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Blasons des communes de la Somme.

Moyencourt-Les-Poix

Publié le 29 Avril 2016 par remus80

Moyencourt-Les-Poix

http://armorialdefrance.fr/

 

De gueules à la bande d'argent, chargée en chef d'une croisette fichée de sable, au chef d'or chargé de trois croisettes potencées de sable.

La famille De Moyencourt, dont la commune de Moyencourt-lès-Poix (à ne pas confondre à un autre Moyencourt "tout court" dans le même département) a adopté les armes.

L'origine de la famille de Moyencourt remonte aux premiers sires de Poix, qui devinrent princes de Poix, notés dès l'an 1030 avec Gautier Tyrel, premier sire de Poix et seigneur de Moyencourt. Toutefois, ce n'est qu'au milieu du 12e siècle qu'un cadet de cette maison se détache de la tige pour en former une branche dite De Moyencourt. Cette branche, devenue l'aînée de la "nouvelle" famille", est formée par Adam Tyrel, chevalier, sire de Poix, lequel par un testament de 1138, donne à Adam de Moyencourt son fils "les terre, seigneurie et château de Moyencourt pour les tenir en fief et en pairie des sires de Poix". Adam de Moyencourt mourut en 1218 ; lui succédèrent le chevalier Firmin de Moyencourt, son fils, puis Gauthier, Raoul et ainsi de suite jusqu'à Antoinette de Moyencourt, dernière de la branche aînée des De Moyencourt, qui fit passer la seigneurie en 1533 à Charles du Chastelet, son époux. La terre resta dans ces deux familles durant plus de cinq siècles, jusqu'en 1728 avec la mort de Nicolas du Chastelet, sans postérité de son mariage avec la fille du marquis de Gribeauval.   (Jacques Dulphy)

Moyencourt-Les-Poixchâteau daté de 1612

Le domaine revient à son neveu Charles-François de Sarcus qui en 1739 le revend à Louis, comte de Gomer, 3 ans plus tard ce dernier l'échange avec le comte de Creny contre l'un des principaux fiefs de Quevauvillers.

Jean-Louis de Creny et Marie-Elizabeth Vaquette de Fréchencourt font alors restaurer et moderniser le château.

En 1771, mariage de Jacqueline de Creny avec Antoine-Michel de Tourtier, aïeul de l'actuel propriétaire.

Moyencourt-Les-PoixPavillon d'entrée avec ancienne porte charretière

Moyencourt-Les-Poix

Fronton avec les armes des De Creny et des De Tourtier

Moyencourt-Les-Poixcliquer pour agrandir

Blason des De Tourtier: d'azur au chevron d'argent chargé de trois merlettes de sable accompagné de trois besants d'argent.

Moyencourt-Les-Poix

 

Blason des De Creny : d'azur à la bande d'argent, la bordure engrelée de gueules.

Moyencourt-Les-Poix

 

Moyencourt-Les-Poix

Moyencourt-Les-Poix

 

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Beauval

Publié le 28 Avril 2016 par remus80

Beauval

 

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D'azur à trois gerbes d'avoine d'or.

Beauval

Sans aucun doute, Robert, seigneur de Beauval, dont le sceau de 1262 portant trois gerbes d'avoine a été repris par la commune de Beauval, était issu de la famille des comtes de Saint-Pol, surnommés Campdavène (champ d'avoine).

Les Saint-Pol Campdavène de lignée directe furent seigneur de Beauval jusqu'en 1204. En 1219, Hugues IV de Saint-Pol Campdavène, qui n'apparaît comme sire de Beauval qu'à partir de 1202, octroya une charte communale aux habitants de Beauval. Robert, qui nous intéresse, frère d'Etienne, était sans doute fils de Baudouin, et petits-fils d'Hugues IV.

Reste que l'on retrouve aujourd'hui les gerbes d'avoine (d'or sur azur, armes parlantes) sur les blasons de Saint-Pol sur-Ternoise (62) (une gerbe dans un parti) et sur celui de Beauval (80), deux seigneuries du domaine des Campadavène.

Beauval

Sceau de Bauduin de Candavène 1240, son bouclier porte 5 gerbes en croix

Beauval adopta les siennes à la fin du XIXe siècle, quand il s'agit de les sculpter dans la pierre, au-dessus de l'entrée principale de la nouvelle mairie, où elles sont encore, surmontées d'une couronne murale et supportées par une branche de laurier et une branche de chêne". (Jacques Dulphy.

*

Après les Candavène, la seigneurie fut acquise par Jean Bureau de la Rivière, premier chambellan de Charles V, qui rendit aveu en 1386 pour le château.

Passée à son gendre Jacques de Châtillon puis dans la famille de Créqui.

La terre fut acquise en 1714 par Jean-Baptiste Boucquel, dont le petit-fils Jean-Guillain Boucquel fut le dernier seigneur.

Situé sur la colline près de l'église, le château ruiné, accompagné de granges, cour et jardin, n'a pas laissé de vestiges.

Beauvalcliquer pour agrandir

Beauval

 

Beauval

 

Beauval- Près de l'église Saint-Nicolas

Sur incitation du curé de l’époque, Charles Saint, Jules Abel Saint, richissimes industriels, financent entièrement l’église Saint-Nicolas de Beauval, en 1884. En guise de remerciements, un oratoire est construit près de l’église dans lequel on insère la statue de saint Charles Borromée, archevêque de Milan au 16° siècle. Sur le socle de la statue, est mentionnée la signature d’Albert Roze et la date de 1904.

Source: Revue du Nord, "l'église de Beauval et la famille Saint" par François Lefebvre, p. 337 à 346  

Beauval

 

Blason de Charles Borromée

Chapeau de sinople et cordelière de 10 houppes pour un archevêque.

 

Beauval

 

 

A la fin du XIX siècle, l’abbé Prévot exerçant son ministère de 1860 à 1885 à l’ancienne église de Beauval, avait manifesté le souhait d’accueillir les paroissiens dans un nouvel édifice. La vieille église devenue trop petite s’élevait à ce moment sur l’emplacement du stade sportif Amédée Hordequin.

BeauvalBeauval

ancienne église

Beauval

en 1887, l'ancienne et la nouvelle en arrière-plan.

 

Grâce à la famille Saint, principal employeur sur le secteur avec leurs usines, le projet vit le jour. Ainsi le 13 janvier 1884, Charles et Jules-Abel Saint annoncèrent au Conseil municipal leur intention de financer entièrement la construction d’une nouvelle église sur l’un de leur terrain et d’en faire don à la commune de Beauval.Beauval

 

Nous somme le 11 avril 1925 à 16h45, le vicaire allume le poêle dans les tribunes de l’orgue. Par la suite, lorsque l’Abbé Dupuis arriva le feu avait déjà envahi une partie de l’église. Malgré une lutte acharnée de 7 heures, les cloches Julienne, Adèle et Sophie-Védastine s’effondrèrent sur le sol, ainsi que l’imposant lustre en bronze.

Par sécurité l’église fût fermée au public. L’assurance de la Mairie, de l’Abbé et un appel au financement public, permit le financement de la reconstruction.

Beauval

 

Beauval

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Conty

Publié le 25 Avril 2016 par remus80

Conty

 

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D'or au lion de gueules, à trois bandes alésées de vair brochant sur le tout.

 

Armes de la famille De Conty, seigneurs du lieu depuis le 11ème siècle.

ContyPlaque de rue

 

Le blason figure sur le sceau de Jean de Conty vivant en 1255(décrit par Demay,sceaux de Picardie)

Conty

Pierre tombale en marbre noir de Jean de Conty, datant de 1120, dans l'église.

 

  Oger de Conty vivait en 1044, sa descendance directe conserva la seigneurie de Conty jusqu'à la fin du 12e siècle, quand Agnès de Conty, fille du dernier direct du nom épousa Vautier 1er du Hamel vers 1270.

Conty

Maison du Hamel : d'argent à la bande de sable chargés de trois franchis d'or, support et cimier trois cigognes.

 

Puis dans la maison de Mailly en 1426 par le mariage d'Isabelle du Hamel avec Colard de Mailly

Conty

Puis quelque temps à la famille de Roye

En 1551, la seigneurie échut à Louis de Bourbon, premier prince de Condé par son mariage avec Eléonore de Roye, il en fit une principauté.

Conty

Bourbon-Conti : d'azur, à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules brochant, à la bordure de gueules.

Son petit-fils, Henri II de Bourbon, l'échangea en 1622 avec la famille de Sully, dont un des descendants la vendit au 18ème siècle au duc d'Havré et de Croy jusqu'à la Révolution. 

Conty 

 

Château de Conty

Conty

                                                       cliquer pour agrandir

Le château initial, construit après le passage dévastateur d'Attila et des Huns vers 450, fut rasé par les Normands venus piller la région. Colart de Mailly reconstruisit un château vers 1430 qui fut pris le 23 octobre 1589 par les Ligueurs de la ville d'Amiens qui décidèrent de le détruire. Les habitants de Conty refusant de participer à la démolition, Jehan de Morlencourt, échevin, et le capitaine Saint-Jean se virent chargés de cette mission par délibération de l'échevinage d'Amiens en date du 31 octobre 1589. Cette démolition exigea huit jours d'un travail harassant.

De nos jours, il ne reste donc plus que l'éminence sur laquelle étaient dressées la « motte féodale » puis la superbe forteresse. On peut accéder à cette butte (la place du Château) par un chemin à gauche de l'église qui mène également au « Bois de Conty » (plus de 50 hectares).

Conty

D'après la chronique de l'époque, ce château aurait possédé quatre pont-levis mais, d'après la topographie des alentours, il est probable qu'il ne devait y en avoir qu'un seul qui conduisait à l'extérieur, les trois autres devaient se trouver à l'intérieur de l'enceinte des fortifications. Les murs avaient 180 pieds (environ 58 mètres) de longueur sur chacune des faces, ce qui donne une longueur d'environ 58,30 mètres. Il paraît que leur hauteur était également de 180 pieds ! Les murailles étaient épaisses de 2,60 mètres, bordées de fossés presque sur tout le pourtour.

Le château possédait en outre de nombreuses caves et souterrains dont on peut retrouver les entrées ou les sorties dans les bois des environs. Le puits, qui se trouvait sur la crête du donjon, était maçonné jusqu'à 16 mètres de profondeur, ce qui est tout à fait remarquable pour l'époque. De plus il était creusé plus bas dans le roc, jusqu'à une profondeur de 30 mètres. 

Eglise Saint-Antoine

Conty

Datant des xve et xvie siècles, c'est un vaste et bel édifice en pierre, de style gothique flamboyant classé « Monument Historique ». Il s'agit d'un des monuments les plus remarquables de Picardie. La statue du patron de l'église orne son clocher du xive siècle, magnifique tour carrée de 33 mètres de haut, appuyée à droite du chœur. L’église est bâtie en forme de croix, elle a environ 30 m de longueur sur 21 m de largeur.

Les clefs de voûte portent des pendentifs sculptés et les gargouilles du clocher sont dignes d'intérêt. Sur l'une d'elles (transept gauche), on peut voir les armes des princes de Bourbon-Conti qui possédèrent la seigneurie de « Conti » de 1551 à 1622.

Quatre belles statues du xviiie siècle, en bois, décorent le sanctuaire.

Conty

 

Conty

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Glisy

Publié le 24 Avril 2016 par remus80

D'argent à la bande fuselée de gueules de cinq pièces, accompagnée d'une aigle du même au canton senestre du chef.

Glisy

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 D'après le sceau de jean de Glisy du 1er août 1423.

"La commune de Glisy a relevé les armes de la famille De Glisy.

Pierre de Glisy aurait participé à la 4e croisade. Cependant, la filiation n'est suivie que depuis Jehan de Glisy, seigneur de Glisy vivant vers 1430, seigneur aussi de Talmas, Arnancourt, château Saint-Paul (62), Val-des-Maisons, sans doute fils de Gilles de Glisy, chevalier, seigneur du château Saint-Paul, en Artois. 

Jehan de Glisy, qui porta les armes toute sa vie pour le service du roi, eut pour fils Jehan II, qui lui succéda. Le blason de Jehan I de Glisy, lieutenant du bailli d'Amiens, est connu par un sceau de 1359. Ce blason familial est aussi connu par un sceau de son fils, de 1423. Le sceau de Jean I consistait en un écusson chargé de quatre fusées et deux demi-fusées 

Glisy

, et surmontée d'un oiseau; celui de son fils est le même, et l'oiseau y apparaît d’avantage comme une aigle, quoiqu'on trouve aussi pour les De Glisy des armes sans l'oiseau, ou des armes brisées d'une molette, notamment sur la plate-tombe de Jehan I, gravée au trait au 15e siècle, qu’on voyait jadis dans l'église de Glisy. La famille De Glisy, éteinte au 17e siècle, cessa de posséder la seigneurie de son nom en 1503." (Jacques Dulphy)

GlisyArmes brisées d'une molette

 

Glisy

Blason sur une plaque de rue

Glisy

Ecusson en feutre (broderie du Vimeu)

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Boves

Publié le 24 Avril 2016 par remus80

Boves

 

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De gueules à la bande d'or côtoyée de deux cotices du même.

 

La commune a relevé les armes de Robert de Boves, chevalier, vivant en 1239.

Ce blason figure sur un contre-sceau de 1239 (aujourd'hui conservé aux Archives nationales) qui est décrit par Auguste Janvier dans "Boves et ses seigneurs, étude historique sur la commune de Boves", 1877, planche 1 page 112.

BovesSceau de Robert de Boves (archives départementales)

Un autre exemplaire de ce sceau, daté de 1247, est conservé aux Archives de la Somme. Robert était issu d'un rameau de la famille des sires de Coucy et de Boves éteint au XIIIe siècle, et qui portait des armes différentes des grands Coucy (une bande coticée, et non un fascé de six pièces de vair et de gueules).

Enguerrand 1er de Boves devient seigneur de Coucy en 1080, par son mariage avec Ade de Marle.

 

Boves

On trouve encore ce blason porté en écusson au franc canton senestre de l'écu du baillage de Boves (14e siècle), conservé lui aussi aux Archives de la Somme. Le blason de Robert de Boves, repris par la commune, a été sculpté au fronton de la mairie du lieu au XIXe siècle."      (Jacques Dulphy)

Boves

 

La motte castrale fut construite au Xème siècle.

Dans la basse-cour du château fut construit le prieuré de Saint-Aubert (Ordre de Cluny)

La famille féodale émerge alors avec Hugues de Boves, puis son fils Dreux de Boves, vicomte de Corbie et avoué de l'abbaye.

Son fils Enguerrand de Boves, comte d'Amiens en 1085, devient un important personnage, il s'empare par la force en 1079 de Coucy et épouse son héritière Ade de Marle et Coucy.

Le couple fonde la dynastie des seigneurs de Coucy avec Thomas de Marle, fils d'Ade et fils putatif d'Enguerrand.

La seigneurie de Boves est donc possédée depuis le xie siècle par la Maison de Coucy, en fait par une branche cadette car elle fut héritée par un fils puîné de Thomas de Marle, Robert, frère d'Enguerrand II ; puis elle passe aux Florennes-Rumigny par le mariage d'Elisabeth/Isabelle/Isabeau de Boves, petite-fille de Robert, avec Nicolas V de Florennes-Rumigny.

En 1255, Nicolas V de Florennes-Rumigny († 1257), devient donc également seigneur de Boves par sa femme Isabelle. 

Comme Florennes et Rumigny, Boves échoit ensuite en 1270 à la Maison de Lorraine par le mariage d’Isabelle de Rumigny, petite-fille d'Isabeau de Boves et Nicolas V de Florennes, avec Thibaut de Lorraine, fils aîné du duc Ferry III  ; elle y restera jusqu’au commencement du xviie siècle, passant notamment à la branche cadette de Vaudémont depuis Ferry (fils puîné du duc Jean), branche qui accéda à son tour au duché en 1473 avec René II. Comme les autres possessions françaises de la Maison de Lorraine, la baronnie de Boves va à la branche cadette de Lorraine-Guise : au duc Claude († 1550), fils puîné de René II ; le dernier titulaire héréditaire est le duc d'Aumale Charles († 1630), petit-fils de Claude.

Pendant la Ligue et les Guerres de Religion, le château de Boves servit d'arsenal aux Ligueurs. Pendant le siège d'Amiens, en 1597, le roi Henri IV séjourna à plusieurs reprises au château de Boves.

En 1606, le château de Boves, qui appartenait comme on l'a vu à la famille de Lorraine-Guise, fut confisqué sur le duc ligueur Charles d'Aumale avec la baronnie de Boves, la vicomté de Corbie et l'avouerie de Boves (sur l'Eglise d'Amiens et/ou l'abbaye de Corbie), et adjugé à Bénigne Bernard, maître d'hôtel d'Henri IV, † en 1626.

S'ensuivirent, par acquisition ou liens de parenté, plusieurs possesseurs :

  • Nicolas de Moÿ/de Moüy de Riberpré  cité en 1657 ; marquis de Boves, gouverneur d'Amiens), puis son fils Charles de Mouy (cité en 1660, marquis de Riberpré et de Boves, lieutenant-général, gouverneur de Ham, † sans postérité en 1681), dont la veuve Elisabeth-Françoise (de) Gruyn transmit Boves et Riberpré à sa sœur Louise-Henriette (de) Gruyn (deux filles de Charles Gruyn/Grain/Groin des Bordes et de sa 1re femme, commissaire de l'Artillerie de France, conseiller du roi, financier, bâtisseur de l'Hôtel de Lauzun, qui semble avoir été le beau-frère de Charles de Moüy par sa 2e épouse, Geneviève de Mouy18), épouse en 1672 de Jean Leclerc de Grandmaison, prévôt de l'Ile, Trésorier général et extraordinaire des Guerres, † vers 1698 ; Suivit alors un certain Denis d'Aubourg de Montigny, puis :
  • Jean II de Turmenies/Turmenyes de Nointel et son frère Edme-François de Turmenies/Turmenyes de Montigny, deux gardes du Trésor royal, fils de Jean Ier de Turmenies de Nointel, lèguèrent Boves à leurs petites-nièces la duchesse d'Ancenis et la duchesse de Biron

La dernière propriétaire du château et de la terre de Boves fut donc la maréchale de Biron, détenue en tant que suspecte sous la Révolution, condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire le 27 juillet 1794, et exécutée dès le lendemain.

 

 

 

Boves

 

 Motte castrale du Xème siècle et ruines du château féodal des seigneurs de Boves

Boves

Boves

campagne de fouilles 2008.

 

Sceaux des seigneurs de Boves

Boves

cliquez pour agrandir

 

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Eglise

L'ancienne église Notre-Dame ou Sainte Marie des Champs avait été construite sur la colline, à côté du prieuré Saint-Aubin, à l'endoit où est le cimetière.

Boves 

dessin des Duthoit

Après la Révolution elle tombait en ruines et fut démolie.

L'église actuelle Notre-Dame de la Nativité a été construite au pied de la falaise au XIXème siècle.

Décidée en 1804, la première pierre fut posée en 1808, mais les travaux furent ralentis par les difficultés rencontrées dans les fondations, en 1838 le décor n'est pas encore réalisé.

Boves

 

*

 

 Ancienne église Saint-Nicolas

L´édifice est visible sur la carte de Cassini et sur le cadastre napoléonien de 1806. L'église en ruines est connue par un dessin de Duthoit . Un plan réalisé en 1876  donne une représentation du cimetière, qui s'étend autour de l'église. 

Boves

dessin des Duthoit

Les documents conservés aux archives départementales (série O) indiquent que l´église devient simple chapelle, après la décision de construire une nouvelle et unique église paroissiale, en 1804. Elle fera l´objet de quelques travaux de consolidation et d´entretien en 1824, en 1834, en 1856. En 1824, date à laquelle le chœur est « en état de vétusté », les paroissiens demandent qu´on y construise un autel pour les messes d´enterrement.

Boves

Les travaux de restauration de la chapelle, dont Marest dresse le devis en 1847, sont ajournés ; l´entrepreneur dresse un nouveau devis pour la construction d´un clocheton en 1849.

La chapelle, endommagée par un bombardement survenu en 1915, est en ruines en 1917. Elle est démolie, à cette date, à la demande des soldats britanniques dont le terrain d'entraînement est proche de la chapelle. Les matériaux sont cédés au curé de la paroisse, à l'exception du dallage qui doit être conservé intact, en souvenir de l'emplacement de l'édifice.

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Ribemont sur Ancre

Publié le 23 Avril 2016 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel pourtant sur un des contreforts du clocher de l'église Saint-Vast, il en existe un très abimé lors de la Révolution...

Ribemont sur Ancre cliquer pour agrandir

 

La date inscrite sur ce contrefort est 1632, le seigneur du lieu à cette époque étant Louis de Pisseleu, châtelain de la commune voisine d'Heilly.

Voici ce que contenait ce blason

Ribemont sur Ancre

D'argent à trois lions (lionceaux) de gueules.

 

Projet de blason soumis par Jacques Dulphy en reprenant les lions des de Pisseleu avec une partition ondée symbolisant la rivière d'Ancre.

Le glaive symbolise le sanctuaire Gallo-Romain.

Ribemont sur Ancre

Ribemont sur Ancre

 

Trois seigneuries relevant du comté de Corbie 

1) Ribemont proprement dit

Au début cette terre forma avec Heilly un seul fief mais en 1363 elle appartenait à Tristan de Chambly puis en 1388 à Jean de Chambly dit Tristan.

Dès 1500 Guillaume de Pisseleu époux d'Isabeau de Contay la réunit de nouveau à Heilly.

2) Avesnes

Fief-pairie avec un manoir situé entre Ribemont et Villecourt.

Ce fief entra au domaine du comté en 1285 par la vente qu'en fit Jean d'Avesnes à l'abbé de Corbie.

En 1315, le monastère inféoda le domaine à de nombreux seigneurs jusqu'en 1710 où il fut réuni à la seigneurie d'Heilly tenue par les Gouffier.

3) Villecourt

Fief assis dans la prairie entre Ribemont et Méricourt l'Abbé.

En 1334 il appartenait à Ottes de Bourgacourt puis à la famille de Buissu, en 1582 à Françoise de Saveuse veuve de Claude de Berry et tutrice d'Imbert de Béry leur fis.

La famille de Béry d'Essertaux le conserva jusqu'à la Révolution.

Il existe également sur la façade du clocher 4 sculptures rondes, elles aussi très abimées

Ribemont sur Ancrecliquer pour agrandir

 

 

Ribemont sur Ancre

C'est un tétramorphe des évangélistes, rappelant les étapes de la vie du Christ

 En haut à gauche : l'ange de Mathieu

En haut à droite : l'aigle de Jean

En bas à gauche : le taureau de Luc

En bas à droite : le lion de Marc

 

 

Eglise Saint Vaast

reconstruite en 1632 après les invasions espagnoles (date sur un contrefort)

Ribemont sur Ancre

Ribemont sur Ancre

en 1877

Ribemont sur Ancre

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Ailly sur Noye

Publié le 20 Avril 2016 par remus80

Ailly sur Noye

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D'argent au lion de gueules, la queue nouée, fourchée et passée en sautoir, armé et couronné d'or.

La commune a repris les armes de la maison de Luxembourg, qui tenait la seigneurie d'Ailly-sur-Noye aux 14e et 15e siècles.

Jean de Luxembourg dit Hennequin, bâtard du comte de Saint-Pol, chambellan de Philippe Le Bon, duc de Bourgogne, seigneur d'Ailly-sur-Noye et de Hautbourdin en Flandre, gouverneur de Meaux, grand maître d'hôtel des rois de France et d'Angleterre, capitaine de Lille et du Quesnoy, chevalier de la Toison d'or, est mort en 1466. Le monument funéraire du bâtard de Saint-Pol et de son épouse Jacqueline de la Trémoille, en pierre de Tournai, se trouve dans l'église Saint-Martin d'Ailly-sur-Noye.
(Jacques Dulphy)

Ailly sur Noye

Ailly sur Noye

Ailly sur Noye

Ailly sur Noyecliquer pour agrandir

Ailly sur Noye

Monument funéraire de Jean de Luxembourg et de Jacqueline de La Trémoille

Ailly sur Noye

Ailly sur NoyeBlason De La Trémoille : d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois aiglettes d'azur becquées et membrées de gueules.

 

Ailly sur NoyeCliquer pour agrandir

Christ aux liens (Ecce Homo) en pierre calcaire polychrome de la fin du XVème siècle dans l'église avec armoiries des donateurs dont je n'ai pas encore déterminé leur famille !

Cette statue (aujourd'hui classé, voir sa fiche sur Palissy)a peut-être été transportée ici. Elle n'était pas faite pour cette église à l'origine, je pense. Les armes au trois lions de sable et à l'écu en cœur sont incontestablement, avec des couleurs fantaisistes pour l'écu, celles de la famille d'Halluin (ou d'Hallewyn) avec un écu en cœur "en brisure", sans doute de cadet. On retrouve ces armes, avec la brisure à l'écu, sur le célèbre Armorial de la Toison d'or (15e siècle), mais l'écu central change de couleur. 
On croit deviner une crosse derrière le blason du bonhomme. Reste à l'identifier ? Un membre de cette famille d'Halluin se dessine, puis m'apparaît avec certitude : il s'agit de François d'Halluin, fils de Louis d'Halluin gouverneur de Picardie. Il fut clerc de l'Eglise d'Amiens, notaire apostolique et abbé de l'abbaye du Gard  (la crosse derrière le blason est une crosse d'abbé). Peut-être cette statue provient-elle de l'ancienne abbaye du Gard ?
François d'Halluin fut évêque d'Amiens de 1503 à 1538
Il fut tué par un sanglier dans les bois de l'abbaye du Gard, abbaye où il fut enterré, en 1538. Je crois même avoir lu que le nom de ce modeste individu ne figurait même pas sur la tombe du Gard.
Son jeune âge est bien en adéquation avec l'image qui est faite de lui, jeune abbé de moins de vingt ans, en position d'orant, aux pieds du Christ.
Je recherche toujours l'identité de la donatrice assise de l'autre côté. Il pourrait s'agir d'un abbesse. Mais il y a un trou à cette époque pour ce qui concerne, par exemple, les abbesses de Berteaucourt. Encore eut-il fallu que cette abbesse fût parente du premier. On voit mal un jeune puceau s'acoquiner avec une abbesse mûre pour l'achat d'une statue d'un Christ aux liens ! Je soupçonne qu'il pourrait s'agir d'une tante, ou de sa marraine (qui pourrait être la même ?). Les armes sont proches de celles de De Beaurain et des Louvencourt... Mais rien ne les atteste ici.  Reflexion de J.Dulphy.
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Rivery

Publié le 19 Avril 2016 par remus80

Rivery

 

http://armorialdefrance.fr/

De gueules à trois pals de vair, au franc-canton d'or

 

 C'est sous le mandat d'André Carpentier, maire, alors que la Commission d'héraldique départementale préparait la publication de l'Armorial de la Somme (paru en 1972) que le blason communal de Rivery, sur la suggestion de cette commission, fut adopté par la municipalité le 5 octobre 1970.

La commune relevait ainsi les armes de la famille De Rivery, qui furent seigneurs du lieu depuis un temps immémorial jusqu'en 1604.
Les De Rivery étaient aussi seigneurs de Villers-Bretonneux. Ainsi, en 1221, Gilles de Rivery, chevalier, est seigneur de Villers. Bernard de Rivery est seigneur de Rivery en 1223.
Les armes des De Rivery apparaissent pour la première fois sur un sceau de 1353 conservé aux Archives de la Somme et provenant de l'abbaye du Gard, appendu à un acte d'acquisition d'un fief à Hangest-sur-Somme par "Robert de Rivri".
Ces armes sont connues par d'autres sceaux, comme celui de Jehan de Rivery, capitaine de Thérouanne en 1481 chambellan du Roi en 1498.
Cette famille, au XVIe siècle, avait pour supports à son blason un dogue et un griffon, pour cimier une tête de dogue, et pour devise "Par chy va Rivery".
La seigneurie passa aux Le Roy par le mariage d'Antoinette de Rivery, seule héritière survivante de René de Rivery, mort en 1604. Philippe Boulenger acquiert la seigneurie vers 1660 de Marie Lesperon, veuve d'André le Roy. Il se fait bientôt appeler Boulenger de Rivery, et son fils ne se contente pas du nom, mais fait enregistrer sur le sien les armes des sires de Rivery en 1697 à l'armorial d'Hozier! Les Boulenger "de Rivery" furent seigneur de Rivery jusqu'à la Révolution, toujours porteurs d'un blason qui n'était pas le leur.
(Jacques Dulphy)

Rivery

Rivery

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Longueau

Publié le 18 Avril 2016 par remus80

Longueau

 

http://armorialdefrance.fr/

D'argent à trois aigles de sable, accompagnées en chef d'une étoile du même.

 La commune de Longueau, ancien village agricole devenu un important centre ferroviaire au XIXe siècle, ne portait pas de blason avant 1971.

Le 18 janvier de cette année-là, à la demande de la Commission d'héraldique urbaine départementale (créée par arrêté préfectoral du 14 février 1969, aujourd'hui en sommeil) elle adoptait, sous la présidence du maire Michel Couillet, un blason "d'argent à trois aiglettes de sable, accompagnées en chef d'une étoile du même".
Ainsi, la commune adoptait, pleines et entières, sans doute parmi les propositions faites par la commission, les armes de Pierre Caignet, chanoine de la cathédrale d'Amiens, prévôt du chapitre des chanoines en l'absence du prévôt seigneurial de Longueau, chargé de la gestion des biens du chapitre audit lieu.

En effet, le village de Longueau appartenait au chapitre de la cathédrale d'Amiens, qui en fut seigneur jusqu'à la Révolution.
Les armes de Pierre Caignet sont connues par un sceau de 1405 conservé aux Archives de la Somme et appendu à un acte d'acquisition d'une terre à Longueau. Le blason y est supporté par deux lions.
Pour ce qui concerne les couleurs, comme pour le blason de Dury (80) inspirées elles aussi des armes d'un prévôt du chapitre, c'est, sans imagination excessive, l'argent et le sable qui ont été choisis par la commission et par la commune. Ce sont aussi les couleurs du blason du chapitre cathédral d'Amiens, qui est d'argent à la croix de sable. Le blason de Longueau figure au fronton de l'hôtel de ville, sous la devise: "Pax et labor".
(Jacques Dulphy)

Longueau

 

Longueau

écusson en feutre (Broderie du Vimeu)

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Le château a été élevé Par René Boistel, bailli général du duché de Chaulnes en 1751, puis avocat au bailliage d'Amiens, seigneur de Belloy sur Somme en 1765 et acquéreur du fief de la Cour de Longueau un peu avant 1770.

Il ne devait toutefois s'agir que d'une simple maison de campagne, agrémentée sur le parc d'un avant-corps à pans coupés.

Victorine Boistel de Belloy qui épousa en 1813 Michel Cornet, le dernier fils du négociant amiénois Cornet d'Hunval, dut faire ajouter les tourelles d'angle et le fronton. 

Longueau

 

Elle mourut sans postérité en 1848 et, à la fin du Second Empire, René Boistel de Belloy céda le domaine à Gabriel de Tourtier et à son épouse Victorine de Francqueville, dont les héritiers le conservèrent jusqu'aux années 1920.

Longueau

Joseph de Tourtier le vendit alors à la Compagnie des Chemins de Fer du Nord qui cherchait à étendre le périmètre de la gare pour construire divers logements et bâtiments d'exploitation.

Il fut donc abattu dans les années 1920.

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Ercheu

Publié le 17 Avril 2016 par remus80

Ercheu

 

 http://armorialdefrance.fr/

D'azur chargé de deux herses héraldiques d'or entrelacées en pal.    

 

Armes parlantes gravées sur une pierre de l'église détruite pendant la 1ère Guerre Mondiale.
"Les herses (hèrches, en picard) composent, entrecroisées, les armes parlantes de la commune. Elle figuraient sur une pierre d'église du lieu, détruite lors des combats de la guerre de 1914-1918. Cette pierre est aujourd'hui conservée à la mairie. L'emploi municipal du blason aux herses est antérieur à 1884. On trouve ces deux herses sculptées dans un cartouche au fronton de la mairie, qui a été construite cette année-là.

Ercheu

Les habitant d'Ercheu ont obtenu une charte communale en 1194 de l'évêque de Noyon. Jehan d'Ercheu, originaire de ce village, mort en 1316, était doyen de la cathédrale de Noyon. Une rue de la commune porte aujourd'hui son nom." (Jacques Dulphy)

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Le fief de la Mairie

La seigneurie relevait du chapitre de Noyon

Jehan d'Ercheu, doyen du chapitre, y avait une maison sise sur motte en 1309.

Le château-fort était situé  près de la rivière bleue, les évê ques de Noyon y entretenait encore une garnison en 1643.

En 1660, il n'en restait plus qu'une ancienne tour et des murs de clôture.

Les Leclercq de Lannoy furent maires de 1802 à 1817 et de 1826 à 1847.

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Curieusement, la commune utilise plusieurs blasons identiques mais avec des émaux différents.

Ercheu

Ercheu

écusson en feutre (broderie du Vimeu)

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Eglise Saint Médard

Ercheu

 

Ancienne église en 1875.

(Mairie d'Abbeville - Archives et Bibliothèque municipale)

 

S'appelait autrefois Saint Martial, construite au XVème siècle, elle fut pillée en 1587. 

Dynamitée par les allemands pendant la 1èrem Guerre mondiale.

Ercheu

Reconstruite en 1926.

 

Ercheu

Ercheu

Portail de l'ancienne église avec le blason de la famille de Hangest

ErcheuErcheu

 

 

Porte à l'intérieur avec le blason de la famille de Hangest

D'argent à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'or

Ercheu

Ercheu

Ercheu

Ercheu

Ercheu

église actuelle

 

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