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De gueules à trois molettes d'argent.
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Ce sont, sans modification, les armes de la très ancienne famille de Hangard, seigneurs du lieu depuis les temps immémoriaux.
Bernard de Hangard est déjà mentionné en 1146, mais on ne sait rien de ses armes. Le dernier seigneur du nom, à Hangard, est Jacques de Hangard, seigneur du lieu en 1473. Ce Jacques de Hangard est également échevin, parfois maieur (maire) d'Amiens en 1369, en 1379 et en 1385.
Le chanoine de La Morlière (Les Antiquitez de la ville d'Amiens, 1627) écrit au sujet de cette famille : "Et [Hangard] fut autrefois une noble maison (...) estant tombée en quenouille, la dernière de la race fut dame de Remaugies, qui reçut à mary René seigneur de Mailly"; cette Marie de Hangard était fille d'Antoine, seigneur de Remaugies en 1527.
Dans l'armorial qui conclut l'ouvrage de La Morlière, l'historien amiénois décrit les armes des De Hangard: de gueules à trois molettes d'argent. (Jacques Dulphy)
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Possession d'une famille chevaleresque du nom de Hangard, citée depuis le 12ème siècle et jusqu'à la fin du 15ème.
Gilles de Roye épouse Jeanne de Longueval en 1445, il se fait appeler Gilles de Angart (Hangard), il meurt en 1458.
Puis son fils Jacques de Hangard (deRoye) et son épouse Claire de Frucourt à la fin du 15ème siècle.
La seigneurie changea souvent de mains par la suite, Claude de Bossu, seigneur de Longueval en 1550, Claude de Proissy en 1562, Louis de Festart en 1585 et Pierre de Prouville à partir de 1603.
Ce dernier s'était distingué pendant le siège d'Amiens au cours duquel il avait perdu une jambe, emportée par un boulet; lorsque la ville fut reprise, Henri IV lui confia l'importante fonction de sergent-major de la citadelle, il eut une fin tragique en 1615 poignardé par un soldat italien de la garnison.
de Prouville : de gueules à un croissant d'argent.
Il existait à cette époque une maison seigneuriale, car en 1656 François de Prouville quitta le service du prince de Condé et fut autorisé à rentrer dans sa maison de Hangard, il y mourut en 1663, et son fils Charles en 1684.
Acquéreur de la seigneurie en 1695, Pierre Dincourt ou d'Incourt fit reconstruire le château dont le fronton portait les armes, accolées à celles de son épouse Marguerite Damiens, conseiller secrétaire du Roi, anobli par lettres de 1695.
Son fils Jean-Pierre Dincourt épousa en 1710 Marie-Françoise de Sachy d'Abancourt.
d'Incourt : de gueules au daim saillant d'argent, ramé d'or.
Quant à son petit-fils Pierre-François, il épousa en 1742 Marie-Jeanne Boitel et fut maïeur d'Amiens de 1757 à sa mort en 1760
En 1793, Pierre-Antoine Dincourt vendit le domaine à Adrien Poullain, négociant amiénois, aïeul de Théophile Bouchon et de Mme Armand Guilhem de Pothuau qui, en 1895, le cédèrent à Henri Boudoux d'Hautefeuille.
A la fin de mars 1918, au cours de la bataille de l'Avre, le général Debeney fit des villages de Hangard et de Grivesnes les pivots de sa résistance à l'offensive allemande, le bataillon chargé de défendre le village installa son PC dans le château, qui résista aux assauts lancés dès le 8 avril mais finit par tomber à la troisième attaque du 24...Détruit l'édifice a été remplacé par une demeure sans caractère particulier.
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Eglise Saint Martin
Construite en 1523 par Jehanne de Frucourt dont on voyait la pierre tombale dans le clocher, elle était en pierre, le clocher consistait en une tour massive.
En 1875
en 1907
Il fut remplacé en 1910 par un autre en brique tranchant affreusement avec la pierre blanche de l'église.
Détruite en 1918, elle fut reconstruite