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D'argent à trois molettes de gueules (étoiles de gueules, percées du champ), accompagnées de neuf croisettes recroisetées du même, trois rangées en chef, trois rangées en coeur et trois en pointe ordonnées 2 et 1.
Grandes armoiries, dessin d'Arcady Voronzov
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Armes de Boufflers, tirées de l'Armorial de Picardie,
planche coloriée d'A. Gozes, d'Amiens (1842)
conservée à la Bibliothèque municipale d'Abbeville.
Ce sont les armes de l'illustre et ancienne famille de Boufflers, dont sont issus en 1699 les ducs de Boufflers.
Le duché fut constitué en 1695 à partir du comté de Cagny (Beauvaisis) où la famille s'était établie. Ces armes figurent à la salle des Croisades du château de Versailles.
Cette famille, originaire du très petit village de Boufflers, en Ponthieu, est connue depuis Enguerrand, vivant en 1150.
Elle a donné notamment deux maréchaux de France et l'Académicien français Louis-Sanislas de Boufflers (+1815).
La famille de Boufflers s'est éteinte au XIXe siècle. Le domaine de Boufflers resta dans cette famille jusqu'au 18e siècle. (Jacques Dulphy)
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Boufflers était à l'origine un hameau de Monstrelet sur Authie, qui fut détruit en août 1635 par les Espagnols et n'a jamais été reconstruit.
En 1689 ne subsistaient plus que l'église St Mauguille et le presbytère.
Monstrelet désigne aujourd'hui une petite colline couverte de champs, située à la sortie du village en direction de Vitz-sur-Authie.
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La famille de Boufflers prend son nom de la terre et seigneurie située dans le Ponthieu, sur la rivière d'Authie.
Descendant de Bernard de Morlay, Henri, seigneur de Boufflers, prit au XIIIème siècle le surnom de Boufflers que la postérité a toujours conservé.
Aléaume se distingua en 1304 à Mons en Pévèle en conduisanr les contingents picards de l"armée royale.
Au XVIème siècle, Adrien de Boufflers, pair de Ponthieu, combattit à Pavie et mourut très âgé en 1585.
Six ans plus tard, Adrien II, son fils aîné, reçut d'Henri IV la charge de bailli de Beauvaisis, les ligueurs, irrités contre lui, ravagèrent ses terres et brûlèrent son château de Boufflers.
Né de son mariage avec Françoise Gouffier, François de Boufflers obtint l'érection en comté de sa terre de Cagny (Oise), et François III l'aîné de ses petit-fils, lieutenant-général au gouvernement de l'ïle de France, épousa la fille du financier Henri de Guénégaud, qui lui apporta 150.000 livres de dot.
C'est lui qui mourut en 1672, un an après son mariage, dans le château de Boufflers qui avait dû être reconstruit après le passage des Espagnols en 1635.
A la mort de son fils, vingt ans plus tard, la terre revint à son frère Louis-François, maréchal de France.
Le second duc, gouverneur des Flandres , mourut en 1747, laissant une succession très obérée.
Mis en vente par ses créanciers, la terre de Boufflers fut en 1758 adjugée à Honoré de Buissy, seigneur de Long.
Armoiries sur son tombeau dans l'église de Crillon (Oise)
Il ne subsiste pas de vestiges significatifs du château.
Le château fort d'origine fut brûlé en 1472 par les troupes du maréchal de Lohéac (nommé gouverneur de la Picardie, en 1471, par Louis XI), puis à nouveau en 1589 par les ligueurs pour punir Adrien de Boufflers de s’être attaché à Henri IV.
Sur les ruines du château fort, un nouvel édifice fut élevé, au xviiie siècle, par la famille de Boufflers. C'est une agréable construction en brique et pierre blanche, disposée en trois corps de logis dont un à étage mansardé, autour d'une vaste cour. Construit par Jules Hardouin-Mansart, l'ensemble est doté d’une grande cheminée et d'une petite tour carrée au nord. Les belles boiseries furent brûlées comme bois de chauffage par l’armée anglaise pendant la guerre 1914-1918.
Les ruines actuelles ne conservent aujourd’hui que quelques pans de mur. Elles sont encore visibles, en retrait de la rue principale (D 224), à 100 mètres environ du monument aux morts.
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Eglise Saint-Mauguille
XVIII ème siècle
aquarelle d'O.Macqueron 1887
("Archives et Bibliothèque patrimoniale d'Abbeville, coll. Macqueron".)