D'or à trois bandes d'azur.
Les couleurs du Ponthieu (ancien) furent aussi celle des sires de Maisnières, dont le nom se fond dans celui des comtes de Ponthieu, et au-delà dans la race de France.
Le premier seigneur de Maisnières connu fut, de 1155 à 1215, le chevalier Guy de Ponthieu, dit de Maisnières, fils puîné du comte de Ponthieu. Les Maisnières possédèrent la terre de ce village jusqu'au 16e siècle.
Les sires de Maisnières portaient, comme leurs aînés les comtes de Ponthieu, "d'or à trois bandes d'azur". La branche cadette, celle des seigneurs de Maintenay (62), ajouta souvent à ces armes une brisure: "une bordure semée de besants".
(Jacques Dulphy)
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Fief de Maisnières
Fils puiné de Guy II, comte de Ponthieu, Guy de Ponthieu dit de Maisnières, sénéchal de Ponthieu, fut le seigneur de 1155 à 1215.
L'existence d'un château fortifié est attesté par l'aveu rendu en 1311 au roi d'Angleterre par Guillaume de Maisnières, mais son existence dut être éphémère car lorsqu'en 1381, Jean Coeuret rend aveu pour la châtellenie, du chef de sa femme Isabelle de Maisnières, il se borne à signaler la place où avait été bâti le château.
Il dut être rebâti car en 1459, le château et la seigneurie furent vendus à l'abbaye de Corbie, moyennant 220 écus d'or.
Une pièce de 1677 précise qu'il y a toujours eut un château comme chef-lieu seigneurial, dont les vestiges apparaissent encore près de l'église( d'après Belleval dans sa chronologie d'Abbeville).
Château de Maisnières (cartes postales scannées par Jean-Marie Ternisien)
Fief d'Harcelaines
En 1834, on a démoli à Harcelaine l'ancienne maison de Henri Danzel de Boffle, de Neuville-au-Bois. On l'a remplacé par une petite maison de maître et on n'a conservé que l'ancienne chapelle qui porte la date de 1524, elle fut restaurée en 1880.
Le sanctuaire abrite l'épitaphe de Jacques de Crény, seigneur décédé en 1645
De Creny : d'azur à la bande d'argent, à la bordure engrelée de gueules.
ci-dessous : Pierre tombale de Jacques de Creny
ainsi que celle de Jean-Baptiste Lesperon mort en 1782 dans son château.
Lesperon d'Ochancourt : d'azur à trois molettes d'argent
Cimier à une licorne issante, supports deux licornes
Marie-Geneviève Lesperon d'Ochancourt ayant épousé Antoine-Charles Danzel de Sandricourt, ce sera son fils ainé Antoine-François, gentilhomme de la Vénerie du Roi, qui héritera.
Danzel de Boffle : de gueules, au lion d'or
Mort à son tour sans postérité, il laissera ses biens à son neveu Charles-Jérôme Danzel de Boffle qui fit abattre l'ancien logis.
Possession d'Albert de Cormette à la fin du 19ème siècle.
Le domaine appartient aujourd'hui à M. Henri de Lardemelle.
Façade arrière
L'église d'Harcelaines, dédiée à saint Saturnin, est caractérisée par un campenard (ou clocher-mur). Le chœur a été refait en partie postérieurement à la nef, dont les fenêtres sont ogivales et trilobées. Une crédence de même style, avec une seule piscine, existe à droite du chœur. Le portail s'ouvre en anse de panier, entre deux contreforts épais. Il est surmonté d'un clocher-arcade pour deux cloches : une seule y est suspendue. La porte est en chêne sculpté mais les quatre figures qui se trouvaient au centre furent détruites. Dans le chœur se trouve la pierre sépulcrale de Jean-Baptiste L'Esperon d'Ochancourt, Chevalier et seigneur d'Hercelaine,mort le 19 juillet 1782 à 89 ans.Dans la nef celle d'un personnage décédé le 22 mars 1645 dont le nom est devenu illisible,mais selon René de Belleval il s'agirait de Jacques de Crény, écuyer et également seigneur d'Herceleine.