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Blasons des communes de la Somme.

Andechy

Publié le 29 Mai 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason soumis par Jacques Dulphy en écartelant les armes de la famille d'Athies et celles des de Riencourt.

 

Andechy

 

La seigneurie appartenait d'abord à des seigneurs qui en portaient le nom, en 1231 on trouve Jean d'Andechy et marguerite sa femme.

A la fin du 14ème siècle Gérard d'Athies l'avait acheté à Gilles de Vendelles.

Il laissa ses biens à son petit-neveu, également appelé Gérard d'Athies qui épousa en 1431 Jeanne de Soissons-Moreuil, ils n'eurent pas de postérité.

Andechy

d'Athies : d'argent à trois fasces de sable, une bande de gueules brochant sur le tout.

Sa nièce Marie d'Athies en hérita, elle épousa Hue de Mailly, seigneur de Bouillancourt.

Devenue veuve, elle se remaria à Jean Normandeau, chevalier.

N'ayant pas d'enfant Marie revendit la terre en 1475 à Nicolas de Hacqueville, notaire et secrétaire du Roi, plusieurs membres de cette famille se succédèrent.

Andechy

de Hacqueville : d'argent, au chevron de sable chargé de cinq alérions d'or, et accompagné de trois têtes de paons arrachées d'azur.

A la mort de Louis de Hacqueville en 1596, sa soeur Françoise se déclara héritière, un procès fut soulevé à l'occasion de cette succession qui aboutit à la saisie de la terre d'Andechy.

Nicolas de Lan, trésorier des finances à Amiens, se rendit adjudicataire de la seigneurie en 1611.

Il mourut en 1616 laissant ses biens à son fils Jean qui mourut vers 1640 sans postérité.

Il avait cédé par acte, à sa soeur Elisabeth qui avait épousé en 1599 Louis de la Fontaine.

Le second de leur fils François en hérita, il épousa Marie de Peyras, sans postérité il laissa la terre à son neveu en 1695, Louis-René de Riencourt, seigneur de Tilloloy.

Il épousa Jeanne Guérin de Tarnault, fille su seigneur de Goyencourt.

Remarié en 1707 avec Marie-Barbe Mouchet de Vauzelle, il mourut en 1755 en son château d'Andechi en Picardie .

Andechy

de Riencourt : d'argent aux trois fasces de gueules frettées d'or.

Cette famille se succéda jusqu'à la Révolution où René-Simon de Riencourt se réfugia en Angleterre, il revint en son château où il mourut en 1821.

Son frère Louis-Fortuné de Riencourt lui succéda et mourut en 1852.

Le château a complètement disparu dans la violence des combats de 1914-1918.

                                                                  *

                                               Eglise Saint Pierre

L'ancienne église était du XVIème siècle avec un coeur qui paraissait être du 15ème.

On y trouvait les tombeaux des comtes d'Athies et leurs armoiries aux piliers du choeur.

Elle fut détruite lors de la Première Guerre.

 

Andechy

AndechyAndechy

Juste avant guerre                                                                        En 1874

Andechy

portail de l'ancienne église

Andechy

église en ruines pendant la guerre

Andechy

Nouvelle église reconstruite après la guerre

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Longpré-les-Corps-Saints

Publié le 23 Mai 2020 par remus80

Longpré-les-Corps-Saints

 

http://armorialdefrance.fr/

Parti: au 1er d'or à trois écussons de vair, au 2e d'azur à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable et accompagnée de trois croissants d'or.

***

Adopté en 1978 sur proposition de Jacques Pacaud, professeur au collège de Longpré.
Il reprend pour moitié à dextre le blason de la famille De Fontaines et à senestre celui de la famille De Louvencourt, respectivement 1er et dernier seigneur de la ville.

*** 

L'histoire des seigneurs de Longpré a longtemps été rattaché à celle de Long, vers 1119 des écrits anciens nous parlent déja de la famille de Fontaines, proche des comtes de Ponthieu, Guillaume a participé à la 1ère croisade et aurait combattu à Hastings avec Guillaume le Conquérant.

Aléaume de Fontaines, son petit-fils a participé aux 3ème et 4ème croisades, notamment la prise de Constantinople dont il a fait ramener les reliques.

Longpré-les-Corps-Saints

de Fontaines : d'or à trois écussons de vair de quatre traits.

Aléaume De Fontaines, Maïeur d’Abbeville, Seigneur de Long, Longpré, Fontaines et autres lieux. Se distingua en PALESTINE, après avoir conjointement avec Hugues III, duc de BOURGOGNE et le sire de JOINVILLE, commandé l’armée Française.
Il parti en Terre Sainte avec Philippe Auguste et Jean II comte de Ponthieu, Aléaume repartit pour une 3ème croisade bénie par le pape Grégoire VIII, (1189-1192), sous la conduite de Jean 2ème du nom comte de Ponthieu, , qui périt avec la plupart de ses barons lors de la prise de St Jean d’Acre en 1191. Aléaume continua à se battre avec les chevaliers laissés en Orient par Philippe Auguste. Il fut même l’un des chefs à qui le roi confia, à son départ, la conduite de l’armée française le 31 juillet 1191
Lors de la 4ème croisade bénie cette fois par le pape Innocent III, le 10 avril 1204 il était à la prise de Constantinople, conquise pour la deuxième fois. Toutes les églises ont été alors pillées . Aléaume mourut de la peste en terre Sainte en 1205. 

Il avait épousé Lorette de Saint Valery.

Ses descendants garderont la seigneurie jusqu'au mariage en 1301 de Jeanne de Fontaines avec Jean II de Crésecques.

Longpré-les-Corps-Saints

de Crésecques : d'azur à trois tierces d'or, au chef du même.

Les de Crésecques jusqu'en 1489 avec le mariage de Jeanne avec Jean de Croÿ.

Longpré-les-Corps-Saints

de Croÿ : écartelé : aux 1 et 4, d'argent à trois fasces de gueules

aux 2 et 3, d'argent à trois diloires de gueules, les deux en chef adossés.

Les de Croÿ garderont la seigneurie jusqu'en 1529 avec le mariage de Marie de Croÿ avec Adrien de Boulainvillers.

Longpré-les-Corps-Saints

Abraham de Boulainvillers, mort en 1656 sans postérité, lègue à sa nièce Anne de Dangeul (Dangueulles), qui avait épousé en 1633 Philippe de Montigny, gouverneur de Dieppe.

Longpré-les-Corps-Saints

de Montigny : échiqueté d'argent et d'azur, à la bande engrêlée de gueules brochant sur le tout.

Joseph de Montigny , capitaine de cavalerie, pour subvenir au paiement des dettes que lui avaient léguées son grand oncle et son père fit en 1698 la vente de la seigneurie au vicomte Honoré de Buissy, marié en 1692 avec Marie-Marguerite Le Fuzelier, il meurt en 1712.

Longpré-les-Corps-Saints

de Buissy : d'argent, à la fasce de gueules chargée de trois fermaux d'or.

En 1773, Pierre de Buissy fit la vente du fief au marquis Jean-François de Louvencourt, seigneur de Bettencourt-Rivière et autres lieux, il meurt en 1781.

Longpré-les-Corps-Saints

de Louvencourt : d'azur, à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable, accompagnée de trois croissants d'or.

Longpré-les-Corps-Saints

Longpré-les-Corps-Saints

Château appartenant à M.du Bos d'Hornencourt, détruit lors de la seconde guerre.

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Collégiale Notre-Dame de l'Assomption

Longpré-les-Corps-Saints

esquisse de L.Gillard 1864

Longpré-les-Corps-Saints

L'histoire de la collégiale est liée aux croisades en particulier la quatrième qui devait conduire les croisés prendre Constantinople. Le 4 août 1205, Vibert, chapelain d’Aléaume de Fontaines, de retour de croisade arrive à Longpré porteur de précieuses reliques qui donnèrent le qualificatif de « Corps-Saints » au bourg de Longpré.

Une collégiale est fondée pour y conserver les reliques : douze chanoines et cinq chapelains auxquels s'ajoutèrent les deux curés de Longpré et de Wanel. Les papes Innocent III et Grégoire IX accordèrent leur protection à la collégiale qui devint dès lors un important lieu de pèlerinage.

La collégiale subit d'importants dégâts au cours de la guerre de Cent Ans, en 1437, le pape Eugène IV accorda des indulgences aux fidèles qui feraient des aumônes pour la réparation du monument. En 1505, l'évêque d'Amiens consacra la collégiale restaurée. Mais peu à peu le rayonnement de la collégiale décline et à la Révolution française, le chapitre canonial est supprimé.

L'église actuelle, édifiée de cette crypte, est la troisième depuis celle du xiie siècle. Elle remplace celle du XVIIe incendiée en mai 1940.

Le portail et le clocher sont protégés au titre des monuments historiques : classement par arrêté du 20 juillet 1908. Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la bataille de France de 1940, le bourg de Longpré fut détruit à 90 %, la flèche de l'église fut détruite.

Longpré-les-Corps-Saints

vestiges de l'ancienne église

                                                        La crypte romane

Longpré-les-Corps-Saints

esquisse de L.Gillard 1862

Édifiée en 1190, elle conserve la pierre tombale d'Aléaume de Fontaine, seigneur de Longpré, fondateur de la collégiale. Un certain nombre de reliques y sont conservées ainsi qu'une mise au tombeau du XVIe siècle et des sépultures de seigneurs de Longpré.

Longpré-les-Corps-Saints

 

 

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Bernay en Ponthieu

Publié le 22 Mai 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Le blason d'or au lion de sable qui figure sur Wikipédia ne sont pas les armes de la commune !

Bernay en Ponthieu

Tous les seigneurs de Bernay sont connus : la seigneurie appartint à l'abbaye de Forestmontiers depuis le XIIe siècle  jusqu'à la révolution de 1789.

Le hameau de la Bucaille eut pour seigneurs les Manessier et les Du Maisniel (pas de lion), celui de Retz-à-Coulons eut les De Grouches (pas de lion), celui de Genville eut un Lamirand (?), un Le Hon (1618), les Lucas de Genville  (1680 à 1750 famille subsistante), les Du Chastelet (1750) et une De Fontaines (1780). 

Alors, comment un lion est-il arrivé là ? Mystère...

***

L'ancien relais de poste de 1570, avec ses colombages et ses blochets d'époque, converti en ferme.

Bernay en Ponthieu

Bernay en Ponthieu

 

 L'écurie de M. Decrept a compté jusqu'à 180 chevaux. La suppression des voitures de poste et des diligences au profit du chemin de fer a porté grand tort à la localité qui pouvait accueillir 120 personnes du samedi au lundi. Victor Hugo le décrit dans « En voyage, France et Belgique ».

***

Bernay en Ponthieu

Un projet de blason a été proposé par Jacques Dulphy, reprenant un cheval pour le relais de poste, le chef de Ponthieu, une crosse pour l'abbaye et un poisson pour les chasse-marée de la route du poisson. Le fond de de sinople exprime la verte vallée de la Maye.

  

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Eglise Saint-Martin

Église Saint-Martin, en bordure de l'ancienne route nationale. À l'origine, la chapelle donnée par Éloy Lamirand, seigneur de Genville, était dédiée à saint Gengoult dont la statue a été conservée. Son agrandissement lui procure le statut d'église en 1773, grâce à Ignace de Roussent, maître de poste

Bernay en Ponthieu

église et relais de poste en 1852 (aquarelle d'O.Macqueron)

Bernay en Ponthieu

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Houdencourt (Fransu)

Publié le 19 Mai 2020 par remus80

Houdencourt est un hameau de Fransu.

 

La seigneurie de Houdencourt, probablement d'origine ancienne, formait une pairie de la châtellenie de Domart. Il s'agit probablement d'un important domaine agricole issu du défrichement, et devenu propriété seigneuriale. Le nivellement formé par le chemin de Fransu qui le traverse, qui a contribué au terrassement de l'emplacement du logis, témoigne de l'ancienneté de cette voie de communication et de l'occupation du site.

En 1407, la seigneurie appartient à Jean d'Embreville, écuyer, puis à la famille de Brucamps de 1430 à 1550. À cette date, elle passe par alliance à la famille de Boubers, qui tient également les seigneuries des Bouleaux et de Ribeaucourt.

Houdencourt (Fransu)

Boubers : d'or à une croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent.

Le domaine est alors formé d'une maison seigneuriale avec un enclos de 8 journaux, 70 journaux de terre et 25 journaux de bois. Pierre de Boubers, écuyer, cède la terre en 1603 à François de Croze, également écuyer, que sa fille Marguerite apporte par alliance à Jean de Gaude, seigneur de Martainneville et de Saint-Élier, capitaine au régiment de Soyecourt. Celui-ci achète en 1656 la seigneurie voisine de Franqueville, ainsi que la moitié sud de la forêt de Goyaval, qui prend alors le nom de forêt de Martainneville.

Houdencourt (Fransu)

de Gaude : d'or à un dragon de sable, langué et armé de gueules.

Marie-Thérèse de Gaude, marquise de Boudeville, comtesse de Martainneville et baronne de Cotigny, hérite des domaines familiaux en 1749 et épouse la même année Philippe-Charles Vogt, comte de Hunolstein et d'Ottange, chambellan de Stanislas Leszczynski, ancien roi de Pologne puis duc de Lorraine et de Bar, et capitaine au régiment royal allemand de cavalerie.

Houdencourt (Fransu)

Vogt-Hunolstein : d'or à deux fasces de gueules, accompagnées de douze billettes du même.

Elle transmet dès 1770 à leur second fils Jean-François Léonor Vogt, baron de Hunolstein, futur major au régiment de Chartres-Dragons, les seigneuries de Houdencourt et de Franqueville (avec le bois de Martaineville), les seigneuries de Harondel et de Rouvroy en partie, et les droits formant la vicomté de Domart (dont le Bois-Vicomte).

Houdencourt (Fransu)Houdencourt (Fransu)

 

C'est probablement lui qui fait reconstruire le logis, caractéristique des petits châteaux de plaisance du milieu du 18e siècle, ainsi que la ferme dont le portail en calcaire, rehaussé de brique au 19e siècle, porte la date de 1772. Les communs et dépendances, que l'on distingue sur le plan cadastral de 1833, semblent former un ensemble compact et homogène. Les d'Hunolstein émigrent dès 1789 et le domaine de Houdencourt, saisi comme bien national, est acquis en 1793 par son ancien fermier, Jean-Baptiste Roussel.

Jean-Baptiste Roussel fils est maire de Fransus dans les années 1830-1840. Il fait agrandir le logis d'un pavillon à un étage carré et étage de comble, dans le style du corps de logis initial, et agrémenter la toiture d’œils-de-bœuf et de lucarnes ornés et d'une crête. Les bâtiments de la ferme sont restaurés et complétés d'un colombier portant la date de 1870, par son fils, Jules qui a repris l'exploitation avant 1851. L'ensemble de ces travaux porte la marque du Second Empire.

Juliette Roussel, fille de Jules et héritière du domaine, épouse en 1884 Hippolyte Jérosme, le couple fait reconstruire ou remanier les bâtiments d'exploitation de la ferme qui, selon Patrick Longuet, portent sur une pierre la date de 1890 surmontée des initiales J. et R. (Jérosme et Roussel).

Houdencourt (Fransu)

La lucarne principale du nouveau pavillon est ornée d'une agrafe sculptée en très haut relief d'armoiries de fantaisie (écu écartelé tenu par deux soldats en armure tenant hallebarde, blasonné en en 1 et 4 « d'argent au cerisier de sinople fruité de gueules, au chef au même chargé d'une étoile à six rais d'or », et en 2 et 3 « d'azur à la tour d'argent crénelée »), surmontées des mêmes initiales J. et R. Les premières sont les armoiries de Duranty, fameuse famille de la noblesse de robe provençale dont les Jérosme prétendaient descendre, tandis que les secondes sont les nouvelles armoiries de la famille Jérosme, rappelant l'origine féodale du domaine.

Henry-Omer Jérosme (1885-1953 à Fransu).

Houdencourt (Fransu)

Duranty : d'argent au cerisier de sinople fruité de gueules, au chef du même chargé d'une étoile à six rais d'or.

Elle passe ensuite à leur fille Eugénie, qui a épousé après la Première Guerre mondiale l'officier britannique Arthur Grace en cantonnement au manoir. La famille Grace vend la propriété en 1973 à un entrepreneur, qui fait creuser deux étangs artificiels derrière la ferme mais laisse le domaine se dégrader. L'agrafe armoriée est dérobée.

Houdencourt (Fransu)

Houdencourt (Fransu)

Après l'incendie, vers 1990.

En 1987, un incendie détruit la toiture et l'intérieur du logis.

Après la faillite du propriétaire en 1993, le manoir est vendu par adjudication à la famille Douville de Franssu, propriétaire du château de Fransu.

Houdencourt (Fransu)

Une restauration complète et scrupuleuse est menée de 1994 à 1997, avec des lucarnes plus simples mais fidèles au modèle du 18e siècle, mais sans toutefois restituer le pavillon du 19e siècle.

Le propriétaire actuel est Pierre et Agathe Douville de Franssu .

Houdencourt (Fransu)

 

photo JN Marchiset

.Houdencourt (Fransu)

Houdencourt (Fransu)

 

*

Chapelle Saint Jean-Baptiste du hameau

Détruite.

était probablement à l'origine la chapelle seigneuriale au 16ème siècle.

Elle a continué d'être entretenue par les propriétaires du château jusque dans les années 1960, elle se dressait sur la place séparant le château du presbytère.

Houdencourt (Fransu)

Aquarelle d'O.Macqueron en 1872

Sources

  • LONGUET, Patrick. Fransu. La mémoire d'un village picard

     
  • INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région PICARDIE. Le Val de Nièvre, un territoire à l'épreuve de l'industrie. Réd. Frédéric Fournis, Bertrand Fournier, et al. ; photogr. Marie-Laure Monnehay-Vulliet, Thierry Lefébure. Lyon : Lieux Dits, 2013. (Images du patrimoine ; 278).

  • SEYDOUX, Philippe. Gentilhommières en Picardie. Ponthieu et Vimeu. 

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Brucamps

Publié le 17 Mai 2020 par remus80

Brucamps

 http://armorialdefrance.fr/ 

De sinople au lion d'or, armé et lampassé de gueules.

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Le choix du blason de Brucamps, par Bernard Gamard, maire de l'époque où il fut choisi pour figurer sur les plaques de rues, reste mystérieux.
La famille de Moreuil, seigneur du lieu aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, portait un lion naissant d'argent, sur champ fleurdelysé.

Brucamps

Ce blason est gravé sur une plaque de cuivre, verdie par le temps, scellée à l'intérieur de l'église.

Brucamps


Le vert-de-gris a-t-il inspiré le sinople?
On peut le croire. Mais une autre famille portant un lion a tenu la terre de Brucamps: Catherine du Bois de Fiennes, qui passa la seigneurie aux Moreuil par son mariage avec Artus de Moreuil, gouverneur de Thérouanne en 1517, portait d'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules.

Brucamps


Grenier de Brucamps est au nombre des chevaliers tombés à Azincourt en 1415. Il n'était pas seigneur de notre Brucamps, tenu des De Tanques. 

De 1430 à 1570, une famille De Brucamps est seigneur d'Houdencourt (aujourd'hui hameau de la commune de Franssu), non loin de Brucamps. Cette famille portait de sinople au lion d'or armé et lampassé de gueules. Cette famille ne fut pas seigneur de Brucamps, dont elle était peut-être originaire.
(Sur les plaques de rues, la couleur rouge a passé.)
(Jacques Dulphy)

Brucamps

Photo : Jacques Dulphy

 *

Colart de Tanques en était le seigneur de 1370 à sa mort en 1397, capitaine de Picardie et châtelain du château de Péronne.

Il épousa Beatrix de Châtillon, fille du seigneur de Dours (Daours), il n'eurent pas de postérité.

Son neveu Pierre de Tanques, dit Sarrazin, lui succéda en 1420.

Leurs armoiries comportaient trois aigles, les émaux ne sont pas connus.

Brucamps

 

***

Eglise Saint Martin

l'ancienne église était située à un autre endroit du village, un peu plus en hauteur comme l'atteste encore la rue de l'église, à l'angle formé avec la rue du Four.

Brucamps

EN 1858

Brucamps

L'actuelle date de 1902.

Brucamps

photo : Claude Deroletz

Brucamps

Plaque de fondation de l'église.

Brucamps

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Franleu

Publié le 13 Mai 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projets de blason proposés par Jacques Dulphy

1) Associant les armes des Sanson de Frières et la représentation du manteau de Saint Martin, patron de l'église.

Franleu

 

2) Associant les armes des de Melun et celles des Sanson de Frières

Franleu

 

Au XIIIème siècle, les seigneurs en portaient le nom comme Eustache de Franleu en 1256.

En 1383 Guérard d'Abbeville, chevalier et sire de Boubers.

Au XVème siècle , la famille d'Avisse avec Mathieu en 1431, Jean en 1555 et Pierre en 1475.

En 1556 on trouve un autre Pierre Avisse, capitaine du guet d'Abbeville.

En 1560 Jean de Paillard, chevalier, gentilhomme de la Chambre du Roi et gouverneur de Beauvais.

En 1594 Guillaume de Melun, prince d'Epinoy, connétable et maréchal de Flandre, chevalier de la Toison d'or.

Franleu

gouache de Marcel Stiennon

de Melun : d'azur à sept besants d'or, 3,3 et 1, au chef d'or du même

En 1635 Alexandre-Guillaume de Melun, puis en 1679 Louis 1er de Melun, en 1704 Louis II de Melun, duc de Joyeuse, lieutenant-général en Picardie qui meurt sans postérité en 1724.

Sa soeur Anne-Juliette-Adélaïde en hérita, elle était l'épouse de Louis-François-Jules de Rohan, prince de Soubise.

En 1790, Charles de Rohan, prince de Soubise, maréchal de France.

Franleu

en 1866

Le château de Franleu fut édifié au début du 19ème siècle par la famille  Bonijol de Brau, dont Benoit-Alexandre-Gabriel (1808-1887 à Franleu), il épousa en 1849 à Nibas Marie Françoise Blancart de Saucourt (1820-1850), dont leur fils Louis-Gabriel-Marie (1850-1870).

Franleu

Bonijol du Brau : d'azur au chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un porcelet du même.

Il épousa en secondes noces Marie-Madeleine-Calixte Cléret de Langavant, en 1872, elle mourut en 1915 à Franleu.

Franleu

de Langavant : D'or à l'arbre arraché accompagné en chef de 2 étoiles et en pointe de 2 merlettes, le tout de sinople

Franleu

 

Armoiries sur la sépulture au cimetière communal (Photo J.Dulphy)

Leur fille Joséphine-Marie-Gabrielle Bonijol du Brau (née en 1875 à Franleu-Décédée en 1943), épousa en 1898 au château de Franleu Jean-Louis Mallet de Chauny ( 1870 Cambrai-1931 Franleu).

Franleu

Mallet de Chauny : d'azur au rencontre de cerf d'or.

Le dernier possesseur du château fut Louis Mallet de Chauny (1907 Franleu-1971 Aumâtre), il épousa en 1946 Jehanne de Valois à Aumâtre.

Franleu

Le château a été transformé en logements.

                                                           *

Un autre château était la propriété d'André Dufrien "château du Mesnil", il n'existe plus....

Franleu

 

                                                                  en 1914

Fief de Mesnil-lès-Franleu

En 1742, Louis Sanson de Frières succède à Antoine Tillette.

Jean-Louis Sanson de Frières lui succède en 1789.

La cloche de l'église fondue en 1838 porte entre-autres le nom d'Henri-Abraham Sanson de Frières.

Franleu

Sanson de Frières : d'or à trois sansonnets de sable, membrés de gueules. 

 

***

Eglise Saint Martin

Elle était autrefois plus vaste et comportait deux bas-côtés, celui du nord n'existe plus.

Franleu

en 1881

Franleu

gravure de Charles Rivière.

 

Franleu

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Thieulloy-l'Abbaye

Publié le 10 Mai 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy, associant les clefs et les larmes de l'abbaye de Selincourt avec celles de la famille d'Hardivillers, dont François-henri fut dernier seigneur du lieu.

Thieulloy-l'Abbaye

 

L'extension « l'abbaye » au nom du village vient de ce qu'il appartenait à l'abbaye de Selincourt, il n'y a jamais eu d'abbaye à Thieulloy.

Thieulloy-l'Abbaye

Abbaye de SelincourtDe gueules à deux clés d'argent passées en sautoir, cantonnées de quatre larmes du même.

Thieulloy-l'Abbaye est à l'origine composée de deux villages, appelés Fay-lès-Hornoy et Thieulloy-l'Abbaye. Du fait de la proximité, les deux villages se sont étendus l'un vers l'autre pour n'en plus former qu'un, et leur fusion administrative a eu lieu entre 1790 et 1794.

Le seigneur était donc l'abbé de Selincourt, haut justicier.

Le fief de Gribeauval était au XVIIème siècle en la possession de la famille de Cressy.

Un petit fief à Charles-François-Joseph, marquis de Louvencourt au 18ème.

Un autre fief, mouvant du roi, était en 1639 à Oudart Leroy qui le tenait de son frère Nicolas Leroy.

Hameau d'Hermilly

l'abbaye du Gard avait la ferme d'Hermilly que lui avaient données Hugues d'Hermilly en 1143 et Jean d'Hangest vers 1243.

Faÿ (Failly)

Faisait partie en 1301 des quatre paroisses desservies par l'abbaye de Selincourt.

Ce hameau formait une commune en 1790 et devint ensuite une annexe de Thieulloy.

Le Faÿ de Thieulloy est mentionné dans une charte de 1166, donnée par Henri de France, archevêque de Reims, ses coutumes furent rédigées en 1507.

Les premiers seigneurs en portaient le nom .

La terre est possédée au XVème par la famille Grisel, en 1507 à Jean Grisel et en 1593 à François Grisel.

Thieulloy-l'Abbaye

Grisel (Picardie) : écu portant un créquier au lambel de trois pendants, les émaux ne sont pas connus ( Selon Demay (Sceaux de Picardie, 1875, notice N° 959) .

 

Puis en 1639 à François de Villers-Saint Paul.

Thieulloy-l'Abbaye

 

Villers-Saint Paul : d'argent, à la bande de sable chargée de trois fleurs de lys d'or

Au XVIII ème à la famille d'Hardivillers, François-Henri en était le seigneur jusqu'en 1789.

Thieulloy-l'Abbaye

d'Hardivillers d'azur au coq les ailes levées d'argent, crêté, onglé de gueules, posé sur une montagne de sable mouvante de la pointe de l'écu et tenant de sa dextre une épée en pal d'argent, la garde et la poignée d'or, laquelle est surmontée d'une couronne du même .

***

À remarquer : Thieulloy-l'Abbaye possède deux cimetières, deux églises (dont l'une en ruine), deux puits...

 

Eglise de Thieulloy : Assomption de la Ste Vierge du XVIème siècle.

restaurée à plusieurs reprises, notamment aux XVIIème et XVIIIème.

Thieulloy-l'Abbaye

En 1876

Eglise de Faÿ : Nativité de la Sainte Vierge du XVIème siècle

Désaffectée depuis 1947

Philippe-Claude d'Hallencourt y a été inhumé en 1725.

Thieulloy-l'Abbaye

 

Thieulloy-l'Abbaye

Une des deux pierres se trouvant de chaque côté du portail, avec inscriptions, l'autre est totalement illisible.

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Fouencamps

Publié le 8 Mai 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet proposé par Jacques Dulphy, reprenant avec un lambel moderne les armes du sire de Fouencamps, telles qu'elles apparaissent dans l'Armorial de la Toison d'or.

 

Fouencamps

Le village s'est constitué autour du site de l'église, construite sur une butte.

A l'origine, la seigneurie était tenue par la maison de Boves.

En 1190, Robert de Boves obtint en héritage la seigneurie dont il possédait déja la terre de par son mariage avec Marie de Fouencamps, chevalier, il participa en 1202 aux Croisades avec son frère Enguerrand II de Boves.

En 1224, Robert II de Fouencamps prend la suite de son père.

Fouencamps

sires de Fouencamps : d'azur, au chef d'or chargé d'un lambel de gueules à trois pendants.

En 1247, Enguerrand 1er vend à l'abbaye du Paraclet toute l'aulnaie du Paraclet ainsi que la rivière de la Noye en 1258.

Faute de descendants la famille s'éteint.                                                          

                                          

Au 14ème siècle, l'abbaye de Saint-Acheul a le fief de Fouencamps, tenu par Antoine Cocquerel.

Au 15ème siècle, la terre apparient aux du Souich puis aux d'Estrées.

Fouencamps

 

Du Souich : écartelé : aux 1 et 4 d'argent à trois alérions de gueules, aux 2 et 3 d'or à deux bandes de gueules.

Fouencamps

d'Estrées : fretté d'argent et de sable au chef d'or chargé de trois merlettes de sable

 

Au 17ème siècle à François de Sacquespée, écuyer et seigneur de Thézy.

Fouencamps

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                                           Eglise Saint Pierre aux liens

Construite au début du XVIème siècle, la façade fut reconstruite après le conflit de 1914-1918.

Fouencamps

en 1870

Fouencamps

Fouencamps

 

Sauvé des ruines de l'abbatiale du Paraclet.

* Le bénitier exceptionnel en pierre dure de la Faloise porte en écusson écartelé les armes de Barbe de Parthenay, la 23ème abbesse du Paraclet:

aux 1 et 4, au chevron, accompagné de trois tourteaux ou besants, posés 2 et 1, qui est Parthenay;

aux 2 et 3, à la fasce chargée de trois hures de sanglier et accompagnée de trois étoiles, posées 2 et 1, qui est Gobaille;

à la crosse abbatiale placée en pal et brochant sur le tout.

Source: DHAP, canton de Boves, tome 1, p. 210

 

* Les blochets portent les armes des du Souich et d'Estrées.

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                                            Chapelle Saint Domice

Située sur la route de Fouencamps à Hailles, au lieu d'ermitage du Saint, ancien chanoine de Saint-Acheul;

Il y vécut de 727 à 755.

La chapelle actuelle en pierre de craie fut édifiée en 1755 pour remplacer celle en ruine construite en 1298 par Enguerrand de Fouencamps.

Fouencamps

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Limeux

Publié le 3 Mai 2020 par remus80

Limeux

https://armorialdefrance.fr/ 

 

De sable à trois anges d'or, de face, les mains jointes et les ailes éployées.

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La commune de Limeux relève les armes de la famille De Limeu (ou De Limeux), qui étaient de sable à trois anges de face, les mains jointes et les ailes éployées d'or.
On les voit souvent de profil, ce qui est une faute.
Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, tome I, 1862, p 221) donne la famille De Limeu pour une famille d'ancienne noblesse picarde, originaire de Limeux.
Les archives conservent le souvenir de Gaultier de Limeu, chevalier, vivant en 1255, et celui de Jean de Limeu, écuyer, seigneur de Limeu et de Laviers (aujourd'hui Grand-Laviers 80), vivant en 1293.

On trouve trace aussi de Jacques de Limeu, dit Lescot, écuyer, seigneur de Limeux en 1380. Jean de Limeu, écuyer, seigneur d'Yeucourt (aujourd'hui Yaucourt-Bussus, 80) de 1450 à 1470, époux de Marie de Beauvais, fut échevin, puis huit fois maieur d'Abbeville. Il mourut en 1470 ne laissant qu'un fils naturel, Colinet de Limeu, qui ne semble pas avoir eu de descendance.
Belleval (Nobiliaire, tome II, 1864, pl 18) donne un dessin du blason des De Limeu; les anges y sont effectivement représentés de face.
(Jacques Dulphy)

Limeux

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La seigneurie relevait de la châtellenie de Bailleul-en-Vimeu.

Après la famille de Limeu, on trouve en 1416 Raoul Le Sage, chevalier, conseiller au grand conseil du roi d'Angleterre, maréchal héréditaire du Ponthieu, à sa mort en 1438, la seigneurie est confisquée par Charles VII et donnée à Colart du Mesnil.

En 1451 Raoul Fresque, se disant héritier de Raoul Le Sage, se fait envoyer en possession de la seigneurie, mais elle lui est presque aussitôt retirée et vendue.

En 1545, Louis de Teuffles, capitaine de Montreuil, en prend possession.

Limeux

De Teuffles :d'argent à deux lions affrontés de sable, armés et lampassés de gueules, chargés chacun sur l'épaule d'une fleur de lis du même, soutenant un coeur de gueules.

En 1570, Françoise de Teuffles, épouse d'Adrien de La Rivière, baron de Chepy et chevalier de l'Ordre du roi.

En 1586, leur fille Anne épouse Robert de Grouches, gouverneur de Pont-Remy.

La famille de Grouches gardera la seigneurie jusqu'en 1789.

Limeux

d'or à trois fasces de gueules

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Le fief du Titre

En 1520, il appartient à Antoine de Hesdin.

En 1546 Antoinette de Hesdin, épouse de Nicolas Le Roy, seigneur de Moyenneville.

Limeux

Le Roy de Valanglart : coupé d'or et d'hermine à la fasce de sinople brochant, l'or chargé d'un lion léopardé de gueules. 

Les Le Roy garderont le fief jusqu'en 1789 avec François-Isidore, comte de Barde, capitaine au régiment de Picardie.

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Eglise Saint Pierre

16ème siècle, façade de 1732.

Limeux

1855

 

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