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Blasons des communes de la Somme.

Bourseville

Publié le 26 Juin 2017 par remus80

Bourseville

http://armorialdefrance.fr/ 

 

(1976) Parti: au 1er d'azur à la branche de chêne d'argent feuillée de deux pièces et englantée d'une, au 2e de gueules à la clé contournée et renversée et à la navette, toutes deux d'or et passées en sautoir.

Création Jacques DULPHY.
La branche de chêne est copiée du blason de Claude Ledoux, dit Ledoux de Bourseville, dernier seigneur et chatelain du lieu, dont la fille épousa M. Bisson de La Roque. Claude Ledoux de Bourseville, fermier de la ferme de Châteauneuf en Marquenterre , avait acquis la seigneurie de Bourseville en 1779 et agrandi le château. Il mourut en 1793.
Ce blason est gravé sur sa tombe, au cimetière de Bourseville, à l'extérieur du croisillon nord de l'église voisine. La clef et la navette rappellent deux activités très répandues dans le Vimeu, et notamment à Bourseville du  XVIIe au XIXe siècles: la fabrique de serrures et le tissage à domicile.
(Jacques Dulphy)

 

Devise: « fort conme [sic] Borséville ».

 

 

Bourseville

Jacques Dulphy 1976.

 ©2014 – Site Internet de la mairie de BOURSEVILLE (80130), tous droits réservés.

Avant 1377, existence du château de Martaigneville (en haut du village) et d'une motte féodale (vers le bas du village), le château n'existe plus mais la motte  est toujours là, située sur un terrain privé. 

L'ancienne maison seigneuriale était bâtie jusqu'au début du XVIème siècle sur l'emplacement actuel de l'église et du presbytère.

Au XVIème siècle, jusqu'en 1595, la famille du Hamel possède la seigneurie.

Puis de 1595 à 1638 François de Louvencourt, trésorier de France à Amiens, marié à Marie de Maupin.

De 1680 à1711 Louis, marquis d'Estrades, mestre de cavalerie, gouverneur de Gravelines et Dunkerque.

Puis Louis-Godefroid, comte d'Estrades, lieutenant-général des armées du Roi, jusqu'en 1717? suivi de son fils, prénommé également Louis-Godefroid, marquis d'Estrades, mestre de camp de cavalerie jusqu'en 1778. 

Philippe Pauchet racheta la seigneurie en 1778 mais ne la possèda que peu de temps puisqu'il meurt en 1779, elle fut acquise par le sieur Claude Ledoux dit Ledoux de Bourseville, trésorier de France, il fait agrandir le château. Mort en 1793, il repose au cimetière, à l'extrémité du croisillon nord de l'église.

Bourseville

Bourseville

 

Sur ce dessin ,la représentation héraldique du blason de la famille Bisson est erronée, le fond ne doit pas avoir de lignes horizontales représentant l'azur mais complètement lisse (argent), contrairement au chevron, les losanges devraient avoir des lignes verticales (gueules).

Celle des Ledoux est également erronée puisqu'il ne doit comporter qu'un seul gland.

 

BoursevilleBourseville

Bisson de La Roque : d'argent au chevron abaissé d'azur accompagné de trois losanges de gueules, au chef à trois traits de sept pièces d'argent et de sable.

Ledoux de Bourseville : d'azur chargé d'une branche de chêne à deux feuilles et un gland d'argent.

 

Sa fille Marie-Anne-Françoise épousa en 1804 Claude-François-Joseph Bisson de La Roque, né en 1755, qui s'installe à Bourseville au début du 19ème siècle et y mourut en 1835..

Leur fils Jules-Gabriel, né en 1803, épouse en 1830 Blanche-Marie Hulot, de cette union naissent 4 enfants dont Louis qui épouse Mathilde Desmoutiers.

Un de leur fils Jules-Alphonse-Joseph Bisson de La Roque, né en 1870 à Bourseville, se marie avec Marie-Joséphine Van Den Hacke puis en second mariage avec Marguerite-Marie Borel de Brétizel, dont la fille Geneviève-Marie-Mathilde épousera Jean Tirard, dont descend Jean-Claude Tirard, l'actuel propriétaire du château.

Le nom des anciens seigneurs de Bourseville s'éteint avec le décès en 1946 de Jules-Alphonse-Joseph Bisson de La Roque.

 * Charles-François Bisson de La Roque né en 1798, fils de Claude-François-Joseph, fit une belle carrière dans l'armée, élève de l'école Polytechnique, capitaine d'artillerie de marine, adjudant du parc d'artillerie de Rochefort, il meurt de maladie en 1831 à l'ïle Bourbon (île de la Réunion) .

Bourseville

Bourseville

sépulture Bisson de La Roque près de l'église.

Bourseville

 

*

 

                                                 Eglise Notre Dame des Anges 

                                                    Début du XVI ème siècle

Bourseville

L'église en 1884

Bourseville

en 1916

Bourseville

 

blasons dans l'église 

Bourseville

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Le Hamel

Publié le 22 Juin 2017 par remus80

Le Hamel

http://armorialdefrance.fr/ 

 

d'argent à la bande de sable chargée de trois flanchis d'or.

 

La commune a relevé les armes de la famille "Du Hamel", qui a tenu la seigneurie dès le début du XIIIe siècle (avec Wauthier du Hamel, "sire du Hamel et de Cerisy près Corbie", attesté dans une charte de 1202) et jusqu'à la fin du XVIe siècle ou début du XVIIe siècle (avec François du Hamel, l'un des cent gentilshommes de la maison du roi, attesté en 1585, seigneur du Hamel, d'Allery, de Bourseville, d'Aubigny et autres lieux).
La famille Du Hamel portait: "d'argent à la bande de sable chargée de trois flanchis d'or" et avait pour supports et cimier trois cigognes.

 

Le Hamel


Le blason de la commune du Hamel, en usage depuis une dizaine d'années, a été officialisé en juin 2017. Il figure désormais aux entêtes des documents communaux, avec des ornements extérieurs spécifiques, suivant un dessin réalisé par Arcady Voronzov.
(Jacques Dulphy)

Le Hamel

 

 

Le lieu est cité pour la première fois en 1184, il relève alors de la puissante abbaye de Corbie.

 

Wauthier 1er du Hamel, né vers 1179, décédé après 1223, chevalier, seigneur du Hamel et de Cerisy, épouse Ermine du Hamel de Crèvecoeur.

Son fils Jean 1er du Hamel, mort après 1243, épouse Marie de Heilly.

Leur fils Wauthier II du Hamel dit "Maillard", vassal de l'abbaye de Corbie, épouse en 1291 Marie de Coudun,dame d'Elincourt, puis en seconde noces Agnès de Conty en 1310.

Il y avait un château-fort, plusieurs fois assiégé durant les guerres féodales, on suppose qu'il fut ruiné pendant cette période puis abandonné par la famille des seigneurs, ayant choisi de séjourner en d'autres possessions.

Le fief du Hamel resta dans ce lignage jusqu'en 1585, à cette date Jeanne du Hamel épousa Charles Le Fort, seigneur de Fremembrun, qui incorpora ainsi le fief à ses autres possessions.

Le village fut incendié en 1637 par les Espagnols.

La seigneurie passa ensuite dans plusieurs famille, par mariage et succession, jusqu'à l'abolition du régime seigneuriale en 1789.

Un château a été rebâti au 18ème siècle sur la motte castrale, entouré d'un grand parc arboré .

 

Le Hamel

Le château détruit lors de la Première Guerre mondiale, tout comme le village.

***

Eglise Saint Médard

L'ancienne église était certainement ancienne, souvent victime d'intempéries d'où des réparations successives faites avec peu de moyens, son style originel avait donc été largement dénaturé au fil du temps.

Très proche du château elle se trouvait sur le tracé actuel de la route.

Totalement détruite lors de la Première Guerre mondiale, comme le village, la nouvelle église a été reconstruite un peu plus loin.

Le Hamel

L'ancienne église en 1877.

Le Hamel

Avant sa destruction.

Le Hamel

Nouvelle église

 

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Domart-sur-La-Luce

Publié le 19 Juin 2017 par remus80

Domart-sur-La-Luce

 http://armorialdefrance.fr/

 

D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'un lion d'or couronné d'argent.

 

La commune a relevé en 2009 les armes du dernier seigneur du lieu, celles de la veuve d'Eugène-Marie-Louis de Savoie Carignan, dit Eugène de Carignan, dit comte de Villafranca (ou de Villefranche).
Cette femme était Elisabeth-Anne Magon de Boisgarin. Eugène de Carignan, né en 1753 est décédé en 1785 à Domart, dont il habitait le château.
Il fut inhumé dans l'église du lieu. Son épouse, née en 1765 et qu'il avait épousée en 1781 en Espagne, fut donc seigneur de Domart durant trois ans jusqu'en 1789. Elle mourut en 1834. D'après Jougla et Warren (Grand armorial de France), la famille Magon était connue en Bretagne au 15e siècle, et prétendûment originaire d'Espagne.
La famille Magon, dans toutes ses branches, portait: "D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'un lion aussi d'or, couronné d'argent". Elle avait pour devise: "Tutus Mago".

Le blason communal de Domart-sur-la-Luce a été adopté sur proposition d'un conseiller municipal, Yves Caron.
Une reproduction de ce blason, sculptée sur pierre par Yves Caron, a été scellée et inaugurée officiellement le 30 mai 2009 sur la façade de la mairie de Domart-sur-la-Luce.
(Jacques Dulphy)

Domart-sur-La-Luce

 

Historique

Le premier seigneur connu remonte à 1154 avec Ibert ou Aubert de Domart.

On trouve Regnault, sire de Domart en 1365, sa fille Marguerite épousa Guillaume de Villers-Saint-Pol.

A la fin du Moyen-Age en 1481, Jean de Villers-Saint-Pol en était le seigneur, il épousa Jeanne de Soissons-Moreuil, puis son fils Jacques vers 1550, chevalier, vicomte de Soissons, marié à Louise de Torsy.

François de Béthune, père de Sully ministre de Henri IV, acheta la seigneurie qu'il revendit en 1574 à Jacques III de Baynast, seigneur de Thiepval.

Domart-sur-La-Luce

de Baynast : d'or au chevron abaissé de gueules, surmonté de trois fasces de même.

Les de Baynast conservèrent la seigneurie jusqu'au 6 juin 1750, à la mort de Christine de Baynast.

Albert-Louis-Aymar Le Fournier de Wargemont en devient le seigneur brièvement puisqu'il mourut le 2 novembre 1750 sans postérité, ses biens furent recueillis par la famille de Mannay de Camps , Marc-Antoine-Augustin de Mannay, chevalier, était le mari de Marie-Angélique Le Fournier de Wargemont.

Domart-sur-La-Luce

de Mannay : d'argent à l'aigle au vol abaissé de sable.

Le domaine passa ensuite à Louis-Gabriel, vicomte de Bizemont, né en 1756, par la suite de son mariage avec Marie-Louise-Joséphine de Mannay.

En 1783, le prince Eugène-Marie-Louis de Savoie-Carignan, comte de Villafranca (1753-1785) acquiert le domaine.

Domart-sur-La-Luce

de Savoie-Carignan : de gueules à la croix d'argent à la bordure endentée d'argent

c'est une brisure des armes de Savoie

Il confia la construction d'une nouvelle demeure à l'architecte parisien Charles Caron, mais meurt le 30 juin 1785 avant la fin des travaux, un an plus tard on annonçait la dispersion des meubles et effets.

Il fut inhumé dans l'église puis exhumé en 1889 pour retrouver le caveau de sa famille à Turin (Italie)

Domart-sur-La-Luce

*

La Révolution détruisit le château inachevé, le fils du prince Joseph-Marie de Carignan, colonel du 6ème rgt de hussards sous Napoléon 1er, se défit en 1807 de ce qu'il possédait encore à Domart, les deux dernières guerres firent disparaître ce qui restait des dépendances.

Domart-sur-La-Luce

L'église en ruines après la Première guerre mondiale

Domart-sur-La-Luce

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Villers-Bocage

Publié le 6 Juin 2017 par remus80

 

Villers-Bocage

 

http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent à deux bandes de sable; au chef de sinople chargé de trois quintefeuilles d'argent.

 

Adopté le 18 février 1970.
Ces armes sont inspirées de celles de Gérard des Auteux. Le chef de sinople rappelle la vocation partiellement agricole de la commune avec des quintefeuilles empruntées au blason du bailli Ferri Harlé.

"La commune ne portant pas blason, le conseil municipal de Villers-Bocage en Picardie (car il existe aussi un Villers-Bocage en Normandie) a choisi de relever, lors de sa séance du 18 février 1970, les armes d'un ancien seigneur du lieu au titre des armes communales. Ce sont, pour le corps du blason, les armes de Gérard des Autheux, chevalier, seigneur des Autheux et de Villers en 1297, telles qu'elles figurent sur un sceau relevé par Demay (Sceaux de Picardie, 1877, n° 112). Ce sceau, avec un écu à deux bandes, est appendu à une "accord pour la justice des terres de Longueville" provenant de l'abbaye du Gard (près de Picquigny, 80) et aujourd'hui conservé aux Archives de la Somme. D'autres membres de cette famille, dont Hugues (1319) et Robert (1387) sont connus avec des sceaux identiques, également référencés par Demay ; les couleurs originales ne sont pas connues avec certitude et on les a ici supposées.

Villers-Bocage

 

 

Quant au chef de sinople -couleur utilisée pour rappeler l'aspect bocager de la localité- il a été chargé de trois quintefeuilles d'argent empruntées au blason de Ferri Harlé, procureur au baillage d'Amiens, bailli de la seigneurie Villers en 1520, dont le sceau à ses armes est aujourd'hui conservé aux Archives de la Somme.

Ferri Harlé portait un écu à la fasce accompagnée de trois quintefeuilles, timbré d'un heaume cimé et supporté par deux lévriers.Les couleurs originales ne sont pas connues."
(Jacques Dulphy)

Villers-Bocage

 

Historique

Le premier seigneur connu fut Joubert 1er qui dépend en 1148 des vicomtes de Doullens sur lesquels s'exerce l'autorité des comtes de Ponthieu.

A la fin du 12ème siècle le seigneur Ernold de Villers exerce son autorité sur la petite communauté de paysans.

Le château-fort fut construit sur une motte castrale située à l'est de l'église qui elle date probablement du début du 12ème siècle, mais un écrit n'en atteste l'existence qu'en 1150.

Villers-Bocage

église en 1872, on voit le mur du château sur l'arrière.

Hugues des Autheux est cité par Du Cange comme seigneur en 1256, il avait épousé Jeanne de Villers, c'est par cette alliance que la terre est entrée dans cette maison.

Il était probablement mort avant 1297 car il ne figure pas à cette date dans un accord avec l'abbaye du Gard où son épouse et son fils Guérard interviennent. 

Le château-fort a existé jusqu'en 1383 sous Charles VI, il sera ensuite démantelé pendant la guerre de 100 ans.

La seigneurie passera ensuite aux Créquy jusqu'au 22 janvier 1683 quand Alexandre de Créquy s'en défit au profit de Jean-Baptiste Berthe, issu d'une famille de laboureurs et de maître de poste du Santerre, son père avait accumulé une confortable fortune dans le négoce de draps, famille anoblie en 1647.

Jean-Baptiste Berthe était avocat au Parlement de Paris et secrétaire des finances de Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, il avait épousé Catherine Vaillant, fille d'un négociant et maire de Chauny.

Villers-Bocage

A sa mort en 1723, la terre échut à son second fils Antoine-Charles Berthe de Villers (1701-1776).

Villers-Bocage

Plaque funéraire dans l'église.

Le nouveau château, sa basse-cour et son parc se situaient autour de l'église.

Après sa mort dans les dernières années de l'Ancien Régime, son fils Jean-Baptiste-Louis se maria avec Angélique Lemarié d'Aubigny, fille d'un maître des comptes. 

Après sa mort en 1789, on mit en vente le mobilier puis le château en l'an XII, il sera acquis par Florent-François Picard, fils d'un laboureur du Santerre devenu négociant en velours d'Amiens.

De la demeure des Berthe, seuls subsistent de maigres vestiges : des piliers en pierre blanche sur la place de l'église, des dépendances et de longs murs rectilignes élevés sur base de grès.

*

Eglise Saint Georges

Villers-Bocage

aquarelle d'O.Macqueron 1872

"Archives et Bibliothèque patrimoniale d'Abbeville, coll. Macqueron".

 

 La construction de l'église remonte pour partie au XIIIe siècle et pour partie au XVIe siècle. Des modifications ont été apportées aux ouvertures aux XVIIIe et XIXe siècle.

L'église de style gothique flamboyant a été construite en craie. Sa façade, formée d'un mur pignon du XIIIe siècle, est surmontée d'un clocher quadrangulaire. Le portail est encadré par quatre colonnettes.

La nef est flanquée de deux bas-côtés. Les ouvertures du côté sud, à linteau courbe, ont été percées au XVIIIe siècle ; du côté nord, les fenêtres en arc brisé, date du XVIe siècle ; la porte latérale fut percée au XIXe siècle.

Villers-Bocage

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