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Blasons des communes de la Somme.

Bouttencourt

Publié le 29 Avril 2020 par remus80

 

 

Bouttencourt

https://armorialdefrance.fr/ 

 

Parti d'or et d'azur, à la croix ancrée de gueules brochante.

*

La seigneurie de Bouttencourt (80), comme celle de Bouillancourt (80) eut pour seigneurs, jusqu'au XVe siècle, les membres de l'illustre famille de Cayeu (ou Caieu), originaire de Cayeux-sur-Mer (voir ce nom).
Cette famille, éteinte du XVe siècle, fut l'une des plus anciennes et des plus puissantes du Ponthieu "tant par son origine que par les alliances qu'elle contracta avec tant de grandes familles, notamment avec les Lascari, empereurs de Constantinople" (Belleval, Nobiliaire du Ponthieu, 1864).
La généalogie prouvée remonte à Anseau (ou Ancel) de Cayeu, vivant en 1128, chevalier, seigneur de Cayeux, Bouillancourt, Bouttencourt et autres lieux. Cette famille portait "parti d'or et d'azur, à la croix ancrée de gueules sur le tout".
Ces armes ont été reprises telles par la commune de Bouttencourt, dont les De Cayeu ont été seigneurs du XIIe au XVe siècle.
(Jacques Dulphy)

Bouttencourt

Plaque de rue (Photo Jacques Dulphy, 2011)

***

Entre 1790 et 1794, Bouttencourt absorbe Ansennes, Monthières et Séry.

Les de Cayeu furent seigneurs jusqu'en 1418 avec Mathieu Le Cayeu, chevalier, mort sans postérité.

La seigneurie passa à Jean de Mailly, chevalier et chambellan du roi, ses descendants gardèrent la terre jusqu'en 1680.

Acquise par Nicolas-Joachim Rouault, marquis de Gamaches, gouverneur de Saint-Valery et de Rue.

Puis ses descendants jusqu'en 1789.

***

Possession des Cayeu, puis des Monchy, la seigneurie d'Ancennes-ou Ansennes-échut en 1600 à Antoine Le febvre, seigneur de Milly et des Autheux, conseiller du Roi en l'élection de Doullens, puis en 1640 à son fils Jean, lieutenant d'infanterie au régiment de Monteclair, qui était y demeurer.

Bouttencourt

Lefebvre-Milly : de sable au chevron d'argent, chargé de trois roses de gueules.

Passa peu après à Charles Clément du Wault, auquel succéda son fils cadet et homonyme, maréchal de camp et gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, dont le titre de marquis de Monthières lui venait de la terre voisine.

Bouttencourt

du Wault : d'or à trois bandes de gueules

Source: "Histoire généalogique de la maison de Clément, 1675". 1 vol. manuscrit par Jean Haudicquer (coll. privée)

Louis-Clément du Wault, le fils de ce brillant personnage, fut capitaine de cavalerie, mais accumula les dettes au point de voir ses terres d'Ansennes et de Monthières saisies par ses créanciers, l'ensemble fut adjugé en 1763 à Marc-Antoine Godde, maître particulier des Eaux et Forêts, et important négociant installé à Abbeville.

Le sieur Godde mourut prématurément en 1776 dans le château de Monthières qu'il avait fait construire dans la vallée et dont hérita Alexandre, l'aîné de ses fils, dit M.de Monthières.

Augustin Godde, le cadet connu sous le nom de M.d'Ancennes, fut maire de Bouillancourt de 1812 à 1830, il épousa Sophie de Quincarnon  et après le retour des Bourbons, fit construire sur sa terre une demeure à l'allure insolite d'une villa italienne.

Bouttencourt

en 1864 

Bouttencourt

Mis en vente par ses héritiers à sa mort en 1858, le domaine fut acquis par Victor-Emile Chivot, négociant à Abbeville, qui fit reconstruire le château au lendemain de la guerre de 1870, il y meurt en 1893.

Bouttencourt

La fille d'Aline Chivot et d'Edmond Cottini épousa en 1901 Francis Rouget, aïeul des propriétaires actuels.

Bouttencourt

Quant au château de Monthières, acheté en 1864 par Ernest de Lignemare et son épouse Valentine Thiéron de Monclin, il échut en 1901 à Fernand et René de Monclin, puis en 1924 à Robert de Monclin qui épousa Germaine Rouget et réunifia ainsi le domaine de Marc-Antoine Godde.

Bouttencourt

de Monclin : de gueules, au chevron d'argent accompagné de deux merlettes affrontées du même, et en pointe d'un croissant d'argent.

Aujourd'hui propriété de M.Yves de Monclin, c'est un édifice du milieu du 18ème siècle.

Bouttencourt

 

Bouttencourt

 

Photo : Jean-Noël Marchiset

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Abbaye de Séry

Un prieuré avait été fondé en 1127 par Anselme de Cayeu, seigneur de Bouillancourt-en-Séry. En 1136, des religieux prémontrés venus de l'abbaye Saint-Josse de Dommartin (Pas-de-Calais) s'installèrent à Séry qui devint abbaye en 1150. En 1185, la communauté se fixa près de la Bresle au lieu-dit Les Pratos (les prés).

L'abbaye eut à souffrir de la guerre de Cent Ans, des soldats français défendant le passage de la Bresle. En 1415, les Anglais brûlèrent l'abbaye et emmenèrent l'abbé en captivité en Angleterre.

En 1565, l'abbaye fut pillée par les huguenots.

Au xviie siècle, l'abbaye fut reconstruite par les abbés commendataires Alphonse de Halewyn et Gaston Chamillart. Thomas Corneille y passa en 1704.

Déclarée Bien national à la Révolution, l'abbaye fut vendue en 1791. Sous le Second Empire, elle fut transformée en filature.

Elle accueille aujourd'hui un centre de loisirs et de séminaires de la ville d'Amiens.

Les vestiges de l'abbaye (façades et toitures du bâtiment principal, cage d’escalier, escalier et sa rampe en fer forgé, chambre du premier étage avec son décor de lambris du xviiie siècle, salle voûtée, galerie du cloître et charpente, murs de clôture et sols archéologiques) sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 17 juin 2016

Bouttencourt

Bouttencourt

photo : Hubert Fleury

 

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Warloy-Baillon

Publié le 28 Avril 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy à partir des armes des Châtillon Saint-Pol (Seigneurs de 1294 à 1390), surmontées d'un corbeau de l'abbaye de Corbie à dextre et à senestre des armes de Creton d'Estourmel.

Warloy-Baillon

 

Ce qui donne : parti au premier de gueules, à trois fasces de vair, au chef d'or, au corbeau de sable; au second, de gueules à la croix engrêlée d'argent 

 

Le village est composé de deux entités : Warloy et Baillon qui ont fusionné en 1743.

 

Warloy. La terre et seigneurie de Warloy appartenait à l'abbaye de Corbie, en 1294 elle abandonna la dite terre à titre de fief en pairie à guy II de Châtillon, comte de Saint-Pol et seigneur d'Encre.

Warloy-Baillon

Châtillon Saint-Pol : de gueules aux trois pals vairé d'argent et d'azur, au chef d'or.

Puis Jean de Châtillon-Saint-Pol en 1325.

Jean de Belletre s'en porte acquéreur en 1392 puis Jacques d'Heilly en 1402.

Agnès d'Heilly et son époux Beaugois d'Inchy en 1430.

Jacques de Luxembourg l'acquiert en 1452 puis Isabeau de Luxembourg et son époux Jean de Melun en 1486 et Louise de Luxembourg épouse de Jean de Ghistelles en 1500 qui revendirent la terre à Pierre d'Ostrel, 61ème abbé de Corbie en 1504.

Son successeur Guillaume du Caurel la revendit en 1509 pour 5500 livres à Adrien de Hénencourt, doyen du Chapitre de la cathédrale d'Amiens.

Il fit substituer son neveu Jacques de Lameth-Hénencourt en 1510, dès lors la seigneurie de Warloy se confond avec celle d'Hénencourt.

Baillon.  Autrefois dans la province d'Artois, il fut incorporé à la Picardie en 1743.

La seigneurie relevait en arrière-fief du château d'Hébuterne (Artois).

Warloy-Baillon

Creton d'Estourmel : de gueules, à la croix engrêlée d'argent.

Mathieu, dit Baudoin Creton, seigneur d'Estourmel, Forest, Baillon....la vendit en 1376 au roi Charles V, qui l'amortit en faveur du Chapitre de la Cathédrale d'Amiens en 1380.

Warloy-Baillon

d'argent à la croix de sable.

Au XVIème siècle, le seigneur est Caron de Millies.

Un château-fort se trouvait sur la place du fort actuelle, sous laquelle se trouve un souterrain-refuge de plus de 80 chambres.

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                                     Eglise Saint-Pierre-es-liens

Warloy-Baillon

 

En 1877

 

L'église en pierres menaçait ruine en 1728, le devis de réparation s'élevait à cette époque à 8000 livres, il ne lui reste plus que le caractère du 18ème siècle avec une tour carrée sur la façade, le porche latéral porte la date de 1730 .

Warloy-Baillon

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Vraignes-les-Hornoy

Publié le 23 Avril 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy à partir des armes de la Famille Le Couvreur.

Vraignes-les-Hornoy

 

Une partie considérable du territoire appartenait à la commanderie de Saint-Maulvis et l'autre partie relevait d'Hornoy

Regnault de Vraignes était commandeur en 1336.

Au 15ème siècle, on trouve Jean Le Couvreur, homme d'armes des Ordonnances, mort en 1484.

Son troisième fils Raoul Le Couvreur, marié en 1492 à Marie-Louise d'Ainval, il meurt en 1520.

Puis son fils Jacques Le Couvreur, échevin d'Amiens en 1574, marié en 1554 avec Marie de Mons, il meurt en 1597 en défendant la ville d'Amiens contre les Espagnols.

Son petit-fils, également prénommé Jacques, fils de Jean seigneur de Fourdrinoy, acquis la seigneurie en 1675, il était lieutenant particulier au bailliage et siège présidial d'Amiens, il meurt en 1706.

Vraignes-les-Hornoy

 

Armorial général de France (d'Hozier-édit.1696)

Vraignes-les-Hornoy

Le Couvreur : d'or, à un sanglier de sable passant à travers un buisson de sinople.

De son mariage avec Marguerite Picquet de Dourier en 1667, il eut Adrien Le Couvreur, président-trésorier de France à Amiens, dit Monsieur de Vraignes, il résidait ordinairement à Amiens, c'est là qu'il meurt en 1719 sans postérité, laissant ses biens à sa seconde épouse Marie-Adrienne Picquet de Dourier, qui contracta une seconde union avec le marquis de Boulainvilliers.

En 1735, Louis-Joseph d'Hallencourt, marquis de Boulainvilliers demeurait en son "château de Vraigne " avec son épouse. 

Vraignes-les-Hornoy

Le 22 octobre 1748 était célébré dans la chapelle seigneuriale le mariage de sa fille Adrienne avec Anne-Gabriel de Saint-Saire, comte de Grisolle, lecteur de la Chambre du Roi.

Le 22 mai 1785, le marquis de Boulainvilliers, prévôt de Paris, fit disperser l'entier mobilier de son château de Vraignes.

Quelques années plus tard Gabrielle de Saint-Saire suivit son mari Emmanuel de Crusol d'Uzès en émigration.

Déclaré bien national et adjugé en l'An III, le château a entièrement été démoli et son site bouleversé au point de ne rien conserver de l''état original.

                                                                    ***

                                                 Eglise Saint-Valery

Reconstruite en 1864

Vraignes-les-Hornoy

en 1876 aquarelle d'Oswald Macqueron (Bibliothèque municipale d'Abbeville)

Vraignes-les-Hornoy

 

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Crouy-Saint-Pierre

Publié le 18 Avril 2020 par remus80

Crouy-Saint-Pierre

 

http://armorialdefrance.fr/ 

 

Écartelé: aux 1er et 4e d'argent à trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées.

***

Armes de la famille de Crouy, ou De Croÿ, qui donna les ducs de Croÿ, originaires de ce village.

Le très petit village de Crouy (commune de Crouy-Saint-Pierre depuis 1972 après le rattachement de Saint-Pierre-à-Gouy) a donné naissance à l'illustre famille De Croÿ, dont il n'est pas nécessaire de rappeler l'histoire et les mérites.
La famille De Croÿ apparaît comme seigneur du lieu au début du XIIIe siècle. Premier connu, en 1207, Gillon de Croÿ, seigneur de Crouy, fait remise aux religieux de l'abbaye du Gard toute proche des dîmes perçues par ses soins sur les terres qu'ils possèdent à Crouy.

Crouy-Saint-Pierre


La famille De Croÿ portait "écartelé: aux 1er et 4e d'argent à trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées", encore que les armes originelles fussent simplement "d'argent à trois fasces de gueules" et que n'y ont été ajoutées en écartelé celles des De Renty (trois doloires) qu'après le mariage en 1354 de Guillaume de Croÿ, chevalier, sire de Crouy et d'Airaines, chambellan de Philippe Le Hardi, avec Isabeau de Renty.

La seigneurie de Crouy fut élevée au rang de duché tenu du roi par Henri IV en 1598. Plusieurs branches se développèrent jusqu'au 18e siècle.
En 1767, il ne restait plus que la branche des De Croÿ-Solre, toutes les autres étant éteintes. Les trois fils d'Auguste, dernier des De Croÿ, fondèrent alors les branches actuelles, chaque branche étant ramifiée en plusieurs sous-branches. On trouve à ce jour les branches de France, de Belgique, de Bohême, d'Autriche et de Westphalie. Quant au petit village de Crouy, il resta dans le domaine de la famille de Croÿ jusqu'à la Révolution.
(Jacques Dulphy)

***

On relève le nom de Croy en 1066 dans un acte de fondation de la collégiale de Picquigny dans lequel on apprend que le village appartient alors à Eustache de Picquigny, vidame d'Amiens.

La famille de Croy possédait un château près de l'église, il existait encore lors de l'extinction du duché au début du 18ème siècle.

On relevait alors quelques fiefs et fermes importantes.

1) Le fief de Saint Albin ou Saint-Aubin, situé à l'emplacement de l'actuel cimetière dont Robert de Lignières était le seigneur en 1204.

2) Le fief de Rivières, dont le seigneur était Eustache de Rivières en 1174, puis son fils Robert en 1224, en 1284 Jean-Raoul de Rivières vend à l'abbaye du Gard

3) Le fief de Rouvroy, situé entre Hangest et Croy.

Appartient à la famille de Rouvroy jusqu'en 1289, l'abbé du Gard en fit l'acquisition en partie et reçut l'autre partie en donation, jusqu'en 1547 où il céda une partie à Jean Fossier. 

Revendu plusieurs fois, il appartint en 1609 à Jean Pioger, seigneur de Valines.

En 1618, Joseph Pioger devint acquéreur.

En 1665, N.Pioger seigneur aussi de Nibas et Rembehem, fut assassiné  par sa domestique non loin de Bichecourt, il fut inhumé dans l'église.

En 1681, M.de Barberey, commandant du Roi, époux de dame Charlotte Pioger.

En 1705, Pierre de Rimé, fils du premier mariage de Charlotte Pioger

En 1750 Claude de Mons d'Hédicourt.

4) La ferme du Quesnot, dont la dîme revint à l'abbaye en 1205 fut acquise en 1224 de Hugues de Fourdrinoy.

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L'église Saint Firmin

L'ancienne église romane fut détruite en 1884.

Crouy-Saint-Pierre

 

La nouvelle église fut construite en 1887.

Crouy-Saint-Pierre

en 1892

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Abbaye du Gard

 

Crouy-Saint-Pierre

D'azur à la fasce d'argent, chargée d'un coeur de gueules (armorial d'Hozier)

 

Abbaye cistercienne fondée en 1137 par Gérard de Picquigny, vidame d'Amiens.

Elle fut ruinée pendant la guerre de Cent-Ans.

A partir de 1518 elle fut placée sous le régime de la Commende.

En 1657, le cardinal de Mazarin devient abbé commendataire.

Au 18ème siècle, les moines doivent abattre le cloître et le dortoir pour le projet de reconstruction dont la première pierre fut posée le 1 avril 1752.

Crouy-Saint-Pierre

En 1790, la Révolution la déclare "bien national", puis vendue, une partie des bâtiments est démolie, l'église abbatiale tombe en ruine, son mobilier est vendu.

 

Sous la Restauration, des Trappistes s'installent de 1815 à 1845, ils entreprirent de faire reconstruire la chapelle abbatiale, la Première pierre est posée en 1820 et les travaux achevés en 1824.

Crouy-Saint-Pierre

En 1867

de 1848 à 1906, occupée tour à tour par différents ordres religieux.

L'abbaye fut ensuite vendue à des particuliers qui en cédèrent les matériaux et en ruinèrent une nouvelle fois les bâtiments qui se retrouvèrent à ciel ouvert.

Crouy-Saint-PierreCrouy-Saint-Pierre

 

En 1967 le père Paul Dentin, fondateur de la congrégation des frères auxiliaires du clergé, décide d'y installer la maison-mère de son ordre, il fait restaurer le bâtiment abbatial, la toiture est reconstituée.

Crouy-Saint-Pierre

En 2001, les bâtiments sont vendus à un promoteur privé qui y crée une résidence d'appartements de standing.

Aujourd'hui outre le logis abbatial, sont visibles la salle capitulaire, quelques éléments du cloître et les ruines de l'église abbatiale.

Crouy-Saint-Pierre

Crouy-Saint-Pierre

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Souplicourt

Publié le 14 Avril 2020 par remus80

Ancienne commune, rattachée à Hescamps depuis 1972.

 

De 1177 à 1183 nous trouvons Alfred de Souplicourt

En 1262 l'écuyer Hugues de La Chapelle

1308 à 1402 la famille de Beaufort, dont Gillon de Beaufort appelé aussi Gilles de Souplicourt, époux d'Agnès d'Ainval.

En 1402 il vend la seigneurie à M. Guillaume Lefè(b)vre, notaire de l'évêché d'Amiens.

Le 28 avril 1430, sa fille Marguerite Lefebvre épouse l'écuyer Jacques de Coquerel et lui apporte la seigneurie jusqu'en 1493.

C'est à partir du 20 avril 1493 que l'on voit apparaître la famille de Saint-Blimond avec le mariage de Madeleine de Coquerel avec Robert de Saint-Blimond.

En 1517 Renaut I de Saint-Blimond épouse Michelle (Marie) Bigant, il meurt en 1544 ou 1545.

Souplicourt

d'or à la croix engrêlée de sable

Son fils Renaut lui succède, mais meurt très jeune...le domaine revient à son second fils Jean de Saint-Blimond en 1554, il épouse en 1559 Françoise de La Sengle et tient la seigneurie jusqu'en 1569.

Son fils Antoine de Saint-Blimond prend la suite, il épouse en 1585 Anne de Louvencourt, c'est lui qui fit construire le château à cette occasion.

Charles de Saint-Blimont lui succède en 1616, il épouse Marie de Carvoisin d'Achy le 24 août 1616.

En 1644 c'est François de Saint-Blimond qui devient le nouveau seigneur, après son mariage avec Françoise-Charlotte Le Normand de Tronville, surnommée "la dame à la couleuvre" dont parle Tallemant des Réaux dans ses "Historiettes", elle se remaria en 1656 avec René de Lallier.

En janvier 1663, Jeanne-Gabrielle de Saint-Blimond, fille unique de François et Françoise-Charlotte, épouse Jean de Lallier, seigneur de Saint-Lieu.

Souplicourt

De Lallier : d'azur, à un alisier arraché d'or, au chef cousu de gueules chargé de trois besants d'or 

En 1724 leur fils René de Lallier épousa, à Fricamps, Marie-Jeanne Pingré d'Embreville. 

Depuis 25 ans déja, le domaine n'appartenait plus aux Lallier, écrasés de dette et ne pouvant plus pourvoir aux réparations des bâtiments vétustes, ravagés par des incendies.

Marie-Jeanne, Charles-Alexandre et Charlotte Lallier l'avaient vendu au duc de Noailles, agissant pour le compte de son fils Philippe, futur prince de Poix.

Un moment utilisé à loger le fermier, le château n'existait plus lors du départ pour l'émigration en 1794 de Marc-Antoine de Noailles, qui amena la confiscation du domaine déclaré acquis à la nation et son adjudication prononcée le 3 septembre 1794.

Souplicourt

de Noailles : de gueules à la bande d'or

Il en reste des vestiges au fond de la place plantée de tilleuls, un corps de bâtiment en briques à cordon de pierre et un superbe portail brique et pierre de style Louis XIII.

Souplicourt

en 1877

Souplicourt

Photo : André Guerville

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Eglise Saint Samson

Construite fin XV-début XVIème

Souplicourt

aquarelle d'O.Macqueron en 1877

 

Souplicourt

 

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Contalmaison

Publié le 9 Avril 2020 par remus80

 

 

Contalmaison

 

 Écartelé : au 1er d'azur à une aigle d'or, aux 2e et 3e de gueules à une étoile d'or, au 4e d'azur à deux merlettes d'or rangées en fasce ; sur le tout, d'or à trois chevrons d'azur, au pal du même brochant.

                                                                       *

Les armes de la commune de Contalmaison ont été adoptées par le conseil municipal lors de sa réunion du 12 février 2021.
Après une demande exprimée par la commune auprès de Jacques Dulphy, plusieurs projets ont été élaborés avec la participation de Rémy Godbert, et des dessins de Daniel Juric (blason) et Arcady Voronzov (ornements extérieurs).
A l'exception de l'écu central, les armes de Contalmaison sont la reprise à l'identique de celles de la famille De Hangre. De cette famille, aujourd'hui éteinte sont issus les seigneurs et châtelains de Contalmaison du XVIe au XVIIIe siècle. Le domaine resta dans la famille De Hangre jusqu'en 1780.
En 1780, Elisabeth-Louise de Hangre, héritière de la seigneurie de Contalmaison, épousa Pierre-Gilbert du Peyroux, marquis et capitaine au régiment des dragons de la reine. Suivant le voeu exprimé par la commune, et avec l'accord de M. Bernard du Peyroux, représentant actuel de cette famille, les armes de la maison du Peyroux ont été placées en coeur, brochant sur le tout. Pierre-Gilbert du Peyroux son ancêtre fut, par son mariage, le dernier seigneur de Contalmaison.
(Jacques Dulphy)

Contalmaison

 

 Dessin d'Arcady Voronzov (Russie)

(Avec son aimable autorisation)

 

Contalmaison

*

 

 Baudouin Le Paumier en était seigneur au XIIIème siècle.

Contalmaison

Sceau de Baudouin Le Paumier 1263 conservé aux archives départementales de la Somme.

écu au chef d'hermine cantonné à dextre d'une molette d'éperon, à une main appaumée brochante sur le tout.

 

Ensuite la seigneurie dépendait des seigneurs d'Ancre, puis de Fricourt en 1438.

En 1540, Jean de Fricourt est cité comme seigneur.

Issu d'une famille originaire du pays de Liège, fixée à Ancre ( future Albert), au début du XVIème siècle, Olivier de Hangre épousa en 1554 Marie de Fricourt, dame de Contalmaison. ( d'après l'abbé Paul Decagny)

Contalmaison 

Armorial d'Hozier (1696)

Contalmaison

 

 

Le château fut élevé au XVIème siècle près de l'église, dans le haut du village.

Il fut restauré après l'incendie causé au milieu du XVIIème siècle par les Espagnols.

Adrien de Hangre, seigneur de Contalmaison maria sa fille Marie-Françoise, en 1722, avec Maximilien-François Obert de Courtembus

Il appartenait à la fin de l'Ancien Régime à Elisabeth de Hangre, qui avait épousé en 1780 Pierre-Gilbert, marquis du Peyroux, capitaine au régiment de la Reine.

Contalmaison

du Peyroux : d'or à trois chevrons d'azur, au pal du même brochant sur le tout.

 

Alphonse, marquis du Peyroux, épousa en 1821 Joséphine de Herte.

 

Marie-Joseph-Léon du Peyroux (1824-1884) épousa en 1848 Cécile-Marie de Vallois.

Il fit remplacer le vieux château en 1862 par une élégante habitation seigneuriale, en forme de donjon quadrangulaire, construite très librement dans le style Renaissance.

En 1892, on célèbre le mariage d'Emilie du Peyroux, fille de Marie-Joseph-Léon du Peyroux, avec René de Puisieux.

Contalmaison

Le village fut au coeur des furieux combats livrés par les troupes britanniques au cours de l'été 1915, il fut totalement rasé.

Les caves du château en ruines servirent d'hôpital militaire.

Contalmaison

Contalmaison

Contalmaison

ContalmaisonContalmaison

le château en ruines

 

***

Eglise Saint-Leger

Détruite en 1915 , reconstruite entre les deux guerres.

Contalmaison

Ancienne église en 1877

Contalmaison

en 1915

Contalmaison

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Becquigny

Publié le 5 Avril 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy en reprenant les armes des de Roye et celles de l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne, le comble ondé évoque la rivière Avre qui borde le territoire. 

Becquigny

 

Village très ancien, d'après un acte de 1163 la famille de Roye et les moines de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne avaient des droits communs

La terre resta dans la famille de Roye jusqu'à la fin du 14ème siècle, en 1410 Marie de Roye épouse Jean V d'Hangest, seigneur de Davenescourt.

Ensuite David de Brossard, seigneur de Grosménil qui épouse Judith d'Ainval ,dame du Quesnel.

Leur fils, Daniel de Brossard, capitaine de cavalerie, fut un ardent huguenot, marié à Anne Dupuis.

Becquigny

de Brossard : de sable, au chevron d'or accompagné en chef de deux besants et en pointe d'une molette d'éperon, le tout de même.

Leur château devait se situer sur la colline voisine, à proximité de l'ancienne église romane.

Le prêche de Becquigny avait été fermé en 1665, la révocation de l'Edit de Nantes signifia l'exil; en août 1687 le Présidial de Caudebec le condamna aux galères par contumace, pour tentative d'évasion du royaume.

Saisie et mise en adjudication, la terre fut acquise par Antoine Berthe, dont la veuve Marie Morel testa en 1736 en faveur de Jean-Baptiste de Sachy, seigneur de Saint-Aurin.

Becquigny

de Sachy : échiqueté d'argent et de sable, à la bordure d'azur.

Jacques de Sachy, seigneur de Saint-Aurin, épousa Jeanne-Elisabeth Pingré, qui fut inhumée dans l'église en 1781.

Au début du 19ème le mariage de Beatrix de Sachy fit entrer le domaine dans la famille de Pollier de Vauvineux.

Becquigny

 

de Pollier de Vauvineux

D’argent à trois fasces de gueules accompagnées en pointe d’une corneille de sable; au chef d’azur chargé de trois étoiles d’argent

Cédé vers 1885 aux Beaurepaire de Louvagny.

Et en 1904 à la famille Pointin.

Il appartient de nos jours à M. et Mme Philippe d'Ulst.

Le château est daté de 1724 par les ancres de fer, il subit d'importants dommages en 1918.

Becquigny

Becquigny

 

Becquigny

 

                                                                       *

                                                    Eglise Saint-Martin         

L'ancienne église du XIIème siècle était située sur la colline, près du château.

Becquigny

En 1876 (aquarelle bibliothèque d'Abbeville)

Brûlée par les Espagnols en 1653, elle sera reconstruite et utilisée jusqu'en 1916 où elle fut bombardée, l'armée française s'était positionnée près du cimetière et de l'église.

Elle ne fut pas reconstruite sur les lieux, les ruines romantiques subsistent avec un portail

roman.    

Becquigny

Au-dessus de l'entrée trône une tête de Baphomet 

Becquigny

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Brutelles

Publié le 1 Avril 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason soumis par Jacques Dulphy reprenant les armes des de Monchy-Montcavrel avec les roseaux du marais.

Brutelles

S'appelait Broutelles Notre-Dame au XVème siècle.

Le Hamel, petit hameau Aujourd'hui, formait un fief distinct.

 

La seigneurie dépendait de la châtellenie de Saint-Valery.

La seigneurie appartenait à la maison de Monchy-Montcavrel

Brutelles

de Monchy : de gueules à trois maillets d'or, posés 2 et 1.

En 1488, Pierre de Monchy bailla à rente perpétuelle à Marquin Pocholle et Jehan Pocholle son fils (riches laboureurs), le chef-lieu et le manoir.

En 1636 Gilles Pocholle épousait Marie de Boullongne, dame du Hamel, désormais il sera messire Gilles de Pocholle, écuyer, seigneur de Bromicourt.

Le village fut incendié en 1685.

En 1779, elle appartenait à Jacques-Thomas Lhéritier, conseiller aux deux conseils supérieurs de Saint-Domingue.

                                                             Fief du Hamel-les-Broutelles

Possession des Tyrel puis des Rambures au 14ème siècle, des Courcelles et des Tacquet au 15ème.

Après la mort sans postérité de Hugues Tacquet, sa succession échut à son cousin Antoine de Boulongne (Boulogne) en 1550.

Brutelles

Boulongne ou Boulogne : de gueules à la croix d'argent, cantonnée aux 1 et 4 d'une aigle éployée d'argent et aux 2 et 3 d'une licorne rampante du même.

En 1602, dans son contrat de mariage Hugues de Boulongne, lieutenant particulier en la châtellenie de Saint Valery, faisait état de sa maison du Hamel.

Brutelles

 

Brutelles

merci à Jean-Noël Marchiset

Marie de Boulongne, sa fille, épousa en 1636 Gilles de Pocholle, ambitieux personnage issu d'une famille de laboureurs, qui se disait seigneur de Bromocourt et qui engagea un long procès contre me marquis de Monchy-Montcavrel, seigneur de Brutelles, il réussit avec persévérance à se faire anoblir par charge avant de mourir en 1657.

Armoiries de Pocholles : de gueules à la croix d'or, accompagnée d'un épervier s'essorant de même.

Son fils Jean-Baptiste poursuivit cette rapide ascension sociale et en 1706, sa petite-fille Jeanne-Thérèse, très bien faite et très riche, épousa un illustre personnage Louis de Sourches, comte de Montsoreau.

Lorsque en 1723 elle mourut, son frère Jean-Baptiste, lieutenant du Roi à Clermont en Beauvaisis, hérita de la seigneurie du Hamel-les-Broutelles dont il ne tarda pas à se défaire.

L'acquéreur fut Bernard-Gilles Coste de Champéron, lieutenant de vaisseau du Roi, il la céda à son tour en 1769 à Charles-René Despretz de Soligny.

Converti à usage agricole et devenu au 19ème siècle propriété de la famille Hecquet d'Orval, le manoir appartenait à M.Le Sellier de Chezelles lorsque René Van Poperinghe y avait le siège de son exploitation agricole entre 1925 et 1970.

Brutelles

 

Vendu par la suite il a été détruit par un incendie lors d'un violent orage, seuls subsistent une section de dépendances en colombage.

                                                                    ***

                                   Eglise Assomption de la Vierge

 

Brutelles

 

en 1859

Brutelles

armoiries en pierre dans la cour du presbytère

N'appartiennent à aucune famille seigneuriale du lieu, ce serait celles des voisins de  Vaudricourt, ils avaient bien des griffons comme supports, la brisure au lambel se rencontre chez eux : Jean de Vaudricourt, seigneur de Laleu portait : de gueules à un orle d'argent surmonté d'un lambel de même.

Brutelles

merci à Jacques Dulphy

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