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Blasons des communes de la Somme.

Mérélessart

Publié le 31 Décembre 2017 par remus80

La commune ne possède pas de blason

                                                           *

Projet de blason  proposé par Jacques Dulphy sur un dessin de Daniel Juric, associant les armes des Le Normand de Tronville (lion) et celles des Griffon d'Offoy (griffon) avec l'idée de défrichement (essart : essartage).

Mérélessart

Possession jusqu'en 1409 d'une famille chevaleresque de ce nom.

La seigneurie échut en 1540 aux Le Normand de Tronville qui la conservèrent plus de trois siècles.

Nicolas de Tronville avait épousé en 1579 Charlotte de Monthomer, fille du seigneur de Frucourt.

Pierre de Tronville épousa en 1633 Jeanne de Fontaines, c'est lui qui fit construire le château comme le rappellent le millésime de 1635 gravé au-dessus de la porte latérale ouest et celui de 1634 sur le colombier.

Mérélessart

Ses successeurs habitèrent le château jusqu'à Louis de Tronville, qui eut en 1713 une fin tragique : il fut assassiné dans le cimetière en se rendant aux vêpres, par un habitant du village qu'il avait assigné en justice pour une affaire de chasse et qui s'enfuit pour échapper à la condamnation. Il était marié à Marie de Lallière.

Mérélessart

Le Normand de Tronville : de sinople au lion d'argent, armé et lampassé de gueules.

Le 22 avril 1774 les affiches de Picardie annoncèrent la mise en vente de la seigneurie, qui ne fut acquise que trois ans plus tard par Claude-Marie Griffon d'Offoy, appartenant à une famille abbevilloise, ancien capitaine au régiment de Flandre, maïeur d'Abbeville en 1774, l'année de son mariage avec Marie-Josèphe Donjon de Saint-Martin.

Mérélessart

Griffon d'Offoy : de gueules à un griffon d'or

Il trouve un château dans un état déplorable, inhabité depuis plusieurs dizaines d'années et qui, plus est, occupé par un certain Maressal, installé par le vendeur, le sieur Dairel. Il ne lui faut pas moins de six ans de procédure pour entrer en possession.

Tout menaçant ruine, M.d'Offoy fait aussitôt abattre l'édifice à l'exception de l'aile ouest qu'il se réserve pour habiter pendant les travaux.

La Révolution interrompt les travaux de gros-oeuvre.

Né en 1811, l'unique petit-fils du constructeur procédera au milieu du siècle à d'importants réaménagements dans le château.

Mérélessart

En 1865 sa fille Claudine Griffon d'Offoy , épouse le vicomte Léon de Bonnault d'Houët, mort en 1892, aïeul de l'actuel propriétaire dont la famille originaire du Berry, est venu se fixer à Hailles, sous la Monarchie de Juillet.

Mérélessart

de Bonnault d'Houët : d'azur à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un dauphin d'argent couronné d'or.

Les lambris du bureau proviennent du château de Hailles, trop endommagé en 1918 pour être restauré.

En 1940, le général de Gaulle et son E-M s'installèrent au château, il y passa la nuit du 27 au 28 mai, couché dans un lit de camp dont ses pieds dépassaient ! Paul de Bonnault en était alors propriétaire, mort en 1948.

Le château fut occupé quelques jours plus tard par les troupes allemandes.

Il a été remis en état après la guerre.

Mérélessart

 

 

                                                                   ***

                                                   Eglise Saint Martin       

Mérélessart

 

                    en 1860 (aquarelle d'O.Macqueron-bibliothèque d'Abbeville)

 

L'église conserve un bas-relief de la Nativité aux armes des Le Normand de Tronville

Mérélessart

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Doudelainville

Publié le 27 Décembre 2017 par remus80

La commune ne possède pas de blason.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy, reprenant le blason qui se trouve gravé sur l'église avec les armes d'alliance d'Oudart de Monthomer et celles de son épouse Catherine de Crésecques.

Doudelainville

Seigneurie tenue par la famille du même nom, on trouve Hugues de Dondelinville en 1250 puis Jean, tous deux chevalier.

La seigneurie disposait d'un château sur une motte près de l'église.

En 1311 le chevalier Jean de Warcheville en est le seigneur (Warcheville est un hameau).

En 1350 Jean Tyrel de Poix, puis en 1380 Marguerite Tyrel par mariage apporte la seigneurie à Robert de Crésecque , chevalier, conseiller et chambellan du roi, elle meurt en 1405 et Robert en 1410.

Doudelainville

gouache de Marcel Stiennon 

(aimablement transmis par Jacques Dulphy)

 

de Crésecque : d'azur à trois tierces d'or, surmonté d'un chef du même

 

Suit Guillaume de Crésecque, dit le bon, qui épouse Marie d'Harcourt, il meurt en 1440, son fils Jean de Crésecque hérite et épouse Bonne de Fromessent, il meurt en 1465.

En 1472, les troupes de Charles le Téméraires brûlent le village et le château.

En 1480 Jeanne de Crésecque épouse Jean de Croy, comte de Roeulx.

En 1500, Ferry de Croy, comte de Roeulx, chambellan de l'Empereur Maximilien, il épouse Lamberte de Brimeu.

Doudelainville

Croy-Roeulx : Écartelé: aux 1 et 4, de Croÿ ; aux 2 et 3, de Renty ; sur le tout écartelé, aux 1 et 4, de Lorraine ; au 2, de Valois-Alençon ; au 3, d'Harcourt

 

En 1524, Adrien de Croy, premier gentilhomme de la Chambre de Charles-Quint, il épousa Claude de Melun en 1531.

En 1553, Jean de Croy, il meurt sans postérité en 1582 et laisse pour héritier son frère Gérard de Croy qui vend la seigneurie en 1585 à Oudart de Monthomer, seigneur de Frucourt, il épousa Catherine de Crésecques, dame de Marieux.

Doudelainville

de Monthomer : d'azur à la fasce haussée d'or, accompagnée de dix besants du même, quatre en chef et six en pointe, posés 3,2 et 1.

 

En 1584, il ne reste plus que la motte féodale, le château a complètement disparu.

A sa mort en 1610, son fils Henry de Monthomer succède et se marie en 1612 avec Marie-Abraham de Millencourt, il meurt en 1640.

Charles-Michel de Monthomer prend la suite et épouse Madeleine de Vassé, il est maintenu dans la noblesse en 1667, il meurt en 1678.

Doudelainville

de Vassé : d'or à trois fasces d'azur.

 

Marie-Anne de Monthomer, sa soeur, épouse Louis de Saint-Simon, marquis de Sandricourt, maréchal de camp.

Elle meurt en 1727 et Louis de St Simon vend la seigneurie en 1745.

Jacques de Morgan, seigneur de Frucourt, en est l'acquéreur.

Doudelainville

de Morgan : d'argent à trois rencontres de boeufs de sable

 

Il meurt en 1756 et son fils Jean-Baptiste-Maur de Morgan hérite, il meurt en 1789.

Doudelainvillecliquer pour agrandir 

Litre funéraire aux armes des Morgan de Frucourt (photo A.Pitche)

Doudelainville

 

Eglise Notre-Dame de l'Assomption

construite au 14ème siècle

Doudelainville

en 1858

Doudelainville

en 1864

Doudelainville

 

cliquer pour agrandir

 

 

Doudelainville 

2 dates sur le clocher

1605 sur le contrefort gauche

1713 au-dessus de l'horloge

Doudelainville

Doudelainville

Blason en pierre très abîmé sur le côté de la porte d'entrée, avec les armes d'alliance d'Oudart de Monthomer et celles de son épouse Catherine de Crésecques.

 celui des Monthomer à gauche, on distingue 2 besants, accolé à celui des de Crésecques

Doudelainville

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Arrest

Publié le 25 Décembre 2017 par remus80

Arrest

 http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent au lion de gueules

 

Ce blason n'a jamais fait l'objet d'une délibération du conseil municipal. Il n'a jamais été porté par une famille de seigneurs du lieu (du moins depuis qu'ils sont connu en 1200 avec les de Fontaines), mais il est admis qu'il soit aujourd'hui celui de la commune d'Arrest.
Une raison à cela: il fut porté du XIVe au XVIIIe siècle par la famille D'Arrest, originaire d'Arrest sans en être seigneurs. A Abbeville, à partir de 1310, les membres de cette famille "remplirent des fonctions municipales et s'allièrent à un grand nombre de familles les plus marquantes de l'ancienne bourgeoisisie" (René de Belleval, Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, tome I, 1862). Louis d'Arrest, écuyer, seigneur de Valmontier, vivant en 1697, qui n'avait que deux filles, fut le dernier du nom.
La famille d'Arrest portait d'argent au lion de gueules (Jougla et Warren, Grand armorial de France, ajoutent: armé et lampassé de sable).
Ce blason figure dans une bande dessinée que j'ai commise en 1977, [cf. document joint]; il y accompagne le portrait d'un chevalier imaginaire, le chevalier d'Arrest, vivant en 1303 dans le Vimeu.
(Jacques Dulphy)

Arrest

 

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Les seigneurs du lieu sont connus en 1200 avec Hugues de Fontaines et Jean de Fontaines en 1230.

En 1405, Jeanne de Fontaines l'apporte en mariage à Guillaume de La Chaussée, vicomte d'Eu.

Arrest

De La Chaussée d'Eu : d'azur semé de croissants d'argent à trois besants d'or brochant sur le tout.

Cimier : une tête de licorne

Supports : deux lions d'or, lampassés de gueules.

 

Ses successeurs s'étaient attachés au service des Guises, comte d'Eu.

François de La Chaussée d'Eu fut seigneur d'Arrest de 1530 à 1558, il avait été surintendant de la maison de Lorraine, duc de Guise.

C'est son fils Charles, gouverneur d'Eu, qui fit construire le château à partir de 1575.

Arrest

Après vint Laurent, gentilhomme de la Chambre du Roi et conseiller d'Etat, qui épousa en 1591 Antoinette de Créquy, dame de Rogy.

François de la Chaussée d'Eu, baron de Rogy, mourut en 1647 de blessures reçues au cours de la campagne de Flandres, il fut inhumé dans l'église d'Arrest.

Son fils Jérôme épousa Françoise de Sermoise, dame d'honneur de la duchesse de Nemours, il meurt à Paris en 1698, neuf ans plus tôt il avait fait don de la terre à Marie-Louise, la dernière de ses filles, à l'occasion de son mariage avec le marquis de La Vieuville.

Nommée en 1710 dame d'atours de la duchesse de Berry, elle mourut cinq ans plus tard.

La terre échut à son fils Jean-Baptiste, colonel d'infanterie, puis à sa petite-fille Marie-Anne, épouse de Ferdinand del Pozzo, marquis de La Trousse, puis en 1780 à Marie-Henriette del Pozzo, épouse de Louis-Juvénal de Harville.

Arrest

Aucun de ces personnages ne s'intéressa particulièrement au domaine, se contentant d'en percevoir les revenus.

La terre fut finalement acquise en 1793 par un certain Jean-François Viéville qui la revendit deux ans plus tard à Nicolas-Louis du Liège d'Aunis, futur maire d'Abbeville .

du Liège d'Aunis : d'or au chêne-liège de sinople, terrasse du même, au chef de gueules chargé d'une fasce ondée du premier, surmontée de trois étoiles d'argent rangées en chef.

 Le propriétaire actuel Pierre-Yves Donjon de Saint-Martin descend de cette famille

Arrest

1936

Arrest

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Eglise Saint-Martin

Arrest

Arrest

Somme Tourisme

La façade de cette église est construite en silex. Au-dessus de celle-ci, s’élève un gros clocher original et amusant : court, carré et recouvert d’ardoises qui donnent une couleur bleue chatoyante. Le portail massif, en plein centre, qui s’abrite sous un auvent, est certainement l’une des pièces primitives de cette église de style néo-gothique datée du 12ème et du 13ème siècle. Certaines pièces sont quant à elles intéressantes, notamment le maître-autel et ses deux statues grandeur plus que nature de style baroque et classé en 1912, ainsi que le Dieu de Pitié, sculpté d’une seule pièce sur 90cm, daté du 16ème siècle et classé en 1913.

elle-ci fut détériorée et remplacée en 1920 par Marguerite, Marie, Henriette, Albertine qui pèse 750 kg et donne le Fa !

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Sénarpont

Publié le 23 Décembre 2017 par remus80

 

 Sénarpont 

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'azur à la tour d'argent 



Ce blason serait, à l'origine, celui de la famille De Senarpont.

Ce blason est à considérer avec prudence, tant pour la famille que pour la localité, qui n'en fait pas d'usage officiel.

René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, 1862 et 1864) ne parle ni de cette famille ni de ses armes. Aux XIIe et XIIIe siècles apparaissent pourtant quelques "De Senarpont" dont François, né vers 1192 et marié en 1225 à Hélène d'Aumale, ou Aélis, née vers 1225, qui épouse en 1250 Pierre d'Amiens. Marie de Senarpont, donnée comme fille du seigneur du lieu, épouse en seconde noces, vers 1173, Hugues II de Tyrel, écuyer, chevalier, d'abord seigneur d'Agnières, puis sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur de Bucy, Courcelles et autres lieux en Picardie.

A Marie de Senarpont, les généalogistes attribuent en effet un blason d'azur à la tour d'argent et la donnent issue de seigneurs du lieu et du nom.
(Jacques Dulphy)

***

Au début du 13ème siècle, la puissante famille de Cayeu possédait Sénarpont avec un château-fort qui contrôlait la route reliant Eu à Beauvais et Paris.

En 1230 on trouve Guillaume de Cayeu qui est aussi seigneur de Vismes.

En 1418 Mathieu de Cayeu légua Sénarpont et Vismes à sa fille Jeanne qui les apporta en mariage à Jean II de Monchy, ancien capitaine de Falaise.

Sénarpont

De Monchy : de gueules à trois maillets d'or.

Leur fils Edmond de Monchy se rangea parmi les partisans du duc de Bourgogne, il eut à témoigner en 1456 au procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc.

Il épousa Jeanne, dame de Montcavrel dont les biens allèrent à l'ainé de ses fils, Edmond II le cadet, conseiller et chambellan du Roi, hérita de Sénarpont dont il fit relever le château détruit en 1434 par le comte d'Etampes, ce qui en restait fut détruit en 1472 par Charles le Téméraire.

Il meurt en 1473 et sera inhumé dans l'église paroissiale, qui abrite toujours son gisant de pierre.

Sénarpont

Sénarpont

Au milieu du 16ème, vers 1532-1536, Jean III de Monchy fait humaniser la forteresse, baron de Vismes, capitaine de Boulogne et lieutenant-général en Picardie, il épouse en 1531 Claude de Longueval.

Sénarpont

De Longueval : bandé de vair et de gueules.

Sénarpont

Sénarpont

Il fait également reconstruire le transept et le choeur de l'église et les dote de verrières historiées.

Marié en secondes noces à Madeleine de Suze, il adopte la religion réformée et meurt en 1569 à Sénarpont où continuent à résider ses successeurs.

En 1662, André de Monchy, marquiS, acquiert de Jean Le Vaillant de Sainte-Beuve la verrerie du Courval.

La situation se dégrade au 18ème siècle lorsque Charles de Monchy meurt couvert de dettes.

 

En 1759, le domaine en fort mauvais état d'entretien, échoit à sa petite fille Marie-Madeleine, princesse de Nassau-Siegen, dont le fils Charles (né en 1745) crée un haras puis se désintéresse tout à coup du domaine, il vend la verrerie et conserve le château pour faire la fête avec des amis aussi dépravés que lui, il imagine un spectacle de siège et fait tirer au canon sur l'édifice dont les vieilles maçonneries ne résistent pas !

Sénarpont

Nassau-Siegen

Toujours pressé d'argent, il obtient du Parlement de Paris l'autorisation de vendre le marquisat, finalement adjugé en 1785 à l'un de ses cousins éloignés, le comte Alexandre Dary, installé près d'Aumale.

Sénarpont

Dary : d'argent, chargé d'un lion de sable, langué et lampassé de gueules, marqué sur l'épaule d'une croix d'or, au chef de gueules.

L'ensemble était dans un état déplorable pendant la Révolution, que n'arrangea pas la conduite pour le moins interessée du gérant du domaine J-B Duval, d'Oisemont, qui fit vendre l'ensemble à bas prix pour racheter en sous-main .

Sénarpont

Revenu d'émigration Alexandre Dary fit restaurer le château après son mariage avec Angélique de Fautereau en 1805, il dut se résoudre à faire abattre le corps d'habitation principal avec le grand donjon et fit réaménager le corps de galeries pour y créer des appartements?

Sénarpont1872

L'un de ses successeurs Léon Dary faillit être brûlé vif dans l'incendie du 24/12/1889 qui ravagea entièrement le château.

Sénarpont

En 1913, son petit-fils François de Boissard (1862-1926) fit abattre les ruines de la tour et de l'entrée, et fit élever une demeure moderne.

Sénarpont

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Les halles seigneuriales, au milieu du bourg, ont été abattues à la fin du 19ème siècle.

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Eglise Saint-Denis

Sénarpont

1860

Sénarpont

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Demuin

Publié le 21 Décembre 2017 par remus80

Demuin

http://armorialdefrance.fr/ 

 

De gueules à deux branches d'alisier d'or passées en double sautoir; au chef échiqueté d'argent et d'azur.

 

Ce sont, à une différence près, les armes de la famille D'Ailly, dans leur forme tardive. En effet, à l'origine, la maison D'Ailly (originaire d'Ailly-le-Haut-Clocher, 80) portait de gueules plain, au chef échiqueté d'argent et de gueules de trois tires ; puis le gueules fut chargé de deux branches d'alisier d'argent passées en sautoir (meuble parlant : ailly/aillisier), puis enfin, au 17e siècle, ces deux branches furent passées en double sautoir. Ici, sur les armes de la commune de Démuin, l'or a remplacé l'argent, en brisure.

Demuin

Maison d'Ailly

 

Ce sont les armes de Philibert-Emmanuel d'Ailly, seul seigneur du nom à Démuin, mais d'un nom prestigieux en Picardie, qu'a relevées la commune. (Jacques Dulphy)

 

***

Demuin

Le château dont malheureusement rien ne subsiste fut à la fin du Moyen-Age l'une des principales places fortes des environs d'Amiens.

Vassal des seigneurs de Boves, Ebrard de Demuin apparait dans une charte de 1131.

Jehan de Demuin fut le père ou le grand-père de Péronne de Demuin, alliée a Witasse de Campremy.

Leur fille Marie de Campremy  en épouse Jean de Clermont-Nesle.

A la fin du 14ème siècle on trouve Jean de Clermont, seigneur de Paillart et de Tartigny, dont le gendre Collart de Calleville se range parmi les partisans du dauphin Charles.

En 1417, le château incommodait fort les villes d'Amiens et de Corbie, le duc de Bourgogne le fait prendre et vient y loger en août.

La dame de Demuin parvient à le reprendre peu après le départ du duc.

Acquis par l'échevinage et remis à Raoul d'Ailly suivant lettres patentes de 1419, il ne tarde pas à faire retour aux Dauphinois et Philippe Le Bon, duc de Bourgogne, emploie alors les grands moyens, il charge son principal lieutenant Jean de Luxembourg de venir mettre le siège, il reprend le château en 1421 et en confie la garde à Antoine de Lorraine, seigneur de Boves.

Blanche de Calleville épouse Hector de Flavy, c'est à lui que l'on attribue la reconstruction du château, sur un site différent, une butte rehaussée artificiellement et protégée de deux côtés par la rivière et les marais.

Demuin

de Flavy : d'hermine à la croix de gueules, cantonée de cinq coquilles d'or.

Acquise en 1543 par Françoise de Rasse, la seigneurie échut à Louise d'Ongnies, épouse de Philibert-Emmanuel d'Ailly, baron de Picquigny.

Demuin

d'Ongnies : de sinople à la fasce d'hermine.

Il l'a vend en 1614 à Jean Lucas, échevin d'Amiens, et à son frère Guillain Lucas, aumonier du Roi.

Demuin

Lucas : d'argent à la fasce d'azur, chargée de trois glands tigés et feuillés d'or, la queue à senestre, accompagnés de trois oiseaux de sinople.

Le 30 septembre 1636, lors de reprise de Corbie par les armées royales de Louis XIII, ce dernier vint loger au château, qui appartenait alors à Jean Lucas, président-trésorier de France.

Son fils Honoré Lucas occupe la charge d'intendant de La Rochelle, mais revient en 1684 mourir à Demuin, son fils Antoine devient conseiller au Parlement de Paris.

Lorsqu'en 1739, le château impressionne encore par sa puissance, la décadence a déja commencée.

A la mort du dernier Lucas, François Le Gras, marquis du Luart est devenu par alliance seigneur du lieu, ses successeurs qui habitent le Maine, délaissent totalement l'édifice et mettent finalement le domaine en vente en 1777 sans succès...douze ans plus tard à la Révolution, ils le cèdent au comte de Cambray.

Dans les premières années du 19ème siècle, il vend le vieux château à différents particuliers qui achèvent de le démolir, seule est épargnée une ancienne cuisine bâtie en pierre qui fut acquise en 1806 par Mme de La Morandière pour en faire une salle d'école, elle sera finalement abattue en 1865.

En 1889, d'après Alcius Ledieu, il ne restait plus que quelques vestiges de tours et de fossés, quelques caves situées sous des maisons modernes.

Le site fut l'objet d'une campagne de fouilles au début de 2012.

Demuin

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église Saint-Ouen

Détruite pendant la Première Guerre Mondiale

Demuin

 

Demuin

 

Demuin

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Laboissière-en-Santerre

Publié le 16 Décembre 2017 par remus80

Laboissières-en-Santerre

http://armorialdefrance.fr/  

 

Écartelé: aux 1er et 4e d'or au chevron de sable accompagné de trois merlettes du même, aux 2e et au 3e d'or à trois fasces de gueules.

*

Plusieurs sources (notamment Lartigue, Armorial, 1995 et Delattre, la Somme, les 783 communes, 2004) donnent à Laboissière-en-Santerre un blason écartelé au premier et au quatrième d'or au chevron de sable accompagné de trois merlettes du même, au deuxième et au troisième d'or à trois fasces de gueules.
Ce blason est également représenté sur plusieurs sites Internet, et relèverait les armes de la famille De La Boissière, qui donna les premiers seigneurs connus. Le premier porteur connu du nom est Guermon (ou Vermond) de La Boissière, évêque de Noyon de 1250 à 1272 , la famille donna un autre évêque de Noyon, Florent de Laboissière, ou De La Boissière (de 1315 à 1317).
Les De La Boissière furent seigneurs de Laboissière jusqu'à Jeanne De La Boissière, notée en 1414, veuve de Raoul de Rouy. Leur château fut détruit en 1430 par les dauphinois. Au XVIe siècle, Jean de Rouy, seigneur de Laboissière, le reconstruit presque tel que nous le connaissons aujourd'hui. Le château et la seigneurie sont passés ensuite aux De Lannoy, puis aux Boutin de Vaussigny (achat au début du XVIIIe siècle), puis aux Cavé d'Haudicourt (en 1751) et aux Le Caron de Chocqueuse avant la Révolution. 
(Jacques Dulphy)

**

Il existait autrefois au 12ème siècle, un village du nom de Boiteaux (jadis Bostelli), village important situé à 1 km au sud de Laboissière, qui était alors une dépendance , ce village fut incendié par les Espagnols en 1636, l'église fut seule épargnée, les habitants vinrent alors s'établir autour de la forteresse de Laboissière.

L'église de Boiteaux était parait-il une belle construction qui perdura jusqu'au 18ème siècle, la foudre tomba sur le clocher et endommagea la nef, il fallut démolir deux travées, puis la Révolution suivit et l'église fut abandonnée, tomba en ruines, les matériaux  furent vendus.

Le chef-lieu de la seigneurie fut toujours à Laboissière, il y existait depuis fort longtemps une forteresse qui fut ruinée pendant les guerres du 15ème siècle.

Plus tard, sur le même endroit, on bâtit un château d'assez triste apparence avec une façade flanqué d'une tour octogonale.

Dès l'an 1314, on trouve Jehan, sire de La Boissière puis Florent, chevalier, dont la pierre tombale de son épouse, morte en 1368, était dans l'église de Boiteaux.

En 1371, Thiebault, fils de Florent, la tombe de son épouse Jehanne était également dans l'église disparue.

Possession de cette famille jusqu'à Jeanne de La Boissière, citée en 1414 comme veuve de Raoul de Rouy.

De Rouy (ancien d'après Jougla) : d'argent à l'écusson de gueules, à huit coquilles d'azur en orle.

En 1430, la forteresse est en flamme, détruite par Xaintrailles, partisan Dauphinois, qui veut éviter que les Anglais y trouvent un point d'appui.

C'est à Jean de Rouy, colonel des légionnaires de Picardie au début du 16ème siècle, que l'on peut attribuer la reconstruction du château, l'ouvrage doit alors posséder des défenses assez solides puisqu'il résiste en 1636 aux troupes impériales qui ravageaient le pays, il aurait en revanche souffert en 1653 du retour des Espagnols lors de l'incendie du village.

Laboissière-en-Santerre

Françoise de Rouy a épousé Guillaume de Lannoy.

Laboissière-en-Santerre

De Lannoy : d'argent à trois lions de sinople, couronnés d'or, armés et lampassés de gueules.

 

Leur fils Christophe de Lannoy, nommé gouverneur d'Amiens par Henri IV, épousa Charlotte de Villers Saint-Pol, il meurt en 1600 à Paris et sera inhumé à Amiens.

Charles, son fils, hérita, il ne laissa qu'une fille Anne-Elisabeth qui par son mariage en 1648 avec Charles III de Lorraine, duc d'Elbeuf, gouverneur de Picardie, fit passer la seigneurie dans la maison de Lorraine.

Laboissière-en-Santerre

Branche de Lorraine-Elbeuf

Coupé de un, parti de trois : 1, de Hongrie ancien; 2, de Naples; 3, de Jérusalem; 4, d'Aragon; 5, d'Anjou moderne; 6, de Gueldre contourné; 7, de Juliers; 8, de Bar; sur-le-tout de Lorraine; un lambel de gueules brochant en chef des écartelures, à la bordure de gueules.

Saccagé par les armées en campagne, le château perd alors toute sa vocation résidentielle.

Saisi pour dettes après la mort du 4ème duc d'Elbeuf en 1704, le domaine est adjugé à René Boutin de Vaussigny, brillant financier considérablement enrichi dans le commerce maritime, receveur général des finances en la Généralité d'Amiens.

En 1751, ses héritiers céderont le domaine à M.Cavé d'Haudicourt, conseiller à la Cour des Monnaies.

Cavé d'Haudicourt : de gueules à trois étoiles d'argent

En 1761, Mlle Cavé d'Haudicourt épousera Antoine Le Caron de Chocqueuse, futur maire d'Amiens et aïeul de l'actuel propriétaire qui a fait restaurer  le château endommagé en 1981 par un incendie.

Le château a servi d'hôpital pendant la Première Guerre Mondiale et échappé par miracle aux destructions qui ont anéanti l'église et la plus grande partie du village.

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L'église Saint Fiacre

Laboissière-en-Santerre

En 1875

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Dargnies

Publié le 10 Décembre 2017 par remus80

Dargnies

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'argent à trois fasces d'azur

 

La commune a relevé officiellement les armes de la famille De Dargnies, sur proposition de François Danzel d'Aumont (d'Aigneville) et d'Armel Depoilly (de Dargnies, dit AD d'Dérgny), tous deux membres de la Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville, pour figurer à l'Armorial de la Somme publié en 1972 par le Conseil général de la Somme.

Ce blason "d'argent à trois fasces d'azur", très utilisé, rappelle que la seigneurie de Dargnies fut tenue, aux XIIIe et XIVe siècles, par la famille de Dargnies.

Le premier seigneur du nom connu fut, d'après Belleval (Fiefs et seigneuries du Vimeu, 1862) Bernard de Dargnies, chevalier, vivant en 1211. Le dernier du nom fut Jean de Dargnies dont la fille, Jeanne de Dargnies, vivant en 1370, épousa le chevalier Jean Bournel.

Le blason des De Dargnies est connu notamment par le sceau de Guillaume de Dargnies, qui était appendu à un titre de 1246 de l'abbaye du Lieu-Dieu à Beauchamps, près de Dargnies (Belleval, Les sceaux du Ponthieu, 1896). Belleval cite aussi le sceau de Jean de Dargnies, chevalier, orné lui aussi d'un blason à trois fasces, appendu à une quittance de gages de 1338.
(Jacques Dulphy)

Dargnies

 

***

Il existait deux fiefs qui jusqu'au 14ème siècle étaient bien distincts l'un de l'autre : Dargnies et Cornehotte.

Les seigneurs de Cornehotte sont : en 1238 Guillaume de Cornehotte, chevalier.

en 1270 Guillaume, second du nom, écuyer.

Les seigneurs de Dargnies

En 1211,  Bernard de Dargnies

De 1238 à 1260, Renault de Dargnies

En 1268, Jean de Dargnies

A partir de 1337, les deux seigneuries sont réunies et Jean de Dargnies, chevalier banneret, en est le seigneur, puis en 1363 un autre Jean de Dargnies, écuyer.

Cette famille disparait en 1370 par le mariage de Jeanne de Dargnies avec Jean Bournel, chevalier.

Dargnies

Bournel : d'argent à l'écusson de gueules, à l'orle de huit papegais (perroquets) de sinople, becqués et membrés de gueules.

En 1440 on trouve Laurent de Cateux, en 1480 Colaie de Cateux épouse de Jean Le Roy.

En 1520 Louis Le Roy, écuyer et bailli de Crécy.

En 1570 Nicolas Le Roy, écuyer et procureur du Roi, marié à Antoinette d'Aoust.

Il vend en 1578 à Charles Paschal, conseiller d'Etat qui donne en 1623 la seigneurie à son beau-fils Philippe Paschal de Lavernot, président au Présidial d'Abbeville.

Dargnies

De Lavernot : d'azur à deux fasces d'argent, accompagnée de deux croissants du même.

 

En 1670, François Paschal de Lavernot doit faire face à ses créanciers qui vendent la seigneurie à André de Dourlens, écuyer, sur qui le retrait féodal est fait par Marie-Marguerite Paschal de Lavernot, épouse d'André du Quesnoy.

Elle lègue Dargnies en 1721 à sa nièce Angélique-Anne-Suzanne Fesnel, épouse de Jean-Jacques Fesnel, écuyer.

En 1765, on trouve Etienne-Louis Fesnel de Beaumont.

En 1772 Françoise-Euphasie Taboureau de Fontaine, veuve de Christophe Garsement.

En 1789 M. de Vauboulon.

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L'église est dédiée à Saint Wandrille, l'ancienne datait de diverses époques, bâtie en silex taillé mêlé au tuf, son portail datait du 13ème siècle, le choeur était plus élevé que la nef, datait du 15ème siècle.

Dargnies

En 1853

Dargnies

En 1866

L'église moderne date de 1885

Dargnies

En 1884

Un épaisse plaque, scellée au mur à gauche du petit portail, révèle une inscription commémorant un legs fait à l'église en 1433 avec le portrait du donateur et ses armoiries, il s'agit de Guillaume Le Faulcqueur, official d'Amiens.

Dargnies

Une crypte où l'on inhumait les seigneurs et les curés existe sous l'église, un souterrain se prolonge sous la place..

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Cahon-Gouy

Publié le 9 Décembre 2017 par remus80

Cahon-Gouy

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D'azur à la bande d'argent, au lion brochant.

 

La commune a relevé les armes de Jean de Cahon, marchand bourgeois d'Abbeville, telles qu'elles figurent sur l'armorial de Charles d'Hozier (édit de 1696).

La seigneurie de Cahon appartenait, avant le 16e siècle, à l'abbaye de saint-Valery, qui la vendit, ainsi que Gouy, aux de Saint-Blimond. Il n'est pas exclu cependant, qu'un fief restreint ait appartenu à une famille De Cahon, dont était peut-être issu ce Jean de Cahon.

Ernest Prarond (Histoire de Cinq villes, tome 2, 1861-1862) cite d'autres membres notables de cette famille en Vimeu ou en Ponthieu: Wulfran de Cahon, 8e échevin d'Abbeville en 1584; Françoise de Cahon qui épousa en 1590 Nicolas Danzel de Saint-Mard, homme d'armes des ordonnances du roi. René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, 1864) ne cite pas cette famille.
Les armes de la famille De Cahon portaient une barre; celles de la commune portent une bande, par confusion ou par brisure.
(Jacques Dulphy)

Cahon-Gouy

 

GOUY

Dans ce hameau subsistent les vestiges modestes d'un manoir de la famille de Saint Blimond, qui acquirent la seigneurie par le mariage de François de Saint-Blimond avec Claude de Sempy en 1562.

Cahon-GouyCahon-Gouy

Au-dessus d'une porte un intéressant bas-relief en forme de niche, abritant l'écu des Saint-Blimond surmonté d'un heaume.

Cahon-Gouy 

 

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D'or au sautoir engrelé de sable

Cahon-Gouy

L'église abrite la plate-tombe en pierre de Marquise de François de St Blimond, guidon de 50 hommes d'armes de la Compagnie d'André de Bourbon-Rubempré, il meurt en 1600.

Cahon-Gouy

 

Le 27 juillet 1586 son épouse Claude de Sempy, dame d'Ordre, gisant au lit en son hostel seigneurial de Gouy avait rédigé son testament et demandé à être inhumée à Cahon. 

En 1588, Marguerite de Waudricourt, sa mère, était morte à son tour à Gouy après avoir exprimé la même requête.

Cahon-Gouy

église en 1851

Cahon-Gouy

 

 

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Maison-Ponthieu

Publié le 7 Décembre 2017 par remus80

Maison-Ponthieu

 http://armorialdefrance.fr/

 

D'argent au sautoir de gueules chargé de quatre besants d'argent et cantonné de quatre lionceaux de sable; au chef d'or chargé de trois bandes d'azur et à la bordure de gueules.

 

Armes de Pépin de Wierre , seigneur du lieu en 1370, et de sa famille, De Wierre de Maison, qui tint la seigneurie jusqu'en 1540.

Le chef est de Ponthieu.

Ces armoiries, sans le chef, sont attribuées par certains sites à la commune de Maison-Roland; c'est une erreur.
Il y a confusion de "Maisons". Ce sont les armes de la famille De Wierre, dont les aînés étaient co-seigneurs de Maison-Ponthieu, et non de Maison-Roland, village qui fut tenu du XVe siècle à la Révolution par la famille Manessier, qui portait trois hures de sangliers.

La famille De Wierre portait "d'argent au sautoir de gueules chargé de quatre besants d'or et accompagné de quatre lionceaux de sable armés et lampassés de gueules".

Maison-Ponthieu

fut suzeraine en partie de Maison-Ponthieu depuis 1370 avec Pépin de Wierre, écuyer, jusque vers 1540 avec Anne de Wierre, dernière du nom, épouse de jean d'Amerval, soeur de Philippe de Wierre, maître d'hôtel du Vidame d'Amiens, mort sans postérité. Claude de Wierre, mort en 1531, fut cinq fois maïeur d'Abbeville.
Le chef de Ponthieu rappelle l'appartenance du village au pays et ancien comté de Ponthieu. L'autre partie de la seigneurie appartenait aux D'Anvin, puis aux De Longueval, puis aux Le Roy de Saint-Lau.
(Jacques Dulphy)

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La famille de Wierre fut suzeraine en partie de Maison-Ponthieu depuis 1370 avec Pépin de Wierre, écuyer, jusque vers 1540 avec Anne de Wierre, dernière du nom, épouse de jean d'Amerval, soeur de Philippe de Wierre, maître d'hôtel du Vidame d'Amiens, mort sans postérité. Claude de Wierre, mort en 1531, fut cinq fois maïeur d'Abbeville.

Vendue en 1578 par Louis de Longueval à François Maquet, avocat du Roi à Abbeville, la seigneurie principale appartenait au 17ème siècle à François Le Roy qui possédait également la seigneurie voisine de Saint Lau, acquise dans les années 1570 par son aïeul Jacques Le Roy, maïeur d'Abbeville.

François Le Roy de St Lau épousa Marguerite Royre en 1663.

Maison-Ponthieu

Au milieu du 18ème siècle, Claude Le Roy de St Lau, commandant de bataillon au régiment de Monaco, épousa Marie-Madeleine de Lannoy.

Maison-Ponthieu

Le Roy de Saint-Lau : d'azur à trois écussons d'argent chargés chacun d'une croix pattée et alésée de gueules.

Leur fille Hortense épousa le marquis de Monchy qui mourut sans postérité en 1782; le 15 juillet 1783, elle contracta une seconde alliance avec le marquis des Essars en la chapelle du château.

Maison-Ponthieu

Le ménage s'installa à Sailly-le-Sec mais revint à Maison-Ponthieu après la Révolution où elle mourut en 1813 et lui en 1830, âgé de 82 ans.

Maison-Ponthieu

Des Essars : de gueules, à trois croissants d'or posés 2 et 1.

Leur neveu Alban, vicomte des Essars leur succéda, il s'éteignit en 1865.

Maison-Ponthieu 

                                     vitrail armorié dans l'église

Entré par alliance dans la famille de Campeau, le château fut vendu par de M.des Lyons de Feuchin et converti un moment en colonie de vacances.

Maison-Ponthieu

Maison-Ponthieu

 

                         Lyons (des) de Feuchin - Artois - Écartelé aux 1 et 4 d'argent à quatre lions de sable armés et lampassés de gueules 2 et 2 (des Lyons) aux 2 et 3 d'argent à trois fleurs-de-lis au pied coupé de gueules (Wignacourt de Bellesaige) Devise EX GENERE ET VIRTUTE LEONES                                

                                                                       ***

                           Eglise Notre Dame de l'Assomption du XVIème siècle

Maison-Ponthieu

Maison-Ponthieu

église en 1855

Maison-Ponthieu

 

Maison-Ponthieu

 

 

La tour du clocher s'est effondrée en 2014 

 Une réelle catastrophe pour les habitants du village et aussi pour ceux d'alentour qui ont découvert le lendemain matin ces pierres amassées au pied de l'Eglise recouvrant la Cloche classée aux Monuments historiques, née en l'an de grâce de 1571 (XVIe siècle) en même temps que l'Eglise.

 

Une Tour Pour Prévenir Des Invasions

La Tour de Gué a été construite au XVe siècle pour prévenir de l'arrivée des pillards et aussi des différentes armées, dont l'armée Espagnole, lors de leurs incursions dans le village exerçant leurs exactions contres les habitants n'ayant pas eu le temps de fuir, violant, tuant, incendiant leurs maisons, détruisant les récoltes et les animaux, retournant au-delà de l'Authie en fin de nuit, leurs crimes et méfaits accomplis.

C'est un siècle plus tard que l'Eglise a été construite et attachée à cette Tour devenue son Clocher, ne formant qu'un ensemble qui a duré jusqu'au 15 janvier 2014 à 22 h 15 sans problème d'existence pendant plus de 600 ans!.... mais dont l'usage du gué a perduré jusqu'aux dernières guerres mondiales prévenant de l'arrivée des envahisseurs.

Maison-Ponthieu

 

Maison-Ponthieu

    

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Vismes

Publié le 4 Décembre 2017 par remus80

Vismes

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D'azur fretté d'or, entre-semé de fleurs de lis du même

Armes en attente d'officialisation

 

Ce sont les armes anciennes de la famille De Visme (ou De Vismes). On trouve, sur le blason des premiers sires de Vismes, un simple fretté sans fleurs de lis, ainsi qu'on le voit sur l'écu du chevalier Barthélémy de Visme (sur un sceau de type équestre, de 1239, aux archives de l'Hôtel-Dieu de saint-Riquier, cité par Belleval, 1896).

Vismes

Les premières fleurs de lis, au nombre de trois d'abord, apparaissent chez les De Visme, non dans le fretté, mais sur un lambel à trois pendants brochant sur le fretté -peut-être en manière de brisure-, sur le sceau de Robert de Visme, appendu à une obligation de rentes de 1299 conservée aux Archives de la Somme.

Vismes

La généalogie des De Visme s'établit à partir de Roger, seigneur de Vismes en 1084. Dernière du nom pour les seigneurs de Vismes, Jehanne de Visme épousa en 1330 son voisin le chevalier Matthieu de Caïeu, seigneur de Senarpont, et le domaine de Visme passa dès lors aux seigneurs de Senarpont. 
(Jacques Dulphy)

Vismes

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Vismes

Vismes

Les deux mottes féodales remontent probablement à la fin du XIIème ou au début du XIIIème siècle.

Cet ouvrage fortifié était celui d'une famille chevaleresque illustrée par Théobald de Vismes, compagnon de Guillaume le Conquérant en 1066 et par Guillaume qui se croisa en 1215.

Vers 1325 Jeanne de Vismes l'apporta en mariage à Mathieu-Guillaume de Cayeu, seigneur de Sénarpont.

Vismes

de Cayeu : parti d'or et d'azur, à la croix ancrée de gueules brochant sur le tout.

Héritière de son frère Hugues, évêque d'Arras, en 1348, Jeanne de Cayeu apporta la terre de Vismes en mariage à Jean de Monchy, dont les successeurs obtinrent au XVIème siècle son érection en baronnie.

Vismes

de Monchy :  de gueules à trois maillets d'or.

Charles de Monchy fut problablement le dernier à être inhumé dans l'église de Vismes en 1660, ses successeurs le furent à Francières.

En 1782, Henriette des Essars née de Monchy, se défit de la terre moyennant 160.000 livres, au profit de Charles-François Le Blond du Plouy.

***

Le Plouy

En 1668 Claude Le Blond acquit la seigneurie du Plouy et ses autres fiefs, de Claude Le Roy, seigneur de Valanglart et de son épouse Catherine d'Acheux, dame du Plouy.

Vismes

Le Blond du Plouy : d'azur au chevron d'argent accompagné de trois roses de même.

Vismes

 

La maison seigneuriale devait être en fort mauvais état car l'année suivante Claude Leblond fit procéder aux réparations nécessaires.

Vismes

En 1702 son fils Claude-François (1677-1739) fit apport de cette demeure lors de son mariage avec Marie-Anne Liault de Séronville.

Lieutenant des Eaux et Forêts en Ponthieu, il fit vraissemblablement élever le château actuel, la chapelle porte les armes des Le Blond et la date de 1711.

Son fils Charles-François, brigadier de cavalerie en 1759, maréchal de camp en 1761 et chevalier de Saint-Louis, il fit embellir le château après son mariage avec Elisabeth de Rambures de Valcayeux, célébré en 1744.

Vismes

Il acheta également la terre voisine de Vismes et mourut en 1790 en son château.

Son fils Charles, capitaine de cavalerie, partit pour l'émigration avec son épouse Augustine de Belloy-Rogeant, ce qui entraina la saisie de ses biens et la dispersion de son mobilier.

A son retour d'Angleterre il retrouva son château racheté par son beau-père en 1794, et y vécut jusqu'à sa mort en 1827.

Son fils Armand, baron du Plouy-Vismes, quitta alors Abbeville pour s'installer au Plouy avec son épouse Marie-Jeanne de Buissy, avant de se fixer finalement à Miannay où il mourut en 1838, il laissa le domaine à Ansbert le 3ème de ses fils, qui y mourut en 1882.

Fille d'Armand-César et de Pauline de Prémare, Hélène du Plouy mourut célibataire en 1931 et le château, inhabité, abandonné, vendu et dépouillé de son décor intérieur.

Occupés par les troupes et par les réfugiés, puis vandalisé, il est encore debout mais dans un état critique.

Vismes

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Hantecourt (hameau de Vismes)

JeanVincent, conseiller au Présidial d'Abbeville est seigneur d'Hantecourt de 1600 à sa mort en 1633.

Vismes

Vincent d'Hantecourt : d'azur, au chevron d'or accompagné de trois licornes d'argent saillantes.

 

Son fils Nicolas, lieutenant criminel de la Sénéchaussée de Ponthieu et maître d'hôtel de la Reine.

En 1650 lui succéda Jean Vincent d'Hantecourt, lieutenant criminel lui aussi, fut le dernier à occuper une charge de robe.

André Vincent d'Hantecourt (1692-1732) choisit la carrière des armes, de même que Pierre-André (mort en 1750) et que Gabriel, marquis d'Hantecourt, mousquetaire de la Garde du Roi et capitaine de cavalerie.

Vismes

Parti pour l'émigration, il revint assez tôt pour éviter la vente de ses biens et en 1797, acheta le domaine voisin de Martainneville et s'y installa, abandonnant Hantecourt à un fermier.

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Eglise  de la Nativité de la Ste Vierge

Construite aux 12ème, 13ème et 15ème siècle, victime des combats de 1940 elle fut restaurée après 1945.

Vismes

église en 1860

Vismes

L.Gillard 1864

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