Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blasons des communes de la Somme.

Molliens-Dreuil

Publié le 31 Janvier 2020 par remus80

Molliens-Dreuil

 

http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent à trois fasces d'azur.

***

La commune de Molliens-Dreuil est née, en 1972 de la fusion des communes de Molliens-Vidame et de Dreuil-lès-Molliens.
Molliens fut érigée en commune en 1209, par une charte concédée par Enguerrand de Picquigny; les de Picquigny, vidames d'Amiens, étant seigneurs du lieu. La châtellenie de Molliens releva d'ailleurs de Picquigny du XIIe siècle jusqu'à la Révolution.
Dreuil était une pairie de la châtellenie de Picquigny.

C'est un blason "d'argent à trois fasces d'azur" que déclara lors de l'élaboration de l'Armorial de la Somme (paru en 1972) la commune de Molliens-Vidame. Ce blason étant une reprise des armes des sires de Picquigny, telles qu'on les voit sur un contre-sceau communal de Molliens du XVe siècle dont la matrice est conservée au musée d'Abbeville, il n'y eut aucune difficulté à ce qu'il fut repris par la nouvelle commune de Molliens-Dreuil; Molliens et Dreuil ayant une grande part d'histoire commune avec la châtellenie de Picquigny, à deux lieues de leurs clochers.
(Jacques Dulphy)

Molliens-Dreuil

sceau de Gérard de Picquigny

*

Présence d'une motte féodale.

*

En 1515, Catherine de La Houssaye, dame de Molien-le-Vidame, épousa Pierre de Blottefière dont la famille conserva la terre jusqu'au 18ème siècle.

Molliens-Dreuil

de La Houssaye : échiqueté d'argent et d'azur.

Molliens-Dreuil

de Blottefière : d'or à trois chevrons de sable.

Charles, seigneur de Villancourt et de Molliens, fut capitaine de 50 hommes d'armes.

Jean, gouverneur de Montdidier, devint par son mariage seigneur de Voyennes.

Gabriel fut gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et ses deux petit-fils moururent sans postérité au début du 18ème siècle.

En 1778, Pierre-Marie De La Haye, négociant amiénois et associé de Morgan de Frucourt dans la manufacture royale de coton, acquit la terre moyennant 194.400 livres.

Il fit construire une demeure d'une architecture assez banale à l'emplacement de l'ancien château, dit-on, ou dans son voisinage immédiat.

Il y avait auparavant un autre château appelé la Châtellenie dans la partie basse du bourg, au lieu-dit La Masure.

Les démêlés qu'il eut avec la population du bourg l'amèneront à vendre cette demeure avant même son achèvement, puis à se défaire de la terre elle-même, il était encore déclaré seigneur en 1789.

Molliens-Dreuil

Molliens-Dreuil

 

 

Eglise Saint Martin de Molliens-vidame du 18ème siècle

Molliens-Dreuil

en 1868

 

Eglise Saint Pierre aux liens de Dreuil les Molliens

16ème siècle, en état d'abandon

Molliens-Dreuil

en 1868

Molliens-Dreuil

 

commentaires

Le Quesne

Publié le 30 Janvier 2020 par remus80

Le Quesne

http://armorialdefrance.fr/

De vair au pal de gueules.

***

Ce sont les armes de la famille Du Quesne, seigneur du lieu, que la commune a reprises, en leur donnant couleurs. S'agissant d'un blason "de vair à un pal", si on en croit un sceau du XIIIe siècle (1225, archives départementales de la Somme, provenant de l’évêché d’Amiens), il ne restait qu'à choisir un émail pour le pal; et c'est le gueules que la commune a choisi.
Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, 1864, tome 2) cite pour premier seigneur du lieu le chevalier du Quesne, vivant en 1160, père de Foulques du Quesne, chevalier, seigneur du Quesne, vivant en 1203 et 1235 (il souscrit cette année-là un don à la léproserie du Quesne). Gauthier du Quesne, chevalier, fils du précédent, est noté en 1240. A cette famille appartenaient aussi Hugues et André du Quesne, seigneurs d'Orival en 1238 et 1270, et Enguerran du Quesne, dit Le Caron, écuyer, propriétaire par l'héritage de sa femme Marguerite de Nointel, de terres à Caubert (Belleval).
En 1350, la seigneurie est déjà passée aux Du Quesnoy, chevaliers, puis en 1590 aux De Rambures qui resteront seigneurs du Quesne et de Rambures jusqu'au XVIIIe siècle.
(Jacques Dulphy)

*

Le Quesne

D'or aux trois fasces de gueules

La seigneurie et châtellenie tenue du roi, consistait en un château ruiné, 50 journaux de terre, 40 de bois et 200 livres de censives.

                                                                    *

                                                      Eglise Saint-Rémy

du 17ème siècle, restaurée à diverses reprises, ne conserve que peu d'éléments de cette époque.

Le Quesne

Le Quesne

  

commentaires

Maison-Roland

Publié le 28 Janvier 2020 par remus80

Maison-Roland

 

http://armorialdefrance.fr/

De sable à trois hures de sanglier d'argent, languées de gueules.

 

Maison-Roland

Superbe projet d'ornements extérieurs proposé par Jacques Dulphy, à la mairie, en 2012 sur un dessin d'Arcady Voronzov, les oies blanches sont reprises du blason populaire en picard "chés eusons blancs d'Moaison-Roland", projet malheureusement resté sans suite !

***

Ce sont, en couleurs inversées, les armes de la famille Manessier, ou Manessier de Guibermesnil, qui portait "d'argent à trois hures de sanglier de sable armées et éclairées d'argent, lampassées de gueules".

Maison-Roland

Blason de la famille Manessier, qui a inspiré le blason communal de Maison-Roland.
"Chronologie des maïeurs d'Abbeville" par le père Ignace, 1657.
Bibliothèque municipale d'Abbeville.
(Aimablement transmis par Jacques Dulphy)


Ce nom de famille est très répandu, encore aujourd'hui, en pays de Ponthieu. Une branche de cette famille a connu, dès le XIVe siècle, une évolution vers la noblesse et les fonctions honorables. Maintenue noble en 1708, elle a donné par plusieurs branches des seigneurs de Gaillon, d'Offémont, de Selincourt, de Préville, de La Roque, de Brasigny, de Marais, de Weil en Bonny, de Guibermesnil, de Wacourt (commune de Machiel), d’Epagnette, de L’Hermitage (à Caours-L’Heure), de Maison-Roland, et d'autres lieux.

Le premier seigneur de ce nom à Maison-Roland fut Hue Manessier, écuyer en 1470; le dernier fut le marquis François Manessier de Guibermesnil, seigneur de 1718 à 1750, dont la fille Anne- Madeleine-Augustine épousa en 1747 Charles-François Le Cat d'Hervilly de Canisy.

Maison-Roland

Le Cat d'Hervilly : de sable semé de fleurs de lys d'or


Encore existante au XIXe siècle, elle avait pour devise: "Aut mors aut vita decora" (plutôt la mort qu'une vie sans honneur), pour tenants deux tigres et pour cimier une tête de sanglier, ou un sanglier issant entre deux vols. Cette devise est souvent associée à l'image du sanglier; on la trouve aussi pour la famille écossaise Gordon, qui porte trois hures de sanglier.
Certains sites en ligne donnent à Maison-Roland les armes de la famille De Wierre. La famille de Wierre était seigneur de Maison-Ponthieu (80), voir ce nom), et non de Maison-Roland, et la commune de Maison-Roland ne porte pas ces armes

Maison-Roland


(Jacques Dulphy)

***

Eglise Saint Maurice

17ème et 18ème siècle

Maison-Roland

En 1858

Maison-Roland

commentaires

Guizancourt

Publié le 27 Janvier 2020 par remus80

Guizancourt

 

https://armorialdefrance.fr/ 

 

D'azur à l'écusson d'argent accompagné de trois molettes d'or.

***

Ce sont les armes de la famille D'Anglos, qui sont: d'azur, à l'écusson d'argent en abîme accompagné de trois quintefeuilles (ou trois fleurs à six pétales percées, ou trois molettes d'éperon) d'or, selon les auteurs.
Sur le blason communal, ce sont des fleurs à six pétales percées qui sont représentées. Bien qu'il semble que plusieurs membres d'une famille De Guizancourt aient apparu comme seigneurs du lieu dès le XIIe siècle, la seigneurie de Guézancourt fut morcelée de très bonne heure, chaque seigneur titulaire de l'un des onze fiefs se disant "seigneur de Guizancourt".
Seule une famille a réussi à les réunir, par achats à partir de 1647: celle des D'Anglos, pleinement seigneurs de Guizancourt jusqu'à la Révolution.

Charles d'Anglos, chevalier, seigneur de Guézancourt et de Lahaye-Saint-Romain (80), fut le principal acteur de cette réunification.

La famille D'Anglos était aussi appelée Langlois, ou après être devenue seigneur de Guizancourt: L'Anglois de Guisancourt. C'est cette orthographe que retiennent Jougla et Warren (Grand armorial de France, tome 1, 1934, page 192). Cette famille était originaire de la région de Beauvais (60).
Louis-Charles d'Anglos, écuyer, seigneur de Guizancourt, déclare ses armes en 1697 à l'armorial d'Hozier. Et ce sont des molettes qu'il déclare : "d'azur, à un écusson d'argent, posé en coeur, accompagné de trois molettes d'or, deux en chef et une en pointe".

Guizancourt


(Jacques Dulphy)

*

À la fin du xixe siècle, des fondations anciennes et un puits profond dans le cimetière attestent encore que le village a eu son château

*

Eglise Saint Martin et Saint Fiacre

Choeur du XVIème siècle, le reste du XIXème.

Guizancourt

En 1877

Guizancourt

commentaires

Sains-en-Amiénois

Publié le 26 Janvier 2020 par remus80

Sains-en-Amiénois

 

http://armorialdefrance.fr/

 

De gueules à trois bustes de martyr d'or, accompagnés en pointe d'une croisette surmontée d'une épée et d'une palme passées en sautoir, le tout du même.

***

Adopté le 3 juillet 2006.

Au IIe siècle, des missionnaires venus de Rome, Victoric et Fuscien, rencontrent à Sains (Sama, sur la voix romaine de Lutèce à Boulogne) l'aubergiste Gentien, qu'ils convertissent. Le préfet Rictiovare en est informé: il les fait arrêter et décapiter tous les trois, faisant d'eux des saints martyrs.

Le Moyen-âge verra se développer les pèlerinages à Sains, où sont conservées leurs reliques. A cette époque, le village dépend de la seigneurie de Boves dont l'un des plus célèbres seigneurs fut Enguerrand III, sire de Coucy (1182-1242).
Jusqu'au choix officiel d'un blason en 2006, la commune de Sains-en-Amiénois utilisait, lors de ses cérémonies de jumelage avec la ville de Bessenbach,en Allemagne (années 1990) un blason "de gueules à deux fasces de vair", armes inspirées de celles des sires de Coucy. En effet, la seigneurie principale de Sains était tenue des seigneurs de Boves, en mouvance de Coucy (02).

Le blason "aux trois bustes" aurait déjà été conçu en 1875 pour un concours hippique régional à Amiens, puis oublié.

(Jacques Dulphy)

 

Sains-en-Amiénois

L'ancien blason

La famille du Gard possède un fief à Sains et y construit son château en 1749.

Appartient ensuite à la famille de Colnet

Sains-en-Amiénois

 

Merci à J-N Marchiset

 

*

Église Saint-Fuscien, Saint-Victoric et Saint-Gentien

L' église, telle que nous la voyons aujourd'hui, remplace l'église romane édifiée en l’an 1105 par Enguerrand de Boves. 

A l'époque de la découverte des reliques des Saints Martyrs vers l'an 555,  une chapelle avait été bâtie par les soins du roi Childebert au-dessus du tombeau.

La chapelle fut donc remplacée par l’église romane (XIIème siècle), elle-même remplacée par l'église actuelle (XVIème siècle). 

 

La nef du XIIème coïncide au bas-côté du XVIème.

Le 11 avril 1512, (datée 1511 en Ancien Style)  elle est consacrée en l'honneur de la Sainte Vierge et des Saints Martyrs Fuscien, Victoric et Gentien par Nicolas de la Couture, évêque d'Hébron, suffragant de François d'Halluin, évêque d'Amiens. 

L'église abrite le tombeau des trois saints (xiie siècle). Il s'agit d'une pierre plate sculptée, soutenue par six petits piliers, à l'endroit où leurs trois corps reposèrent jusqu'au ixe siècle. Longue de 2,36 m, cette dalle est divisée en deux parties sur son dessus. La zone supérieure représente, à taille réelle, un peu comme des gisants, les trois saints (portant cheveux longs et barbe) côte à côte. Celui à gauche et celui à droite ont le visage légèrement tourné vers celui du centre. La zone inférieure illustre leur exécution, réalisée à l'épée par un bourreau et en présence d'un homme à cheval, le gouverneur romain, Rictiovare. Large de 1,10 m, son épaisseur de 20 cm est ornée sur les quatre faces d'une guirlande végétale.

Sains-en-Amiénois

Sains-en-Amiénois

en 1870

Sains-en-Amiénois

commentaires

Etricourt-Manancourt

Publié le 22 Janvier 2020 par remus80

 

 

Etricourt-Manancourt 

http://armorialdefrance.fr/

Écartelé: aux 1er et 4e de gueules à neuf macles d'or 3, 3 et 3, aux 2e et 3e d'or à trois chabots de gueules.

***

Ce n'est pas la mémoire d'un de ses seigneurs que la commune d'Etricourt-Manancourt  a voulu honorer par le choix de son blason: c'est celle de son dernier châtelain.
En effet, la commune a relevé, entières et sans brisure, les armes de la maison De Rohan-Chabot.

Etricourt-Manancourt

 

Josselin de Rohan-Chabot, chevalier de la légion d'honneur, 12e duc de Rohan, prince du Léon, comte du Porhoët, marquis de Folleville et de Manancourt, né en 1879 à Paris et mort pour la France en 1916 à Bray-sur-Somme (80), maire de Josselin (56), conseiller général du Morbihan, député de 1914 à 1916 (il fut l'un des neuf députés tombés pour la France lors de la Grande Guerre) fut aussi le dernier châtelain de Manancourt.
Engagé volontaire au 6e dragons en 1898, il fit la campagne de Chine en 1900, fut nommé adjudant en 1901 et passa dans la réserve l'année suivante. Lieutenant de réserve, il fut mobilisé à sa demande et affecté dès août 1914, d'abord au 27e dragons. Promu capitaine de cavalerie en 1915, blessé à Verdun, il combattit ensuite sur le front de la Somme. C'est là que lors d'un combat d'artillerie, en 1916, son château de Manancourt fut détruit sous ses yeux. C'est dans la Somme aussi qu'il fut tué, atteint d'une rafale de mitrailleuse allemande le 13 juillet 1916.
Josselin de Rohan-Chabot était considéré comme l'un des leurs, autant par les Picards, que par les Bretons, son nom est gravé parmi ceux des Morts pour la France, à la fois sur la plaque commémorative de l'église de Manancourt et sur le monument aux morts de Josselin (56).
(Jacques Dulphy)

***

La commune de Manancourt, instituée lors de la Révolution française, absorbe entre 1790-1794 celle d'Étricourt. Le chef-lieu de la commune ainsi constituée est transféré à Étricourt en 1925.

Etricourt-Manancourt

de Folleville : d'or à dix losanges de gueules, accolés et aboutés 3,3,3 et 1

La seigneurie de Manancourt appartenait au xie siècle à la famille de Manancourt, qui la tenait encore au xiiie siècle.

  • Le premier seigneur connu est Thomas de Manancourt, né vers 1050 et cité en 1106.
  • Le dernier seigneur est Jean de Manancourt, cité en 1249,
  • voire son fils Bernard de Manancourt qui épousa Isabelle de Curvalle,
  • d'où une fille : Hélix Catherine de Manancourt (1285-1334) qui épousa Pierre Raymond II de Rabastens (1265-1315).

En 1529, Manancourt appartient à Artus de Habarcq, dont la fille, Marie de Habarcq, épouse en 1539 Jean d'Estourmel et lui apporte Manancourt.

Le 30 avril 1633, Paul de Folleville, seigneur de Beaumartin, acquit la seigneurie de la famille d'Estourmel.

Le village de Manancourt est détruit en 1654, lors d'un combat entre le maréchal de Turenne, commandant les troupes françaises, et le prince de Condé, commandant les troupes espagnoles dans le contexte du Secours d'Arras (1654). La localité est ensuite reconstruite, tout comme l'église en brique et pierre. Elle subsistera jusqu'aux combats de la Première Guerre mondiale.

Etricourt-Manancourt

Charles de Folleville, fils du précédent, et son épouse Clémence de Lameth firent remplacer ,vers 1680, l'antique demeure par un vaste château de plaisance.

Etricourt-Manancourt

Etricourt-Manancourt

Leur fils Charles-Gabriel ne s'intéressa pas beaucoup à Manancourt mais obtint en 1719 l'érection en marquisat.

Leur petit-fils Charles-Gabriel, né en 1711, maréchal de camp en 1759, dut faire agrandir le château auquel il donna une allure classique du 18ème siècle, on peut situer ces travaux en 1742, date de son mariage avec Mlle Le Gras du Luart et 1765, date de sa mort en son château.

Etricourt-Manancourt

Etricourt-Manancourt

Antoine-Charles-Gabriel, 3ème marquis de Folleville, épousa en 1775 Catherine de Bussy-Castelnau, lieutenant-colonel de cavalerie, il le possédait en 1789, nommé député de la noblesse picarde aux Etats-Généraux, il dut ensuite émigrer, le château et le domaine furent vendus comme biens nationaux.

Etricourt-Manancourt

Il put en reprendre possession à son retour en France et y mourut en 1835.

Son héritière, sa fille Adèle, comtesse Musnier de Folleville, elle avait épousé en 1801, à l'instigation de Bonaparte dit-on, le général Musnier qui s'était couvert de gloire en Italie.

Elle fit rénover le château vers 1844, à sa mort en 1864, il passa à sa petite-fille Catherine-Etiennette-Octavie Rouillé de Boissy, duchesse de Rohan, dans la descendance de laquelle il était encore en 1914.

Etricourt-Manancourt

Le château reste intact pendant les premiers mois qui suivent la déclaration de guerre, en 1914. Les combats qui ont lieu ensuite aux alentours le dégradent progressivement. À la fin de 1918, il n'en reste que quelques pans de murs informes. Il n'a pas été reconstruit par le vicomte de Rohan qui venait de se le voir attribuer...

Etricourt-Manancourt

En 1917

Etricourt-Manancourt

Le fronton était armorié.

La chapelle menaçait ruines fin 1918, elle était entourée d'un millier de tombes allemandes.

Le château se trouvait à la sortie du village vers Nurlu, à environ 100m à gauche de la route, avant le canal du Nord.

Etricourt-Manancourt

Le village est libéré par les troupes britanniques le 4 septembre 1918

 

Après l'armistice de 1918, il ne restait presque plus rien du village, qui a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le 27 octobre 1920

***

 

L'église Saint-Martin de Manancourt, avant sa destruction, servit d'hôpital militaire. Le crucifix en bois sculpté de l'église détruite a été sauvegardé par le lieutenant anglais Wilfried Dashwood, qui en fit don à l'église de son village, Wootton, près d'Oxford, où il se trouve depuis le 5 août 1917. 

Etricourt-ManancourtEtricourt-Manancourt

en 1876 et en 1918 

  • Église Saint-Martin (Manancourt), reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale, avec sa façade ornée de mosaïques. L'édifice nécessite d'importants travaux
  • Etricourt-Manancourt

  •  photo Claude Villetaneuse

  • Église Saint-Michel (Étricourt), reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale..
  •                                                                    

    Etricourt-Manancourt

  • en 1876

  •  

    Etricourt-Manancourt

  • Etricourt-Manancourt

  • photo René Hourdry

commentaires

Oust-Marest

Publié le 20 Janvier 2020 par remus80

 

Oust-Marest

 

http://armorialdefrance.fr/

 De sinople à trois gerbes de blé d'or liées de gueules.

***

Adopté en 1988.
Sur la demande formulée auprès de Jacques Dulphy, après un article paru au sujet de Raoul d'Aoust dans le journal "Le Courrier picard", la commune a adopté le blason de Raoul d'Aoust, en appliquant des émaux de son choix.
La famille d'Aoust, ou d'Oust, portait anciennement trois gerbes, et les émaux étaient inconnus.

Raoul d'Aoust, dont une plate-tombe gravée est conservée en l'église du village, participa à la 7e croisade, et mourut en 1269. Ses armes sont parlantes: en langue picarde, ch'moés d'eut (le mois d'août) se confond avec la moisson, d'où ces trois gerbes d'or, que la commune a reprises en 1988, les posant sur un champ de sinople.
(Jacques Dulphy)

Oust-Marest

De sable à trois gerbes de blé d'or, liées de même

Cette maison est originaire du village d'Aoust près d'Eu dans l'église duquel on voit encore un curieux monument, qui mieux que tout le reste, atteste l'antiquité de la noblesse des d'Aoust.

C'est une pierre d'un grès rougeâtre et très fin, malheureusement brisée en plusieurs endroits, qui représente un chevalier en armure complète du 13ème siècle, Jacques d'Aoust fut anobli par lettres patentes d'août 1453; un de ses descendants, Eustache d'Aoust, seigneur de Jumelles, reçu bourgeois d'Arras en 1547, a donné naissance à la branche aujourd'hui représentée par le marquis d'Aoust, près de Douai.

On trouve René d'Aoust, chevalier, seigneur d'Aoust, mort en 1269, dont :

Raoul d'Aoust, chevalier, épouse Jeanne ? en 1304, dont :

Firmin d'Aoust, homme-lige du chapitre de Noyelles sur Mer, puis son fils Guillaume en 1400 qui épouse Marguerite Le Blanc.

Jacques d'Aoust, écuyer, seigneur de Saint-Aubin, plusieurs fois échevin et procureur fiscal à Abbeville, époux en 1434 de Marguerite Cornu.

Jacques d'Aoust, écuyer, bailli d'Abbeville, époux de Marguerite de Runes.

 

Oust-Marest

De Lannoy : échiqueté d'or et d'azur

La seigneurie passa en 1610 à Nicolas de Lannoy, seigneur de Dameraucourt et gouverneur d'Eu, il meurt en 1646 sans postérité, il lègue ses biens à son neveu François de Lannoy, chevalier.

En 1690  Charles de Lannoy, chevalier, comte.

En 1721 Louis-Auguste de Lannoy, comte, colonel de cavalerie et gouverneur d'Eu.

En 1739 Louis-Charles-Antoine de Lannoy, maréchal de camp, gouverneur d'Eu, jusqu'en 1789.

Oust-Marest

Pierre tombale de Raoul d'Oust datée de 1269, signale qu'il a été le compagnon de Saint-Louis lors de la 7ème croisade.

***

Eglise Saint-Pierre

La construction remonte aux XII et XIIIème siècle, le choeur est en partie du XVème, le reste des XVIII et XIXéme.

Oust-Marest

En 1853

Oust-Marest

de nos jours

Oust-Marest

Mise au tombeau 1ère moitié du XVIème siècle

commentaires

Hérissart

Publié le 14 Janvier 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason.

 

Projet de blason soumis par Jacques Dulphy reprenant les armes de Guy-Antoine Picquet et celles des de La Fontaine-Solare.

 

Hérissart

Du 13ème siècle au milieu du 15ème, la terre appartint soit aux seigneurs de Bertangles soit à ceux de Querrieu.

Passé par mariage en 1485 à Jean de Ricametz.

Puis en  1572 à Claude de Stanay, fille de Guillemette de Ricametz.

Décrétée sur M. de Pommeray, gendre de Claude de Stanay, elle fut adjugée en 1611 à Pierre de Monchy, seigneur de Montcavrel.

Cyprien-Gérard de Montebonne la possèda ensuite, mais un nouveau décret intervint en 1683 au Châtelet de Paris, à la requette des créanciers d'Henriette de Montebonne.

Passée à Denis Le Roux, conseiller secrétaire du Roi en Artois, dont hérita en 1735 sa nièce Marguerite Watebled.

A nouveau mise en vente, elle appartenait dans les années 1760 à François-David Le Vaillant de Rainemart qui, pressé par ses créanciers chercha à s'en défaire comme l'indique l'annonce de 1772, les amateurs ne durent pas se précipiter car l'annonce repassa en 1773.

Finalement le 29 janvier 1774, Marie-Françoise Mouret d'Epagny, veuve de François Picquet de Noyencourt achète la seigneurie pour son fils unique Guy-Antoine Picquet de Noyencourt, élève-oficier d'artillerie puis capitaine des chevau-légers de la Garde du Roi.

Hérissart

Picquet de Noyencourt: d'azur à une bande d'or, chargée de trois merlettes de sable, surmontées d'un croissant de gueules pour brisure. 

Quatre ans plus tard Guy-Antoine épousera Marie-Françoise Boudart de Couturelle

Hérissart

 

Boudart de Couturelle : d'azur au croissant d'or accompagné de Trois coquilles d'argent

Hérissart

Leur fille Antoinette, dame d'Hérissart, épousa en 1798 le comte Marie-Hubert de la Fontaine-Solare.

Hérissart

de La Fontaine-Solare : bandé échiqueté d'or, de gueules et d'azur.

Quatre enfants issus de ce mariage se partageront les biens de Guy-Antoine Picquet, décédé en 1810. C'est peu après que château, probablement vétuste, est démoli puis vendu en lots...

Un autre bâtiment d'habitation plus modeste avec un étage est construit.

C'est le baron Alfred Camille De La Fontaine Solare (arrière petit-fils de Guy-Antoine Picquet) qui vendra la propriété après 1870 à la famille Moullart.

le gros colombier octogonal en briques et chaînes d'angle rappelle l'importance de l'ancienne seigneurie.

                                                                     

Hérissart

Photos : Dany Dheilly

Hérissart

Photo: JN.Marchiset

 

                                                                      ***

                                                  Eglise Saint-Martin

Reconstruite entre 1811 et 1827, agrandie (élargissement de la nef) en 1826 avec les pierres de l'ancien château seigneurial.

Hérissart

église en 1877 et portail du château (aquarelle d'O.Macqueron, bibliothèque municipale d'Abbeville)

Hérissart

commentaires

Le Translay

Publié le 13 Janvier 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

 

Un projet de blason a été proposé par Jacques Dulphy, resté sans suite .

Le chef évoque l'abbaye royale de Sery, en abîme (au centre) la famille d'Hallencourt, en pointe la motte féodale pour le château incendié en 1472, le lion évoque les Danzel et la licorne les de Malicorne( qui ont possédé Busménard). 

Le Translay

 

La commune absorbe celle de Busménard entre 1790 et 1794.

 

En 1230, on trouve comme seigneur Jean de Rouvroy, puis Alphonse de Rouvroy en 1270.

En 1273, il vend aux de Gueldre la seigneurie, siège d'une châtellenie relevant du roi.

Le Translay

 

de Gueldre : d'azur au lion couronné d'or, armé et lampassé de gueules.

Le 9 avril 1305, Renaud comte de Gueldre qui avait cédé au comte de Saint-Pol le château moyennant 8000 livres Parisis, le remit au roi d'Angleterre, substitué à l'acquéreur en vertu du droit de retrait féodal.

Le 12 mars 1386, Jean de Melun, comte de Tancarville, connétable et chambellan de Normandie, rendit aveu au roi pour sa seigneurie du Translay et son château avec fossés, murailles et tourelles.

Vendu en 1397 par Raoul de Fesquin à l'abbaye d'Auchy-les-Aumale, le château a été totalement détruit en 1472 par les Bourguignons, la motte féodale est toujours visible.

Le Translay

 

photo: Markus Roussel

En 1574, un aveu le décrit comme " Forte place présentement démolie".

La famille d'Hallencourt posséda la seigneurie de la fin du 16ème à la fin du 18ème siècle.

Le Translay

D'Hallencourt : d'argent à la bande de sable cotoyée de deux cotices de même.

En 1772, la marquise de Noailles, née d'Hallencourt, le céda à Joseph-François Danzel de Granval, seigneur de Busménard, elle fit préciser dans l'acte qu'il existait encore une maison seigneuriale.

Le Translay

Danzel : de gueules au lion d'or

***

Busménard

Possession des Rouault de Gamaches au 15ème siècle.

La terre a ensuite été confisquée en 1476 par Louis XI au profit de Hugues Malicorne, son panetier, maïeur d'Abbeville à quatre reprises.

Le Translay

Malicorne : d'azur à la bande d'or accompagnée de deux licornes de même, à l'orle de gueules chargée de huit besants d'or.

Marie Malicorne, sa soeur, l'a ensuite apportée en mariage à Jean Le Ver, seigneur de Caux.

Le Translay

Le Ver : d'argent à trois sangliers de sable accompagnés de neuf trèfles du même

En 1660, Nicolas Danzel, seigneur d'Ancourt, acquit la terre de Louis Le Ver.

Son unique petite fille Marie-Antoinette, dame de Busménard et d'Ancourt, épousa en 1724 Claude Tillette d'Offinicourt dont elle n'eut pas d'enfant.

Après une période d'abandon le château serait revenu à François Danzel, seigneur de Grandval et neveu de Nicolas, brigadier des chevau-légers de la Garde du Roi, c'est lui qui aurait donné sa configuration définitive au château vers 1755.

Son fils Joseph-François, capitaine de dragons au régiment du Dauphin et lieutenant des maréchaux de France, épousa vers 1770 sa cousine Marie-Jeanne Danzel d'Ancourt, il meurt en 1795.

Le domaine passa par alliance à César-Antoine de Louvel, garde du corps du Roi, à Louis-Edouard d'Ault du Mesnil, puis au comte Adrien de Louvencourt dont le fils s'en défit vers 1920.

Revendu, converti en exploitation agricole, avec porcherie dans l'ancienne salle à manger et silo dans la cuisine puis abandonné, vandalisé, le château a été racheté par M. et Mme de Beaufort qui en ont entrepris la restauration.

Le Translay

Démolie en 1988, la chapelle était dédiée à la Vierge et avait été reconstruite en 1851.

commentaires

Ramburelles

Publié le 10 Janvier 2020 par remus80

Ramburelles

https://armorialdefrance.fr/ 

 

D'azur à l'écusson d'argent

 

Ce sont les armes de la famille De Ramburelles, dont les premiers connus du nom et seigneurs du lieu remontent au début du XIIIe siècle, que relève, telles, la commune du même nom.
Guillaume de Ramburelles, chevalier, est seigneur de Ramburelles en 1204. Quatre générations plus tard, Marie de Ramburelles, héritière du domaine et du nom en 1410, fait passer par mariage Ramburelles aux De Fontaines, seigneurs de la Neuville-au-Bois, qui conservent la seigneurie jusqu'en 1640.
A leur suite arrivent, jusqu'en 1742, les Gaillard, qui se feront bientôt appeler Gaillard de Ramburelles.
Les vrais "De Ramburelles" portaient d'azur à l'écusson d'argent. Ils habitaient un château dont la motte féodale est toujours visible dans un pâturage, rue du Four.

Le blason de cette famille, éteinte à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle avec Hue de Ramburelles, écuyer et maître d'hôtel du comte de Saint-Pol, est connu anciennement par le sceau de Raoul de Ramburelles, écuyer, seigneur de Ramburelles, appendu à une quittance de gages de 1412 (Belleval, Les Sceaux du Ponthieu, 1896, p 237); l'écu "à un écusson" y est brisé d'une étoile et d'un lambel, et a pour cimier une tête de lévrier.
Les couleurs du blason de Ramburelles sont restées dans la mémoire du Vimeu.
Elles sont confirmées dans l'armorial de Rietstap (tome 2, édition 1934).
(Jacques Dulphy)

***

La seigneurie de Ramburelles, « tenue noblement et en pairie » de la châtellenie de Bailleul-en-Vimeu, eut pour seigneurs :

  • en 1204 Guillaume de Ramburelles
  • Puis en 1268 Jean de Ramburelles
  • En 1370 Raoul de Ramburelles dit Brillart
  • En 1410 Marie de Ramburelles épouse Jean de Fontaines
  • Ramburelles

  •                                  De Fontaines : d'or à trois écussons de vair

     

  • en 1459, Gille de Fontaines, seigneur de la Neuville-au-Bois, fils de Guillaume,
  • en 1492, Beaugeois, son fils, écuyer, qui épousa Michelle de Boencourt,
  • en 1507, leur fils aîné, Jacques de Fontaines, seigneur de la Neuville-au-Bois, qui se maria avec Guyonne de Belloy,
  • en 1538, leur fils Nicolas, qui épousa Françoise de Pas,
  • en 1574 et 1581, leur fils Raoul de Fontaines, seigneur de Rambehen, Forcheville et Arondel,
  • ensuite, son fils aîné Jacques, époux de Gabrielle de la Radde, qui paraissent avoir eu trois enfants :
. Pierre qui, dans des titres de 1622 et 1623, est qualifié seigneur de Ramburelles,
. Nicolas, qui l'est à son tour dans des titres de 1631 et de 1648,
. une fille, Barbe de Fontaines, qui succéda à ses frères. Elle se maria en secondes noces avec Louis Gaillard de Longjumeau, seigneur du Fayet, lequel descendait de Michel Gaillard (chevalier, seigneur de Longjumeau et du Fayet, panetier ordinaire du roi), et de Souveraine d'Angoulême, qu'il avait épousée en 1512.

Ramburelles

Gaillard de LongjumeauD'argent semé de trèfles de gueules, à deux taus du même en chef et deux papegais [perroquets] de sinople (, becqués et membrés de gueules), affrontés en pointe.

  • Louis Gaillard et Barbe de Fontaines eurent deux fils, dont l'aîné, Charles Gaillard, chevalier seigneur de Ramburelles, épousa Jeanne Lebon.
  • Messire Charles de Gaillard de Longjumeau, chevalier de Ramburelles, y est décédé le 3 octobre 1703 (registres paroissiaux de la commune). Âgé de 53 ans, il fut inhumé dans le chœur de l'église en présence du chanoine maitre Nicolas Wattebled, prêtre de l'église royale de Saint-Wulfran d'Abbeville et messire Nicolas de Gaillard de Longjumeau chevalier seigneur de Ramburelles, Tuly et autres lieux.
  • leur fis aîné, Nicolas Gaillard, aussi chevalier, est qualifié seigneur de Ramburelles en 1678 ; il demeure une sentence entre lui et Elisabeh de Broutelles, veuve du seigneur de Frettemeule. Il est décédé le second jour de février 1727 et est enterré au milieu du chœur de l'église le 4 février : « mademoiselle Suzanne, Françoise et Marie de Gaillard Longjumeau ses sœurs ont assisté à son inhumation » (extrait des registres paroissiaux de Notre-Dame de Ramburelles).
  • en 1728, Suzanne de Gaillard Longjumeau possédait la seigneurie de Ramburelles. Elle la donna à son cousin Nicolas Antoine de Grouches, marquis de Chepy.
  • Ramburelles

                                              De Grouches : d'or à fasces de gueules.

Suzanne de Gaillard Longjumeau est décédée à Maisnières le 25 juin 1745 (registres paroissiaux de la commune). Les obsèques furent célébrées « en présence du puissant seigneur Nicolas Antoine de Grouches marquis de Chepy, seigneur et patron d'Huppy et autres, maréchal des camps et armées du Roy et commandeur de l'ordre Royal et militaire de Saint-Louis, et en présence également de Claude de Belloy seigneur de Rogean ».

En 1751 Jacques-Etienne de Grouches

De 1752 à 1789 Antoine-Jean-Etienne de Grouches, marquis de Chepy.

                                                                          ***

 

                                                     Eglise Nativité Notre-Dame

 

Du  XVIème siècle, commandée par Jacques de Fontaines en 1536

 Dans l'église ont été inhumés : 1398, Raoul de Fontaines, écuyer, 
seigneur de Ramburelles, et Françoise de Bacouel, sa femme ; en 1605,
Jacques de Fontaines, écuyer, seigneur de Ramburelles, et en 1614 Gabrielle de la Radde, sa femme; en 1618, Marguerite de Fontaines leur fille ; en 1664, Barbe de Fontaines, femme de Louis Gaillard de Longjumeau,
chevalier.

Ramburelles

Aquarelle d'O.Macqueron en 1855

Ramburelles

 

***

Deux belles demeures appelées château

Ramburelles

RamburellesRamburelles

 

 

commentaires
1 2 > >>