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Blasons des communes de la Somme.

Guizancourt

Publié le 27 Janvier 2020 par remus80

Guizancourt

 

https://armorialdefrance.fr/ 

 

D'azur à l'écusson d'argent accompagné de trois molettes d'or.

***

Ce sont les armes de la famille D'Anglos, qui sont: d'azur, à l'écusson d'argent en abîme accompagné de trois quintefeuilles (ou trois fleurs à six pétales percées, ou trois molettes d'éperon) d'or, selon les auteurs.
Sur le blason communal, ce sont des fleurs à six pétales percées qui sont représentées. Bien qu'il semble que plusieurs membres d'une famille De Guizancourt aient apparu comme seigneurs du lieu dès le XIIe siècle, la seigneurie de Guézancourt fut morcelée de très bonne heure, chaque seigneur titulaire de l'un des onze fiefs se disant "seigneur de Guizancourt".
Seule une famille a réussi à les réunir, par achats à partir de 1647: celle des D'Anglos, pleinement seigneurs de Guizancourt jusqu'à la Révolution.

Charles d'Anglos, chevalier, seigneur de Guézancourt et de Lahaye-Saint-Romain (80), fut le principal acteur de cette réunification.

La famille D'Anglos était aussi appelée Langlois, ou après être devenue seigneur de Guizancourt: L'Anglois de Guisancourt. C'est cette orthographe que retiennent Jougla et Warren (Grand armorial de France, tome 1, 1934, page 192). Cette famille était originaire de la région de Beauvais (60).
Louis-Charles d'Anglos, écuyer, seigneur de Guizancourt, déclare ses armes en 1697 à l'armorial d'Hozier. Et ce sont des molettes qu'il déclare : "d'azur, à un écusson d'argent, posé en coeur, accompagné de trois molettes d'or, deux en chef et une en pointe".

Guizancourt


(Jacques Dulphy)

*

À la fin du xixe siècle, des fondations anciennes et un puits profond dans le cimetière attestent encore que le village a eu son château

*

Eglise Saint Martin et Saint Fiacre

Choeur du XVIème siècle, le reste du XIXème.

Guizancourt

En 1877

Guizancourt

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Sains-en-Amiénois

Publié le 26 Janvier 2020 par remus80

Sains-en-Amiénois

 

http://armorialdefrance.fr/

 

De gueules à trois bustes de martyr d'or, accompagnés en pointe d'une croisette surmontée d'une épée et d'une palme passées en sautoir, le tout du même.

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Adopté le 3 juillet 2006.

Au IIe siècle, des missionnaires venus de Rome, Victoric et Fuscien, rencontrent à Sains (Sama, sur la voix romaine de Lutèce à Boulogne) l'aubergiste Gentien, qu'ils convertissent. Le préfet Rictiovare en est informé: il les fait arrêter et décapiter tous les trois, faisant d'eux des saints martyrs.

Le Moyen-âge verra se développer les pèlerinages à Sains, où sont conservées leurs reliques. A cette époque, le village dépend de la seigneurie de Boves dont l'un des plus célèbres seigneurs fut Enguerrand III, sire de Coucy (1182-1242).
Jusqu'au choix officiel d'un blason en 2006, la commune de Sains-en-Amiénois utilisait, lors de ses cérémonies de jumelage avec la ville de Bessenbach,en Allemagne (années 1990) un blason "de gueules à deux fasces de vair", armes inspirées de celles des sires de Coucy. En effet, la seigneurie principale de Sains était tenue des seigneurs de Boves, en mouvance de Coucy (02).

Le blason "aux trois bustes" aurait déjà été conçu en 1875 pour un concours hippique régional à Amiens, puis oublié.

(Jacques Dulphy)

 

Sains-en-Amiénois

L'ancien blason

La famille du Gard possède un fief à Sains et y construit son château en 1749.

Appartient ensuite à la famille de Colnet

Sains-en-Amiénois

 

Merci à J-N Marchiset

 

*

Église Saint-Fuscien, Saint-Victoric et Saint-Gentien

L' église, telle que nous la voyons aujourd'hui, remplace l'église romane édifiée en l’an 1105 par Enguerrand de Boves. 

A l'époque de la découverte des reliques des Saints Martyrs vers l'an 555,  une chapelle avait été bâtie par les soins du roi Childebert au-dessus du tombeau.

La chapelle fut donc remplacée par l’église romane (XIIème siècle), elle-même remplacée par l'église actuelle (XVIème siècle). 

 

La nef du XIIème coïncide au bas-côté du XVIème.

Le 11 avril 1512, (datée 1511 en Ancien Style)  elle est consacrée en l'honneur de la Sainte Vierge et des Saints Martyrs Fuscien, Victoric et Gentien par Nicolas de la Couture, évêque d'Hébron, suffragant de François d'Halluin, évêque d'Amiens. 

L'église abrite le tombeau des trois saints (xiie siècle). Il s'agit d'une pierre plate sculptée, soutenue par six petits piliers, à l'endroit où leurs trois corps reposèrent jusqu'au ixe siècle. Longue de 2,36 m, cette dalle est divisée en deux parties sur son dessus. La zone supérieure représente, à taille réelle, un peu comme des gisants, les trois saints (portant cheveux longs et barbe) côte à côte. Celui à gauche et celui à droite ont le visage légèrement tourné vers celui du centre. La zone inférieure illustre leur exécution, réalisée à l'épée par un bourreau et en présence d'un homme à cheval, le gouverneur romain, Rictiovare. Large de 1,10 m, son épaisseur de 20 cm est ornée sur les quatre faces d'une guirlande végétale.

Sains-en-Amiénois

Sains-en-Amiénois

en 1870

Sains-en-Amiénois

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Etricourt-Manancourt

Publié le 22 Janvier 2020 par remus80

 

 

Etricourt-Manancourt 

http://armorialdefrance.fr/

Écartelé: aux 1er et 4e de gueules à neuf macles d'or 3, 3 et 3, aux 2e et 3e d'or à trois chabots de gueules.

***

Ce n'est pas la mémoire d'un de ses seigneurs que la commune d'Etricourt-Manancourt  a voulu honorer par le choix de son blason: c'est celle de son dernier châtelain.
En effet, la commune a relevé, entières et sans brisure, les armes de la maison De Rohan-Chabot.

Etricourt-Manancourt

 

Josselin de Rohan-Chabot, chevalier de la légion d'honneur, 12e duc de Rohan, prince du Léon, comte du Porhoët, marquis de Folleville et de Manancourt, né en 1879 à Paris et mort pour la France en 1916 à Bray-sur-Somme (80), maire de Josselin (56), conseiller général du Morbihan, député de 1914 à 1916 (il fut l'un des neuf députés tombés pour la France lors de la Grande Guerre) fut aussi le dernier châtelain de Manancourt.
Engagé volontaire au 6e dragons en 1898, il fit la campagne de Chine en 1900, fut nommé adjudant en 1901 et passa dans la réserve l'année suivante. Lieutenant de réserve, il fut mobilisé à sa demande et affecté dès août 1914, d'abord au 27e dragons. Promu capitaine de cavalerie en 1915, blessé à Verdun, il combattit ensuite sur le front de la Somme. C'est là que lors d'un combat d'artillerie, en 1916, son château de Manancourt fut détruit sous ses yeux. C'est dans la Somme aussi qu'il fut tué, atteint d'une rafale de mitrailleuse allemande le 13 juillet 1916.
Josselin de Rohan-Chabot était considéré comme l'un des leurs, autant par les Picards, que par les Bretons, son nom est gravé parmi ceux des Morts pour la France, à la fois sur la plaque commémorative de l'église de Manancourt et sur le monument aux morts de Josselin (56).
(Jacques Dulphy)

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La commune de Manancourt, instituée lors de la Révolution française, absorbe entre 1790-1794 celle d'Étricourt. Le chef-lieu de la commune ainsi constituée est transféré à Étricourt en 1925.

Etricourt-Manancourt

de Folleville : d'or à dix losanges de gueules, accolés et aboutés 3,3,3 et 1

La seigneurie de Manancourt appartenait au xie siècle à la famille de Manancourt, qui la tenait encore au xiiie siècle.

  • Le premier seigneur connu est Thomas de Manancourt, né vers 1050 et cité en 1106.
  • Le dernier seigneur est Jean de Manancourt, cité en 1249,
  • voire son fils Bernard de Manancourt qui épousa Isabelle de Curvalle,
  • d'où une fille : Hélix Catherine de Manancourt (1285-1334) qui épousa Pierre Raymond II de Rabastens (1265-1315).

En 1529, Manancourt appartient à Artus de Habarcq, dont la fille, Marie de Habarcq, épouse en 1539 Jean d'Estourmel et lui apporte Manancourt.

Le 30 avril 1633, Paul de Folleville, seigneur de Beaumartin, acquit la seigneurie de la famille d'Estourmel.

Le village de Manancourt est détruit en 1654, lors d'un combat entre le maréchal de Turenne, commandant les troupes françaises, et le prince de Condé, commandant les troupes espagnoles dans le contexte du Secours d'Arras (1654). La localité est ensuite reconstruite, tout comme l'église en brique et pierre. Elle subsistera jusqu'aux combats de la Première Guerre mondiale.

Etricourt-Manancourt

Charles de Folleville, fils du précédent, et son épouse Clémence de Lameth firent remplacer ,vers 1680, l'antique demeure par un vaste château de plaisance.

Etricourt-Manancourt

Etricourt-Manancourt

Leur fils Charles-Gabriel ne s'intéressa pas beaucoup à Manancourt mais obtint en 1719 l'érection en marquisat.

Leur petit-fils Charles-Gabriel, né en 1711, maréchal de camp en 1759, dut faire agrandir le château auquel il donna une allure classique du 18ème siècle, on peut situer ces travaux en 1742, date de son mariage avec Mlle Le Gras du Luart et 1765, date de sa mort en son château.

Etricourt-Manancourt

Etricourt-Manancourt

Antoine-Charles-Gabriel, 3ème marquis de Folleville, épousa en 1775 Catherine de Bussy-Castelnau, lieutenant-colonel de cavalerie, il le possédait en 1789, nommé député de la noblesse picarde aux Etats-Généraux, il dut ensuite émigrer, le château et le domaine furent vendus comme biens nationaux.

Etricourt-Manancourt

Il put en reprendre possession à son retour en France et y mourut en 1835.

Son héritière, sa fille Adèle, comtesse Musnier de Folleville, elle avait épousé en 1801, à l'instigation de Bonaparte dit-on, le général Musnier qui s'était couvert de gloire en Italie.

Elle fit rénover le château vers 1844, à sa mort en 1864, il passa à sa petite-fille Catherine-Etiennette-Octavie Rouillé de Boissy, duchesse de Rohan, dans la descendance de laquelle il était encore en 1914.

Etricourt-Manancourt

Le château reste intact pendant les premiers mois qui suivent la déclaration de guerre, en 1914. Les combats qui ont lieu ensuite aux alentours le dégradent progressivement. À la fin de 1918, il n'en reste que quelques pans de murs informes. Il n'a pas été reconstruit par le vicomte de Rohan qui venait de se le voir attribuer...

Etricourt-Manancourt

En 1917

Etricourt-Manancourt

Le fronton était armorié.

La chapelle menaçait ruines fin 1918, elle était entourée d'un millier de tombes allemandes.

Le château se trouvait à la sortie du village vers Nurlu, à environ 100m à gauche de la route, avant le canal du Nord.

Etricourt-Manancourt

Le village est libéré par les troupes britanniques le 4 septembre 1918

 

Après l'armistice de 1918, il ne restait presque plus rien du village, qui a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le 27 octobre 1920

***

 

L'église Saint-Martin de Manancourt, avant sa destruction, servit d'hôpital militaire. Le crucifix en bois sculpté de l'église détruite a été sauvegardé par le lieutenant anglais Wilfried Dashwood, qui en fit don à l'église de son village, Wootton, près d'Oxford, où il se trouve depuis le 5 août 1917. 

Etricourt-ManancourtEtricourt-Manancourt

en 1876 et en 1918 

  • Église Saint-Martin (Manancourt), reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale, avec sa façade ornée de mosaïques. L'édifice nécessite d'importants travaux
  • Etricourt-Manancourt

  •  photo Claude Villetaneuse

  • Église Saint-Michel (Étricourt), reconstruite après les destructions de la Première Guerre mondiale..
  •                                                                    

    Etricourt-Manancourt

  • en 1876

  •  

    Etricourt-Manancourt

  • Etricourt-Manancourt

  • photo René Hourdry

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Oust-Marest

Publié le 20 Janvier 2020 par remus80

 

Oust-Marest

 

http://armorialdefrance.fr/

 De sinople à trois gerbes de blé d'or liées de gueules.

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Adopté en 1988.
Sur la demande formulée auprès de Jacques Dulphy, après un article paru au sujet de Raoul d'Aoust dans le journal "Le Courrier picard", la commune a adopté le blason de Raoul d'Aoust, en appliquant des émaux de son choix.
La famille d'Aoust, ou d'Oust, portait anciennement trois gerbes, et les émaux étaient inconnus.

Raoul d'Aoust, dont une plate-tombe gravée est conservée en l'église du village, participa à la 7e croisade, et mourut en 1269. Ses armes sont parlantes: en langue picarde, ch'moés d'eut (le mois d'août) se confond avec la moisson, d'où ces trois gerbes d'or, que la commune a reprises en 1988, les posant sur un champ de sinople.
(Jacques Dulphy)

Oust-Marest

De sable à trois gerbes de blé d'or, liées de même

Cette maison est originaire du village d'Aoust près d'Eu dans l'église duquel on voit encore un curieux monument, qui mieux que tout le reste, atteste l'antiquité de la noblesse des d'Aoust.

C'est une pierre d'un grès rougeâtre et très fin, malheureusement brisée en plusieurs endroits, qui représente un chevalier en armure complète du 13ème siècle, Jacques d'Aoust fut anobli par lettres patentes d'août 1453; un de ses descendants, Eustache d'Aoust, seigneur de Jumelles, reçu bourgeois d'Arras en 1547, a donné naissance à la branche aujourd'hui représentée par le marquis d'Aoust, près de Douai.

On trouve René d'Aoust, chevalier, seigneur d'Aoust, mort en 1269, dont :

Raoul d'Aoust, chevalier, épouse Jeanne ? en 1304, dont :

Firmin d'Aoust, homme-lige du chapitre de Noyelles sur Mer, puis son fils Guillaume en 1400 qui épouse Marguerite Le Blanc.

Jacques d'Aoust, écuyer, seigneur de Saint-Aubin, plusieurs fois échevin et procureur fiscal à Abbeville, époux en 1434 de Marguerite Cornu.

Jacques d'Aoust, écuyer, bailli d'Abbeville, époux de Marguerite de Runes.

 

Oust-Marest

De Lannoy : échiqueté d'or et d'azur

La seigneurie passa en 1610 à Nicolas de Lannoy, seigneur de Dameraucourt et gouverneur d'Eu, il meurt en 1646 sans postérité, il lègue ses biens à son neveu François de Lannoy, chevalier.

En 1690  Charles de Lannoy, chevalier, comte.

En 1721 Louis-Auguste de Lannoy, comte, colonel de cavalerie et gouverneur d'Eu.

En 1739 Louis-Charles-Antoine de Lannoy, maréchal de camp, gouverneur d'Eu, jusqu'en 1789.

Oust-Marest

Pierre tombale de Raoul d'Oust datée de 1269, signale qu'il a été le compagnon de Saint-Louis lors de la 7ème croisade.

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Eglise Saint-Pierre

La construction remonte aux XII et XIIIème siècle, le choeur est en partie du XVème, le reste des XVIII et XIXéme.

Oust-Marest

En 1853

Oust-Marest

de nos jours

Oust-Marest

Mise au tombeau 1ère moitié du XVIème siècle

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Hérissart

Publié le 14 Janvier 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason.

 

Projet de blason soumis par Jacques Dulphy reprenant les armes de Guy-Antoine Picquet et celles des de La Fontaine-Solare.

 

Hérissart

Du 13ème siècle au milieu du 15ème, la terre appartint soit aux seigneurs de Bertangles soit à ceux de Querrieu.

Passé par mariage en 1485 à Jean de Ricametz.

Puis en  1572 à Claude de Stanay, fille de Guillemette de Ricametz.

Décrétée sur M. de Pommeray, gendre de Claude de Stanay, elle fut adjugée en 1611 à Pierre de Monchy, seigneur de Montcavrel.

Cyprien-Gérard de Montebonne la possèda ensuite, mais un nouveau décret intervint en 1683 au Châtelet de Paris, à la requette des créanciers d'Henriette de Montebonne.

Passée à Denis Le Roux, conseiller secrétaire du Roi en Artois, dont hérita en 1735 sa nièce Marguerite Watebled.

A nouveau mise en vente, elle appartenait dans les années 1760 à François-David Le Vaillant de Rainemart qui, pressé par ses créanciers chercha à s'en défaire comme l'indique l'annonce de 1772, les amateurs ne durent pas se précipiter car l'annonce repassa en 1773.

Finalement le 29 janvier 1774, Marie-Françoise Mouret d'Epagny, veuve de François Picquet de Noyencourt achète la seigneurie pour son fils unique Guy-Antoine Picquet de Noyencourt, élève-oficier d'artillerie puis capitaine des chevau-légers de la Garde du Roi.

Hérissart

Picquet de Noyencourt: d'azur à une bande d'or, chargée de trois merlettes de sable, surmontées d'un croissant de gueules pour brisure. 

Quatre ans plus tard Guy-Antoine épousera Marie-Françoise Boudart de Couturelle

Hérissart

 

Boudart de Couturelle : d'azur au croissant d'or accompagné de Trois coquilles d'argent

Hérissart

Leur fille Antoinette, dame d'Hérissart, épousa en 1798 le comte Marie-Hubert de la Fontaine-Solare.

Hérissart

de La Fontaine-Solare : bandé échiqueté d'or, de gueules et d'azur.

Quatre enfants issus de ce mariage se partageront les biens de Guy-Antoine Picquet, décédé en 1810. C'est peu après que château, probablement vétuste, est démoli puis vendu en lots...

Un autre bâtiment d'habitation plus modeste avec un étage est construit.

C'est le baron Alfred Camille De La Fontaine Solare (arrière petit-fils de Guy-Antoine Picquet) qui vendra la propriété après 1870 à la famille Moullart.

le gros colombier octogonal en briques et chaînes d'angle rappelle l'importance de l'ancienne seigneurie.

                                                                     

Hérissart

Photos : Dany Dheilly

Hérissart

Photo: JN.Marchiset

 

                                                                      ***

                                                  Eglise Saint-Martin

Reconstruite entre 1811 et 1827, agrandie (élargissement de la nef) en 1826 avec les pierres de l'ancien château seigneurial.

Hérissart

église en 1877 et portail du château (aquarelle d'O.Macqueron, bibliothèque municipale d'Abbeville)

Hérissart

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Le Translay

Publié le 13 Janvier 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

 

Un projet de blason a été proposé par Jacques Dulphy, resté sans suite .

Le chef évoque l'abbaye royale de Sery, en abîme (au centre) la famille d'Hallencourt, en pointe la motte féodale pour le château incendié en 1472, le lion évoque les Danzel et la licorne les de Malicorne( qui ont possédé Busménard). 

Le Translay

 

La commune absorbe celle de Busménard entre 1790 et 1794.

 

En 1230, on trouve comme seigneur Jean de Rouvroy, puis Alphonse de Rouvroy en 1270.

En 1273, il vend aux de Gueldre la seigneurie, siège d'une châtellenie relevant du roi.

Le Translay

 

de Gueldre : d'azur au lion couronné d'or, armé et lampassé de gueules.

Le 9 avril 1305, Renaud comte de Gueldre qui avait cédé au comte de Saint-Pol le château moyennant 8000 livres Parisis, le remit au roi d'Angleterre, substitué à l'acquéreur en vertu du droit de retrait féodal.

Le 12 mars 1386, Jean de Melun, comte de Tancarville, connétable et chambellan de Normandie, rendit aveu au roi pour sa seigneurie du Translay et son château avec fossés, murailles et tourelles.

Vendu en 1397 par Raoul de Fesquin à l'abbaye d'Auchy-les-Aumale, le château a été totalement détruit en 1472 par les Bourguignons, la motte féodale est toujours visible.

Le Translay

 

photo: Markus Roussel

En 1574, un aveu le décrit comme " Forte place présentement démolie".

La famille d'Hallencourt posséda la seigneurie de la fin du 16ème à la fin du 18ème siècle.

Le Translay

D'Hallencourt : d'argent à la bande de sable cotoyée de deux cotices de même.

En 1772, la marquise de Noailles, née d'Hallencourt, le céda à Joseph-François Danzel de Granval, seigneur de Busménard, elle fit préciser dans l'acte qu'il existait encore une maison seigneuriale.

Le Translay

Danzel : de gueules au lion d'or

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Busménard

Possession des Rouault de Gamaches au 15ème siècle.

La terre a ensuite été confisquée en 1476 par Louis XI au profit de Hugues Malicorne, son panetier, maïeur d'Abbeville à quatre reprises.

Le Translay

Malicorne : d'azur à la bande d'or accompagnée de deux licornes de même, à l'orle de gueules chargée de huit besants d'or.

Marie Malicorne, sa soeur, l'a ensuite apportée en mariage à Jean Le Ver, seigneur de Caux.

Le Translay

Le Ver : d'argent à trois sangliers de sable accompagnés de neuf trèfles du même

En 1660, Nicolas Danzel, seigneur d'Ancourt, acquit la terre de Louis Le Ver.

Son unique petite fille Marie-Antoinette, dame de Busménard et d'Ancourt, épousa en 1724 Claude Tillette d'Offinicourt dont elle n'eut pas d'enfant.

Après une période d'abandon le château serait revenu à François Danzel, seigneur de Grandval et neveu de Nicolas, brigadier des chevau-légers de la Garde du Roi, c'est lui qui aurait donné sa configuration définitive au château vers 1755.

Son fils Joseph-François, capitaine de dragons au régiment du Dauphin et lieutenant des maréchaux de France, épousa vers 1770 sa cousine Marie-Jeanne Danzel d'Ancourt, il meurt en 1795.

Le domaine passa par alliance à César-Antoine de Louvel, garde du corps du Roi, à Louis-Edouard d'Ault du Mesnil, puis au comte Adrien de Louvencourt dont le fils s'en défit vers 1920.

Revendu, converti en exploitation agricole, avec porcherie dans l'ancienne salle à manger et silo dans la cuisine puis abandonné, vandalisé, le château a été racheté par M. et Mme de Beaufort qui en ont entrepris la restauration.

Le Translay

Démolie en 1988, la chapelle était dédiée à la Vierge et avait été reconstruite en 1851.

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Ramburelles

Publié le 10 Janvier 2020 par remus80

Ramburelles

https://armorialdefrance.fr/ 

 

D'azur à l'écusson d'argent

 

Ce sont les armes de la famille De Ramburelles, dont les premiers connus du nom et seigneurs du lieu remontent au début du XIIIe siècle, que relève, telles, la commune du même nom.
Guillaume de Ramburelles, chevalier, est seigneur de Ramburelles en 1204. Quatre générations plus tard, Marie de Ramburelles, héritière du domaine et du nom en 1410, fait passer par mariage Ramburelles aux De Fontaines, seigneurs de la Neuville-au-Bois, qui conservent la seigneurie jusqu'en 1640.
A leur suite arrivent, jusqu'en 1742, les Gaillard, qui se feront bientôt appeler Gaillard de Ramburelles.
Les vrais "De Ramburelles" portaient d'azur à l'écusson d'argent. Ils habitaient un château dont la motte féodale est toujours visible dans un pâturage, rue du Four.

Le blason de cette famille, éteinte à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle avec Hue de Ramburelles, écuyer et maître d'hôtel du comte de Saint-Pol, est connu anciennement par le sceau de Raoul de Ramburelles, écuyer, seigneur de Ramburelles, appendu à une quittance de gages de 1412 (Belleval, Les Sceaux du Ponthieu, 1896, p 237); l'écu "à un écusson" y est brisé d'une étoile et d'un lambel, et a pour cimier une tête de lévrier.
Les couleurs du blason de Ramburelles sont restées dans la mémoire du Vimeu.
Elles sont confirmées dans l'armorial de Rietstap (tome 2, édition 1934).
(Jacques Dulphy)

***

La seigneurie de Ramburelles, « tenue noblement et en pairie » de la châtellenie de Bailleul-en-Vimeu, eut pour seigneurs :

  • en 1204 Guillaume de Ramburelles
  • Puis en 1268 Jean de Ramburelles
  • En 1370 Raoul de Ramburelles dit Brillart
  • En 1410 Marie de Ramburelles épouse Jean de Fontaines
  • Ramburelles

  •                                  De Fontaines : d'or à trois écussons de vair

     

  • en 1459, Gille de Fontaines, seigneur de la Neuville-au-Bois, fils de Guillaume,
  • en 1492, Beaugeois, son fils, écuyer, qui épousa Michelle de Boencourt,
  • en 1507, leur fils aîné, Jacques de Fontaines, seigneur de la Neuville-au-Bois, qui se maria avec Guyonne de Belloy,
  • en 1538, leur fils Nicolas, qui épousa Françoise de Pas,
  • en 1574 et 1581, leur fils Raoul de Fontaines, seigneur de Rambehen, Forcheville et Arondel,
  • ensuite, son fils aîné Jacques, époux de Gabrielle de la Radde, qui paraissent avoir eu trois enfants :
. Pierre qui, dans des titres de 1622 et 1623, est qualifié seigneur de Ramburelles,
. Nicolas, qui l'est à son tour dans des titres de 1631 et de 1648,
. une fille, Barbe de Fontaines, qui succéda à ses frères. Elle se maria en secondes noces avec Louis Gaillard de Longjumeau, seigneur du Fayet, lequel descendait de Michel Gaillard (chevalier, seigneur de Longjumeau et du Fayet, panetier ordinaire du roi), et de Souveraine d'Angoulême, qu'il avait épousée en 1512.

Ramburelles

Gaillard de LongjumeauD'argent semé de trèfles de gueules, à deux taus du même en chef et deux papegais [perroquets] de sinople (, becqués et membrés de gueules), affrontés en pointe.

  • Louis Gaillard et Barbe de Fontaines eurent deux fils, dont l'aîné, Charles Gaillard, chevalier seigneur de Ramburelles, épousa Jeanne Lebon.
  • Messire Charles de Gaillard de Longjumeau, chevalier de Ramburelles, y est décédé le 3 octobre 1703 (registres paroissiaux de la commune). Âgé de 53 ans, il fut inhumé dans le chœur de l'église en présence du chanoine maitre Nicolas Wattebled, prêtre de l'église royale de Saint-Wulfran d'Abbeville et messire Nicolas de Gaillard de Longjumeau chevalier seigneur de Ramburelles, Tuly et autres lieux.
  • leur fis aîné, Nicolas Gaillard, aussi chevalier, est qualifié seigneur de Ramburelles en 1678 ; il demeure une sentence entre lui et Elisabeh de Broutelles, veuve du seigneur de Frettemeule. Il est décédé le second jour de février 1727 et est enterré au milieu du chœur de l'église le 4 février : « mademoiselle Suzanne, Françoise et Marie de Gaillard Longjumeau ses sœurs ont assisté à son inhumation » (extrait des registres paroissiaux de Notre-Dame de Ramburelles).
  • en 1728, Suzanne de Gaillard Longjumeau possédait la seigneurie de Ramburelles. Elle la donna à son cousin Nicolas Antoine de Grouches, marquis de Chepy.
  • Ramburelles

                                              De Grouches : d'or à fasces de gueules.

Suzanne de Gaillard Longjumeau est décédée à Maisnières le 25 juin 1745 (registres paroissiaux de la commune). Les obsèques furent célébrées « en présence du puissant seigneur Nicolas Antoine de Grouches marquis de Chepy, seigneur et patron d'Huppy et autres, maréchal des camps et armées du Roy et commandeur de l'ordre Royal et militaire de Saint-Louis, et en présence également de Claude de Belloy seigneur de Rogean ».

En 1751 Jacques-Etienne de Grouches

De 1752 à 1789 Antoine-Jean-Etienne de Grouches, marquis de Chepy.

                                                                          ***

 

                                                     Eglise Nativité Notre-Dame

 

Du  XVIème siècle, commandée par Jacques de Fontaines en 1536

 Dans l'église ont été inhumés : 1398, Raoul de Fontaines, écuyer, 
seigneur de Ramburelles, et Françoise de Bacouel, sa femme ; en 1605,
Jacques de Fontaines, écuyer, seigneur de Ramburelles, et en 1614 Gabrielle de la Radde, sa femme; en 1618, Marguerite de Fontaines leur fille ; en 1664, Barbe de Fontaines, femme de Louis Gaillard de Longjumeau,
chevalier.

Ramburelles

Aquarelle d'O.Macqueron en 1855

Ramburelles

 

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Deux belles demeures appelées château

Ramburelles

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Estrées-Deniécourt

Publié le 8 Janvier 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy reprenant les armes des de Montjean  avec une bande d'argent symbolisant l'ancienne chaussée romaine.

Estrées-Deniécourt

Les communes d'Estrées et Deniécourt fusionnent entre 1790 et 1794.

 

Au Moyen-Âge ces deux communes font partie de la châtellenie de Nesle, on trouve en 1147 Ives de Nesle.

En 1221, une charte mentionne Pierre d'Estrées comme seigneur, il porta bannière à Bouvines en 1214.

En 1270 Raoul d'Estrées est cité parmi les chevaliers de la 8ème croisade.

A la fin du 17ème siècle, René-Philippe de Montjean (ou de Montejean), marquis de Deniécourt, seigneur de Fay, de Deniécourt et d'Estrées, sous-lieutenant de chevau-légers de la reine, épouse Reine Le Cat d'Hervilly.

Estrées-Deniécourt

De Montjean : écartelé : aux 1 et 4 d'or fretté de gueules; Aux 2 et 3 : de gueules à la croix d'argent chargée en coeur d'une coquille de sable

Le Cat d'Hervilly : de sable semé de fleurs de lys d'or.

 

Estrées-Deniécourt

 

Les de Montjean portaient l'origine : d'or fretté de gueules.

 

Leur deux filles épousèrent leurs oncles et c'est ainsi que Augustine de Montjean apporta la terre en 1717 à Michel-Charles d'Hervilly, marquis de Canisy, lieutenant-colonel pour le Roi du château de Ham.

Son fils Charles-François d'Hervilly épousa Marie-Anne Manessier de Guibermesnil, ils entreprirent la reconstruction complète du château qui s'arrêta en 1760 lorsque Marie-Anne mourut à Brocourt, âgée seulement de 31 ans.

Estrées-Deniécourt

Mannessier : d'argent à trois hures de sanglier de sable.

Leur fils Charles-François d'Hervilly épousa en 1747 à Versailles, Marie-Anne Manessier de Guibermesnil, ils entreprirent la reconstruction complète du château qui s'arrêta en 1760 lorsque Marie-Anne mourut à Brocourt, âgée seulement de 31 ans.

Les travaux ne durent être repris que dans les dernières années de l'Ancien Régime par leur fils Marc-Pierre qui fit également élever l'église et la ferme, il mourut en 1796.

Estrées-Deniécourt

Son fils Louis-François, comte de Deniécourt et colonel de cavalerie, dut attendre de devenir conseiller général dans les premières années de la Restauration pour faire bâtir de nouvelles dépendances et redessiner le parc à l'anglaise .

Estrées-Deniécourt

Dans les années 1840, il fit apporter des modifications au château.

Sa fille la comtesse de Kergolay lui succéda en 1853 et, à la veille de 1914 Louis de Kergolay fit réaliser une importante campagne de travaux.

Estrées-Deniécourt

De Kergolay : vairé d'or et de gueules

Estrées-Deniécourt

Estrées-Deniécourt

Au cours de la bataille de la Somme pendant l'été 1916 le site fut âprement bombardé, les troupes allemandes occupèrent le château et repoussèrent 3 offensives des français avant de céder le 18 septembre.

La violence des combats ne laissa pratiquement rien subsister du château, de l'église, des dépendances et du parc.

Estrées-Deniécourt

Estrées-Deniécourt

 

 

Eglise Saint-Quentin

Estrées-Deniécourt

L'église en 1877

Estrées-Deniécourt

 

 

Estrées-Deniécourt

 

 Les villages d'Estrées et de Deniécourt furent totalement détruits pendant la Première Guerre mondiale, classés en Zone rouge, ils ne devaient pas, en principe être reconstruits. La ténacité des habitants fit changer d'avis les autorités qui autorisèrent la reconstruction du village d'Estrées et du hameau de Deniécourt qui eurent chacun une église neuve. Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la Campagne de France de 1940, Estrées-Deniécourt fut à nouveau détruit. En 1948, la commune adhéra à la coopérative de reconstruction des églises dévastées. L'architecte péronnais Marc Quentin, qui fut par la suite architecte à Royan et à Rochefort-sur-Mer, est choisi pour diriger les travaux de reconstruction de l'église qui fut achevée en 1959.

 L'église d'Estrées est une construction en béton armé. Son originalité réside dans son aspect. Pas de mur apparent, ce sont les deux versant de la toiture qui vont jusqu'au sol. L'éclairage s'effectue par cette toiture originale en béton percée de multiples petits carrés garnis de verre teinté. L'entrée est protégée par un auvent et un fin clocher de béton domine l'édifice. A l'intérieur, un escalier de béton donne accès à une tribune.

Estrées-Deniécourt

 

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Eglise Saint-Gentien (Deniécourt)

Église Saint-Gentien de Deniécourt reconstruite durant l'entre-deux-guerres, à l'emplacement de l'église précédente, ancienne chapelle du château alors situé à proximité de Deniécourt

Estrées-Deniécourt

Estrées-Deniécourt

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Saint-Léger-Les-Domart

Publié le 4 Janvier 2020 par remus80

Saint-Léger-Les-Domart

 

http://armorialdefrance.fr/

Coupé: au 1er d'azur au soleil d'or, au 2e d'or au tilleul au naturel; à la divise ondée d'argent brochant sur la partition.

Saint-Léger-Les-Domart

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La divise ondée représente la Nièvre, rivière qui faisait tourner jusqu'au XIXe siècle les roues de plusieurs moulins à farine, dont le moulin Clapet.
L'arbre est le Tilleul de la Croix de Notre-Dame de Bonne-Garde. Cet arbre classé, qu'on dit être âgé de plus de 600 ans, s’élève au milieu des champs, sur les hauteurs du village. Il ombrageait autrefois un calvaire, qui a été ôté au début du 20 siècle et qui se trouve aujourd'hui dans l'église. Cet arbre présente un tronc de 5,55 mètres de circonférence; il est haut de 18 mètres. Dessiné sur le plan cadastral de 1832, il est aussi représenté sur des cartes postales commercialisées vers 1910, sur lesquelles il est écrit qu'"il fut béni solennellement le 26 avril 1778".
Le site était fréquenté par les religieuses de l'abbaye de Berteaucourt-les-Dames qui venaient y chanter des cantiques à la Vierge. Jusque sous le Second Empire, les habitants y venaient en procession plusieurs fois dans l'année, notamment pour les Rogations, en mai; procession au cours de laquelle le prêtre bénissait les cultures et où les paroissiens priaient pour que le blé soit beau. Le soleil, symbole de vie, peut rappeler cette tradition.
Le blason de Saint-Léger-lès-Domart a été créé en 1992 à l'occasion du jumelage de la commune avec West Mersea, ville du canton d'Essex, en Grande-Bretagne. Le 9 octobre 1993, une stèle où sont sculptés les blasons des deux localités était inaugurée officiellement à Saint-Léger.
(Jacques Dulphy)

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Saint-Léger-Les-Domart

Des Groiseliers : De sable à la croix ancrée d'argent ( Belleval, nobiliaire du Ponthieu).

Saint-Léger-Les-Domart

 

Au début du 16ème siècle, Jacques des Groiseliers, lieutenant civil et criminel en la sénéchaussée du Ponthieu, épouse Jeanne Le Briois qui lui apporte le fief de Neuvireulle à Saint-Léger, il devient maïeur d'Abbeville en 1521.

Le fief échoit à son second fils auquel succède François des Groiseliers, gentilhomme du Roi, qui épouse en 1599 Jeanne de Vaconssins.

En 1610, il devient maître particulier des Eaux et Forêts en Ponthieu, il réside alors à Neuvireulle où Cinq plus tard, il fait bâtir le pigeonnier carré, aujourd'hui disparu.

A sa mort en 1625, son fils Jacques hérite, il épouse l'année suivante Françoise l'Hyver et fait reconstruire le logis seigneurial en 1632.

Le domaine a probablement eut à souffrir lors de l'invasion espagnole de 1635, mais c'est pourtant à Saint-Léger que meurt Jacques dans les années 1650.

En 1657, son fils François, capitaine au régiment de Brézé, cède le château à sa soeur Marie, veuve de François Le Casier, qui épouse en secondes noces Jacques de Friez.

En 1669, ils vendent à Nicolas Le Roy de Jumelles, qui avait épousé en 1666 Marguerite Patte, ils se retirent à Amiens, laissant le château à son fils Nicolas-Henri et son épouse Françoise du Gardin.

Saint-Léger-Les-Domart

Le Roy de Jumelles : d'azur à l'aigle bicéphale d'or, le vol étendu, accompagné de trois roses du même.

Il meurt en 1709, son fils également prénommé Nicolas-Henri habite Saint-Léger où en 1767, il fait bénir la petite chapelle installée à l'étage.

Il meurt sans postérité en 1785, le domaine échoit à son cousin Charles-Bernard de Brossard, puis à son gendre Louis des Essars.

En 1898, le marquis de Baynast, petit-fils de Wilhelmine des Essars, vend l'ancien château à Arthur Pecquet, juge de paix, qui le cède finalement à la commune six ans plus tard pour 40.000 francs.

Saint-Léger-Les-Domart

de Baynast : d'or au chevron abaissé de gueules, surmonté de trois fasces du même.

Probablement sauvé de la démolition par sa transformation en école publique Jules Ferry.

Saint-Léger-Les-DomartSaint-Léger-Les-Domart

 

Saint-Léger-Les-DomartSaint-Léger-Les-Domart

Saint-Léger-Les-Domart

 

 

Saint-Léger-Les-Domart

 

Mairie construite en 1932.

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Eglise Saint-Leger

Le cadastre napoléonien de 1832 montre que l'église était située sur la hauteur qui domine le village. Déclarée insalubre, il fut décidé en 1855 de procéder à une reconstruction complète de l'édifice. En 1859, les plans de l'architecte Charles Dumoulin furent acceptés par le conseil municipal. Les travaux commencèrent en 1860 et s'achevèrent en 1864.

Saint-Léger-Les-Domart

En 1869.

Saint-Léger-Les-Domart

Photo : APictche

 

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Valines

Publié le 2 Janvier 2020 par remus80

Valines

 

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'azur à trois écussons d'or chargés chacun d'une croix pattée et alésée de gueules.

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Création Guy Dizambourg.
Adopté le 20 janvier 2013.

Sur la proposition de Guy Dizambourg, passionné d'histoire locale, la commune de Valines s'est dotée d'un blason par délibération du conseil municipal du 20 janvier 2013.
La commune relève les armes de la famille Le Roy.

Les Le Roy, qui devinrent Le Roy de Valines, entrèrent en possession de la seigneurie de Valines en 1585 par achat de Jacques le Roy de Saint Lau, écuyer, conseiller au présidial d'Abbeville, maire (maïeur) d'Abbeville à quatre reprises, à Pierre de Melun, prince d'Epinoy.

Le blason de la famille Le Roy de Valines figure dans le bronze de la plus grosse cloche de l’église, datée de 1678.

Valines

 

 

Le dernier seigneur du nom, le chevalier Charles Le Roy de Valines, est resté de sinistre mémoire en pays de Vimeu. Il fut exécuté en place publique, "rompu et jeté au feu" à Abbeville à l'âge de 17 ans en 1764 pour avoir empoisonné ou tenté d’empoisonner sa famille.

La seigneurie de Valines passa en 1764 à la soeur du condamné, qui s’en dessaisit au plus vite. Le blason communal de Valines diffère des armes de la famille Le Roy de Valines par le fait que les écussons ont un champ d'or, et non d'argent. Ornements extérieurs: des lambrequins d'azur et d’argent, sans heaume ni couronne.

Il a existé une famille De Valines, seigneur du lieu, éteinte au XVe siècle. Elle portait un burelé dont les émaux ne sont plus connus.

(Jacques Dulphy)

Valines

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On trouve des seigneurs du nom du village avec en 1224 Guillaume de Valline, chevalier, puis Jean de Valline en 1255, Guillaume de Valline en 1272, Jean de Valline en 1319.

 Puis la famille de Jean d'Abbeville dès 1355 jusqu'à 1484 avec Jeanne d'Abbeville qui épousa Jean de Melun, connétable de France, cette famille gardera la terre jusqu'en 1585.

Valines

d'azur à sept besants d'or et au chef du même.

La terre fut mise en vente en 1585 par Pierre de Melun, Connétable de Flandres, elle fut acquise par Jacques Le Roy, conseiller au Présidial d'Abbeville, maïeur de la ville à quatre reprises à partir de 1580, il fut anobli en 1587 et mourut l'année suivante.

Valines

Le Roy de Valines : d'azur à trois écussons d'argent chargés chacun d'une croix pattée de gueules

Jacques Le Roy, le second de ses fils, forma la branche cadette des seigneurs de Valines et Lignerolles, maître des requêtes de l'hôtel du Roi, il épousa Marguerite l'Hyver dont il eut un troisième Jacques Le Roy, gentilhomme ordinaire de la reine.

En 1764, le jeune Charles Le Roy de Valines, âgé de 16 ans, fut accusé d'avoir empoisonné son père Louis-Nicolas, sa mère et M.de Riencourt, condamné à mort, il fut roué vif sur la place du marché d'Abbeville.

Sa soeur Thérèse, héritière de la terre et de la maison seigneuriale, en fit aussitôt don à Elisabeth d'Ault du Mesnil, née Manneville, qui ne tarda pas à en faire cession à ses enfants : François et Hugues d'Ault du Mesnil de 1764 à 1770.

En 1789, Joachim l'Hoste, marquis de Willeman, en était le seigneur du chef de son épouse née Elisabeth Bail de Lignières.

En 1818, mourut en son château de Valines Louis-Nicolas Carpentin de Bertheville, ancien capitaine d'infanterie, qui n'eut pas de postérité de son mariage avec Louise-Gabrielle de Gosselin.

ValinesValines

 

Le château a été démoli dans les années 1875, il avait été vraisemblablement bâti par le second Jacques Le Roy dans la première moitié du XVIIème siècle et remanié au cours du XVIIIème.  

 

Valines

En 1853

Valines

En 1866

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Eglise de la Nativité

du XVIIIème siècle, le chevet plat provient d'une église du XVIème

Valines

En 1866

en 1853

Valines

 

 

Hameau de Saint-Mard

Valines

Aquarelle d'O.Macqueron 1853- Bibliothèque et archives d'Abbeville.

 Saint Mard s'écrit avec un « d »et non un « c », Saint Mard est un diminutif picard de Saint Médard qui est le patron de l'église.

Saint Mard s'appelait autrefois « Saint Mard en Vimeu » ou « Saint Mard en Gauchie » (en chaussée) car une voie romaine la traversait.

Ancienne église, jadis paroissiale, cette chapelle est dédiée à saint Médard (Mard en vieux dialecte picard » et non à saint Marc. Elle était entourée de son cimetière. Elle semble avoir été bâtie en deux campagnes : réfection ou agrandissement. Une partie date du 12éme siècle. On voit les traces d’un ancien pignon et d’une porte latérale murée. La partie la plus ancienne est en silex, le reste en matériaux divers, parmi lesquels la brique domine.

L’unique cloche porte cette inscription : « Anne, suis nommée par Dame de Hondecoustre, Dame de Saint Mard, en l’an 1615, Florimond Masinguehen, son fils, seigneur de la Neuville Boismond et d’Estreboeuf, Dame Anne de Warlusel, sa femme »

Sur une poutre on peut lire une date de réfection 1696.

AN MIL SI CENT QVATRE VIN SAISE)

Après avoir été à l’état de ruine, elle est maintenant en bon état après de nombreuses réfections 

valines-seshistoires80@orange.fr

Valines

Valines

Valines

Valines

 

Le seigneur en 1391 fut Robert Descrieux  dit le hideux.

Nicolas Danzel fut anobli en 1576 par le roi Henri III, il meurt en 1590.

En 1693 Michel de Montmignon, conseiller au Présidial d'Amiens, seigneur d'Escarbotin.

 

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