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Blasons des communes de la Somme.

Yaucourt-Bussus

Publié le 31 Juillet 2018 par remus80

Yaucourt-Bussus

 

http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80 

D'or à trois aigles de sable, becquées et membrées de gueules.

 

Sans avoir délibéré à leur sujet, et sans en faire grand usage, la commune relève, sans les briser, les armes de la famille D'Yaucourt.
Hugues d'Yaucourt, dit de Beauflos, en fut en 1210 le premier seigneur connu, père de Regnier d'Yaucourt, chevalier, seigneur en 1237. Jean d'Yaucourt, seigneur d'Yaucourt, écuyer vivant en 1323, sans fils, transmit le domaine à sa fille, qui épousa Gaucher de Châtillon; puis la seigneurie passa en d'autre noms. A cette famille ont appartenu plusieurs chevaliers croisés, parmi lesquels Mathieu d'Yaucourt, vivant en 1205, ainsi que les frères Thomas et Thibaud d'Yaucourt, frères du chevalier Regnier d'Yaucourt (noté plus haut), seigneur d'Yaucourt en 1239.
Les chevaliers d'Yaucourt portaient trois aigles; les couleurs actuelles portées par la commune ont été supposées, ou sont de fantaisie. Ces trois aigles figurent sur le sceau de Regnier d’Yaucourt, appendu à un document de 1232 cité par Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, tome 2, p 301) dans lequel le seigneur d'Yaucourt promet à l'abbaye de Saint-Riquier de ne rien vendre de son domaine d'Yaucourt. Il vendit cependant son fief de Beauflos en 1239, à l’abbaye d’ailleurs, pour financer la croisade de ses deux frères.
Ces armes sont déjà données pour la commune de Yaucourt-Bussus par Roger de Figuières (1892) (tome 7 du Cabinet historique de l'Artois et de la Picardie, p 303.)
(Jacques Dulphy)

***

En 1363 Jean de Dargnies détenait un fief de l'abbaye de Saint-Riquier avec un manoir et ses dépendances.

Passé ensuite à son gendre Jean de Bournel.

En 1378, il appartient à Jean de Châtillon qui en rendit aveu.

Il vendit en 1394 à Colart de Tanques, écuyer d'écurie du Roi.

Yaucourt-Bussus

de Rambures : d'or aux trois fasces de gueules.

Au début du 17ème siècle, Charles, marquis de Rambures possédait la seigneurie que ses héritiers vendirent en 1685 à Charles Manessier , trésorier général des bâtiments du Roi, marié à Marie-Catherine Félix.

Yaucourt-Bussus

Il fit reconstruire le château en 1687.

Yaucourt-Bussus

Dès 1696, cependant, il revendit le domaine à Joseph Vaillant, capitaine au régiment de Cavoye qui meurt en 1720, ses descendants possédèrent la seigneurie jusqu'à la fin du 18ème siècle.

Yaucourt-Bussus

Vaillant (Ponthieu) : d'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules.

Augustin Debray, maire d'Amiens sous Napoléon Bonaparte, y décédera en 1835.

Si le château existe toujours, il a été complètement transformé et agrandi, bien différent de l'édifice d'origine, il a subit une importante restauration.

Yaucourt-Bussus

 

*

Eglise Saint-Michel

reconstruite au 19ème siècle sur la base de celle du 16ème.

Yaucourt-Bussus

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Lanchères

Publié le 23 Juillet 2018 par remus80

Lanchères

 http://armorialdefrance.fr/

 

 De sable au lion d'argent, armé et lampassé de gueules; au chef cousu de sinople chargé de deux roses en bouton d'or.

*

Adopté en juin 1989.

Le champ du blason est occupé par le lion tiré des armes de Jean de Biencourt de Poutrincourt, seigneur de Poutrincourt (hameau de Lanchères, où sont encore visibles ruines de son château), qui s'embarqua avec Des monts et Champlain pour explorer la cote est du Canada (1606), fondateur de Port-Royal et vice-roi du Canada, tué en 1615 à la bataille de Méry-sur-Seine.

Lanchères

De Biencourt : De sable au lion d'argent, armé et lampassé de gueules, couronné d'or.


Le blason, adopté en 1989, porte "en brisure" un chef à deux boutons de roses (pour le différencier de celui de Biencourt, qui tirait aussi ses armes du lion de Jean de Poutrincourt), rappelant que le seigneur du lieu avait, parmi ses privilèges, celui de recevoir notamment chaque année au jour du saint-Sacrement, "deux boutons de rose et quatre pots de vin".
(Jacques Dulphy)

*

En 1481, Charles de Haudecoustre, époux de Marie de Tours, acquiert de Robert du Quesnoy la seigneurie de Lanchères, relevant de celle de Cayeux.

Son fils Louis, prévôt du Vimeu, achète à son tour la seigneurie de Boismont.

Vers 1550, Catherine de Haudecoustre épouse Antoine des Essarts, qui en 1638 sera inhumé dans l'église paroissiale.

Lanchères

Haudecoustre : d'argent à trois fasces d'azur

A la suite de Marie des Essarts et Louis de Bains, se succèdent plusieurs propriétaires qui s'intéressent surtout aux revenus du domaine agricole : Florimond de Flavigny, lieutenant de la Garde du Roi en 1715 ; Claude-Louis Vacquette du Cardonnoy, conseiller au Grand Conseil en 1736 ; le marquis de Saint-Blimond, capitaine de cavalerie en 1743.

Le 20 décembre 1772, les affiches de Picardie annoncent la vente de la terre de Lanchères.

L'adjudication définitive eut lieue en 1774, l'acquéreur devait être Pierre Fanneau de La Touche.

C'est à cet intéressant personnage, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de Picardie, qu'il est tentant d'attribuer la construction de la gentilhommière néoclassique actuelle.

Lanchères

 

Lanchères

photo: APictche

Marié à Marie-Jeanne-Françoise Véron du Verger, il meurt en 1812 et sera inhumé dans la chapelle seigneuriale dont la pierre tombale rappelait la mémoire.

On y trouve également les sépultures de sa fille Marie-Charlotte-Perrine Fanneau de La Touche , c'est elle qui héritera de la gentilhommière au décès de son père.

Elle épousera sur le tard en 1816 (en seconde noces, à 50 ans) son cousin germain Emmanuel-Pierre Fanneau de La Horie (1777-1826), elle n'a pas d'enfant et pour se trouver un héritier, elle adoptera en 1844, son neveu Adolphe-Théodore-Antoine Desrotours, il héritera donc du château au décès de sa bienfaitrice en 1846.

Il prendra le nom de Desrotours Fanneau de La Touche.

C'est l'une de ses trois filles, épouse Audresset, qui en héritera à son décès en 1859.

Lanchères

Fanneau : parti au 1, d'argent à la croix alésée d'azur.

Au 2, d'azur à la fleur de lis d'or, senestrée de trois larmes du même, versées en pal.

Lanchères

Chapelle du château en 1859

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Eglise de la Nativité de la Sainte Vierge

la nef est du 16ème siècle

Lanchères

en 1884

 

Lanchères

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Machy

Publié le 20 Juillet 2018 par remus80

Machy

http://armorialdefrance.fr/

D'azur à trois aigles d'or au vol abaissé.

 

Ce sont aussi les armes de la famille De Machy.
Cette famille, qui était déjà éteinte au XIXe siècle (Belleval, Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, 1862, tome I, p 231) était d'ancienne noblesse.
Belleval écrit: "On croit communément que (le village de) Machy fut le berceau de cette famille dont on trouve au XIVe et au XVe siècles, tant à Abbeville qu'à Rue et dans tout le Ponthieu, une quantité de membres qu'il serait trop long d'énumérer. Il y eut aussi au XVIe siècle des De Machy magistrats à Amiens".
En 1260, Hue de Machy, écuyer, eut pour fils Mathieu de Machy, chevalier, demeurant à Cocquerel (80). Il y possédait un fief en 1300. Six générations après Hue, au XVIe siècle, les De Machy possèdent encore des terres à Cocquerel, sans en être les seigneurs.
En 1377, un certain Jean de Machy, dit Deraines, est dit seigneur de Machy "en partie". On ne sait pas le relier aux autres.
(Jacques Dulphy)

***

Oilardus de Maci est cité au XIème siècle.

Willardus de Maciaco (Gillard de Machy)  en 1195

Hue de Machy fut en 1260 procureur du Roi d'Angleterre, comte de Ponthieu.

En 1362, Henri de Machy rendit aveu au souverain britannique pour le manoir qu'il possédait et où il demeurait.

La seigneurie était alors démembrée car Hugues Bournel en possédait une autre fraction.

Saccagé en février 1442 par les troupes anglaises de Talbot, le manoir dit de "La Salle" ne fut probablement relevé qu'à la fin du XVIème siècle, et dut l'être à nouveau après l'incendie du village causé par les Impériaux en 1635.

Machy

du Bos : d'argent au lion de sable, armé et lampassé d'azur.

Possession de Mathieu du Bos en 1470, puis de son gendre Hémon de Hézècques, la seigneurie principale passa à Jean Le Fèvre de Caumartin, général des Finances, en 1555.

Machy

Le Fèvre de Caumartin : d'azur à cinq trangles d'argent.

On doit la construction du manoir à Henri Roussel, gentilhomme ordinaire de la vénerie du Roi et lieutenant des Eaux et Forêts de Ponthieu, qui demeurait à Machy en 1548 et vivait encore en 1575.

Machy

Décrétée sur Pierre Blondel, son gendre, la seigneurie fut adjugée le 22 mars 1584 à François de Soyecourt, seigneur de Regnière-Ecluse, qui six semaines plus tard le bailla à rente à Nicolas Le Fuzelier, ancêtre des Partz de Pressy propriétaire au XIX ème siècle, et des Saint-Victor qui le possédaient à la veille de la dernière guerre.

Machy

Le Fuzelier : d'or à trois fuseaux de gueules.

Machy

 

L.Gillard. 1868

Machy 

1857

Machy

Photo : Archives départementales, sté des Antiquaires de Picardie.

Depuis longtemps affecté à un usage agricole, plusieurs fois mis en vente avant d'être acquis et restauré par son actuel propriétaire.

 

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Eglise Saint-Flour

Choeur du XVème, nef du XVIIIème

Machy

 

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Allonville

Publié le 12 Juillet 2018 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

 

Projet de blason soumis par Jacques Dulphy, à partir des armes de la famille Vaysse.

Allonville

Allonville

 

La seigneurie était tenue de la châtellenie de Picquigny, mouvant du comté de Corbie.

Les seigneurs étaient, Philippe de Créquy en 1363.

Puis Dame Philippe de Crèvecoeur, épouse de Charles d'Ailly, baron de Picquigny, l'usufruit était aux mains de dame Marguerite de La Trémouille en 1507.

Au début du 16ème siècle, Mary de May, dame d'Allonville et de Saint-Gratien, épousa Antoine de Saint-Delis seigneur d'Havernas et maïeur d'Amiens, partisan de la religion réformée.

Pierre de Saint-Delis instaura en 1581 un prêche à Allonville que l'Echevinage d'Amiens fit aussitôt fermer.

On trouve ensuite Joachim de Maillefeu en 1620, qui épousa Antoinette Damiette de Domqueur.

Mis en vente en 1662, la terre fut acquise par Jean Vaysse de Longueval, commandant de la citadelle d'Amiens, qui dut y trouver les restes de la forteresse seigneuriale incendiée par les Espagnols.

Allonville

Blason de la commune de Rainneville, également possession de la famille Vaysse avec une inversion des quartiers car les Vaysse portaient : aux 1 et 4 d'argent à trois étoiles de sable et aux 2 et 3, de gueules à trois fasces d'or, comme le montre les pierres tombales.

Allonville

Allonville

 

clic pour agrandir 

 

Constructeur présumé du château, il fit construire sur le même emplacement un château résidentiel, il fut inhumé en 1691 dans l'église paroissiale.

Le fronton était armorié.

Allonville

AllonvilleAllonville

 

 

Allonville

Sa fille Madeleine épousa épousa Louis de Gomer-Hinneville, seigneur de Bussy-les-Daours qui succéda à son beau-père au commandement de la place d'Amiens, il mourut sans postérité.

Jean-Baptiste Vaysse  épousera Thérèse Jourdain en 1721.

En 1789, son fils Louis-Alexandre Vaysse d'Allonville figure parmi les membres de l'assemblée du Tiers.

Sous le Consulat Louis-Charles Vaysse (1775-1857) est l'agent zélé des Royalistes.

En 1825, Alphonse, vicomte Vaysse de Rainneville devient sous Louis-Philippe, conseiller d'Etat et député de la Somme.

Son fils Joseph (1833-1894), zouave pontifical, aide de camp du général Lamoricière en Italie, devient marquis romain en 1861.

Revenu à la vie civile, il s'attache à améliorer les techniques de culture sur son important domaine foncier, sans pour autant négliger sa carrière politique, député à l'Assemblée législative de 1871 puis sénateur de la Somme.

Il offre en 1880 l'hospitalité aux religieux franciscains d'Amiens chassés par la force publique.

Il meurt sans postérité de son mariage avec Alexandrine Pétrovo-Solovay, demoiselle d'honneur de la tsarine, laissant le domaine à des neveux qui s'en défont en 1910.

Allonville

Jean Hennessy qui louait la chasse depuis plusieurs années s'en rend alors adjudicataire.

Député de la Charente puis représentant de la France à la Société des Nations, il devient ambassadeur à Berne en 1924 et ministre de l'agriculture en 1928.

Il donne de splendides chasses dans le grand parc, les bois et les terres voisines.

Mis sous séquestre en 1940 et confié à un régisseur allemand,  endommagé par l'artillerie le 29 mai 1940.

Jacqueline, épouse du prince Jean de Caraman-Chimay, renonce à faire restaurer le château gravement endommagé, à sa mort en 1983, le domaine est vendu en grande partie à M. Van de Kerchove.

Allonville

Plan du cadastre napoléonien

                                                                      *

                                                       Eglise Saint Jean-Baptiste

Allonville

L'ancienne église de dimension modeste était à l'origine la chapelle du château, votée en 1836 la reconstruction d'une nouvelle église fut commencée vers 1840 et achevée en 1860.

Allonville

On voit l'emplacement de la chapelle sépulcrale sur l'arrière de l'église

Une crypte servait à l'inhumation des familles, elle n'est plus accessible et quelques plaques funéraires ont été transportées à l'extérieur et fixées sur le chevet de l'église.

Allonville

                                                                    

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Baizieux

Publié le 6 Juillet 2018 par remus80

Baizieux

http://armorialdefrance.fr/ 

Création de Jean-François Binon (2015)

 Tiercé en pairle renversé: au 1er d'azur à la tête de cheval coupée d'argent, au 2e d'argent à l'aigle au vol abaissé de gueules, au 3e de sinople à la gerbe de blé d'or.

Avec son aiglette rappelant les "de Rune" anciens seigneurs du village, la tête de cheval rappelant celui de St Martin et la gerbe de blé sur fond vert, couleur du bois Robert, le blason résume l'histoire du village.

*** 

Au 15ème siècle, Jean de Becquigny était seigneur du lieu.

En 1450, sa fille Anne de Becquigny épousa Jennequin de Rune.

La terre de Baizieux demeura plus de trois siècles dans leur descendance.

Baizieux

de Rune : d'argent, au sautoir d'azur cantonné de quatre aiglettes de gueules au vol abaissé.

 

En 1567, Antoine de Rune fut nommé capitaine d'Amiens par le parti catholique et le resta jusqu'en 1597.

Léonor de Rune, comte de Bucquoy, fut au milieu du 17ème siècle maître d'hôtel de Sa Majesté,il se maria en 1644 avec Gabrielle de Clermont de Thoury.

Son fils François-Léonor, seigneur du Grand-Bézieu, épousa en 1691 Marguerite-Léonore de Tramecourt et demeurait audit Baizieu.

Louis-Georges de Rune, lieutenant au régiment du Roi, obtint l'érection de sa terre en marquisat, il épousa en 1714 Renée-Charlotte de Coppequesne.

Son fils François-Honoré , épousa en 1748 Marie-Anne-Elisabeth de Gomiécourt, ils habitaient le château en 1757, il fut capitaine au régiment de Laval et mourut sans postérité.

Vraisemblablement mis en vente par ses héritiers, le domaine appartenait dans les dernières années de l'Ancien Régime à Félix-Nicolas Blondin de Bréville, seigneur du grand et petit Baizieux, mentionné dans un acte de 1788 comme président à la Cour des Monnaies de France, demeurant en son château., pourtant en 1778, Marie-Anne Dragon de Gomiécourt, dernière marquise de Rune mourut en son château de Baizieux ! 

Baizieux

Blondin : d'azur à la bande d'or, chargée de trois trèfles de sable.

Gouache de Marcel Stiennon, 1974.
(Aimablement transmis par Jacques Dulphy)

De l'ancienne demeure de la famille de Rune, subsistent un corps de dépendances et deux pavillons au bord de la route.

Baizieux

Le château actuel a été élevé vers 1885 sur les plans de l'architecte Delforterie, pour la marquise de Lameth, née en 1818 Félicie Obert de Thieusies.

Elle avait épousé Baudoin Marie-Ambroise de Lameth (1812-1867) en 1839 et mourut en son château en 1891.

Baizieux

Précédée d'une grille, d'un fossé et d'une cour d'honneur, sa haute façade en briques s'inspire librement de l'architecture des 16ème et 17ème siècles, traitée dans le goût riche et pittoresque de l'époque avec les armoiries et une licorne qui clôture le haut de la façade.

Baizieux

 

 

Baizieux

Le domaine est passé ensuite à M. Castrique.

Baizieux

 

Armoiries des de Lameth et Obert de Thieusies 

Baizieux

de Lameth de Bussy : écartelé : aux 1 et 4 : de gueules, à la bande d'argent, accompagnée de six croisettes recroisettées et fichées du même en orle (de Lameth Picardie).

Au 2 : d'argent à trois maillets de sable (de Bussy)

Au 3 : d'or, fretté de gueules, brisé d'un franc canton d'or chargé d'une étoile à six rais d'azur (de Lameth en Artois)

Baizieux

Obert de Thieusies : d'azur au chevron d'or, accompagné de trois chandeliers du même.

 

***

Eglise Saint Martin

reconstruite à partir de 1854 avec les matériaux de l'ancienne, consacrée en 1860.

Baizieux

 

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Cappy

Publié le 3 Juillet 2018 par remus80

Cappy

http://armorialdefrance.fr/ 

 

 De gueules au pont crénelé d'argent, maçonné de sable, surmonté de deux tourelles couvertes d'argent, girouettées et maçonnées de sable, défendu par un homme d'armes d'or, la hache ensanglantée de gueules sur l'épaule, et soutenu d'une rivière ondée d'azur.

*** 

La commune de Cappy a repris officiellement, pour son blason communal, le motif qui figure sur un sceau rond de 1228 (et non de 1288 comme on le lit parfois, notamment dans l'Armorial de la Somme de 1972), répertorié par Demay (Sceaux de l'Empire, n° 5.574). Il s'agit d'un sceau communal, Cappy, comme Bray sa voisine, ayant bénéficié dès le début du 13e siècle d'une charte de liberté communale.

Le sceau de Cappy est appendu à un acte de novembre 1228, qui enregistre le serment de fidélité du maieur, des jurés et des échevins de Cappy au roi Louis IX (Saint-Louis) ; il est aujourd'hui conservé aux Archives nationales.

Sur ce sceau, le maieur, revêtu d'une cotte de mailles, la hache d'arme sur l'épaule, se tient sur un pont crênelé, surmonté à ses extrémités de deux tourelles. Ce sceau montre l'importance du bourg pour la défense du passage de la Somme. On retrouve le symbole de "l'homme armé aux murailles" sur les sceaux et les blasons des villes de bien plus grande importance, notamment en Tchéquie, en Allemagne et en Pologne. Le blason de Cappy a été dessiné en 1972 par Mireille Louis pour l'Armorial de la Somme. Les deux tourelles d'argent y sont blasonnées "couvertes (...) de sable", mais sont peintes "couvertes du même". (Jacques Dulphy)

Cappy

Sceau communal de Cappy en 1228 (Archives Nationales).

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L'importance de ce village tenait à la présence à cet endroit, d'un gué sur la Somme.

Dès le 10ème siècle Robert 1er de Péronne est seigneur de Cappy.

Fondé au 11ème siècle par Eudes de Péronne, le prieuré fut, comme le village, détruit en 1373 par le duc de Bretagne.

En 1347, les écorcheurs passèrent la Somme à Cappy avant de donner l'assaut au château de Lihons.

En 1468, l'armée de Charles le Téméraire établit son camp près du village qui, en 1553 fut à nouveau incendié, cette fois par les Impériaux.

Cappy

de Boffles : de sinople à deux bandes d'or

Jossine de Boffles, héritière d'une partie de la seigneurie, épouse en 1594 Jean IV d'Estourmel, fils d'Antoine seigneur de Fouilloy.

Cappy

d'Estourmel : de gueules à la croix dentelée d'argent

Cité en 1630 comme demeurant à Cappy, à sa mort il est inhumé dans le choeur de l'église.

Son fils Louis, épouse Louise de Valpergue et s'installe à Suzanne.

Devenue veuve Louise de Valpergue acquiert en 1660, de Madeleine de Laval dame de Nesle, la baronnie de Cappy qui restera longtemps dans sa descendance.

Cappy

Le château se trouvait en face de l'église, il n'a pas laissé de vestiges.

Sur la hauteur, en sortie du village vers Péronne, une gentilhommière brique et pierre, vraisemblablement élevée vers 1840 par la famille d'Estourmel qui l'utilisait comme pavillon de chasse.

Cappy

Elle eut à souffrir des deux dernières guerres, et était en fort mauvais état en 1946 lors de son acquisition par le Dr Raymond Hérode, aïeul des propriétaires actuels.

Cappy

 

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Eglise Saint Nicolas

a remplacé une première église du 12ème siècle, celle-ci date de la fin du 16ème siècle, la tour-clocher est de 1654.

Fortement restaurée à la fin du 19è siècle et après les destructions de la Première guerre mondiale, tour exceptée.

Cappy

Cappy

 

 

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Grand-Laviers

Publié le 1 Juillet 2018 par remus80

Grand-Laviers

 

http://armorialdefrance.fr/ 

 D'or à trois bandes d'azur, à la proue de drakkar d'argent, habillée de gueules brochant sur le tout; au chef d'argent chargé d'une fleur de lis d'or adextrée d'une croisette ancrée de gueules et senestrée d'une rose du même.

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Adopté en 1991 par le conseil municipal, le blason de Grand-Laviers (Laviers jusqu'en 1840) est très utilisé par la commune.

Le champ est aux couleurs des comtes de Ponthieu, suivant la manière ancienne: d'or à trois bandes d'azur, sans la bordure.

Grand-Laviers est en Ponthieu; les seigneurs de Laviers étaient vassaux des comtes de Ponthieu.

Le drakkar, quant à lui, vient rappeler les passages fréquents, au 9e siècle, à Laviers, des troupes normandes qui allaient ravager le pays de Ponthieu.

Le chef est plus problématique; on en a oublié l'explication. La croix ancrée de gueules symboliserait la léproserie du Val, qui exista du 12e au 17e siècle, et qui fut confiée en 1663 aux hospitaliers de Saint Lazare: il eut fallu alors placer plutôt une croix de Malte de sinople.

Pour la fleur de lis et la rose, il existe deux explications possibles: la première est que le lis est un rappel de l'achat en 1480 du domaine de Laviers par le roi Louis XI qui en fit l'apanage à la chapelle du Saint-Esprit de Rue, et que la rose est une allusion au privilège qu'avait le doyen des chanoines d'Abbeville de recevoir chaque année un bouquet de ces fleurs des mains du fermier du seigneur de Laviers. Plus prosaïquement, la présence de ces deux meubles, dont une fleur de lis à l'enquerre, pourrait évoquer le passage d'un éphémère "circuit touristique du Lys de France et de la Rose de Picardie", promu en 1987 de Boulogne à Saint-Denis à l’occasion du millénaire capétien. (Jacques Dulphy)

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Le château-fort de Tofflet était le siège d'une seigneurie tenue du roi, en 1378, il ne s'agissait plus que d'un manoir appartenant à Emmeline de Tofflet et Baudoin de Hélengues.

La famille de Tofflet en Ponthieu, portait un blason fretté à une fasce brochante.

En 1402, Jean de Hélengues vendit le domaine à Pierre Lenganeur, huissier d'armes du roi et du capitaine d'Abbeville.

Grand-Laviers

Lenganeur: d'argent à la croix ancrée de gueules accompagnée de quatre étoiles du même.

Sa fille Agnès épousa Thomas Le Ver, futur maïeur de la ville.

Grand-Laviers

Le Ver : d'argent à trois sangliers passants de sable, accompagné de neuf trèfles du même.

En 1455, Marie Le Ver l'apporta en mariage à Thierry de Lisques, maïeur lui aussi, la seigneurie demeura dans leur descendance jusqu'au 18ème siècle.

Un aveu de 1375 fait état d'une maison avec grand-place et motte plantée de grands arbres, entourée de fossés, nommée l'ancien château de Tofflet.

Le château avait été reconstruit à la suite de l'incendie causé en 1553 par les troupes du duc de Savoie.

Le 13 décembre 1703, le fief est adjugé à Joseph-François de Lisques qui fut assassiné 6 ans plus tard, il fut inhumé dans l'église de Laviers, comme le fut en 1759, le marquis de Lisques. 

Grand-Laviers

Quelques années plus tôt était mort au château Philippe Vaillant de Favières, beau-père du marquis de Lisques.

Le château n'a pas laissé de vestiges.

Grand-Laviers

ferme de Tofflet en 1859

Grand-Laviers

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Eglise Saint-Fuscien du 15ème siècle

Le clocher-mur fut reconstruit en 1844

Grand-Laviers

En 1850

Grand-Laviers

Château actuel

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