D'azur au chef d'or
Les ornements extérieurs : une branche de cerisier pour "Cerisy" et une branche de bouleau pour "Buleux" sont une suggestion du recteur, écrivain et universitaire Robert Mallet (1915-2002) qui demeurait à Bray-lès-Mareuil.
Le dessin est d'Arcady Voronzov
Ce village du Vimeu était autrefois composé de deux seigneuries. La plus importante, et la seule qui soit nommée en picard, était celle de Buleux. Ce sont les armes de la famille De Buleux, d'azur au chef d'or (voir: Belleval, Nobiliaire de Ponthieu, tome 2, 1864) qu'a relevé la commune.
Premier connu du nom, Guillaume 1er de Buleux, chevalier, fut l'époux de Jeanne d'Hervilly et vivait en 1257. Son fils et successeur, Guillaume II, vivait en 1270. On trouve encore parmi les seigneurs du lieu porteurs du nom: Eustache de Buleux, chevalier vivant en 1390, puis Jean son fils (1409). Dernière du nom, N..., dame de Buleux, épousa Jacques d'Aoust, seigneur de Saint-Aubin, en 1542. Puis la seigneurie de Buleux passa à Oudart de Fontaines en 1600, écuyer.
Puis aux de Maricourt, Claude de Maricourt, , veuve de Nicolas Rouault de Gamaches, épousa en secondes noces Joachim de Bellengreville, brillant personnage héro du siège de Meulan, conseiller d'Etat, gouverneur d'Ardres puis grand prévôt de France de 1604 à 1613.
Clef de voute blasonnée de Bellengreville et de Maricourt dans l'église de Sérifontaine.
De Bellengreville :d'azur à la croix d'or, cantonnée de quatre molettes du même.
de Maricourt : coupé d'argent sur azur, à trois merlettes de l'un en l'autre.
Il hérita de son épouse de la seigneurie de Buleux qu'il donna en 1619 à son cousin Antoine de Bellengreville.
A plus de 80 ans il épousa la jeune Marie de La Noue qu'il laissa veuve quelques mois plus tard.
Attribuée en 1623 à Jean, marquis de Bellengreville et gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, la terre demeura plus de deux siècles dans sa descendance.
Sa veuve Catherine l'Hyver était dite demeurant en sa maison de Buleux en 1719.
Son fils Nicolas lui succéda, à sa mort en 1733 son petit-fils Pascal-Nicolas, porte-étendart de la 3ème compagnie des Gardes du corps, dernier marquis de Bellengreville, il fut inhumé en 1775 dans l'église de Cerisy.
Sa fille Marguerite-Charlotte mourut vers 1825 au château.
Acquis par Paul de Férolles, le domaine échut par alliance à ses neveux Witasse-Thézy auxquels a succédé la famille de Wavrechin.
Cerisy avait aussi ses seigneurs du nom: on trouve Anscher de Cerisy en 1250 et Eustache de Cerisy en 1260, mais leurs armes ne sont pas connues. (Jacques Dulphy)
Possession de Louis de Fontaines, dit de La Neufville, écuyer d'écurie du roi, en 1482.
De Fontaines : d'or à trois écussons de vair de quatre traits.
La seigneurie demeura dans sa descendance jusqu'à Charles-Philippe, marquis de Fontaines, mestre de camp de cavalerie, qui s'en défit vers 1780 au profit de Jean-Charles Routier de Cerisy, garde de la Porte du Roi, mort en 1787.
Routier de Cerisy : d'azur à la fasce d'argent chargée de trois roses de gueules et accompagnée de trois coquilles d'or.
La maison seigneuriale devait correspondre à la gentilhommière voisine de l'église, élevée à la fin du 17ème siècle par Charles Le Roy de Jumel, lieutenant de cavalerie au régiment de Condé, la date de 1721 dessinée par les ancres de la façade correspondait aux aménagements réalisés par Antoine Routier de Cerisy, officier de la Grande fauconnerie du Roi, mort en 1742.
Marie-Sophie Routier de Cerisy épousa en 1802 Antoine de Ternisien d'Ouville, ancien page du duc d'Orléans et lieutenant au régiment de Chartres à la fin de l'Ancien Régime.
Sa fille Solange fit entrer le domaine dans sa famille en épousant François Routier de Cerisy, capitaine d'infanterie, mais le mariage de sa petite-fille avec Léon Douillet l'en fit sortir définitivement.
Gabrielle et Léon Douillet firent entièrement transformer l'intérieur du château.
Mis en vente en 1995 après la mort d'Yvonne Douillet, il fut acquis par M. et Mme Thierry Damagnez qui ont entrepris une restauration de longue haleine.
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Eglise Notre-Dame de la Nativité
Origine 11ème siècle, reconstruite au 17ème
La façade du clocher abrite 3 statues de la Vierge dont une sans le clocher
La dte de 1586 figure sur le cintre
L'intérieur renferme des éléments du 12ème siècle.
Aquarelle d'O.Macqueron 1858, bibliothèque municipale d'Abbeville.