Ancienne commune associée à celle de Conty depuis 1973.
La famille Mauchevalier tenait les seigneuries de Wailly, Namps et Velennes au 15ème siècle, on trouve Olivier de Mauchevalier, né en 1432, il avait épousé Isabeau de Rely.
Mauchevalier : d'argent, à la bande d'azur chargée de trois fleurs de lys d'or, accompagnée de Six merlettes pôsées en orle.
Puis son fils Jacques, conseiller et maître d'hôtel de Charles VII, et son épouse Jeanne de Benquethun, dame de Goyencourt.
Sa fille unique Jeanne de Mauchevalier épousa en 1506 Jean d'Hallwyn et lui apporta des biens considérables.
D'argent à trois lionceaux de sable, lampassés de gueules, armés et couronnés d'or.
Tous deux durent s'établir à Wailly, où furent inhumés leur fils Louis mort en 1555 et leur belle-fille Marie de Hames, morte en 1574.
Leur fils Antoine d'Hallwyn épousa Claude de Gouffier, bailli d'Amiens .
Puis leur fils Charles-Maximilien qui a épousé en 1595, Catherine du Gué, dame de Loeuilly et Saint-Sauflieu, gouverneur de Rue et capitaine de 50 hommesd'armes des Ordonnances, il meurt en 1630.
Alexandre d'Hallwyn épouse en 1633 Yolande de Bassompierre et succède à son père dans la charge de capitaine des gardes de Gaston d'Orléans.
C'est à lui que l'on attribue le reconstruction du château dans les années 1630.
A la mort de son fils François en 1663, ses biens reviennent à sa soeur Marie-Josèphine qui épousera 5 ans plus tard Ferdinand-Joseph, duc de Croÿ et d'Havré, prince du Saint-Empire, chevalier de la Toison d'or et Grand d'Espagne.
Écartelé : aux I et IV, d'argent, à 3 fasces de gueules (qui est de Croÿ) ; aux 2 et 3, parti de 3 traits coupé d'un (qui font 8 quartiers) : au 1 fascé d'argent et de gueules de 8 pièces (qui est de Hongrie ancien) ; au 2, d'azur, semé de fleurs de lys d'or, au lambel de gueules (de Naples) au 3, d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée de 4 croisettes du même (qui est de Jérusalem) ; au 4, d'or à 5 vergettes de gueules (qui est d'Aragon) ; au 5, d'azur, semé de fleurs de lys d'or, à la bordure de gueules (de Valois-Anjou) ; au 6, d'azur au lion contourné d'or (de Gueldre) ; au 7 d'or, au lion de sable (de Juliers) ; au 8 d'azur, semé de croisettes recroisettées et fichées d'or, etai bars adossés du même, brochants (qui est de Bar) ; sur le tout des petites écartelures d'or à la bande de gueules, chargée de 3 alérions d'argent (qui est de Lorraine) ; et sur le tout des grandes partitions fascé d'argent et de gueules de 8 pièces (qui est de Hongrie).
Au milieu du XVIIIème siècle, la duchesse de Croÿ-Havré, née Lanti Della Rovère finance la reconstruction de l'église paroissiale.
C'est surtout son fils qui s'intéresse au domaine, à partir de 1765 il y fait entreprende des travaux considérables qui se poursuivront pendant près de 25 ans.
A la Révolution, il part pour l'émigration en 1791 et le 24 juin une bande de 600 paysans excités par les propos imprudents du régisseur, vient brûler le chartrier et mettre à sac le château, bientôt déclaré Bien national et mis en adjudication.
Après la tourmante, les Croÿ parviennent à recouvrer la majeure partie de leurs biens, à l'exception du château abattu à une date indéterminée.
Fixés en Belgique et en Allemagne, ils se contentent de rendre habitable une partie des dépendances.
L'incendie qui détruit partiellement ces bâtiments en 1895 les amène à faire restaurer l'extrémité ouest du château actuel.
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photo : C.Mornie
En 1919, le baron Alexis de l'Epine rachète le domaine à Ferdinand de Croÿ et à sa soeur la princesse Sophie, il trouve un ensemble de constructions éprouvé par un long abandon, et l'incendie qui 3 ans plus tard, ravage le corps de bâtiment adossé à la falaise, au point de n'en laisser que les murs.
La restauration est entreprise par l'architecte Pierre Parent.
Occupé par l'armée allemande en 1940, le château abrite quelques jours, en 1944, l'état-major du maréchal Montgomery dont la célèbre roulotte vient stationner sur la pelouse.
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Eglise Saint Vaast
La précédente église fut détruite en 1720 par un incendie. La princesse de Croÿ, alors propriétaire du château tout proche, finança sa reconstruction, en 1752.
Construite toute en pierre, en style jésuite. Sa façade, d'une grande sobriété, est surmontée d'un clocher, aussi en pierre.
Au-dessus du porche, les armoiries des Croÿ, accompagnées de la couronne et du manteau du Saint-Empire, de drapeaux et de trophées militaires.
Pierres tombales d'Antoine (mort en 1608) et de Charles-Maximilien d'Hallwyn (mort en 1630).