils Nicolas, lieutenant criminel de la Sénéchaussée de Ponthieu et maître d'hôtel de la Reine.

En 1650 lui succéda Jean Vincent d'Hantecourt, lieutenant criminel lui aussi, fut le dernier à occuper une charge de robe.

André Vincent d'Hantecourt (1692-1732) choisit la carrière des armes, de même que Pierre-André (mort en 1750) et que Gabriel, marquis d'Hantecourt, mousquetaire de la Garde du Roi et capitaine de cavalerie.

Vismes

Parti pour l'émigration, il revint assez tôt pour éviter la vente de ses biens et en 1797, acheta le domaine voisin de Martainneville et s'y installa, abandonnant Hantecourt à un fermier.

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Eglise  de la Nativité de la Ste Vierge

Construite aux 12ème, 13ème et 15ème siècle, victime des combats de 1940 elle fut restaurée après 1945.

Vismes

église en 1860

Vismes

L.Gillard 1864

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Domqueur

Publié le 2 Décembre 2017 par remus80

Domqueur

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D'or au chevron de gueules

 

Le blason de Domqueur reprend le blason de la famille De Domqueur, seigneurs du lieu de temps immémorial jusqu'au XVe siècle, dont des chevaliers croisés et Hue de Domqueur (+1440)
La famille portait en supports deux griffons.

Ce blason a été adopté pour la commune sur proposition de Marcel Thuillier, ancien instituteur du lieu, à la fin des années soixante-dix (vers 1978?), pour figurer sur les plaques de rue.

Domqueur


(Jacques Dulphy)

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Le premier seigneur cité est Rorgon de Domqueur dans une charte en 1100;

Simon de Domqueur en 1203, chevalier, bailli d'Abbeville.

Le membre le plus marquant fut Roland de Domqueur, chevalier et chambellan du duc de Bourgogne, qui le suivit pour faire la guerre aux Liégeois en 1408, il fut créé  Grand panetier de France.

On trouve Nicolas de Domqueur en 1567.

Renée d'Ailly, dame de Domqueur, épousa en 1571 Robert de Caulaincourt, capitaine de cent hommes à pied.

Domqueur

de Caulaincourt : d'or au chef de sable

La seigneurie resta plus d'un siècle dans la famille.

François-Armand de Caulaincourt la vendit en 1689 à Jean Maurice (1674-1752),  Conseiller au Présidial d'Abbeville.

Domqueur

Maurice (Picardie) : d'argent à une fasce de gueules accompagnée en chef de deux croissants de sable et en pointe d'un trèfle de même

C'est à ce dernier que l'on peut attribuer la construction du château

Il la vend en 1748 à Claude Marié de Toulle, seigneur de Maison-Roland.

Domqueur

Marié de Toulle : d'azur au chevron d'or, surmonté d'une couronne du même, accompagné en chef de deux croissants d'argent et en pointe d'un chêne fruité et terrassé du même.

Sa fille Marie-Elisabeth épousa en 1749 Jean-Louis de Bernage, chevalier et conseiller du Roi en ses Conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel.

Domqueur

de Bernage : d'or à trois fasces de gueules, chargées chacune de cinq flanchis d'argent.

 

Devenue veuve en 1780, elle possédait encore la seigneurie en 1789.

C'est sans doute le même château qui appartenait vers 1830 à Louis Racine, mort à Domqueur en 1832.

Sa deuxième fille Henriette-Adèle-Louise (1808-1871) en hérita, elle épousera en 1836 Gustave Wignier de Beaupré (1800-1875).

Domqueur

Wignier de Beaupré : d'azur au chevron d'or, accompagné de trois étoiles d'argent.

 

Leur fille Henriette-Adèle-Virginie en hérita et se maria avec Gaston de Butler.

Domqueur

de Butler : écartelé : aux 1 et 4 : d'azur au chef enclenché d'or

aux 2 et 3 : de gueules portant trois coupes couvertes d'or, deux en chef, une en pointe

 

Sans postérité, le château échut alors à une arrière-petite-fille de Louis Racine, Jeanne de Morgan de Maricourt, épouse d'Enguerrand Ethis de Corny.

Il était inhabité en 1914 avant son occupation par des troupes anglaises pendant la Première Guerre Mondiale.

Vendu pendant l'entre-deux guerres, il ne fut pas restauré par la suite et dut de ce fait être presque entièrement détruit en 1967, il n'en reste actuellement qu'un pavillon.

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Eglise Saint Saturnin, clocher du XVIème siècle

Domqueur

 

Ancienne église en 1858 

Domqueur

Nouvelle église en 1883

 

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Maisnières

Publié le 30 Novembre 2017 par remus80

Maisnières

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'or à trois bandes d'azur.

                                                  Les couleurs du Ponthieu (ancien) furent aussi celle des sires de Maisnières, dont le nom se fond dans celui des comtes de Ponthieu, et au-delà dans la race de France.

Le premier seigneur de Maisnières connu fut, de 1155 à 1215, le chevalier Guy de Ponthieu, dit de Maisnières, fils puîné du comte de Ponthieu. Les Maisnières possédèrent la terre de ce village jusqu'au 16e siècle.

Les sires de Maisnières portaient, comme leurs aînés les comtes de Ponthieu, "d'or à trois bandes d'azur". La branche cadette, celle des seigneurs de Maintenay (62), ajouta souvent à ces armes une brisure: "une bordure semée de besants".
(Jacques Dulphy)

                                                                 ***

Fief de Maisnières

Fils puiné de Guy II, comte de Ponthieu, Guy de Ponthieu dit de Maisnières, sénéchal de Ponthieu, fut le seigneur de 1155 à 1215.

L'existence d'un château fortifié est attesté par l'aveu rendu en 1311 au roi d'Angleterre par Guillaume de Maisnières, mais son existence dut être éphémère car lorsqu'en 1381, Jean Coeuret rend aveu pour la châtellenie, du chef de sa femme Isabelle de Maisnières, il se borne à signaler la place où avait été bâti le château.

Il dut être rebâti car en 1459, le château et la seigneurie furent vendus à l'abbaye de Corbie, moyennant 220 écus d'or.

Une pièce de 1677 précise qu'il y a toujours eut un château comme chef-lieu seigneurial, dont les vestiges apparaissent encore près de l'église( d'après Belleval dans sa chronologie d'Abbeville).

Maisnières

 

Maisnières

 

Château de Maisnières (cartes postales scannées par Jean-Marie Ternisien)

Maisnières

 

Fief d'Harcelaines

Maisnières

En 1834, on a démoli à Harcelaine l'ancienne maison de Henri Danzel de Boffle, de Neuville-au-Bois. On l'a remplacé par une petite maison de maître et on n'a conservé que l'ancienne chapelle qui porte la date de 1524, elle fut restaurée en 1880.

Maisnières

Le sanctuaire abrite l'épitaphe de Jacques de Crény, seigneur décédé en 1645

Maisnières

De Creny : d'azur à la bande d'argent, à la bordure engrelée de gueules.

ci-dessous : Pierre tombale de Jacques de Creny

Maisnières

ainsi que celle de Jean-Baptiste Lesperon mort en 1782 dans son château.

Maisnières

Maisnières

Lesperon d'Ochancourt : d'azur à trois molettes d'argent

Cimier à une licorne issante, supports deux licornes

Marie-Geneviève Lesperon d'Ochancourt ayant épousé Antoine-Charles Danzel de Sandricourt, ce sera son fils ainé Antoine-François, gentilhomme de la Vénerie du Roi, qui héritera.

Maisnières

Danzel de Boffle : de gueules, au lion d'or

Mort à son tour sans postérité, il laissera ses biens à son neveu Charles-Jérôme Danzel de Boffle qui fit abattre l'ancien logis.

Possession d'Albert de Cormette à la fin du 19ème siècle.

Le domaine appartient aujourd'hui à M. Henri de Lardemelle.

Maisnières

 

Maisnières

Façade arrière

Maisnières

L'église d'Harcelaines, dédiée à saint Saturnin, est caractérisée par un campenard (ou clocher-mur). Le chœur a été refait en partie postérieurement à la nef, dont les fenêtres sont ogivales et trilobées. Une crédence de même style, avec une seule piscine, existe à droite du chœur. Le portail s'ouvre en anse de panier, entre deux contreforts épais. Il est surmonté d'un clocher-arcade pour deux cloches : une seule y est suspendue. La porte est en chêne sculpté mais les quatre figures qui se trouvaient au centre furent détruites. Dans le chœur se trouve la pierre sépulcrale de Jean-Baptiste L'Esperon d'Ochancourt, Chevalier et seigneur d'Hercelaine,mort le 19 juillet 1782 à 89 ans.Dans la nef celle d'un personnage décédé le 22 mars 1645 dont le nom est devenu illisible,mais selon René de Belleval il s'agirait de Jacques de Crény, écuyer et également seigneur d'Herceleine.

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Lihons

Publié le 25 Novembre 2017 par remus80

Lihons

 

http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80 

 Parti de gueules et d'azur à la croix partie d'argent et d'or cantonnée de quatre têtes de lion affrontées d'or à dextre et d'argent à senestre.

 

Adopté le 12 juin 1970.
Armes parlantes de la communauté des religieux du prieuré bénédictin de Saint Pierre et Paul de Lihons relevées par la commune de Lihons, en inversant les émaux de lions de dextre et de senestre.

Lihons

Le village de Lihons a constitué une commune par une charte de 1123 obtenue de l'abbé de Cluny, mais les sceaux de cette commune ont disparu et les armes qui y étaient sans doute inscrites ne sont plus connues. Ce sont donc des armes de son ancien et illustre prieuré que s'est inspirée la commune actuelle, quand elle y fut invitée par le Conseil général de la Somme qui préparait la publication de son Armorial des communes, paru en 1972. Ces armes du prieuré, qui sont aussi des armes parlantes, ne sont peut-être pas différentes de celles de la commune médiévale.
La commune actuelle les a adoptées par délibération du 12 juin 1970.

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Le prieuré de Lihons, de l'ordre de Saint-Benoît de Cluny, sous le vocable de Saints-Pierre-et-Paul, était considéré comme l'un des plus anciens de France. Plusieurs fois incendié, il relevait directement de l'abbaye de Cluny. Il eut en 1781 pour dernier prieur commendataire un personnage peu ordinaire, en la personne de l’abbé Maury , membre de l'Académie française en 1785, député ultraconservateur aux États généraux de 1789 (pour la circonscription de Péronne où était son prieuré) comte d'Empire et archevêque de Paris en 1810.
(Jacques Dulphy)

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Possession de la famille de Mailly au XIIIème siècle, la terre échut au début su XVème à Marguerite de Mailly qui apporte en mariage à Gilles III de Soyecourt "La terre du Grand Manoir de Lihons".

Il s'agissait d'un domaine de plus de 350 journaux avec un puissant château, dit-on cantonné de tours carrées et protégé par de larges fossés en eau.

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En 1439, les Anglais prirent le village et mirent le feu à l'église, les habitants (plus de 300) qui y s'étaient réfugiés périrent.

La garnison du château voyant cela négocia et acheta sa reddition.

A l'époque des guerres de religion en 1589, M.d'Estourmel, gouverneur de Péronne, fit garder le château.

Lihons

Belleforière-Soyecourt : écartelé

aux 1 et 4 : d'argent, fretté de gueules (Soyecourt)

aux 2 et 3 : de sable, semé de fleurs de lis d'or (Belleforière) 

Eléonore de Belleforière-Soyecourt, la fille du marquis de Soyecourt, épousa le 16 février 1779 le comte Emmanuel-Dieudonné de La Tour-en-Voivre (Woëvre ), chambellan de l'Empereur d'Autriche et colonel de ses armées, il meurt en 1824.

Lihons

 

 

De La Tour En Voivre : écartelé : aux 1 et 4 : de gueules aux trois lions d'argent

aux 2 et 3 : de sable à la fasce d'argent accompagnée de trois pattes de lion du même, deux en chef contre-onglées, une en pointe contre-onglée et mouvante de la pointe.

 

Son fils, collectionneur solitaire, vécut au Grand Manoir jusqu'à sa mort en 1862.

Lihons

 

Lihons

La vente qui s'en suivit porta sur un vieux bâtiment et un domaine réduit à une vingtaine d'hectares.

Tout disparu lors des bombardements de la Première Guerre Mondiale.

Lihons

Le Grand Manoir après les bombardements

 

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Eglise Saint Médard

édifice de belles proportions du XIIIème et XVème siècle

Lihons

En 1867

Lihons

Lihons

Lithographie de Engelmann et Cie

Lihons

Lihons

Lihons

 

Lihons

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Pissy

Publié le 22 Novembre 2017 par remus80

Pissy

 http://armorialdefrance.fr/ 

 

 D'azur à deux truelles d'or passées en sautoir la poignée vers la pointe, accompagnées en chef d'une rose, en flancs de deux pommes feuillées d'une pièce et en pointe d'un poisson, le tout du même.

 

Le blason de Pissy a été adopté par délibération du conseil municipale le 29 septembre 2017. Il a été conçu par Jacques Dulphy, avec l'aide de Daniel Juric et Arcady Voronzov, et les conseils de Philippe Poiret, maire.
Le poisson évoque le nom de Pissy. Si ce nom vient plus sûrement d'un nom d'homme latin (Piccium?), le poisson appartient à l'étymologie populaire du lieu, Pisciacum en 751, Picciumen 1146.
Les truelles symbolisent, comme sur le blason du village voisin de Ferrières, la présence nombreuse, jusqu'au début du XXe siècle, de maçons dans le village.
Les pommes mettent à l'honneur une variété ancienne, la «Belle de Pissy», qui porte le nom du village dont elle est originaire.
La rose appartient aux armes de la famille De Chassepot de Pissy, et elle a été relevée avec l'autorisation des descendants de la famille. Les De Chassepot de Pissy portaient: d'azur à la fasce ondée d'or accompagnée de trois roses du même.

Pissy


Les couleurs, or et azur, du blason communal sont aussi celles de cette famille dont étaient issus les derniers seigneurs et châtelains du lieu avant la Révolution, qui a marqué l'histoire du village et qui en a porté le nom.
(Jacques Dulphy)

Pissy

Dessin d'Arcady Voronzov (Russie)

(Avec son aimable autorisation)

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La seigneurie de Pissy resta divisée en deux parties jusqu'à la fin du XVIIème siècle.

La première relevait de la baronnie dePicquigny, dans l'inventaire de 1357, elle appartenait déja aux Saisseval, avec un manoir amassé de bâtiments.

En 1564 Charles de Louvencourt acquit l'autre partie de la seigneurie, mise en vente par l'abbaye Saint Lucien de Beauvais, gentilhomme de la Chambre du Roi, il habitait ordinairement Amiens avec son épouse Marguerite Picquet de Dourier.

Son petit-fils Jacques-Eustache épousa en 1638 Marie-Marguerite de Conty, dame de Saulchoy et de Cléry.

L'année suivante, il vendit à Etienne Guérin qui rétrocéda aussitôt à Charles de Saisseval, issu d'une famille fort anciennement implantée à Pissy, ce qui permit de réunir les deux fiefs.

Pissy

De Saisseval : d'azur à deux bars d'argent adossés

Son fils ainé François épousa en 1675 Geneviève Fraguier et prit la succession après la mort  en 1676 de son père et de sa mère en 1680, il fait bâtir le colombier octogonal.

Pissy

On retrouve les armoiries des de Saisseval sur un des contreforts de l'église.

Pissy

Les De Saisseval de Blérencourt et d'Anville y ajoutaient quatre trèfles d'or

En 1682, il passe marché pour la construction du château à la place de l'ancienne demeure seigneuriale, il est terminé en août 1686, il n'en jouit pas longtemps car il meurt trois ans plus tard en 1689.

Pissy

François-Denis son fils ainé, épouse en 1710 Marie-Françoise de Cacheleu qu'il a la douleur de perdre l'année suivante à la naissance de sa fille Marie-Françoise.

Devenue dame de Pissy, cette dernière épouse en 1735, dans la chapelle du château, Jean-François de Chassepot de Beaumont, capitaine pour le Vol du héron de la Grande Fauconnerie de France, originaire de Bourgogne.

Leur fils ainé Jean-François, officier de cavalerie, né à Pissy , épouse en 1769 Anne-Claire de Bourdin, dame de Monsures.

Pissy

de Bourdin : d'azur à trois têtes de daims arrachées et couronnées d'or

 

 

Devenu le citoyen Chassepot, il ne peut s'opposer en messidor An II, à la pose des scellés et à l'inventaire du château, décidés par les autorités en raison de l'absence de ses quatre fils partis pour l'émigration.

L'ainé, Aimé, baron de Chassepot de Chapelaine et de l'Empire, sera préfet à deux reprises et mourra sans alliance.

Gustave , le second, se fixera à Avelesges, Gabriel le troisième, colonel d'infanterie mourra à Pissy en 1845, laissant un fils Léon qui sera en 1860 maire d'Amiens pendant quelques mois.

C'est le dernier François-Timoléon qui succédera à son père, baron de l'Empire avec majorat en 1813 et colonel sous la Restauration, il obtient en 1820 l'érection de la terre en marquisat, il meurt en 1837.

Pissy

François-Timoléon :Institution de majorat au titre de baron d'Empire, franc-quartier des barons, brochant au neuvième de l'écu.

Son fils Adalbert-Charles, officier aux dragons de la Garde Royale, accompagne Charles X à Cherbourg, en 1830 et partage son exil, il ne revient à Pissy qu'en 1860.

Viennent ensuite  Alexandre, mort en 1902 et Adalbert, mort en 1957.

Mis en vente en 1985 après la mort du colonel de Pissy, ses héritiers cédèrent le château à M. et Mme Péria qui le restaure et le mette en valeur, il appartient ensuite à M. et Mme Loïc Bernard-Sterlin.

 

Pissy

église Saint Fuscien en 1874

Construite au XVIème siècle et consolidée au XVIIIème. 

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