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Blasons des communes de la Somme.

Villers-Tournelle

Publié le 29 Novembre 2016 par remus80

Villers-Tournelle

http://armorialdefrance.fr/ 

D'azur à la croix d'argent chargée d'une tour de gueules ouverte et ajourée de sable et cantonnée de quatre tours d'or ouvertes et ajourées de sable; au chef de gueules chargé d'un besant d'or surchargé d'une croix pattée [à huit pointes] de gueules et accosté de deux autres besants d'or, pus petits, chacun chargé d'une coquille d'argent.

 

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Le blason de Villers-Tournelle, créé et adopté en 2007, reprend les cinq tours de la maison De la Tournelle, dont les chefs de famille furent seigneur du village de 1214 à 1470, et du village de Rollot (80, voir ce nom).
Les De La Tournelle portaient cinq tours (ou tournelles, crénelages de trois merlons) 2, 2 et 1, ainsi qu'il apparaît sur un sceau de type équestre du XIIIe siècle conservé aux Archives de la Somme.

Villers-Tournelle


La croix blanche symbolise "les croisades faites par ces seigneurs" (site internet de la commune, 2012).
Sur le chef de gueules, les trois besants d'or rappellent la famille De Fransures, qui donna les seigneurs et châtelains du lieu au XVIIIe siècle, et les maires de la commune durant tout le XIXe siècle; les De Fransures portaient d'argent à la fasce de gueules chargée de trois besants d'or.

Ce sont ces armes qu'a relevé la commune de Fransures (80), dont on lira la note au sujet de la famille.
Dans les besants ont été posées des coquilles et une croix pattée; les premières (à enquerre)rappellent le vocable de l'église Saint-Jacques-Le-Majeur reconstruite en 1928, la croix pattée évoque l'existence autrefois, entre Villers-Tournelle et Rocquencourt, d'une "ferme de l'Hospital". Cette ferme dépendait de la commanderie templière puis hospitalière de Fontaine-sous-Montdidier (XIIIe-XVIIIe siècles).
(Jacques Dulphy)

Villers-Tournelle

Villers-Tournelle

 

Villers-Tournelle

Villers-Tournelle

 

De Fransures

Villers-Tournelle

Mentionnée à Beauvais au 12ème et 13ème siècle, la famille de Fransures semble s'être fixée à la fin du Moyen-Age dans la région de Montdidier.

Jean de Fransures est le premier à être qualifié de seigneur de Villers-Tournelle, il avait épousé en 1490, Marguerite Le Borgne.

On attribue la construction du château à Antoine de Fransures, lieutenant de vaisseau du roi et premier écuyer de la duchesse de Bourbon, généralement daté de 1746, la construction pourrait n'être intervenu qu'une douzaine d'années plus tard, après le mariage d'Antoine avec Angélique Véramy de Varennes, célébré en 1758.

Louis-Antoine, leur fils, comte de Fransures, capitaine de dragons, épousa en 1785 Geneviève Pingré à Cavillon.

La terre demeura dans sa descendance jusqu'à Louis-Oswald, dernier comte de Fransures, conseiller général, qui mourut en 1899.

Sa fille Marie-Stéphanie épouse du général Cavé d'Haudicourt, habitait le château en 1914.

Villers-Tournelle

Ruiné par les bombardements en mars 1918, il ne fut pas relevé, seul subsiste le colombier octogonal bâti en pierre.

Villers-Tournelle

 

Détail de la scène du vitrail central du choeur représentant l'adoubement du premier comte de Fransures par Saint-Louis.

Villers-Tournelle

 

Villers-Tournelle

Villers-Tournelle

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Jumel

Publié le 26 Novembre 2016 par remus80

Jumel

 

http://armorialdefrance.fr/ 

 

De sable à trois gerbes de blé d'or liées de gueules.

 

Ce sont les armes de la famille d'Aoust de Jumelles (sic).

La ville de Sin-le-Noble porte les mêmes armes: en effet, la seigneurie de Sin-le-Noble (auj. 59) et celle de Jumel (auj. 80) appartenaient l'une et l'autre, en 1626 à messire Michel d'Aoust de Jumelles, chevalier, prévôt de Cambrai.
(Jacques Dulphy)

Jumel

 

C'était une châtellenie importante, ayant sa coutume particulière, rédigée en 1671.

Le domaine seigneurial comprenait un château.

On trouve quelques seigneurs portant le nom de cette localité, tels Wilbert de Jumel en 1183, Pierre de Jumel en 1242 et Philippe de Jumel en 1327, en 1371 Jehan de Jumel.

En 1404, Jean de Digneurre devient le seigneur par son mariage avec Isabelle de Jumel.

En 1521, Jacques d'Aoust, bailli d'Abbeville, épouse Marie Le Normant.

Puis la famille de Sacquespée.

Dans la seconde moitié du XVIème siècle, Isabeau de Sacquespée épousa Anne de Gourlay.

Jumel

D'argent à la croix ancrée de sable.

En 1591, Isabeau de Gourlay épousa Noël de Monceaux.

Convertis à la Réforme, les seigneurs de Jumel durent abandonner leurs biens car nous trouvons au tout début du XVIIème la seigneurie entre les mais de Nicolas d'Amerval, seigneur de Liancourt.

En 1605, la terre fut adjugée ,au bailliage d'Amiens, à Vincent Le Roy, sur la poursuite de folle enchère dirigée contre Nicolas d'Amerval.

A sa mort en 1609, son fils  Nicolas Le Roy, sieur de Jumel, lieutenant-général au bailliage d'Amiens, qui mourut en 1664.

 

Jumel

d'azur, à l'aigle bicéphale d'or, le vol étendu, accompagné de trois roses du même.

En 1671, Henri Le Roy, seigneur et baron de Jumel fit procéder à la rédaction de la coutume de Jumel, c'est en sa faveur que cette terre fut érigée en marquisat.

Joseph de Court se rendit acquéreur de la seigneurie, qui revint à sa seconde fille, Claude-Thérèse, mariée en 1732 à Jacques-Germain de Conty, seigneur d'Hargicourt.

Jumel

d'hermine, à trois roses de gueules.

Devenue veuve, elle donna en 1744 à Jacques-Timoléon de Conty, son fils, qui la vendit à Henry-Gabriel de Béry, marquis d'Essertaux.

Son fils Claude-Louis-Gabriel fut le dernier marquis de Jumel et d'Essertaux. 

Jumel

De Béry : d'argent à la fasce de sable dentée par le haut, accompagnée de trois têtes de lévriers de même, accolés d'or.

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Eglise Saint Quentin

16ème et 17ème siècle.

Jumel

 

On retrouve ce blason sur la façade de l'église

Jumel

Jumel

Jumel

Jumel

Jumel

 

Jumel

 

Jumel

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Mailly-Raineval

Publié le 21 Novembre 2016 par remus80

Mailly-Raineval

 

http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80

 

écartelé : aux 1 et 4 , d'or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent

aux 2 et 3, d'or à trois maillets de sinople

 

Le blason était déjà en usage en 1924. Au fronton de la mairie, construite en 1924 après sa destruction lors des combats de 1918, est sculpté un blason monumental en pierre calcaire du pays, très abîmé par le temps.

Mailly-Raineval

 

Mailly-Raineval


Ce blason est timbré d'une couronne murale à trois tours. Autres ornements extérieurs: une branche de chêne et une branche de laurier, la devise "Hongne qui vonra" (ou Hongne qui voro: grogne qui voudra), qui est directement inspirée de celle de la famille De Mailly, ainsi que la Croix de guerre 1914-1918.
Sur ce blason communal sont associés les blasons des familles De Mailly et De Raineval, qu'on distingue difficilement tant la pierre est rongée. Cependant, il semble que ces armes soient associées en parti, et non en écartelé telles qu'elles sont montrées aujourd'hui.

Mailly-RainevalMailly-Raineval

De Raineval                                De Mailly


Le blason communal porte, en écartelé, les armes des De Rayneval et celles des De Mailly.
Les sires de Rayneval, d'extraction chevaleresque, se sont éteints au 15e siècle. Ils s'appelaient originellement Des Préaux, mais portaient déjà une croix et cinq coquilles, ainsi qu'en atteste le sceau de Raoul des préaux, seigneur de Raineval,conservé aux Archives de la Somme, appendu à un document de 1276.

Mailly-Raineval

Sceau de Jehan de Rayneval


En 1744, la seigneurie de Raineval, alors passée aux De Mailly, fut érigée en comté par lettre du roi, pour Augustin-Joseph de Mailly (né en 1708 à Villaines-sous-Lucé, Sarthe, guillotiné en 1794 à Arras), marquis d'Haucourt et baron de Saint-Amand, maréchal de France en 1783 et du fait de son âge gouverneur d'Abbeville et grand bailli du Ponthieu.
Après son érection en comté, le village de Raineval prit le nom de Mailly-Raineval. Augustin-Joseph de Mailly était issu des illustres De Mailly, originaires de Mailly-Maillet(80). Adrien de Mailly, fils du maréchal, né au château de Mailly-Raineval en 1792, fut fait pair de France en 1815.
Les blasons des De Rayneval et des De Mailly, écartelés sur le blason communal de Mailly-Raineval, ont été repris sans changement d'émaux ni brisure.

(Jacques Dulphy) 

 

Mailly-Raineval

 

Le château fut vraisemblablement bâti au début du 14ème siècle par Jean de Raineval dont plusieurs gratifications royales avaient récompensé la bravoure.

Il fut saccagé en 1358 par les Jacques, puis relevé par ses successeurs qui en 1386 y reçurent Charles VI.

Deux sires de Raineval furent tués à Azincourt en 1415, au début des années 1430, le château servit de point d'appui aux partisans du Dauphin, futur Charles VII, dans leur lutte contre les Anglo-Bourguignons.

Restauré sous François 1er par Charles d'Ailly, l'ouvrage comptait encore, au moment de la Ligue, parmi les places importantes de l'Amiénois.

Héritier de la famille d'Ailly, le troisième duc de Chaulnes s'en défit en 1684 au profit du marquis de Ruvigny, qui dut s'exiler par fidélités à ses convictions protestantes, et dont les héritiers le cédèrent en 1701 à Joseph de Court de Bouville, trésorier de France à Amiens.

En 1709, Marie-Michelle de Court l'apporta en mariage à Charles-Timoléon de Séricourt, marquis d'Esclainvilliers et seigneur de Folleville.

Joseph-Augustin, comte de Mailly-Haucourt, épouse en second mariage, Marie-Michelle de Séricourt en 1737, il obtint en 1744 l'érection des seigneuries de Raineval, Louvrechy, Folleville, Esclainvilliers...en comté de Mailly.

Mailly-Raineval

Habitant ordinairement Folleville, il décide de quitter ce château et en 1777, confie à l'architecte Isnard le soin de restaurer et agrandir la demeure de Raineval, pour cela il fait démolir les deux tiers de Folleville, au grand dam de son épouse qui meurt l'année suivante.

Maréchal de France en 1783 et commandant de la Garde Royale en 1792, désigné par la vindicte révolutionnaire, il meurt sur l'échafaud en 1794 à Arras, malgré ses 87 ans.

Mailly-Raineval

Son fils aîné Louis-Marie, duc de Mailly (1744-1792), né au château, meurt sans postérité deux ans avant lui.

C'est à Jacques-Timoléon de Conty, le vieux marquis d'Hargicourt, que reviennent ses vastes domaines aussitôt démembrés.

Acquis en 1794 par Henri Lefebvre et revendu en 1821 à Auguste Gravet.

Le château est encore debout en 1876, une nouvelle vente entraîne alors la disparition de tout ce qui subsiste de son décor, puis sa démolition.

Mailly-Raineval

Mailly-Raineval

La grille néoclassique encadrée de hallebardes fut rachetée en 1879 et remontée devant le château de Maison-Laffitte, elle était attribuée à Candellier, un élève de J-B Veyren dit le Vivarais.

Mailly-Raineval

Mailly-Raineval

Seules sont épargnées la chapelle du 14ème siècle, qui ne survit que quelques années et l'aile S-O qui disparait au cours des combats de 1918.

Il ne subsiste plus que des ruines, près de l'église.

Mailly-Raineval

 

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Dromesnil

Publié le 15 Novembre 2016 par remus80

La commune ne possède pas de blason.

Projet de blasonnement proposé par Jacques Dulphy en associant les armes des familles d'Hallencourt-Dromesnil et celles des de Boulainvillers

Dromesnil

 

Les premiers seigneurs portèrent le nom de cette terre qui appartenait au 12ème siècle à Baudoin de Liomer.

Leur château, dont il ne reste rien, se trouvait alors à côté de l'église actuelle sur un monticule où fut construit plus tard le presbytère.

Sainte de Dromesnil, dernière du nom, épousa vers 1200 Wautier II de Hallencourt et lui apporta la terre de Dromesnil qui resta dans cette famille jusqu'au 18ème siècle.

A gauche de l'entrée du château actuel, face au colombier polygonal en briques orangées qui s'élève au milieu de la cour de dépendances, on reconnait l'ancienne maison seigneuriale bâtie à la fin du Moyen-Age par la famille d'Hallencourt et délaissée par la suite pour le château actuel.

Dromesnil

Jean II d'Hallencourt dont les armes figurent au côté de celles d'Isabelle de Boulainvilliers qu'il épousa en 1451

Ce logis conserve des poutres armoriées.

Dromesnil

D'Hallencourt-Dromesnil : d'argent à la bande de sable, accostée de deux cotices du même.

 

Dromesnil

De Boulainvillers : fascé d'argent et de gueules de huit pièces.

Jean III d'Hallencourt, époux de Marguerite d'Humières, fut un des braves qui contribuèrent à la victoire de Marignan en 1515.

Louis-François d'Hallencourt obtint l'érection de ses terres en marquisat en 1676, son épouse Nicole-Françoise de Proissy : de sable à trois lionceaux d'argent, armés et lampassés de gueules..

Dromesnil

C'est à Charles-François d'Hallencourt et Jeanne-Edmée de Boullogne, sa seconde épouse, que l'on doit attribuer la construction du château actuel, entrepris au lendemain de leur mariage, célébré en 1743, les travaux ne sont pas menés à leur terme, car l'un et l'autre meurent prématurément : Jeanne-Edmée en 1747, laissant deux filles en bas-âge, Charles-François en 1749, peu après sa nomination au grade de mestre de camp.

Dromesnil

Dromesnil

Née en 1745, Charles-Françoise d'Hallencourt de Dromesnil, l'ainée des deux orphelines a épousé en 1762 le marquis de Noailles.

Attributaire de la terre de Dromesnil, elle s'en défait presqu'aussitôt, le 11 mars 1773, au profit de Pierre-Roussel de Belloy, lieutenant-colonel de cavalerie et futur maréchal de camp, il est le second fils de Jacques de Belloy qui possède la terre voisine de Belloy-Saint-Léonard.

Il se marie l'année suivante avec Anne-Thérèse de Béry.

Nul doute qu'il ne faille lui attribuer la complète remise en état du château, inachevé, oublié depuis plus de vingt ans.

Parti pour l'émigration, il revient mourir dans sa terre picarde en 1807.

La disparition de Jean-Gaétan, vicomte de Belloy en 1855 et celle de Louis-Pierre, comte de Belloy-Dromesnil en 1861, entraînent une nouvelle éclipse du domaine; le château est fermé jusqu'à sa vente en 1884.

Félix Cauvel de Beauvillé, son nouveau propriétaire vient d'épouser Thérèse Danzel d'Aumont.

Disposant d'une fort belle fortune, il fait restaurer et moderniser le château avec le concours de l'architecte Pinsard, et fait placer au fronton les armes  des Cauvel de Beauvillé-Danzel d'Aumont.

 

Dromesnil

DromesnilDromesnil

 

Cauvel de Beauvillé : d'azur à trois gourdes d'argent, posées 2 et 1.

Danzel d'Aumont : de gueules, au lion d'or.

 

Eglise

Dromesnil

En1872, aquarelle d'O.Macqueron, bibliothèque  municipale d'Abbeville

Dromesnil

 

Vitrail dans l'église 

Dromesnil

Dromesnil

 

Dromesnil

Joseph-Gaëtan Roussel de Belloy : d'azur au chevron d'or, accompagné de trois demi-vol de même.

Avait épousé Flavie-Hortense de Locher en 1831 : d'azur à une bande d'argent chargée de trois tourteaux de gueules.

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Flixecourt-château Saint

Publié le 13 Novembre 2016 par remus80

C'est au rapide développement de l'industrie textile, dans la seconde moitié du 19ème siècle, que Flixecourt doit son grand château.

Jean-Baptiste Saint demanda à l'architecte amiénois Paul Deleforterie de lui construire une demeure à la mesure de sa réussite.

Commencé en 1880, l'année de la mort de JB Saint, il fut achevé en 1884 pour le gros-oeuvre et en 1886 pour la décoration intérieure.

Il appartient toujours à la famille Saint.

 

Flixecourt-château Saint

 

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Flixecourt-château Saint

Flixecourt-château Saint

 

grille monumentale avec la date de 1886.

 

Flixecourt-château Saint

 

 

Le château d'eau imite une tour crénelée médiévale avec 3 superbes blasons

Flixecourt-château Saint

Flixecourt-château Saint

Flixecourt-château Saint

Flixecourt-château Saint

Flixecourt-château Saint

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Liancourt-Fosse

Publié le 10 Novembre 2016 par remus80

Liancourt-Fosse

 

http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent à trois tourteaux de gueules

 

 La commune relève les armes pleines de la famille D'Amerval, originaire du hameau d'Amerval, près de Solesmes, dans le Hainaut (59), connue dès le XIVe siècle.

Liancourt-Fosse

Le premier du nom à être seigneur de Liancourt fut Philippe, seigneur d'Amerval, de Liancourt et de Cerfontaine (02), fils de Jean d'Amerval, écuyer, seigneur de Cerfontaine et de Mézières-sur-Oise (02), vivant en 1512.
Le plus célèbre de cette branche fut, bien malgré lui, Nicolas d'Amerval dit "le Bossu", petit-fils de Philippe d'Amerval et de Gabrielle de Mousquet, seigneur châtelain résidant d'Happlaincourt et de de Liancourt, baron de Benay (02) et d'Amerval, chevalier des ordres du roi puis capitaine de ses ordonnances et gentilhomme de sa chambre, gouverneur et bailli de Chauny, l'un des promoteur de la Ligue, à qui Henri IV maria (pour la soustraire à sa famille) sa maîtresse Gabrielle d'Estrées en 1592, avant de l'inviter à faire annuler ce mariage en 1594. On montrait encore le lit de la belle, dans le château de Liancourt, avant 1914. D'un mariage précédent, Nicolas d'Amerval avait eu deux filles.
La seigneurie de Liancourt passa à sa première fille Charlotte, épouse en seconde noces d'Olivier de Longueval. La seigneurie et le château passèrent ensuite aux De Gouffier, aux Collin puis aux L'Escaloppier.
Le dernier du nom de D'Amerval fut le baron Anne-Joseph-Louis d'Amerval, né au château d'Happlaincourt (commune de Villers-Carbonnel, 02), mort à Saint-Quentin (02) en 1859 à l'âge de 83 ans, sans enfants.
(Jacques Dulphy)

Liancourt-Fosse

Liancourt-Fosse

 

Philippe d'Amerval, seigneur de Liancourt et Cerfontaines sous Louis XII et François 1er, fit vraisemblablement construire le château et la tour dite "de la belle Gabrielle". 

Liancourt-Fosse

 

Antoine d'Amerval mort en 1566 dont la pierre tombale a été fixée à l'extérieur de l'église lors de sa reconstruction , se dégrade fortement et devient presque illisible ! On y remarque sur le pourpoint du défunt les trois tourteaux répétés plusieurs fois...

Liancourt-Fosse

 

Nicolas d'Amerval son fils, veuf d'Anne Gouffier, épousa en 1592 à Noyon Gabrielle d'Estrées, avec la bénédiction d'Henri IV qui venait d'en faire sa maîtresse.

Liancourt-Fosse

L'annulation du mariage eut lieu le 24/12/1594.

Charlotte d'Amerval, l'une des soeurs de Nicolas, épousa en 1617 Olivier de Longueval, elle laissa Liancourt à son neveu Charles-François de Gouffier, marquis de Crèvecoeur, dont hérita en 1651, son frère Nicolas-Alexandre.

Ce dernier couvert de dettes dut se défaire de tous ses biens.

César Collier l'acquéreur de Liancourt était d'origine bourbonnaise, entré au service de Mazarin puis de Colbert, il fait une brillante carrière dans la finance.

Fermier de l'abbaye de Corbie de 1655 à 1661, puis receveur général des finances à Amiens en 1663.

A ses fils Charles-André, grand-maître des Eaux et Forêts de Picardie, mort en 1725, et César-Emmanuel lieutenant-général des armées du roi, succéda son petit-fils César-Charles L'Escalopier issu d'une famille parisienne anoblie au 16ème siècle.

Il meurt en 1753 et laisse ses biens à son fils Gaspard-Charles, veuf d'Anne Leclerc de Lesseville, il jugea prudent de quitter Paris au début de la Révolution et de retirer sur ses terres picardes où il mourut en 1792.

Son fils Armand, marquis de L'Escalopier, l'y rejoignit avec son épouse Caroline de Bailly et y mourut à son tour en 1833.

Liancourt-Fossecliquer pour agrandir

 

Sépulture d'Armand de L'Escalopier et de son épouse Caroline de Bailly

ainsi que Marie-Joseph-Charles, comte de L'Escalopier

Liancourt-FosseO.Macqueron

Né à Liancourt son petit-fils Charles se fit connaitre par ses voyages en Terre Sainte, par ses publications sur le Moyen-Age et surtout pour sa passion pour les livres rares et les Incunables.

Après sa mort en 1861 à Liancourt, Louise de Bailly son épouse fit don de sa collection à la Bibliothèque d'Amiens et continua à habiter le château jusqu'à sa mort en 1905.

Elle laissa le domaine à sa nièce, la comtesse Le Gonidec de Traissan, née Vaujuas.

Son fils le comte Olivier Le Gonidec de Traissan en était propriétaire en 1914, il se défit en 1920 du château très gravement endommagé par la guerre, au profit d'un marchand de bestiaux breton qui fit aussitôt abattre la plupart des bâtiments encore debout. 

Liancourt-Fosse

 

Tombeau des Familles L'Escalopier et de Bailly située derrière le chevet de l'église

Liancourt-Fosse

 

Liancourt-Fosse

De Gueules, à la croix d'or cantonnée de quatre croissants du même.

Liancourt-Fosse

De Bailly

D'or à une fasce d'azur chargée d'une croix ancrée, la fasce accompagnée en chef de deux glands de sinople appointée et d'un arbre de sinople planté sur une terrasse du même, mouvante de la pointe de l'écu. (Furmeyer)

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Contay

Publié le 8 Novembre 2016 par remus80

Contay

 

http://armorialdefrance.fr/

 

Fascé d'argent et de gueules, à la bordure d'azur

 

Ces armes sont reprises (en les brisant) de la famille Le Josne de Contay, seigneurs de Contay au 15e siècle. Le chroniqueur picard Monstrelet (v 1400-1453) fait mention de Robert Le Josne, vivant en Artois, licencié es lois, avocat au Parlement l'an 1418, puis du conseil d’Henry V, roi d'Angleterre, qui le fit chevalier pour l'anoblir en 1418, et qui devint enfin bailli d'Amiens et gouverneur d'Arras par le choix de Philippe Le Bon duc de Bourgogne. Robert Le Josne eut deux fils, Guillaume Le Josne qui acheta la terre de Contay, dont il prit le nom et Jean, cardinal du Saint-Siège, évêque d'Amiens.

La branche aînée portait : de gueules au créquier d’argent (Jougla-Warren). La branche picarde de Contay : de gueules à deux fasces d’or, à la bordure d’azur (Rietstap). Ce sont ces dernières armes que la commune a relevées, en passant l’or en argent et les fasces en fascé.

La branche aînée des le Josne de Contay s’est éteinte en 1786 ; la branche cadette en 1883. (Jacques Dulphy) 

 

Possession d'un certain Raoul de Contay en 1138, la seigneurie appartenait au début du 15ème siècle à Robert Le Josne, châtelain de Beauquesne, dont les successeurs prirent le nom de Contay.

Contay

Le Josne de Contay : écartelé, aux 1 et 4, de gueules fretté d'argent, les claire-voies semées de fleurs de lis d'or(Le Josne moderne)

Aux 2 et 3, fascé d'argent et de gueules à la bordure d'azur (Contay), sur le tout, de gueules à un créquier d'argent (Le Josne ancien).

 

Louis Le Josne (mort en 1492), gouverneur d'Arras en 1467, épouse Jacqueline de Clermont-Nesle, dame d'Acheux.

Contay

Fragment de la dalle funéraire de Louis Le Josne, datée de 1510, provient de son monument sépulcral qui se trouvait à l'intérieur de l'église, détruit à la Révolution, il est posé contre un des murs extérieur .

Contay

 

Contay

Contay

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Contay

Contay

 

En 1507, Françoise de Contay épousa Jean II d'Humières, gouverneur de Péronne, Montdidier et Roye, l'un des proches de François 1er.

A la mort de son mari en 1550, Françoise de Contay le remplaça dans sa fonction de gouverneur des Enfants de France.

Lorsqu'en 1579 mourut Jacques d'Humières, ses biens revinrent à sa fille Jacqueline, épouse de Louis de Crevant, maréchal de France, grand-maître de l'artillerie, gouverneur de Ham et Compiègne.

Contay

Armoiries de Louis de Crevant, duc d'Humières

Ecartelé : au 1 et 4, contre-écartelé d'argent et d'Azur ( qui est de Crevant)

au 2 et 3, d'argent fretté de sable (qui est d'Humières)

Le château conservait une certaine importance puisque le 14 février 1589, l'échevinage d'Amiens ordonna de démanteler les forts et châteaux de Rubempré et Contay.

S'il ne disparut pas à cette occasion, il ne dut pas échapper en 1636 au saccage commis par les Impériaux, on en situe l'emplacement près de l'église et au bord de L'Hallue.

Anne-Louis de Crevant-Humières, la fille du maréchal, épousa en 1686 Louis-Charles d'Hautefort, marquis de Surville, elle vendit en 1702 la seigneurie à Barthélémy Damiens, marchand drapier à Amiens.

Secrétaire du Roi en 1723, il mourut très âgé et ce n'est pas son fils qui fit construire l'actuel château, mais sa petite-fille Marie-Anne après 1740, date de son mariage avec Gilbert Morel de Bécordel, conseiller au bailliage et futur maire d'Amiens .

Des ancres de fer sur les communs portent la date de 1753.

Contay

Contay

 

fronton avec feuillages

Contay 

 

Marie-Anne Morel de Bécordel, veuve de Jean-Baptiste Ducrocquet de Saveuse, possédait la terre en 1789.

Devenu propriété de la famille de Rancher en 1830, plusieurs fois vendu par la suite, le domaine fut acquis en 1907 par Georges-Casimir Delfosse, aïeul de l'actuelle propriétaire.

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