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Blasons des communes de la Somme.

Hocquincourt

Publié le 30 Mars 2018 par remus80

Ancienne commune rattachée à Hallencourt depuis le 1 octobre 1972.

                                                              ***

Les premiers seigneurs au XIVème siècle sont issus de la famille d'Aumale, puis en 1480 on trouve Pierre de Vaux.

Hocquincourt

De Vaux : d'argent à trois têtes de Maures de sable, tortillées du champ.

Ce blason est celui de la commune de Vaux-Marquenneville 

 

La seigneurie passe aux de Monchy par le mariage de Jeanne de Vaux avec François de Monchy en 1535.

Hocquincourt

de Monchy : de gueules à trois maillets d'or

Ce nom évoque une branche aînée de la famille de Monchy, et surtout plusieurs générations de brillants hommes de guerre dont Charles de Monchy, marquis d'Hocquincourt, maréchal de France en 1651, tué en 1658 devant Dunkerque.

Georges de Monchy fut lieutenant-général des Armées du Roi et gouverneur de Péronne.

Hocquincourt

Armoiries dans l'église

Après la mort de ses frères, tués au combat, et celle de Louis-Léonor, prêtre, Marie-Madeleine de Monchy, marquise de Pas de Feuquières, hérita d'Hocquincourt qu'elle vendit en 1720 à Jean-Baptiste de Villers, président-trésorier de France à Amiens.

En 1747, Marie-Louise de Villers l'apporta en mariage à Jacques-Nicolas Le Boucher d'Ailly, seigneur de Richemont et de Bouillancourt-en-Séry, maïeur d'Abbeville.

Hocquincourt

Le Boucher d'Ailly : D'or, au sautoir engrêlé de sable, accompagné de quatre aiglettes du même, bécquées et armées de gueules.

Vers 1870 René de Belleval ne signalait plus comme vestige du château qu'un pan de mur percé d'une porte ogivale.

                                                                 ***

                                                     Château de Beauvoir 

Demeure de la famille Hecquet de Beaufort depuis la fin du 18ème siècle, située sur les collines d'Hocquincourt.

Hocquincourt

Hocquincourt

 

 

                           Eglise Saint Firmin du XV et XVIème siècle  

 

Hocquincourt

Hocquincourt

Hocquincourt

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Lahoussoye

Publié le 29 Mars 2018 par remus80

Lahoussoye

 

http://armorialdefrance.fr/

 

 

D'azur à la gerbe d'escourgeon d'or

L'escourgeon est une variété d'orge.

 

L'Armorial de la Somme, publié en 1972, prétend que la commune de Lahoussoye a pris (à date récente) les "armes de la famille Scourion, seigneur du lieu aux 16e et 17e siècles".
En fait, le blason communal ne relève pas les armes des Scourion (ou Scourjon), il s'en inspire.

La présence des Scourjon est attestée, comme seigneurs du lieu, depuis François Scourjon, écuyer, seigneur de Friaucourt-en-Ponthieu (fief à Saint-Riquier) et de Lahoussoye époux d'Hélène Le Quieu (décédée en 1567), jusqu'à son petit-fils Charles Scourjon de Lahoussoye, échevin d'Amiens en 1642.
Les Scourjon portaient bien des épis sur leur blason, mais en trois gerbes d'or sur azur, non de blé mais d'escourgeon, par allusion parlante.

Lahoussoye

Scourion : d'azur à trois gerbes d'escourgeon d'or 


Mais la commune de Lahoussoye a choisi de ne "relever" qu'une gerbe sur les trois, brisant ainsi les armes familiales et évitant la confusion avec les blasons de deux autres communes du département: Beauval, qui porte aussi trois gerbes (mais d'avoine) sur champ d'azur, et Bresle, qui porte trois gerbes de blé d'or, aussi sur champ d’azur.
(Jacques Dulphy)

Lahoussoye

 

Blason sur la mairie

Lahoussoye

 

 

 

église Saint-Pierre-es-liens

XVIII ° siècle

Lahoussoye

En 1870

Lahoussoye

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Bienfay

Publié le 28 Mars 2018 par remus80

Hameau rattaché à Moyenneville.

Il s'appelait Goubinfai en 1191

 

La famille d'Acheux en était les seigneurs.

On trouve Louis d'Acheux qui épousa Antoinette de Gaudechart en 1560

Son fils Claude d'Acheux qui épousa Barbe Le Fèvre de Caumartin

Louis d'Acheux qui se maria trois fois, la première avec Anne de Villers en 1594, puis Marie de Monthomer et enfin Anne de Bernard avec qui il eut un fils Antoine d'Acheux qui épousa en 1662 Suzanne de Bruxelles.

                                                                  *

                                                 église Saint-Nicolas

Bienfay

 

en 1851

 

Bienfay

en 1866

Bienfay

début 20ème siècle

Bienfay

de nos jours

Bienfay

 

porte d'entrée surmontée de blasons

 

Bienfay

 

Le blason central est celui des Le Vasseur de Sailly : d'argent à la bande d'azur accompagnée de six billettes de gueules.

Bienfay

 

Nicolas Le Vasseur était maïeur d'Abbeville en 1499 et seigneur de Bienfay, marié à Marie de May.

Bienfay

de May (Ponthieu) : d'or au chevron d'azur

 

Bienfay

 

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Bouillancourt-sous-Miannay

Publié le 26 Mars 2018 par remus80

Ancienne commune rattachée à Moyenneville.

                                                   ***

 

Les Maillefeu en était seigneurs depuis le début du XVIème siècle;

La famille de Cacheleu possédait la seigneurie depuis 1625, date à laquelle Jacques de Cacheleu avait épousé Françoise de Maillefeu.

Bouillancourt-sous-Miannay

de Cacheleu : d'azur à trois pattes de loup d'or, posées en pal 2 et 1.

Le château fut construit en 1755 sur l'initiative de Charles-François de Cacheleu, chevalier, page du roi Louis XV.

Bouillancourt-sous-Miannay

Château en 1866

Avant sa mort en 1768, comme il n'avait pas d'enfant, il légua à son cousin Maximilien de Cacheleu de Méricourt en Vimeu, capitaine au régiment de Brie puis Colonel de cavalerie, il épousa en 1755 Marie-Anne Desforges de Caulières.

Puis Armand de Cacheleu, lieutenant au régiment de Cambrésis, qui se maria en pleine Révolution et mourut en 1842.

Suivirent Charles-Armand-Gustave (1843-1876) et Adhémar de Cacheleu (1839-1899) qui fit exécuter d'importants travaux après son mariage avec Coralie Godde de Monthières.

Par legs successifs le domaine est revenu à la baronne du Plouy, née Vincent d'Hantecourt, apparenté aux de Cacheleu.

Bouillancourt-sous-Miannay

Le Blond du Plouy : d'azur, au chevron d'argent accompagné de trois roses de même.

Bouillancourt-sous-Miannay

Tombeau de la famille de Cacheleu au cimetière

 

église Saint Samson construite au XVIème siècle.

Bouillancourt-sous-Miannay

 

Aquarelle d'O.Macqueron 1852-bibliothèque d'Abbeville

 

Bouillancourt-sous-Miannay

Bouillancourt-sous-Miannay

Bouillancourt-sous-Miannay

Ch'foaiseux d'grignées, une tête de paysan qui fait des grimaces en tirant la langue en direction de l'autel.

 

Bouillancourt-sous-Miannay

Pierre tombale médiévale incorporée dans le mur du cimetière.

Bouillancourt-sous-Miannay

Croix en tuf incorporée dans le mur du vieux cimetière

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Vaudricourt

Publié le 22 Mars 2018 par remus80

Vaudricourt

http://armorialdefrance.fr/ 

 

De gueules à l'orle d'argent.

 

Certains armoriaux présentent, pour la commune de Vaudricourt, les armes de la famille De Vaudricourt (de gueules à un orle d'argent) brisées d'un lambel d'argent.

Vaudricourt


Cette brisure n'est pas nécessaire au blason de Vaudricourt; ce lambel (d'ailleurs à trois pendants, et non à quatre) n'appartient qu'à une branche cadette, qui a été possessionnée notamment à Brutelles (80), puis à Laleu (auj. commune de Lanchères, 80) et Yvry.
Ce blason brisé d'un lambel appartient à la branche connue plus tard sous le nom de De Vaudricourt d'Ivry ou De Vaudricourt de Laleu; branche subsistante en 1789 avec Jérôme-Eugène de Vaudricourt de Laleu, chevalier, seigneur de Laleu (auj. 80) et éteinte au début du 19e siècle.
Les armes familiales pleines, avec trois griffons pour supports et issant, mais sans lambel, sont sculptées au-dessus de l'entrée du clocher fortifié d'Allenay (16e siècle), où les De Vaudricourt furent seigneurs du fief de l'Eglise de 1523 à 1789 (voir à l'article: Allenay, 80).
Belleval (Fiefs et seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, 1870, p 323) donne pour premier seigneur du nom, à Vaudricourt, Raoul de Vaudricourt chevalier en 1250. Onze seigneurs du même nom s'y sont succédé jusqu'à Anne de Vaudricourt, dernière du nom dans la branche aînée, qui épousa Louis de Monchy, chevalier, gouverneur de Laon, mort en 1598. Mathieu de Vaudricourt, seigneur de Vaudricourt, était prévôt de Saint-Riquier et bailli d'Abbeville en 1328.

Vaudricourt


Le blason des De Vaudricourt apparaît aussi sur le sceau de Firmin de Vaudricourt, auditeur du roi vivant en 1445, appendu à un vidimus. Ce sceau, qui appartenait à la collection du marquis de Belleval, portait un écu à un orle. Le blason y est brisé, cette fois, d'une cotice en bande brochante (cité par Belleval, Sceaux du Ponthieu, 1896, p 278).
(Jacques Dulphy)

***

Vaudricourt

de Rambures: d'or à trois fasces de gueules

 

C'est en 1431 que Jehan de Rambures, qui résidait ordinairement à St Valery, acquit de Firmin Damerval un fief noble à Vaudricourt.

L'un de ses successeurs y réunit en 1463 des terres voisines et en 1480, Jeanne de Saint-Bimond apporta en mariage à Jean de Rambures, la seigneurie de Poireauville dont le siège était situé dans un hameau près de Vaudricourt.

A Adrien et son fils Simon, succéda Jean de Rambures, page du duc de Longueville, qui épousa en 1570 Michelle de Carpentin, il adopta la religion réformée et la famille connut alors une éclipse au XVIIème siècle.

Il faut attendre la fin du règne de Louis XIV pour retrouver une certaine aisance.

Claude de Rambures, qui a épousé Charlotte-Françoise de Calonne de Cocquerel, achète en 1713 la seigneurie de Vaudricourt, mise en vente par Marie-Madeleine de Monchy.

Puis son fils Joseph, vicomte de Vaudricourt, de 1765 à 1789, capitaine de cavalerie et porte-étendard de la Compagnie écossaise des Gardes du Roi.

Après la Révolution, Claude-Honoré de Rambures qui meurt en 1835.

Son fils Adalbert lui succède, son décès en 1892, sans postérité, fait hériter son neveu Louis-Marie de Rambures, c'est à lui que l'on attribue l'importante campagne de travaux, qui donna à l'édifice son aspect définitif, il meurt en 1918.

Plusieurs fois remanié et agrandi le château s'est constitué à partir d'un manoir dont on situe la construction au lendemain de la guerre de Cent-Ans, exceptionnel témoin de l'architecture du XVème siècle en Picardie.

Vaudricourt

Vaudricourt

 

Vaudricourt

 

Sa fille aînée Marie-Thérèse de Rambures hérite, elle est mariée à Pierre Borel de Brétizel qui fut tué sur le front de l'Aisne en 1918.

Leur fils Bernard de Brétizel en hérite et disparait en 1993.

Vaudricourt

Borel de Brétizel : d'azur à Cinq fasces d'or

Aucun des descendants ne reprendra au décès de son épouse Lucile Calogera, le domaine sera mis en vente après son décès en 2008.

Il est acquis en 2009 par Jean-Pierre Thiebault.

*

Le hameau de Poireauville sera rattaché en 1820 à Vaudricourt.

*

Eglise Saint Martin

Vaudricourt

en 1853

Construite au 19ème siècle, cette église fait partie de la paroisse de St Eloi en Vimeu et du diocèse d'Amiens. La statuette de Notre-Dame de Foy, petite statuette en terre, dure comme pierre de 22 cm de haut, est découverte en 1609 dans un chêne abattu par le charpentier Gilles de Wanlin. Très vite, on crie au miracle : une dévotion extraordinaire voit le jour et des faits miraculeux sont rapportés. L'église abrite aussi l’un des derniers orgues de campagne de la région. Ce type d'orgue ne nécessite pas de matériaux nobles comme l'ébène pour leur fabrication mais possède néanmoins une qualité sonore remarquable.

 

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Forceville-en-Vimeu

Publié le 20 Mars 2018 par remus80

Forceville-en-Vimeu

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De gueules au sautoir d'argent, cantonné de quatre merlettes du même.

 

La commune a relevé les armes de la famille du même nom, seigneur du lieu depuis Robert de Forcheville, seigneur de Forceville-en-Vimeu au début du 13e siècle, jusqu'à la Révolution de 1789 avec Jacques de Forceville, mousquetaire du roi, mort en 1817. Le dernier du nom parmi les châtelains de Forceville fut André de Forceville, maire de Forceville, conseiller général de la Somme, décédé en 1900 en son château.

 La famille De Forceville, qui donc a toujours donné les seigneurs du lieu durant l'époque féodale, est toujours existante.

Il convient de ne pas confondre les De Forceville du Vimeu (dont nous parlons) et les De Forceville de l'Amiénois, qui n'ont jamais rien eu de commun.

(Jacques Dulphy)

***

Forceville-en-Vimeu

Armoiries du comte de Forceville dans la chapelle de l'église

Robert de Forceville, seigneur depuis le début du XIIIème siècle, devait posséder une demeure fortifiée dont les vestiges sont encore identifiable en plein champ, au lieu-dit la Motte.

Mais c'est Hugues de Forceville qui vers 1619 dut faire construire le château, assez modeste.

Forceville-en-Vimeu

Il épousa en 1619 la fille du seigneur de Frucourt, Oudart de Monthomer.

Son fils Hugues s'allia avec Elisabeth Giroult.

Au début du XVIIIème, Charles de Forceville; capitaine de cavalerie, épousa Louise de Gaude.

Forceville-en-Vimeu

Leur fils Charles-François, page de la Grande Ecurie, contracta en 1746 une brillante alliance avec Elisabeth de Cassini.

Forceville-en-Vimeucliquer pour agrandir

On aperçoit les grilles armoriées du château

Au XIX ème , Charles-André, comte de Forceville, fut conseiller général de la Somme.

Un moment occupé par les troupes prussiennes en 1870, le château fut gravement touché en 1944 par l'explosion d'un V1, le comte Antoine de Forceville renonça à le faire réparer.

*

Eglise

L'ancienne église datait de 1860.

Forceville-en-Vimeu

Ancienne église en 1876

Forceville-en-Vimeu

Devant d'autel en chêne sculpté, vendu en 1890.

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Moyenneville

Publié le 17 Mars 2018 par remus80

Moyenneville

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D'argent à deux lions affrontés de sable, armés et lampassés de gueules; le tout dans un double trescheur fleuronné de gueules.

 

La commune de Moyenneville a adopté ces armes par délibération du 9 février 1970.
Mais ce ne sont pas, comme l'affirme l'Armorial de la Somme (1972), "les armes de Jean de Bailleul, roi d'Ecosse au début du 14e siècle". Aucun De Bailleul n'a été seigneur de Moyenneville, les De Bailleul portaient d'hermine à l'écusson de gueules, et Jean de Bailleul fut, non roi, mais vice-roi d'Ecosse. Seule une ressemblance avec les armes d'Ecosse (le trescheur fleuronné de gueules) a pu être à l'origine de la confusion.
Le choix de la commune de Moyenneville, établi sur la proposition de François Danzel d'Aumont (1917-1994), maire d'Aigneville et membre titulaire de la Société d'Emulation d'Abbeville, s'est porté sur le blason de la famille De Moyenneville, originaire du lieu, et aujourd'hui disparue. Si les De Moyenneville furent sans doute parmi les premiers seigneurs du lieu, leurs noms ne sont pas connus. Belleval écrit dans son Nobiliaire du Ponthieu (tome 1, 1862) "cette ancienne famille du Vimeu (...) s'allia presque toujours aux meilleures familles du pays. Elle était connue à Abbeville depuis Hugues de Moyenneville, maïeur d'Abbeville en 1232 et 1237 et Enguerrand, doyen (des chanoines) de Saint-Wulfran en 1260". Belleval décrit les armes de la famille De Moyenneville: "d'argent à deux lions affrontés de sables, armés et lampassés de gueules, au trescheur fleuronné de gueules". L'abbé de Vallemont (Les Eléments de l'Histoire, tome 1, 1714) les blasonne plus simplement "d'argent à deux lions affrontés de sable au trescheur fleuré de gueules" et les grave.

(Jacques Dulphy)

Moyenneville

Blason de Hugues de Moyenneville, maïeur d'Abbeville en 1232 et 1237.
Blason tiré de l'Armorial des maïeurs d'Abbeville, manuscrit de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle dessiné et illustré par Pierre Waignart,dont il existe trois exemplaires, dont l'un est conservé à la Bibliothèque municipale d'Abbeville (80).
(Aimablement transmis par Jacques Dulphy)

***

Antoine Le Quieu en était le seigneur à la fin du XVème siècle

Moyenneville

Le Quieu : d'azur à un chevron d'or, accompagné de trois gerbes de blé de même, deux en chef et une en pointe.

Moyenneville

Antoine Le Fèvre de Caumartin, trésorier de France, en 1560, marié à Anne des Essarts.

Moyenneville

Le Fèvre de Caumartin : d'azur à cinq trangles d'argent.

 

Son fils Antoine II, conseiller et maître d'hôtel du Roy.

Marguerite du Monchel, dame de Moyenneville, avait épousé Jean Le Roy au début du XVIème siècle.

 

En 1587, François Le Roy, héritier de la seigneurie de Moyenneville et écuyer du duc d'Aumale, épousa Antoinette de Rivery et acheta la seigneurie de Valanglart.

Moyenneville

Le Roy de Valanglart : coupé d'or et d'hermine à la fasce de sinople brochant, l'or chargé d'un lion léopardé de gueules. 

Moyenneville

C'est à son fils René Le Roy de Valanglart que l'on attribue généralement la construction du château, entre 1621, date de son mariage avec Renée des Landes, et 1635, date de sa mort.

Moyenneville

Clef de voûte avec les armes du marquis de Valanglart et celles des du Quesnoy(une bande d'azur).

Moyenneville

Son petit-fils François épousa en 1668 Antoinette Le Fort et s'installa au Quesnoy-sur-Airaines qui devint la résidence habituelle de ses successeurs jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

A la Révolution, le marquis de Valanglart abandonna ses châteaux et partit pour l'émigration où il mourut en 1794.

Ses biens furent mis en vente, mais ses soeurs qui habitaient Moyenneville, évitèrent la saisie du domaine, Hélène, chanoinesse à Bellechasse y mourut en 1796 et Marie-Anne en 1800.

Héritier de ses tantes, Raoul, troisième marquis de Valanglart (1771-1848) épousa en 1806 Angélique de Machault d'Arnouville et fit restaurer le château.

Moyenneville

Au début du Second Empire, son fils Henri résolut de donner au domaine une tout autre dimension, il fit remplacer les bâtiments d'exploitation qui encombraient les abords de l'ancien château et fit construire une grandiose ferme modèle entre 1852 et 1857.

Moyenneville

 

Moyenneville

Après sa mort, ses successeurs délaissèrent le domaine.

Au cours de la Première Guerre mondiale, le château fut occupé par des contingents indiens de l'armée anglaise, un début d'incendie occasionna d'importants dégâts.

A nouveau endommagé au cours des combats de mai 1940, l'édifice n'était plus qu'une ruine à la Libération.

Après la mort de Guy, dernier marquis de Valanglart, en 1956, le général de Germiny en fit abattre les restes et construire à proximité une demeure plus modeste.

Moyenneville

 

Eglise Saint Samson

Sa construction date du XVIème siècle pour le choeur, sa massive tour-clocher a perdu sa flèche en pierre pendant les destructions de 1940.

Moyenneville

Moyenneville

Moyenneville

Moyenneville

Blason très altéré au-dessus de la porte du clocher qui doit être celui des de Valanglart.

 

 

 

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Fréchencourt

Publié le 15 Mars 2018 par remus80

Frechencourt

 

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D'or semé de billettes d'azur, au lion de gueules brochant sur le

tout.

 

Ce sont donc les armes de la famille De Walincourt, devenue De Fréchencourt, que la commune a relevées.

Le premier seigneur connu de Fréchencourt fut, en 1283, le chevalier Drix de Walincourt, originaire de ce village du Cambrésis. Sa famille, devenue De Fréchencourt, conserva le domaine de Fréchencourt jusqu'à Jehan de Fréchencourt, dit Malarbe, tué à la bataille d'Azincourt en 1415, sans descendance.

La seigneurie passa ensuite aux Le Josne, qui devinrent Le Josne de Contay, puis De Contay, seigneurs jusqu'en 1507.

Frechencourt

Le Josne de Contay : écartelé, aux 1 et 4, de gueules fretté d'argent, les claire-voies semées de fleurs de lis d'or(Le Josne moderne) 

Aux 2 et 3, fascé d'argent et de gueules à la bordure d'azur (Contay), sur le tout, de gueules à un créquier d'argent (Le Josne ancien).

Passée par alliance aux d'Humières avec le mariage de Françoise Le Josne avec Jean d'Humières, la seigneurie comptait deux ouvrages fortifiés, le premier de faible importance était situé dans la vallée, entouré de fossés alimentés par la rivière l'Hallue, le second occupait le haut du village, sur le site du château actuel.

Devenu place forte de la Ligue et ruiné en 1595 sur ordre d'Henri IV, ce second édifice aurait été relevé deux ans plus tard (1597) par Louis de Crevant et Jacqueline d'Humières, à quelques mètres plus à l'ouest du château médiéval.

Achetée en 1694 par Jean Vacquette, mayeur d'Amiens en 1668, qui possédait le fief de la mairie de Fréchencourt.

 

Frechencourt

Vacquette de Fréchencourt : d'argent à une fasce d'azur, chargée de trois vaches d'or, accompagnée de trois molettes de gueules, deux en chef et une en pointe.

La seigneurie fut revendue huit ans plus tard, en 1702, à Pierre Dincourt, seigneur de Hangard.

Son fils Pierre-Joseph Dincourt était en 1729 capitaine au régiment de Poitou.

Pierre-Adrien-Honoré Dincourt (1733-1814), ancien mousquetaire de la Garde du Roi fut le dernier seigneur, il mourut en 1814.

Frechencourt

Dincourt (d'Incourt) : d'argent à un écusson de gueules, accompagné d'une orle de neuf merlettes de sable.

Marie-Aimée Dincourt épousa Charles-Nicolas Cornet, négociant amiénois qui devient député en 1815, il mourut en 1852 à Fréchencourt sans postérité.

Fréchencourt

 

Fréchencourt

Cornet d'Incourt : d'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'un huchet (cornet), le tout de même.

Le domaine passa alors à Louis Poujol (1809-1896) ,qui trouva une vieille bâtisse délabrée impossible à restaurer et décida de reconstruire le château actuel en 1856-1857 sur un emplacement légèrement différent du précédent, mais conserva la petite chapelle fondée en 1234 et reconstruite en 1785 sur un plan octogonale avec un lanternon.

Frechencourt

De Poujol : D'azur, au pal d'argent accosté de deux croissants du même, supportant chacun un bouquet de trois roseaux à massette, tigés et feuillés d'or.

Fréchencourt

Chapelle Sainte Marguerite

 

La propriété appartient dès 1941 à Charles-Edmond Lenglet (1917-2005), sénateur de la Somme et maire de la commune de 1977 à 1989.

Frechencourt

Fréchencourt

façade postérieure

 

***

Eglise Saint Gilles

L'ancienne église se trouvait en contrebas de l'édifice actuel, à l'emplacement de la mairie-école, le fronton était daté de 1766.

Après de nombreuses réparations, elle était encore deffectueuse en 1856, la commune décida d'en construire une nouvelle.

Le choix de l'emplacement entraîna des conflits, le châtelain Poujol, bienfaiteur de la reconstruction, obtint le déplacement sur un terrain plus proche du château.

La réception des travaux eut lieu en 1865 et l'église fut bénite en 1875.

Frechencourt 

église en 1871

 

Fréchencourt

église et château au fond, en 1914.

 

Frechencourt

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Sailly-Saillisel

Publié le 11 Mars 2018 par remus80

Sailly-Saillisel

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D'argent au lion de gueules, lampassé d'azur, armé et couronné d'or

 

La famille De Sailly portait: d'argent au lion de gueules lampassé d'azur, armé et couronné d'or.
La devise: "Du plus haut Sailly!" est la devise (ou plutôt, le cri) de la famille.

Sailly-Saillisel


Il a existé plusieurs familles de ce nom. Pour ce qui concerne Sailly-Saillisel, la famille De Sailly, d'ancienne chevalerie, a été seigneur du lieu de tous temps féodaux. Notée localement au XIIe siècle, elle remontait sa filiation avec certitude à l'an 1300. En 1347, Thomas de Sailly est maïeur de Péronne. En 1771, Jean de Sailly est chambellan du duc de Bourgogne. Aymar de Sailly, marquis de Sailly, deuxième du titre, lieutenant général des armées du roi et ancien gouverneur de Saint-Venant, né en 1655, mort en 1725 en son hôtel parisien, est inhumé suivant sa volonté dans la chapelle de son château de Sailly. Sa petite-fille Marie-Louise de Sailly, fille de Louis-Hector de Sailly, épouse du marquis de Montaigu, meurt à Sailly en 1798. C'est l'épouse du dernier seigneur du lieu et la dernière du nom.

(Jacques Dulphy)

Sailly-Saillisel

 

***

Sailly-Saillisel

Le château féodal fut assiégé en 1552  par les Impériaux et libéré par la garnison de Péronne.

Charles, premier marquis de Sailly, épouse en 1649 Marie-Claude de Monchy, ils sont les constructeurs présumés du nouveau château.

Sailly-Saillisel

Leur fils Aymar-Louis, né en 1655, lieutenant-général des Armées du Roi, mourut en 1725 en son hôtel parisien mais demanda à se faire inhumer dans sa terre picarde.

Son fils Louis-Hector, premier gentilhomme de la Chambre du prince de Conti, colonel de son régiment, fut le dernier marquis de Sailly.

A sa mort en 1779, le château échut à l'aînée de ses filles, Marie-Louise de Sailly, marquise de Montaigu en 1777, qui s'y retira prudemment pendant la Terreur et y mourut en 1798.

Sailly-Saillisel

De Montaigu : d'argent à deux bandes de sable, accompagnée de sept coquilles du même.

Auguste-Louis-Gabriel, comte de Montaigu (1780-1846), le second de ses petits-fils épousa en 1800 Blanche de Maillé, dame d'honneur de la reine Marie-Antoinette, colonel de cavalerie et chambellan de Napoléon 1er, il mena par la suite grand-train, dilapidant allègrement sa fortune.

Sailly-Saillisel

Abandonné à ses créanciers, le domaine fut mis en adjudication en 1825.

Privé de ses collections, vendues aux enchères et finalement acquis par la famille Coste, le château perdit sa vocation résidentielle et une fabrique de sucre s'installa dans les galeries de cette demeure autrefois si somptueuse.

Ce bel édifice a entièrement disparu au cours de la bataille de la Somme en octobre 1916, en même temps que le village.

    La chapelle seigneuriale, reconstruite sous le Second Empire, jouxtait l'ancienne église.

Le château se trouvait à l'ouest du village, à l'emplacement actuel du terrain de football.

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Eglise Saint Vaast

Sailly-Saillisel 

En 1876

Sailly-Saillisel

Ruines de l'église après la Première Guerre mondiale

Sailly-Saillisel

église actuelle

 

 

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Gapennes

Publié le 9 Mars 2018 par remus80

Gapennes

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D'argent à l'écusson d'azur, accompagné de six billettes de même.

Ce sont, telles, les armes de la famille De Gapennes, qui posséda la seigneurie éponyme depuis Hugues de Gapennes, premier connu du nom en 1100 (il fut alors témoin d'une charte) jusqu'à Jean de Gapennes, écuyer, capitaine de Dourdain (35), seigneur de Gapennes jusqu'en 1460.

Aléaume de Gapennes trouve la mort à Azincourt en 1415.

Le fils de Jean, Antoine, conseiller et chambellan du roi, n'est plus seigneur de Gapennes, mais seigneur de Thanny et d'Angres (62). Son fils Charles de Gapennes (ou: de Gaspannes) , dernier du nom, était seigneur d'Haravesnes (62), de Brailly (80) et de La Ferté-lès-Saint-Riquier (80) en 1507.

René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu, tome II, 1864) précise que cette famille "disparut vers les premières années du 16e siècle". Il ajoute qu'il n'a pu en retrouver les armoiries. Riestap (Armorial général, 1884, tome I) les blasonne pourtant : d'argent à un écusson d'azur en abîme, accompagné de six billettes du même, rangées en orle. Ce sont ces armes qui sont aussi connues aujourd'hui pour la commune de Gapennes. (Jacques Dulphy)

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Le village fut brûlé par les Impériaux en 1534.

Au XVIIème siècle Jacques de Gaillard, seigneur de Séronville, avait acquis d'Henri de Conflans la terre qui portait probablement encore les traces des exactions commises par les Espagnols.

Gapennes

Gaillard de Boencourt : d'azur à un chevron d'argent, accompagné de trois croix pattées de même.

Son fils Charles Gaillard, conseiller au Présidial d'Abbeville, épousa en 1709 Marie-Anne Sanson, il meurt en 1730.

Gapennes

château en 1865

Son fils Louis fit construire le château, comme le rappelait la présence de ses armes sur la grille au côté de celles d'Adélaïde Fouger d'Escures, qu'il avait épousé  en 1741, lieutenant des maréchaux de France à Clermont, il assista en 1750 à la bénédiction des cloches de l'église.

Gapennes

Il se défit cette même année du domaine au profit de Marc-Antoine de Carpentin, famille du Ponthieu, époux de Marie-Marguerite de Buissy, il était en 1770 commandant de bataillon au régiment de Bassigny, il ne dut habiter le château que très épisodiquement et meurt en 1807.

Gapennes

Gapennes

De Carpentin : d'argent à trois fleurs de lis au pied coupé de gueules.

 

Leur fille Marie-Françoise épousa son cousin Jean de Carpentin, mousquetaire de la Garde du Roi, et mourut âgée en 1835 à Abbeville.

Jules de Carpentin, lieutenant-colonel de cavalerie, conseiller général puis député en 1840, laissa le domaine à son neveu le comte François-Aloph de Louvencourt, lieutenant de louveterie en la forêt de Crécy.

Il vendit le château en 1869 pour s'installer à Quesnoy sur Airaines, et mourut six ans plus tard à Seux.

L'acquéreur fut Louis-François Lefebvre qui est l'ancêtre de Louis Lefebvre, le restaurateur du château après les bombardements de la dernière guerre et de M.Patrice Lefebvre qui y a créé des chambres d'hôtes.

Gapennes

Par APictche — 

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Église Notre-Dame-de-l'Assomption : reconstruite une première fois vers 1700, elle subit plusieurs effondrements. Refaite en brique au xxe siècle, son clocher semble indépendant. Sous cette église, une vaste carrière, composée de trois rues principales et 42 chambres, a été creusée. Ces carrières dont l'accès a été oublié ont servi de refuges pour les habitants au cours des différentes guerres.

 

Gapennes

Ancienne église en 1857

Gapennes

 

Gapennes

 

église actuelle Par APictche — 

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