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Blasons des communes de la Somme.

Eterpigny

Publié le 30 Avril 2019 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

 

Projet de blason soumis par Jacques Dulphy, reprenant les armes des d'Humières et la croix de Malte (pour la commanderie).

Eterpigny

 

Eterpigny 

Blason sur le clocher de l'église (vient de l'ancienne église) avec les armoiries de Jean d'Humières et une armoirie d'alliance qui semble être celle des Tyrel de Poix ! Le collier de l'ordre du Saint-Esprit entoure le tout avec la date de 1535.

Eterpigny

 

Eterpigny

                                                                ***

Ce serait à Eterpigny que la reine Bathilde et son fils Clotaire III auraient signé la charte de fondation de l'abbaye de Corbie au viie siècle.

Il est fait mention de l'existence d'une église à Éterpigny en 977.

Eterpigny

En 1134, par une charte, Simon, évêque de Noyon, donna l'autel d'Éterpigny au prieur de Cappy qui nommait à la cure.

En 1158, l'évêque de Noyon, Baudouin, confirma la donation d'une terre faite par le comte de Vermandois Raoul 1er, aux ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui y fondèrent une commanderie. En 1177, Philippe d'Alsace et Élisabeth de Vermandois, son épouse, ratifièrent cette donation.

Eterpigny

En 1311, la suppression de l'ordre des Templiers conduisit à la réunion des biens de cet ordre avec ceux de l'ordre des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La commanderie d'Eterpigny reçut une maison à Saint-Quentin, les seigneuries du Catelet et de Montescourt, de Passel près de Noyon etc. avec dîmes, terres y afférant.

En 1316, Nicolas de la Rivière, commandeur d'Éterpigny conclut un accord avec les chapitres canoniaux du diocèse de Noyon au sujet des prébendes laissées vacantes du fait de la suppression de l'ordre des Templiers dont la commanderie d'Eterpigny voulait conserver les revenus.

Eterpigny

En 1536, pendant le siège de Péronne, Jean d'Humières commandeur d'Éterpigny réussit à entrer dans Péronne avec un important chargement de vivres mais il fut tué par un coup de canon. Il eut la tête emportée d'un coup de canon, à l'âge de 30 ans.Il fut honorablement inhumé dans le chœur de la Collégiale Saint-Fursy de Péronne,sous une tombe d'airain.(détruite après la Révolution).

Eterpigny

D'Humières : d'argent, fretté de six pièces de sable.

Eterpigny

 

1902

Eterpigny

 

Cent ans après, en 1636, Éterpigny eut à souffrir des invasions espagnoles.

Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, Éterpigny eut à souffrir des réquisitions en argent et en nature que les Prussiens imposèrent aux habitants.

Pendant la Première Guerre mondiale, la commune fut totalement détruite. Elle fut reconstruite durant l'entre-deux-guerres.

Eterpigny

Eterpigny

 

                                                                       *                                                   

                                                 Eglise Saint Médard

Avant 1914,l'église ,sous le vocable de Saint-Médard, était une petite Chapelle;le chœur paraissait moins ancien que la nef;à l'entrée de laquelle s'élevait un petit clocher appuyé sur une tour en pierres,avec deux pilastres qui encadraient un portail en plein cintre extrêmement bas,au-dessus se trouvaient sculptées les armoiries de la Maison de Humières,avec le millésime de 1535,ce qui nous fonde à attribuer cette construction à Jean de Humières, qui mourut glorieusement au siège de Péronne de l'an 1536.
Sur l'église actuelle,reconstruite après la guerre de 14-8,nous voyons toujours ces armoiries.

Eterpigny

 

aquarelle d'O.Macqueron 1879, bibliothèque municipale d'Abbeville

Eterpigny

 

 

Eterpigny

 

Eterpigny

Pierre gravée del'ancienne église découverte en 1925 lors de la reconstruction, recouverte d'un enduit, personne ne l'avait jamais vue et on suppose qu'elle remonte au XVè ou XVIème siècle.

Représentation de Saint Fursy, Saint Faber et Saint Druon.

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Sainte Segrée

Publié le 28 Avril 2019 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy, écartelant les armes des de Monsures avec celles des d'Hébert.

Sainte Segrée

 

La seigneurie mouvante de celle de Poix, s'est transmise à la famille de Monsures  depuis le milieu du XVème siècle.

Sainte Segrée

de Monsures : de sable à la croix d'argent chargée de cinq fermaux de gueules.

La maison seigneuriale d'origine était située derrière l'église paroissiale, elle fut ruinée au cours de la guerre de Cent-Ans.

Sous Louis XIII, Charles de Monsures, gentilhomme de la fauconnerie du Roi et guidon d'une compagnie de 50 hommes d'armes, fait élever à proximité du bois une nouvelle demeure.

En 1653, François de Monsures qui habitait Graval, vendit la maison seigneuriale à son neveu François d'Hébert, ancien capitaine au régiment de Rambures et gouverneur de Ham, qui en fit sa résidence jusqu'à sa mort en 1674 lors de la bataille de Seneffe.

Sainte Segrée 

Merci à André Guerville

d'Hébert : d'azur à deux chevrons d'argent, accompagnés de deux étoiles d'or.

 

Sainte Segréephoto : JN Marchiset

Pierre tombale de Louis-Bernard d'Hébert, mort en 1760

Son petit-fils Louis-Bernard d'Hébert mourut sans postérité en 1760, laissant ses biens à sa nièce Catherine qui venait d'épouser son cousin Jean-Baptiste du Passage, ancien capitaine d'infanterie, veuf et sans enfants, il se remarie en 1764 avec Geneviève de Lamiré.

Sainte Segrée

Quelques années plus tard, il fit moderniser et agrandir le manoir proche de l'église.

Sainte Segrée

En 1805, lorsque son fils Louis-Gabriel, comte du Passage, épouse Charlotte de Valanglart, il lui fait don du château, négligé pendant la période révolutionnaire, tandis qu'il fait reconstruire l'ancien manoir proche de l'église, à l'intention de sa fille Marie-Louise qui y mourra célibataire en 1853.

Des quatre fils de Louis-Gabriel du Passage, c'est Eugène qui lui succédera à Ste Segrée en 1847, après son mariage avec Elisabeth de Gillès.

En 1876 après la mort de sa première épouse, le baron Maurice du Passage fait élever une chapelle.

En 1899, sa seconde épouse Berthe de Bonnault, veuve à son tour, décide de faire construire un château en dur. 

Les propriétaires actuels sont les enfants de René du Passage.

Sainte Segrée

 

photo: JN Marchiset

Sainte Segrée

 

Armoiries dans l'église : à gauche blason de la famille du Passage .

A droite le blason de la famille de Gillès : d'azur au chevron d'or accompagné de trois glands d'or, tigés et feuillés du même.

Sainte Segrée

 

Eglise Sainte Sigrade

début 16ème siècle

Sainte Segrée

Aquarelle d'après nature 1877 (Bibliothèque municipale d'Abbeville)

Sainte Segrée

Sainte Segrée

 

Sainte Segrée

Pierre tombale de dame Louise de Pastour de Servais, décédée en 1772, épouse de Claude du Passage.

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Boisrault

Publié le 21 Avril 2019 par remus80

Ancienne commune rattachée à Hornoy-le-Bourg en 1972.

                                                            ***

Descendant de Guillaume de Bois-Raoul, dont le nom figure sur une charte de 1252, Mathieu de Bois-Raoul vendit en 1361 la seigneurie en deux fractions.

La première à Robillard de Belleperche, chevalier.

La seconde à Jean Le Merchier-Féron, bourgeois d'Amiens, sa femme parvint à racheter l'ensemble moyennant 200 florins d'or, et le laissa à son fils Bernard qui s'en défit à son tour.

L'acquéreur fut Jean Grisel, que l'on trouve en 1395 qualifié de seigneur du Bois-Rault.

Jean de Molin, son successeur à la fin du 15ème siècle, est l'aïeul de Radegonde de Molin, épouse d'Hugues de Myette qui, en 1584 vendit la maison seigneuriale à François d'Aumale, seigneur du Quesnoy, Lignières et Boubers .

C'est à lui que l'on doit raisonnablement attribuer la construction de la gentilhommière actuelle.

Boisrault

d'Aumale : d'argent à la bande de gueules chargée de trois besants d'or.

 

A la fin du 17ème, Marie-Louise d'Aumale épousera François de Calonne, seigneur d'Avesnes, ancêtre de l'actuel propriétaire, le vicomte Pierre de Badts de Cugnac.

Boisrault

de Calonne : d'azur au chef d'argent chargé d'un lion léopardé de gueules

***

Eglise Saint Martin

en pierre avec un clocher-mur, appelé campenard

Boisrault

Deux blasons en pierre de chaque côté du portail, à identifier

Boisrault

 

Blason fretté

Boisrault

 

Blason à l'anille (ou fer à moulin) 

 

Boisrault

En 1872 (acquarelle d'O.Macqueron, bibliothèque d'Abbeville.

Boisrault

Choeur de l'église avec Saint-Martin

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Bezencourt

Publié le 9 Avril 2019 par remus80

Ancienne commune, fusionnée avec Hornoy-le-Bourg en 1972.

                                                                     *

Bezencourt

La famille de Boulainvilliers posséda la seigneurie à la suite de l'attribution faite en 1400 à Philippe de Boulainvilliers, vicomte d'Aumale.

Bezencourt

De Boulainvilliers : d'argent à trois fasces de gueules

Dans les années 1570 François de Boulainvilliers céda la terre à Nicolas de Forceville, seigneur d'Applaincourt, prédécesseur d'Adrien de Forceville, lieutenant du Roi à Doullens, qui épousa en 1605 Jeanne de Monthomer, fille du seigneur de Frucourt.

Mis en vente par les héritiers de Françoise de Forceville, épouse malheureuse du maréchal de Schulenberg, la terre fut acquise en 1680 par Charles Renouard, receveur des Tailles à Amiens, qui la remit à Adrien Labitte, laboureur, moyennant un loyer de 1250 livres l'an.

Héritier de son père en 1706, André-Louis Renouard avait épousé l'année précédente Marie-Madeleine Damiens.

Bezencourt

Renouard : d'azur à trois grenades d'or, tigées de même.

Nul doute qu'il ne faille lui attribuer la construction du château dont une cave porte les millésimes 1707 et 1711.

Bezencourt

Photo: Jean-Noël Marchiset

Madeleine Renouard, sa fille ainée, épouse vers 1730 François-Hyacinthe de Clément, marquis du Wault.

Bezencourt

Du Wault (du Vaulx) : d'or à trois bandes de gueules.

Marie-Charlotte, sa fille, épouse Charles-François de Boubers-Tunc, vicomte de Bernâtre et ancien capitaine de cavalerie.

Elle cède le domaine en 1771 à son frère Albéric, comte de Clément du Wault qui meurt en 1781 sans postérité, sa veuve Clotilde du Blaisel doit se défaire du moulin et d'une partie du domaine pour éteindre les dettes de la succession.

Bezencourt

Du Blaisel : d'hermines à une fasce de cinq fusées de gueules

En 1800, elle cède le reste à Jean-Bernard Lemarchand, en se réservant l'usufruit du château où elle meurt en 1812, à l'âge de 90 ans, 5 ans après l'infortuné acquéreur, Charlotte de Carvoisin d'Achy hérite du domaine, épouse du duc de Clermont-Tonnerre, elle n'habite pas le château. 

Elle cède le domaine en 1814 à Marie-Antoinette de Grasse qui habite Damereaucourt, près de Poix, et le constitue en dot à sa fille, lors de son mariage avec Simon-Melchior de Lagrené.

Veuve après quelques années de mariage, elle remet en vente le domaine, qui est adjugé en 1827 à l'amiénois Charles-Alexandre Demarsy.

En 1839, Gustave du Passage rachète les bâtiments en fort mauvais état et les 38 ha de parc et de bois, deux ans plus tard il épouse Pauline de Buissy et fait restaurer le château, reconstruire les dépendances et les bâtiments d'exploitation agricole.

Le domaine appartient ensuite au vicomte Xavier du Passage. 

Bezencourt

 

***

Eglise Sainte Marie-Madeleine

Bezencourt

Nef du XVème siècle, la date de 1492 est inscrite sur une sablière.

Au milieu du dallage de la nef se trouve une pierre tombale portant des inscriptions très effacées, qui serait celle du comte de Clément mort le 22 octobre 1781.

Bezencourt

Plusieurs écus figurent sur les sablières qui ont été 'enluminés', en 1862 M. de Calonne déclarait ces couleurs méconnaissables !

 

1) écu mutilé en 1862 et orné des armes des Du Passage : de sable à trois fasces ondées d'or , mais le sable est passé d'Azur !

Bezencourt

 

2) d'argent à trois fasces de gueules (Boulainvilliers), au croissant de sable en chef.

Bezencourt

 

2) d'argent à l'aigle bicéphale de sable.(Peut être la famille d'Ardres)

BezencourtBezencourt

 

 

3) écu des Boulainvilliers : Parti d'argent à trois fasces de gueules, au croissant de sable (brisure) et d'or à l'aigle à deux têtes de sable.

Bezencourt

 

4) d'azur à trois roues d'or, 2 et 1,armes de Louise de Berneval, épouse d'Antoine de Boulainvilliers.

Bezencourt

5) parti des trois fasces de gueules (Boulainvilliers) et des trois roues (Berneval)

Bezencourt

 

Merci à J.Dulphy pour son aide

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Camps-en-Amiénois

Publié le 3 Avril 2019 par remus80

Camps-en-Amiénois

 http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent à l'aigle au vol abaissé de sable.

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Ce sont les armes de la maison De Mannay, que Belleval (Nobiliaire de Ponthieu, 1862, tome 2) dit être "de très ancienne noblesse" et originaire du Ponthieu, remontant au plus loin à Lancelot et Raoul de Mannay, chevaliers, tués à Azincourt en 1415.
Jean de Mannay, homme d'armes des ordonnances du roi, marié en 1561 à Marguerite de Fiennes, fut le premier seigneur de Camps-en-Amiénois portant ce nom.

Camps-en-Amiénois

Gouache de Marcel Stiennon.

de Fiennes : d'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules.


Son descendant, Louis-Bernard de Mannay, marié en 1749, ne laissa qu'une fille, Marie-Louise, dame de Camps, qui épousa en 1780 le vicomte de Bizemont, qui fut le dernier seigneur de Camps.

(Jacques Dulphy)

 Bizemont : d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux croissants d'argent et en pointe d'une molette d'or.

Camps-en-Amiénois

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Ancien château, à l'emplacement duquel auraient été trouvés, avant 1850, « deux sceaux en cuivre du xive siècle, l'un de forme ronde au nom de Luc le Barbier, l'autre de forme ovale au nom de Mahaut de Cernai » qui furent offerts au musée d'Amiens

Camps-en-Amiénois

Manoir en direction d'Hornoy ( merci Jean-Noël Marchiset)

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Eglise Saint Nicolas

Camps-en-Amiénois

dont le portail (seul vestige de l'ancien édifice) est inscrit aux Monuments Historiques.

 La « main pendante bénissant de deux doigts » ornant en haut-relief le tympan du portail (mentionnée par l'abbé Daire en 1850) est de nos jours en partie cachée par un autre représentant un groupe de quatre personnages (les Évangélistes), autour d'une table basse (ou écritoire sur pieds). Les deux à l'arrière-plan sont debout, et les deux assis à l'avant ont chacun un livre ouvert. Le personnage de gauche tient son livre pressé contre sa poitrine et celui de droite montre du doigt quelque chose sur le sien posé sur l'écritoire. Des traces de peinture sont encore nettement visibles sur les vêtements des deux personnages du fond.

Camps-en-Amiénois

 

Aquarelle d'O.Macqueron 1876, bibliothèque municipale d'Abbeville.

Camps-en-Amiénois

Extrait de "La Picardie historique et monumentale").

 

Camps-en-Amiénois

 

Camps-en-Amiénois

 

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