La commune ne possède pas de blason
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Projet de blason proposé par Jacques Dulphy sur un dessin de Daniel Juric, associant les armes des Le Normand de Tronville (lion) et celles des Griffon d'Offoy (griffon) avec l'idée de défrichement (essart : essartage).
Possession jusqu'en 1409 d'une famille chevaleresque de ce nom.
La seigneurie échut en 1540 aux Le Normand de Tronville qui la conservèrent plus de trois siècles.
Nicolas de Tronville avait épousé en 1579 Charlotte de Monthomer, fille du seigneur de Frucourt.
Pierre de Tronville épousa en 1633 Jeanne de Fontaines, c'est lui qui fit construire le château comme le rappellent le millésime de 1635 gravé au-dessus de la porte latérale ouest et celui de 1634 sur le colombier.
Ses successeurs habitèrent le château jusqu'à Louis de Tronville, qui eut en 1713 une fin tragique : il fut assassiné dans le cimetière en se rendant aux vêpres, par un habitant du village qu'il avait assigné en justice pour une affaire de chasse et qui s'enfuit pour échapper à la condamnation. Il était marié à Marie de Lallière.
Le Normand de Tronville : de sinople au lion d'argent, armé et lampassé de gueules.
Le 22 avril 1774 les affiches de Picardie annoncèrent la mise en vente de la seigneurie, qui ne fut acquise que trois ans plus tard par Claude-Marie Griffon d'Offoy, appartenant à une famille abbevilloise, ancien capitaine au régiment de Flandre, maïeur d'Abbeville en 1774, l'année de son mariage avec Marie-Josèphe Donjon de Saint-Martin.
Griffon d'Offoy : de gueules à un griffon d'or
Il trouve un château dans un état déplorable, inhabité depuis plusieurs dizaines d'années et qui, plus est, occupé par un certain Maressal, installé par le vendeur, le sieur Dairel. Il ne lui faut pas moins de six ans de procédure pour entrer en possession.
Tout menaçant ruine, M.d'Offoy fait aussitôt abattre l'édifice à l'exception de l'aile ouest qu'il se réserve pour habiter pendant les travaux.
La Révolution interrompt les travaux de gros-oeuvre.
Né en 1811, l'unique petit-fils du constructeur procédera au milieu du siècle à d'importants réaménagements dans le château.
En 1865 sa fille Claudine Griffon d'Offoy , épouse le vicomte Léon de Bonnault d'Houët, mort en 1892, aïeul de l'actuel propriétaire dont la famille originaire du Berry, est venu se fixer à Hailles, sous la Monarchie de Juillet.
de Bonnault d'Houët : d'azur à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un dauphin d'argent couronné d'or.
Les lambris du bureau proviennent du château de Hailles, trop endommagé en 1918 pour être restauré.
En 1940, le général de Gaulle et son E-M s'installèrent au château, il y passa la nuit du 27 au 28 mai, couché dans un lit de camp dont ses pieds dépassaient ! Paul de Bonnault en était alors propriétaire, mort en 1948.
Le château fut occupé quelques jours plus tard par les troupes allemandes.
Il a été remis en état après la guerre.
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Eglise Saint Martin
en 1860 (aquarelle d'O.Macqueron-bibliothèque d'Abbeville)
L'église conserve un bas-relief de la Nativité aux armes des Le Normand de Tronville