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Blasons des communes de la Somme.

Ribeaucourt

Publié le 30 Octobre 2016 par remus80

Ribeaucourt

http://armorialdefrance.fr/ 

De sable à la fleur de lys d'argent florencée d'or

 

La famille De Ribeaucourt, dont la commune de Ribeaucourt porte les armes, est anciennement connue en Picardie, et notamment en Ponthieu où on en a trace au début du XIIIe siècle. Elle semble s'éteindre au XIVe siècle.
Mais déjà, vers 1232, la seigneurie de Ribeaucourt est transmise par mariage au chevalier Jean de La Rosière, qui épouse la fille de Rainier de Ribeaucourt, qui n'a pas de fils.
La seigneurie passe alors aux de La Rosière, puis aux De Boubers, puis au XVIe siècle aux Le Fournier de Wargemont, originaires de Dieppe, qui seront seigneurs du lieu jusqu'à la Révolution.
Si les De Ribeaucourt portaient "De sable à la fleur de lis d'argent boutonnée d'or", il est curieux de constater (même si ce genre de chose n'est pas rare en héraldique) qu'une famille presque du même nom portait les mêmes armes à l'autre bout de l'Artois: ce sont les membres de la famille D'Aubermont De Raimbeaucourt.
Comme Ribeaucourt (80) a relevé les armes des De Ribeaucourt, Raimbeaucourt (59) a relevé celles des D'Aubermont De Raimbeaucourt, mais en boutonnant leur fleur de lys d'argent, et non d'or: il y a donc une différence entre les blasons des deux communes!
Certes, une tradition locale prétend, peut-être pour justifier cette ressemblance, que les seigneurs de Raimbeaucourt étaient issus des seigneurs du Ribeaucourt picards, mais aucun écrit ne l'atteste. De plus, les deux localités sont distantes de 95 kilomètres, et les D'Aubermont de Raimbeaucourt ont acquis Raimbeaucourt par achat en 1527 (ils conservèrent la seigneurie jusqu'à la Révolution), alors que les De Ribeaucourt étaient déjà éteints depuis plus de deux siècles!
(Jacques Dulphy)

 

Ribeaucourt

Après les de Ribeaucourt, les De La Rosière et les de Boubers, la seigneurie passa par le mariage de Marie de Boubers en 1594 à Antoine Le Fournier, seigneur de Wargemont (près de Dieppe).

Ribeaucourt

Le Fournier de Wargemont : d'argent à trois roses de gueules.

Marie de Boubers fit don sous reserve d'usufruit, du domaine à son fils Aymar dit M. de Wargemont  qui se maria en 1628 avec Madeleine du Gard qui lui apporte une confortable dot de 24.000 livres et la seigneurie de Méricourt sur Somme.

En raison des guerres qui ravagent la régions, ils s'établissent à Méricourt en 1640.

Leur fils François Le Fournier hérite du domaine de Ribeaucourt, il épouse Anne Favier en 1663 et s'y installe en 1678 et fait transformer le corps de logis du château pour lui donner l'essentiel de son aspect actuel.

La seigneurie passe ensuite à son fils François-Bernard qui se marie en 1698 avec Marie-Gabrielle Truffier, vicomtesse de l'Heure (Caours), tous deux riches héritiers, ils mènent grand train de vie, embellissant le château et employant un nombre important de domestiques.

A sa mort , son fils Joseph-François achète l'importante baronnie voisine de Domart et la seigneurie de Bernaville, il se marie en 1733 avec Bonne de Saint-Chamand, Capitaine des gendarmes de la Garde et brigadier des armées du Roi, il est tué à la bataille de Dettingen en 1743.

Son fils François-Louis-Gabriel, maréchal de camp et chevalier de Saint-Louis, se marie en 1753 avec Elisabeth Taboureau d'Orval, il dilapide sa fortune, déshérite ses enfants et sa femme qui obtient la séparation de biens.

Ribeaucourt

Taboureau : d'azur au chevron d'or, accompagné de trois étoiles mal ordonnées et en pointe d'un croissant, le tout d'or.

RibeaucourtRibeaucourt

 

dalles funéraires de Louis-François Le Fournier de Wargemont et d'Elisabeth Taboureau d'Orval dans l'église.

Sa soeur la marquise de Querrieu lui intente un procès estimant qu'il lèse ses neveux.

Il meurt en juillet 1773, ses enfants découvrent une situation financière catastrophique.

Déclaré bien national sous la Révolution, le domaine est adjugé à un négociant abbevillois, puis à Bonne-Charlotte Le Fournier, marquise de Persan à son retour d'émigration.

Elle vend en 1821 ses terres et son châteaux à Pierre-Louis Degove et Jean-Charles deberny (époux de Zoé Degove).

Dans les années 1840, Charles De berny (il fit modifier son nom par le tribunal civil d'Amiens en 1856) et Emma Duvette, son épouse, firent éxécuter d'importants travaux.

Ribeaucourt

De Berny : d'argent à trois bandes de gueules, chargées de sept roses d'or.

Ribeaucourt 

Duvette:  D'or à trois chevrons de gueules.

Ce sont eux qui en 1866, acquirent à Amiens, l'ancien hôtel des Trésoriers de France que leur fils Gérard De Berny (1880-1957) devait léguer à la ville pour en faire un musée d'histoire régionale.

Ce dernier fit réparer le château dévasté en 1944 par le souffle des bombardements visant les rampes de V1 installées dans les bois voisins et par les pillages qui suivirent suite à l'occupation allemande..

Sans descendant direct Gérard de Berny a laissé le domaine à son filleul Alain de Mieulle d'Estornez, marquis d'Angosse, marié à Jacqueline Gaudin de Saint-Remy.

Le château et le parc ont été acquis en 2009 par le propriétaire actuel.

Ribeaucourt

Grille d'entrée avec les armoiries  d'Alain de Mieulle d'Estornez et de son épouse J.Gaudin de Saint-Rémy (info de J.dULPHY)

Ribeaucourt

A gauche le blason des De Mieulle d'Estornez : écartelé, aux 1 et 4 : coupé au I d'azur aux trois étoiles d'argent rangées en fasce et au II, d'or au chat de sable passant sur une terrasse de sinople.

aux 2 et 3 : d'azur aux trois épées rangées en fasce, au chef d'or chargé d'un coeur de gueules accosté de deux merlettes affrontées de sable, couronnées aussi d'argent. 

Ribeaucourt

A droite celui des Gaudin de Saint-Remy : Coupé d'azur à deux trèfles d'or et d'or à un trèfle d'azur.

 

Ribeaucourt

Enclos funéraire des De Berny, sur lequel on retrouve leur blason.

Ribeaucourt

Ribeaucourt

 

également sur le portail

Ribeaucourt

 

Vitrail dans l'église, blasons des De Berny et Duvette

 

Ribeaucourt

 

Vitrail avec les armes De Berny-Duvette et celles des de Morgan (d'argent à trois rencontres de buffles de sable)

Les initiales PA sont celles de Pierre de Berny et Adrienne de Morgan

 Ribeaucourt

 

*

eglise Saint-Sulpice

Ribeaucourt

aquarelle d'O.Macqueron 1872 (bibliothèque municipale d'Abbeville)

Largement restaurée au milieu du 19e siècle, puis après les deux guerres mondiales, l'église de Ribeaucourt est difficile à dater. La façade occidentale porte en graffiti la date de 1595 : de fait, la petite porte couverte d'un arc déprimé et mouluré de simples ressauts, porte l'empreinte du 16e siècle. Elle était surmontée à l'origine d'une baie à remplage, aujourd'hui murée et enduite, mais dont la présence se décèle dans l'élévation intérieure. L'édifice a probablement été repris, voire reconstruit en partie au 18e siècle, comme peuvent le laisser penser la forme et le style du clocher-porche (proche de celui de l'église de Fransu reconstruit à la même époque), et surtout du chœur avec ses étroits contreforts ainsi que les pilastres et l'arc triomphal qui en ponctuent l'espace intérieur. Les graffitis de chronogrammes sur le mur sud du chœur (1741 et 1766) et de l'abside (1776) indiquent à tout le moins que ces élévations étaient réalisées à ces dates.

Ribeaucourt

en 1930

 

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Riencourt

Publié le 28 Octobre 2016 par remus80

Riencourt

 

 http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent à trois fasces de gueules frettées d'or

 

La famille De Riencourt, dont la commune du même nom relève les armes, possédait le domaine et le château féodal du lieu. Elle remonterait à Guy de Riencourt, qui accompagna Guillaume de Normandie à la conquête de l'Angleterre en 1066. Robert, ou Rabeau de Riencourt, seigneur de Riencourt, est chevalier croisé en 1191.
L'écu à trois fasces frettées est connu, notamment, par le sceau d'Huon (ou Hugues) de Riencourt, chevalier, seigneur de Riencourt, appendu à une confirmation d'achat du fief de Fontenelles à Dury (80) daté de 1268 (Damay, 583).

Riencourt


Les De Riencourt conservèrent la seigneurie de Riencourt jusqu'au début du XVIIe siècle; elle passa alors à Jean d'Audenfort, seigneur de Grandvillers, par le mariage de Marguerite de Riencourt. Suivirent, par successions ou achats, des seigneurs aux noms divers.
Le nom de De Riencourt perdura par d'autres branches qui s'éteignirent les unes au XVIIIe siècle, les autres au début du XXe.
Une branche perpétue aujourd'hui ce nom; elle est issue du comte Jean de Riencourt, page de la reine en 1761, et de Madeleine Tillette de Mautort. A cette branche appartenait l'historien, sinologue et indianiste Amaury de Riencourt († 2005).
(Jacques Dulphy)

Riencourt

Armorial C.D'Hozier.

Le château  aurait été démoli en 1703 et ses matériaux réutilisés pour construire le château d'Oissy.

 

Riencourt

église en 1868

Riencourtphotos: P.Lenne

 Blason des de Riencourt dans l'église

Riencourt

Blason de Jean d'Audenfort dans l'église

écartelé : au 1 et 4, d'argent à trois molettes de sable

au 2 et 3, d'hermine à trois tours de gueules

 

Riencourt

Blason de la famille Tiercelin de Brosses

d'argent à deux tierces d'azur posées en sautoir, cantonnées de quatre merlettes de sable.

Riencourt

Pierres tombales dans l'église de Marguerite de Riencourt, jean D'Audenfort, Charles Tiercelin de Brosses

Riencourt

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Argoeuves

Publié le 25 Octobre 2016 par remus80

Argoeuves

 

 

 http://armorialdefrance.fr/  

  

D'argent à la hure de sanglier arrachée de sable, allumée et défendue du champ, accompagnée de trois croissants de gueules.

 

Sans que ce choix ait jamais fait l'objet d'une délibération, il est convenu que la commune d'Argoeuves porte: "d'argent, à une hure de sanglier arrachée de sable, allumée et défendue du champ, accompagnée de trois croissants de gueules".

Argoeuves


Ce blason est copié de la famille Gorguette, dont l'histoire se confond avec celle du village qu'elle habita du XVIIe siècle au Second Empire, au point qu'elle en changea son nom en De Gorguette d'Argoeuves, toujours existante. En 1687, Jean Gorguette devient le premier seigneur du lieu de ce nom, par son mariage avec la fille de François Eudel, seigneur en 1652.
Sous le Premier Empire, Jean-Baptiste de Gorguette d'Argoeuves, ancien capitaine de dragons au régiment de Chartres, fait reconstruire le château, détruit par un incendie. Ruiné, en 1809, il est contraint de vendre son domaine à son cousin Adrien Cornet d'Hunval. Le blason "à la hure" décore le fronton du château, où il est soutenu par deux licornes; on le voit aussi sur les vitraux (XIXe) de l'église d'Yzeux et sur la sépulture de Françoise-Armandine de Gorguette d'Argoeuves, décédée en 1895, au cimetière d'Yzeux, à droite de celui de son époux Charles Cornet d'Hunval, dit Charles Cornet d'Yzeux (1813-1864).

J.Dulphy

Argoeuves



Argoeuves

Château du XIXème siècle

Argoeuves

 

Le blason à la hure décore le fronton, soutenu par deux licornes

***

Jean Pilars, écuyer, était sire d'Argoeuves en 1296, son sceau se trouve aux archives départementales d'Amiens.

écu portant trois pilons en pal.

Argoeuves

Deux familles se partagèrent le titre de seigneur d'Argoeuves à la fin du règne de Louis XIV, celle de Jean de Gorguette, citée en 1687 et celle de Louis-René Roussel, conseiller au bailliage et lieutenant de robe longue en la maréchaussée de Picardie, citée en 1675. 

Donc en 1687, Jean de Gorguette , seigneur de Bus-Les-Marles,devient seigneur du lieu par son mariage avec Françoise Eudel.

Jean-Baptiste de Gorguette fit reconstruire le château, ruiné il est contraint de vendre le château à son cousin Adrien Cornet d'Hunval qui décide de partir pour l'Amérique du Sud, le domaine est remis en vente au milieu du XIXème siècle, il est acquis en 1867 par Albert Dauphin, magistrat républicain modéré et maire d'Amiens pendant la guerre de 1870.

Après sa mort, sa veuve mit en vente le domaine qui fut acquis en 1901 par l'aïeul de l'actuel propriétaire M.Michel de Limerville

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Epagne-Epagnette

Publié le 22 Octobre 2016 par remus80

Epagne-Epagnette

http://armorialdefrance.fr/ 

 

Ecartelé : au 1 et 4 , d'or chapé ployé d'azur chargé de deux étoiles d'or en chef.

Au 2 et 3, bandé de gueules et de vair de six pièces.

*** 

La commune d'Epagne-Epagnette (80) a relevé les armes de l'abbaye des dames d'Epagne, de l'ordre de Citeaux, fondée en 1178 par Enguerrand de Fontaines et transférée en 1672 à Abbeville (toujours sous le nom d'abbaye d'Epagne) rue Saint-Gilles avant d'être réunie en 1747 à celle de Berteaucourt (80).
Les armes de l'abbaye ont été enregistrées, notamment, à l'Armorial général de France de d'Hozier, édit de 1696 (sous l'entrée trompeuse de: l'abbaye d'Espagne!).

Epagne-Epagnette

Dans l'Armorial d'Hozier, les 2e et 3e quartiers présentent un "bandé de vair et de gueules de six pièces". Le blason communal d'Epagne-Epagnette, enregistré à l'Armorial de la Somme en 1972, présente, lui, aux 2e et 3e quartiers, un "bandé de gueules et de vair de six pièces".
On retrouve ce bandé de gueules et de vair dans les armes très anciennes des De Longueval, et en chevron chez les sires D'Amiens et De Vignacourt-Flixecourt, non loin d'Epagne; on retrouve aussi le vair dans les armes des De Fontaines, seigneurs de Fontaine-sur-Somme. A Epagne, l'abbaye était placée sous le vocable du Saint-Esprit, ce qui vaut encore aux habitants du lieu le blason populaire, en picard, de "chés vindeus d'esprit" (les vendeurs d'esprit).
(Jacques Dulphy)

Château d'Epagne du XVIIème siècle 

Epagne-EpagnettePhoto: APictche

 

 Epagne-EpagnettePhoto:RG

Distinct de la châtellenie, qui appartenait à la Couronne, le fief d'Epagne connut au XVII° et au XVIII° siècles plusieurs propriétaires issus des familles notables d'Abbeville.

Mis en vente par Oudart de Monthomer et acquis en 1583 par Claude Rohault, maïeur d'Abbeville, il échut à Charles Rohault, conseiller au présidial de la ville, qui le céda en 1607 à Philippe de Lavernot-Paschal, seigneur de Feuquières, président au même présidial et futur seigneur de Francières.

En 1679, Louis de Lavernot-Paschal, couvert de dettes, vit ses biens saisis à la requête de ses créanciers, son domaine fut adjugé à Jean Duval et Marguerite de La Croix-Beaufort qui ne le conservèrent que quelques années.

En 1683, Jean de Lamiré, seigneur de Caumont, acquit à son tour le fief, représentant de la branche cadette d'une importante famille issue du négoce abbevillois, c'est lui qui dut faire élever le château actuel.

Epagne-Epagnette

en 1885

Prénommé Jean comme lui, son fils fut mousquetaire de la Garde du Roi et maïeur d'Abbeville de 1733 à 1736, il mourut en 1750.

En 1757, moyennant la somme de 10500 livres, ses trois filles vendirent le domaine à Pierre-Alexandre d'Orlet de Lavaulte dont la fille, Jeanne-Françoise, l'apporta en mariage en 1764 à Jean-Pierre Le Febvre de Wadicourt, premier assesseur en l'hôtel de ville d'Abbeville.

Par legs successifs, le château échut à Mathilde Wignier de Beaupré qui, en 1858, épousa Alfred Le Sergeant de Monnecove.

C'est ce dernier qui vers 1880 fit transformer et agrandir l'édifice auquel il donna son aspect définitif.

Passé à son gendre Gaston de l'Etoile, puis à sa petite-fille Suzanne Roberts, le domaine appartient à la comtesse Jean de Chantérac, née Régine de Bernes de Longvilliers, arrière petite fille  d'Albert Le Sergeant de Monnecove.

Texte issu de "Gentilhommières en Picardie" de Ph.Seydoux 

 

Epagne-Epagnette

Armoiries sur le fronton avec une couronne de baron encadrées de deux lions.

à dextre : Le Sergeant de Monnecove : d'azur à trois gerbes d'or, liées de même.

Leur devise " Sans estre, je suis sergeant"

à senestre : Wignier de Beaupré : d'azur au chevron d'or, accompagné de trois étoiles d'argent (dessin de Marcel Stiennon, aimablement fourni par J.Dulphy)

Epagne-Epagnette

Epagne-Epagnette

Chapelle funéraire de 1873 au cimetière

 

Epagne-Epagnette

On retrouve le blason de la famille Wignier de Beaupré 

Epagne-Epagnette

 

Pierres tombales à l'intérieur de la chapelle

Epagne-Epagnettecliquer pour agrandir

Epagne-Epagnette

 

Sépulture de la famille Le Febvre de Wadicourt à proximité de l'église d'Epagne,complètement vandalisée.

Epagne-Epagnette

Epagne-EpagnetteEpagne-Epagnette

Le Febvre de Wadicourt : d'azur, à la fasce d'argent accompagnée de trois étoiles du même. 

Epagne-Epagnette

Epagne-Epagnette

Intérieur de la sépulture avec la plaque gravée (à droite) de Aimée-Reine de Welleat épouse de Jean-Antoine de Ribeaucourt, qui devait se trouver dans l'église d'après le dessin aquarellé d'O.Macqueron en 1862.

Epagne-Epagnette

 

La plate-tombe sur la gauche est celle d'un bourgeois-marchand du XVIème siècle, elle est malheureusement complètement illisible de nos jours.

Ci-dessous, article de J.Dulphy en 1989 dans le Courrier Picard .

Epagne-Epagnette

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Bussy-Les-Poix

Publié le 18 Octobre 2016 par remus80

Bussy-Les-Poix

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'argent à la croix de gueules dentelée d'azur, chargée de cinq coquilles d'or

 

Ce sont aussi les armes de la famille de Bussy, seigneurs du lieu jusqu'à la fin du 13e siècle. En 1280, Roger de Bussy, chevalier, était seigneur de Bussy et capitaine-gouverneur des château, ville et pays de Poix.
Vers 1288, sa fille Marguerite de Bussy épousa Raoul de Moyencourt et lui porta la seigneurie de Bussy.

En 1424 apparaît une nouvelle famille de seigneurs du lieu : ce sont les Le Clerc, qui ne tardèrent pas à devenir les Le Clerc de Bussy, et qui restèrent maîtres du domaine jusqu'à la Révolution. (Jacques Dulphy)

Bussy-Les-Poix

D'argent à la bande de sable accompagnée d'une aigle éployée de sable et d'un soleil ajouré de même.

Bussy-Les-Poixcliquer pour agrandir

 

Grille armoriée avec blason des Le Clercq de Bussy

 

Bussy-Les-Poix

 Armoiries sur la façade, encadrées de licornes et de trophées militaires.

Bussy-Les-Poix

En 1557 Adrien Le Clerc, chevalier, est chargé de recouvrer la taxe levée auprès de la noblesse du bailliage d'Amiens, pour financer la résistance devant l'avancée des armées espagnoles.

Au 17ème siècle Charles Le Clerc est gentilhomme de la Maison du Roi et capitaine d'une compagnie de chevau-légers, il épouse Marie-Josèphe de Sacquespée, la fille du seigneur de Sélincourt et entreprend en 1693 de remplacer l'ancien château.

Il meurt l'année suivante, sa veuve fait poursuivre les travaux qui ne sont pas terminés lorsqu'elle meurt en 1706..

Son fils François-Joseph (1681-1754) quitte alors l'armée pour s'occuper de ses frères et du domaine,il fait terminer le château et tient un "journal" où il consigne les diverses occupations d'une vie campagnarde.

Il se marie avec Marie-Madeleine de Saint-Blimond en 1711 à Equennes.

Bussy-Les-Poix

Lorsqu'en 1754, il est inhumé dans le choeur de l'église, il a déja perdu son fils ainé François-Alexandre, tué à la bataille de Dettingen.

Son cadet François-Joseph, militaire lui aussi, reçoit le Croix de Saint-Louis pour s'être illustré lors de la prise de Minorque.

Il prend la succession et se marie avec Françoise-Josèphe de Cacheleu, il meurt à Bussy en 1778, sa veuve quitte le château qu'elle cherche à louer et s'installe en ville.

En l'an II après le départ du chevalier de Bussy et de ses deux frères pour l'émigration, la "citoyenne  Leclercq" et sa mère sont un moment assignées à demeure dans le château démeublé.

Bussy-Les-Poix

A leur retour, les émigrés trouvent le domaine amputé des 4/5 ème (400 ha), quant au château lui-même, adjugé au sieur Jérosme et loué à un cultivateur voisin, puis racheté par leur mère en 1805, il se ressent de 10 ans d'abandon et de vandalisme.

Le plus jeune des trois frères s'installe à Bussy en 1809 après son mariage avec Flore-Flavie des Essars qui y meurt tragiquement en 1827, empoisonnée par des champignons.

Pendant l'hiver 1870, son fils Charles doit loger un détachement de hussards prussiens.

Vers 1900, son petit-fils Adhémar confie à l'architecte Deleforterie la restauration des parties hautes.

Bussy-Les-Poix

 

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Eglise Notre-Dame

début XVIIème.

Bussy-Les-Poix

aquarelle d'O.Macqueron 1877-bibliothèque municipale d'Abbeville.

Bussy-Les-Poix

 

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Blangy-Tronville

Publié le 5 Octobre 2016 par remus80

Blangy-Tronville

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D'azur à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable, accompagnée de trois croissants d'or

 

Adopté le 23 avril 1971.

La commune a relevé, avec l'autorisation de la famille toujours représentée, les armes de Charles de Louvencourt, seigneur de Blangy. Ces Louvencourt-là, Louvencourt de Blangy comme Louvencourt du Chaussoy ou de Gournay, portaient "d'azur à une fasce d'or chargée de trois merlettes de sable, accompagnée de 3 croissants d'argent (alias d'or) 2 et 1". Ce blason figure sur une dalle funéraire, dans l'église du village.

(Jacques Dulphy)

Blangy-Tronville

 

La seigneurie de Blangy

Alix de Blangy est dite dame du lieu en 1223 puis la seigneurie appartient en 1371 à Guillaume de Créquy, chevalier, seigneur du Tronquoy.

En 1408, elle était à Jean de Mailly dit Maillet, chevalier, seigneur de Buire, Saint-Ouen, dont les descendants l'ont conservée directement ou par héritage collatéral jusqu'à Isabeau de Mailly qui épousa en 1506 Georges de Claire, chevalier et baron.

Leur fils Jean, vendit la seigneurie avant 1577 à Robert de Hamel, conseiller du roi et secrétaire de ses finances, qui s'en défit en 1579 au profit de François de Moreuil, chevalier, seigneur de Fresnoy en Chaussée.

Son fils Louis de Moreuil, seigneur de Tencques et de Caumesnil, céda en 1618 à Charles de Louvencourt.

Blangy-Tronville

 

Dalle funéraire de Charles de Louvencourt

Blangy-Tronville

Eustache de Louvencourt, vicomte de Sorny, chevalier des Ordres militaires du roi, mestre de camp de cavalerie,fit donation de Blangy en 1735 à Adrien-Eustache Le Meignier, écuyer, seigneur de La Londe qui le possédait encore en 1760.

Le dernier seigneur fut M. de La Chevardière en 1789.

Les derniers propriétaires furent les Du Liège de Beaumont et les De Banastre.

 

L'ancienne demeure des seigneurs de Blangy, semblait se situer près de la place du village, la grande propriété conservant de beaux murs en brique et pierre, qui appartenait à M. de Banastre au début du 19ème siècle, en constitue probablement les derniers vestiges.

 

L'église Saint-Médard est bâtie en pierres tendres du pays, elle devait être à l'origine (1229) la chapelle du château.

Blangy-Tronville

dessin de Louis Duthoit.

Blangy-Tronville

 

Hameau de TRONVILLE

Il semble que le hameau ait abrité une maladrerie, mentionnée en 1105

Guillaume de Glisy, dit Le Brun, en était seigneur en 1413.

En 1416 elle passe aux Le Normand de Tronville jusqu'au 17ème siècle où elle est vendue à Jacques Becel, écuyer et commissaire ordinaire des guerres, qui fit élever en 1677 le château encore en place de nos jours, puis la chapelle  St Honoré dans la cour.

Blangy-Tronville

Le Normand de Tronville : de sinople au lion d'argent, armé et lampassé de gueules.

Blangy-Tronville

Becel : d'Azur au chevron d'or accompagné de trois cygnes d'argent

Blangy-Tronville

 

Le 7 décembre 1719, Marie-Honorée Belet, femme de Jean Bony, chevalier, seigneur de Lavergne, l'a de nouveau vendu à Augustin de Bonnardi, banquier à Paris et Geneviève Quignon son épouse.

En 1783, elle passe à Jean-François-Alexandre Gorin, écuyer, conseiller du roi et président-trésorier de France à Amiens.

A la fin du 18ème siècle, la terre appartient à Jules Langlois de Septenville, dont les descendants en sont encore propriétaires.

Blangy-Tronville

D'or à l'aigle naissant de sable coupé d'argent à quatre pointes de gueules.

 

Blangy-Tronville

Grille avec les initiales LS

 

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