D'argent à trois jumelles de gueules
c'est à dire : trois doubles bandes rouges horizontales sur fond de couleur argent
Le blason est surmonté d'un couronnement de château stylisé signifiant le rattachement à une place forte.
Le château fut détruit en 1589 par les ligueurs catholiques car son propriétaire Charles de Bourbon-Rubempré était un cousin d'Henri IV, protestant.
La commune a relevé, pleines et entières, les armes de la famille De Rubempré, aujourd'hui disparue.
Cette famille a conservé la seigneurie du XIIIe siècle au XVIe siècle, et a donné des seigneurs à d'autres localités.
Parmi les seigneurs avérés, Baudouin de Rubempré (que la légende donne pour petit-fils de Sans-Terre de Hongrie), est attesté en 1291; c'est le premier seigneur du nom.
Ses successeurs portèrent le nom de la seigneurie jusqu'à Henriette de Rubempré, qui épousa Guillaume d'Humières à la fin du XVe siècle.
On trouve aussi des De Rubempré seigneurs et comtes de Vertain et d'Aubigny, seigneurs de Beauverger; le blason des Rubempré est repris tel (comme pour la commune de Rubempré) pour le blason de Vertain (59) où Philippe de Rubempré, devenu seigneur par mariage, fit bâtir la tour du clocher (où figurent ses armes) en 1628.
Le blason des De Rubempré est visible aussi, mais accompagné de partitions, sur les blasons modernes des communes de Planques (62) et de Wicquighem (62), dont les De Rubempré furent aussi seigneurs.
Le nom et les armes des De Rubempré, famille éteinte avec Philippe De Rubempré (1650-1707), dernier du nom en ligne masculine, prince de Rubempré et d'Everberghe, comte de Vert, Vertain et Vertigneul, seigneur de Winnezeele et autres lieux, grand veneur et maître d’hôtel du roi, chevalier de la Toison d'or etc., ont été repris par son beau-fils Philippe-François de Mérode-Montfort (1669-1742), marié avec Louise de Rubempré en 1704, qui transmit ces titre et armes à sa descendance. (Jacques Dulphy)
Finalement le domaine fut acquis en 1779 par Adrien Cozette, trésorier général des finances à Amiens.
Le musée de Picardie a recueilli en 1853 un manteau de cheminée et des panneaux de bois sculptés du 16ème siècle, provenant du château.
Plusieurs seigneurs s'illustreront par les armes au service des ducs de Bourgogne et des rois d'Espagne tels Charles de Rubempré (1419-1467) chambellan de Philippe le Bon, Jean de Rubempré, son fils,eut toute la confiance de Charles le Téméraire, Antoine de Rubempré se distingua sous Charles le Quint à la bataille de Gravelines en 1555, Philippe de Rubempré fut gouverneur général des Flandres
En 1505, Jeanne de Rubempré épouse à Amiens Jacques, bâtard de Bourbon-Vendôme, ils sont inhumés dans l'abbaye de Longpont (Aisne)
Lithographie au musée de Vendôme
A Rubempré, il ne subsiste qu'un seul emplacement du blason : dans l'église sur le bas-relief commémorant les victimes des deux dernières guerres, réalisé en 1930 par l'architecte Ansart et le marbrier Sueur . (infos et photo de Lionel Joly)
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Situé à 2 kms sud-ouest de Rubempré, se trouve le hameau de SEPTENVILLE donné à l'origine par les sept fermes qui la composaient, cité en 1153 (Septenvilla)
Il appartenait à l’abbaye St Jean d’Amiens concédé par l’abbaye de Corbie en 1161. Le hameau fût rattaché à Rubempré à la Révolution. S’y trouvait une chapelle dédiée à Saint Arnoult jusqu’au XIXe siècle. Population: 28hab-1698; 42-1772; 21-1911 ; 23 habitants en 2014 répartis en 6 habitations.
Homme célèbre : Charles Langlois de Septenville (1835/1915): homme politique (député de 1876 à 1881) et propriétaire terrien. Le château de Courcelles sous Moyencourt fut construit par la famille de Septenville vers 1750. (infos aimablement fournies par Lionel Joly)
Coupé au 1; d'azur à l'aigle naissante d'or
Au 2; coupé émanché de gueules sur argent de quatre pièces
avec comme devise : Soli fas cernere solem
traduit par : Il est permis à l'aigle seule de regarder le soleil