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Blasons des communes de la Somme.

Francières

Publié le 21 Août 2017 par remus80

Francières

http://armorialdefrance.fr/ 

 

(2011) D'azur au sapin arraché d'argent, au chef du même chargé d'un lambel à six pendants d'azur.

 

Le blason de Francières reprend les armes des sires de Francières (seigneurs de Francières du XIIe au XVe siècle, éteinte au XVIIe siècle), représentées sur le sceau de Jean de Francières, écuyer vivant en 1422 (un chef au lambel à six pendants) mais dont on ignore les couleurs.
Ces armes ont été utilisées vers 1990, Georges Petit étant maire, sur un document d'informations communales, mais n'ont jamais été réutilisées depuis, et n'ont fait l'objet d'aucune délibération municipale.
La commune de Francières restait donc libre d'un choix de blason officiel. Le conseil municipal, dans sa séance du 14 octobre 2011, sous la présidence du maire Jean-Claude Dulys, et sur proposition de Jacques Dulphy, a décidé à l'unanimité de doter la commune d'un blason officiel. Ce blason reprend celui qui figure sur le sceau du XVe siècle, coloré d'argent et d'azur.
Modification par rapport au blason officieux de 1990: le champ d'azur a été chargé d'un sapin arraché d'argent qui évoque le grand bois qui jouxte la commune, ancien bois du domaine du château qui possède la particularité, rare en Picardie, d'être en grande partie un bois de sapins. Les couleurs argent et azur, si elles devaient être justifiées, le seraient par l'existence ancienne et jusqu'au XIXe siècle, à Francières, d'un pèlerinage à la Vierge qu'y faisaient les matelots d'Abbeville le jour de la Nativité.
(Jacques Dulphy)

Francières

Entrée de la mairie.
(Photo Jacques Dulphy, 2016)

 

Francières

Eglise en 1850

 

En 1372 Henri de Franssières, écuyer, tenait un manoir.

En 1518, Pierre d'Aoust rendait aveu du chef de sa femme Jeanne Damiette dame de Francières, pour son manoir.

En 1542, Jacques d'Aoust, écuyer, est seigneur du village. Il fut mayeur d'Abbeville.

Il laissa la terre à son fils ainé Louis, qui en fut dépossédé en 1602

Francières

D'Aoust : de sable à trois gerbes de blé d'or, liées de même.

Dès le début du xvii ème siècle, Charles Paschal achète la vicomté de la Quinte, il fit construire la maison seigneuriale vers 1620, qui devait devenir le château de Francières, il y meurt  25 octobre 1625, il fut inhumé dans le choeur de l'église Saint-Wulfran d'Abbeville..

Ses biens échurent à Philippe Lavernot-Paschal, son fils adoptif, président au Présidial d'Abbeville.

Francières

de Lavernot : d'azur à deux fasces d'argent accompagnées de deux croissants du même.

François de Lavernot-Paschal fut inhumé en 1664 dans l'église de Francières, son fils Louis dut en 1678 se défaire de ses biens à la requête de ses créanciers.

Charles Destailleurs de Chanteraine réunit les seigneuries de Francières et de la Quinte en 1678.

Francières

Destailleurs de Chanteraine : d'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules, accompagné d'une molette d'or posée au côté dextre du chef.

Jeanne Destailleurs contracta en 1695 une fort belle alliance avec André, marquis de Monchy et baron de Vismes, capitaine au régiment de Chartres, pourvu l'année suivante de la charge de sénéchal de Ponthieu.

Francières

De Monchy : de gueules à trois maillets d'or

Il mena une vie brillante à Francières où il mourut fort âgé en 1761.

Benoit Alexandre de Monchy, son fils, est sénéchal du Ponthieu en 1747, il mourut en 1768 sans postérité, son frère cadet André-Honoré continua d'habiter son château de Sailly et chercha à vendre celui de Francières, il mourut en 1782, sans postérité lui aussi. 

L'ensemble de la succession revint à sa soeur Henriette, comtesse des Essars, qui se retira à Montreuil à la veille de la Révolution et de céder à son fils ainé André des Essars, capitaine de cavalerie au régiment Royal-Navarre, il passa la Révolution à Francières avec son épouse Clémentine des Lyons.

Francières

Des Essars : de gueules à trois croissants d'or.

 

Un moment incarcéré en 1793, il mourut dans son château en 1812, de même que son fils André-Edouard.

Francièrescliquer pour agrandir

Château en 1850

Francières

Le mariage de Charlotte des Essars fit entrer le domaine dans la famille de Saint-Pol jusqu'en 1963.

Depuis  M. et Mme Albert Aubert s'attachent à restaurer les bâtiments et à valoriser les

bois voisins.

Francières

Francières

 

Francières

Blason dans l'église

Dans l'église de Francières, sous le chœur, ont été inhumés : François-Paschal Lavernot,écuyer, le 20 janvier 1664: Charles des Tailleurs, chevalier, seigneur de Francières, le 20 novembre 1699 : François de Monchy, baron de Visme, le 27 novembre 1713 : Louise-Jeanne de Monchy, âgée de 11 mois, le 27 décembre 1723 : Marie-Louise-Alexandrinc de Monchy, âgée de 21 ans, le 27 septembre 1761, et le 29 décembre suivant, Marie-Thérèse de Monchy, âgée de 53 ans.
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Biencourt

Publié le 18 Août 2017 par remus80

Biencourt

http://armorialdefrance.fr/ 

 

De sable au lion d'argent, armé et lampassé de gueules, couronné d'or.

 

La commune a repris les armes de la famille de Biencourt, seigneurs du lieu dans le Vimeu depuis Ancel de Biencourt, chevalier, vivant en 1150.

De 1390 à 1413, Collart de Biencourt est seigneur du lieu ; il est aussi écuyer, bailli de Waben et conseiller du roi. Dernière du nom à posséder la terre éponyme, Antoinette de Biencourt, épouse de Louis d'Abbeville d'Yvergny, fut seigneur de 1510 à 1531.

A cette famille appartenait Jehan de Biencourt de Poutrincourt, né en 1557, explorateur, créateur de la concession de Port-Royal en Nouvelle-France (Québec) vice-roi du Canada, dont les ruines du château famillial sont encore visibles à Poutrincourt (commune de Lanchères, voir ce nom). Son fils, Charles de Biencourt, fut gouverneur de l'Acadie de 1615 à sa mort en 1623.
La commune de Lanchères a repris aussi le blason des De Biencourt en 1989, mais le lion n'y est ni couronné, ni armé et lampassé de gueules, et s'ajoute à la composition un chef à deux boutons de rose pour distinguer les armes des deux communes de la Somme.
Le blason de la famille de Biencourt est sculpté à l'entrée de la "salle des cartes" du château de Mesnières-en-Bray, qui fut possédé par le dernier du nom, Charles-Nicolas de Biencourt de Poutrincourt, mort sans descendance en 1833.
(Jacques Dulphy)

Biencourt

Les armes de la famille De Biencourt de Poutrincourt, château de Mesnières-en-Bray (76).
(Photo Jacques Dulphy, 2011)

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Seigneurie

Au milieu du 12ème siècle, le nom d'Ancel, seigneur de Biencourt apparait dans les chartes.

A la fin de la guerre de Cent-Ans lui a succédé Girard de Biencourt, époux de Jeanne de Lanchères, il voit sa terre ravagée en 1472 par les Bourguignons.

Six ans plus tard, son fils ainé, maïeur d'Abbeville, s'engage à faire relever l'église, il doit aussi faire restaurer la maison seigneuriale.

A la fin du 15ème siècle Antoinette de Biencourt épouse Louis d'Abbeville dit d'Ivregny.

En 1500 le mariage de sa fille Marguerite avec Jean de Monchy fait entrer la terre dans cette famille.

En 1654 Charlotte de Monchy, veuve d'Adrien de Créquy,seigneur de Frohen, la cède à Charles de Belleval, seigneur d'Aigneville, qui connait semble-t-il de graves difficultés financières.

Décrétées par les créanciers, terre et seigneurie sont adjugées en 1678 à Pierre Le Boucher du Castelet et Jeanne Gaillard d'Embreville.

C'est à leur fils Charles-Pierre Le Boucher (1661-1735) que l'on doit la construction du château, probablement après 1702, date de son mariage avec Catherine de Ponthieu.

Biencourt

A la génération suivante,  Pierre-François Le Boucher de Biencourt, gentilhomme de la duchesse d'Orléans, jouit fort agréablement de sa belle fortune avant de mourir célibataire en 1782.

Héritier de son oncle, Pierre-Jean Tillette de Buigny, officier ce cavalerie au régiment de Bourgogne, devenu vicomte de Biencourt, il continue de résider à Buigny où il meurt en 1790.

Déclaré bien national, confisqué et mis en adjudication, le domaine appartient sous la Restauration à Pierre-Charles Lefèvre du Hodent puis à sa fille Marie-Sidonie qui en 1825 l'apporte en mariage à Alphonse de Hauteclocque.

Tous deux font restaurer les appartements et ajouter une puis deux ailes de service latérales.

Mais c'est leur fils Edmond qui donne à la façade d'arrivée son allure définitive comme le rappelle la présence de ses armes sur la lucarne centrale, accolées à celles de Valentine Le Josne-Contay qu'il a épousé en 1856.

Biencourt

 

Biencourt

De Hauteclocque : d'argent à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'or

Biencourt

Le Josne-Contay : écartelé, aux 1 et 4, de gueules fretté d'argent entre-semé de fleurs de lis d'or

aux 2 et 3, fascé d'argent et de gueules

De gueules au créquier d'argent sur le tout.

Le mariage de Yolande de Hauteclocque avec le baron de Terline fait entrer le domaine dans cette famille qui en est toujours propriétaire.

Biencourt

Très beau calvaire devant l'église

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Martainneville

Publié le 12 Août 2017 par remus80

 

Martainneville

 http://armorialdefrance.fr/

 

D'azur au chevron d'argent, chargé de trois trèfles de sable, accompagné de trois molettes d'or.

 

La commune relève les armes de la famille Du Bus, qui tirait son nom d'un ancien hameau constitué autour de deux manoirs aujourd'hui disparus.

Martainneville

Armes de la famille du Bus.
Gouache de Marcel Stiennon, 1985.
(Aimablement transmis par Jacques Dulphy


Jusqu'au XIXe siècle en effet, Martainneville portait encore le nom de Martainneville-lès-Butz, pour se différencier de Martaigneville, hameau de Bourseville (80). Le hameau des Butz (qui comprenait le Grand et le Petit-Butz) n'existe plus. Mais il a donné, au Moyen Age, son nom à une famille notable, dont le premier connu est Guillaume du Bus, chevalier, seigneur du Grand-Butz et du Petit-Butz vivant en 1270. En 1293, Robert du Bus, fils de Raoul du Bus, demeurant à Martainneville-les-Butz, vend trois journaux de terre à un nommé Enguerrand Sorel (d'après Belleval, Trésor généalogique de la Picardie, 1860). En 1350 Alix du Bus, épouse du chevalier Firmin d'Aigneville, fait passer le Grand-Butz dans la famille d'Agneville. En 1590, Geneviève du Bus, fille de Jean du Bus, écuyer, seigneur du Petit-Bus, épouse de François de Créquy, vicomte de Langre, devient à son tour seigneur du Petit-Bus. C'est la dernière du nom.
(Jacques Dulphy)

 

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Martainneville

Seigneurie de Martainneville

Martainneville

Le fronton est privé de ses armoiries

Possession de Jean de Martainneville à ja fin du 13ème siècle, de Hugues de Monsures au 14ème, de la famille de Crésecques au 15ème.

De Jean Journe, maïeur d'Abbeville vers 1500, qui à sa mort légua à sa soeur Jeanne, épouse de Jean de Bristel.

Acquis par Adrien de Gaude en 1606, écuyer, licencié es-loi et conseiller au Présidial.

Jean de Gaude, son fils, capitaine au régiment de Soyecourt, disposait d'une belle fortune puisqu'en 1656, il acquit la seigneurie de Franqueville, près d'Houdencourt dont venait d'hériter sa femme Marguerite de Croze.

C'est à son fils Jean-François de Gaude, dont le mariage avec Marguerite de Malvande fut célébré en 1685, que l'on attribue la reconstruction des bâtiments, comme en témoigne la date de 1696 sur les briques.

Martainneville

De Gaude : d'or à un dragon de sable langué et armé de gueules.

De Malvande :de sinople à cinq fers de lance d'argent

François-Léonor, comte de Martainneville et mestre de camp de cavalerie, fit vers 1730 un brillant mariage en la personne de Marie-Anne de Malortie, nul doute qu'il ne faille lui attribuer une nouvelle campagne de travaux de modernisation et d'agrandissement du château dans les années 1740.

Martainneville

de Malortie de Boudeville : d'azur au chevron d'or accompagné de trois fers de lance du même.

Veuve dès 1749, Marie-Anne de Gaude dut faire poursuivre les travaux jusqu'en 1757, date à laquelle elle eut la douleur de perdre à 26 ans son fils Jean-Charles, capitaine au régiment de la Reine.

La comtesse continua à habiter le château où elle mourut fort âgée (81 ans) à la fin de l'année 1774.

Trois mois plus tard la mise en vente était annoncée...en 1790 le départ pour l'émigration de son petit-fils, le comte d'Hunolstein amena la saisie des biens.

Mis en adjudication en l'an VI, le domaine fut acquis par l'un des voisins, le marquis Vincent d'Hantecourt, ancien capitaine de cavalerie.

Aloph Vincent, marquis d'Hantecourt, mourra en 1838 à Martainneville et sera inhumé dans l'église de Fontaine-le-Sec.

Le domaine fut amputé sous le Second Empire d'une partie de ses bâtiments.

Le château demeura dans sa descendance jusqu'en 1931, le grand-père de Monsieur Etienne Andrieu, actuel propriétaire, se rendit alors adjudicataire d'une demeure bien déchue de sa grandeur passée.

 

Martainneville

 

Chapelle funéraire de la famille d'Hantecourt

Martainneville

 

Armoiries avec une couronne de marquis, deux licornes en support et la devise : Laurea Palma Cedrus Gloria Fama Decus 

Martainneville

D'Hantecourt : d'azur au chevron d'or accompagné de trois licornes d'argent saillantes, les deux du chef sont affrontées (ce qui n'est pas le cas sur ce dessin !)

 

Eglise

Armoiries peintes sur l'arrière de l'église, une restauration serait la bienvenue.

 

 

Martainneville

 

Pierres tombales dans l'église

Martainneville

Martainneville

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