http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80
Palé d'or et de gueules de huit pièces.
*
Depuis le début des années 2000, la commune utilise, avec parcimonie, des armes "Palé d'or et de gueules de huit pièces". Ces armes sont déjà données comme étant celles de la commune d'Argoules à la fin du XIXe siècle par Roger de Figuières -sans préciser le nombre de pièces- dans son "Armorial du département de la Somme" extrait du "Cabinet historique de l'Artois et de la Picardie" (1892, tome 7, p 194).
Ces armes sont, à l'origine (et on leur a ajouté deux pièces), celles de la famille De Bensérade, qui possédait la seigneurie d'Argoules aux XVIe et XVIIe siècles.
Anne Blondel, fille de Jean Blondel, dit Galois, chevalier et baron d'Argoules, épousa Paul de Bensérade, chevalier, grand maître de l'artillerie de France, qui fut tué en 1512 d'une pièce d'artillerie à la bataille de Ravenne, et fit entrer le domaine dans cette famille. Leur fils Louis, écuyer, fut seigneur d'Argoules, Rieux et Dominois jusqu'en 1535 (il fit construire le château d'Argoules après son mariage en 1524). Les De Bensérade ayant acquis le château de Rosay, près de Lyons, en 1621, la seigneurie d'Argoules fut vendue et passa en d'autres familles.
René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et de Vimeu, 2e édition, 1876, p 164 et suivantes) donne cette famille De Bensérade comme originaire du Brabant, avec une généalogie attestée depuis le milieu du XVIe siècle. Il précise qu'elle est éteinte, et rappelle ses armes: "palé d'or et de gueules", donc de six pièces (et non de huit) par défaut de précision.
(Jacques Dulphy)
***
Possession d'une famille d'Argoules au 12ème siècle.
Passée par alliance aux Cambron au 13ème, à Philippe et Galois Blondel au 15ème.
Puis à Jean de Sainte Aldegonde par alliance avec Catherine Blondel.
En 1437, elle fut à ruine et toute détruite par la guerre, victime d'une opération lancée par la garnison anglaise du Crotoy.
de Sainte-Aldegonde : d'hermine à la croix de gueules, chargée de cinq quintefeuilles d'or.
Saisie en 1505 sur Jacques de Ste Aldegonde, elle fut adjugée à Jeanne d'Ailly, dit de Ligny, qui fut la seconde épouse de Paul de Bensérade, grand maître de l'artillerie de France, qui meurt en 1512 au siège de Ravenne.
C'est son fils Louis de Bensérade qui dut faire construire le château après son mariage avec Marguerite de Boufflers en 1524.
Leur fils Paul de Benserade fut élevé auprès du duc de Nevers, mais mourut jeune d'un accident de cheval.
Leur fille Anne-Françoise n'eut pas de postérité et la seigneurie passa à son cousin Nicolas de Benserade dont les successeurs, maîtres des Eaux et Forêts de Gisors et de Lyons, délaissèrent leurs terres picardes.
Jean-Baptiste de Benserade céda en 1669 à Nicolas de Frémont, grand audiencier de France et l'un des plus gros propriétaire foncier de Haute Normandie.
de Frémont : d'azur à trois têtes de léopards d'or.
En 1713, ses héritiers vendirent la terre à Jacques Godart, président-trésorier de France à Amiens.
Godart : d'azur au chevron d'or, accompagné de deux étoiles de même en chef, et d'un cygne d'argent, membré rt becqué de sable, en pointe.
Succéda Jacques-François Godart, capitaine d'infanterie, qui épousa en 1770 Marie-Anne Sanson du Caurroy.
Née de ce mariage Marie-Anne Godart épousa Alexandre Jourdain de l'Etoile qui fit restaurer le château auquel il donna un décor néo-gothique.
Robert Jourdain de l'Etoile épousa en 1882 Solange de Jouvencel.
d'azur, à une fasce ondée d'argent, accompagnée de trois palmiers arrachés d'or, deux en chef et un en pointe.
Au lendemain de la dernière guerre, le domaine appartenait à Jacques Jourdain de l'Etoile et à son épouse Bernadette de Hauteclocque.
Devenu dans les années 1980 la propriété de Raymond Dupont, descendant du fondateur de la banque Dupont à Valenciennes.
Le domaine a été de nouveau vendu.
Façade sur le parc
*
Eglise Saint Germain
Photo: Ybroc
15 et 16ème siècle
Les vitraux de la même époque sont classés, les armoiries des Jourdain de l'Etoile et de Jouvencel sont représentées sur les vitraux .
De Jouvencel : d'or à deux palmes adossées de sinople, mouvant d'un croissant de gueules, au chef cousu d'argent chargé d'une aigle naissante de sable.
Statue du saint patron