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Blasons des communes de la Somme.

Pont de Metz

Publié le 29 Avril 2018 par remus80

Pont de Metz

 

http://armorialdefrance.fr/

  

 

De gueules au pont à trois arches d'or crénelé et maçonné de sable, posé sur une rivière d'azur.

 

Adopté le 28 novembre 1969.
Armes parlantes.

Un antique "Pont de Mès" fut sans doute régulièrement reconstruit pour franchir la rivière de Selle près d'un domaine agricole (mès, màs, mansium), aux premiers temps féodaux. Depuis le Moyen Age, et jusqu'à la Révolution de 1789, ce pont était un pont à octroi. Un arrêt du Conseil du Roi en 1746 en porte confirmation. Ce droit était dit aussi "droit de travers" et portait sur les voyageurs et les marchandises entrant et sortant.
Les armes parlantes de Pont-de-Metz ont été adoptées par le conseil municipal lors de sa séance du 28 novembre 1969, alors que la Commission d'héraldique de la Somme préparait la publication de l'Armorial départemental, paru en 1972.
Avant le XVIIe siècle, le nom de "Pont de Metz" ne s'appliquait qu'au pont, tandis que "Metz" (ou Mès, en picard) désignait le village.

C'est aujourd'hui une commune de la couronne amiénoise; l'azur et le gueules sont les couleurs d'Amiens.
(Jacques Dulphy)

 

Pont de Metz

Blason sur la mairie

 Au Moyen-Âge les familles de Béry, de Saint-Souplis, de Belloy, de Berthe et de Cléri ont possédé la seigneurie.

Il existait autrefois un château féodal du XVème siècle

Pont de Metz

Sur le pilier gauche de l'entrée, un pavé de grès porte la date de 1483.

 

Pont de Metz

Pont de Metz

Pont de Metz

 

Le manoir, propriétaire de la famille Fournier de Saint-Amand pendant les 3/4 du 18ème et du 19ème sècle dont le corps de logis fut démoli partiellement vers 1850 puis agrandi en 1851.

Pont de Metz

Une maison fut construite sur la parcelle en 1879 pour le négociant Eugène Dhervillez, elle devint la propriété de la veuve Desquiens-Bralant vers 1912.

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Saint-Fuscien

Publié le 27 Avril 2018 par remus80

Saint-Fuscien

 

http://armorialdefrance.fr/

 

D'azur à deux chevronnels jumelés d'or, accompagnés de trois besants d'argent.

*

La commune de Saint-Fuscien, sur ses documents officiels, utilise aujourd'hui: d'azur à deux chevronnels d'or accompagnés de trois besants d'argent.
Ce sont pourtant des étoiles qu'on voyait sur les armes de l'abbaye de Saint-Fuscien, dont la "communauté des religieux" portait et déclarait à l'Armorial Général de France de d'Hozier (édit de 1696): "d'azur à trois chevrons d'argent accompagnés de trois étoiles d'or".

Saint-Fuscien

Armes de l'abbaye

La commune a choisi, à bon droit, une manière de brisure.

L'abbaye fut supprimée à la Révolution de 1789 et ses terrains et bâtiments vendus en 1791.
(Jacques Dulphy)

Fondation d'un monastère à la fin du VIème siècle, détruit en 859 Par les Normands, reconstruit il est à nouveau détruit en 925 par les Vikings, il restera en ruines pendant près de 2 siècles.

En 1105, Enguerrand de Boves, comte d'Amiens, dote l'abbaye qui est restaurée et occupée par des Bénédictins venus de l'abbaye de Corbie.

Saint-Fuscien

Psautier avec les armes de Jean de Fontaines, abbé de Corbie, milieu du 15ème siècle.

En 1472, les Bourguignons saccagent et brûlent l'abbaye.

En 1648, le logis abbatial est reconstruit, l'église sert pour le culte du village et les moines font l'école gratuitement.

Saint-FuscienCLIQUER POUR AGRANDIR

Plan de l'abbaye d'après le Monasticon Gallicanum

Lors de la Révolution en 1789, la congrégation est dissoute et les biens de l'abbaye deviennent propriété de la nation, puis sont vendus à un particulier, une grande partie des bâtiments est démolie afin de récupérer les matériaux.

En 1825, le révérend père Lardeur achète ce qui reste pour y installer une école des frères de Saint-Joseph, écoles qui connaîtront sous le Second Empire une grande renommée, cette congrégation fut interdite en 1888, les bâtiments conventuels furent à nouveau vendus à un particulier.

Saint-Fuscien

en 1870

L'actuel château est l'ancien logis abbatial de l'abbaye de St Fuscien-au-Bois.

Elevé à la suite de l'incendie qui ravagea l'abbaye en 1624.

Saint-Fuscien

Devenu la propriété de la famille de Witasse-Thézy, il a été récemment restauré et mis en valeur.

Saint-Fuscienphoto Markus(Marc Roussel)

 

*

Une nouvelle église sera construite dans le village en 1865, les travaux sont interrompus par la guerre de 1870-71, ils ne seront achevés qu'en 1890.

En 1940, elle est touchée par l'artillerie allemande, elle ne rouvrit ses portes qu'en 1950.

En février 2005, un incendie ravage l'édifice, restaurée elle sera consacrée en 2008.

Saint-Fuscien

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Nampont

Publié le 25 Avril 2018 par remus80

Autrefois Nampont-Saint-Martin.

 

                                La commune ne possède pas de blason officiel. 

 

Projet de blasonnement proposé par Jacques Dulphy associant les armes des de Vaudricourt avec une épée coupant le manteau évoquant Saint Martin dont le village porte le nom, et la rivière Authie symbolisée.

Nampont

           

                                                                  ***   

Nampont

Nampont

Château en 1853

La seigneurie appartenait à la famille de Nampont jusqu'à la fin du 13ème siècle.

Puis les Bernâtre au début du 14ème et les du Quesnoy au milieu du 14ème, la terre fut confisquée sur Jean du Quesnoy, condamné au bannissement, avant de lui être restituée en 1403.

Capitaine de St Valery en 1435, Robert du Quesnoy participa à la lutte contre les écorcheurs au côté d'André de Rambures.

Nampont

Du Quesnoy : d'or à l'aigle de sable

En 1454 on trouve Guillaume du Quesnoy, qui dix ans plus tard en fit don à son neveu Josse de Vaudricourt qui épousa Marie de Biencourt, dame d'Arry.

Nampont

de Vaudricourt : de gueules à l'orle d'argent.

Nampont

Le château devient bientôt un point d'appui sur l'Authie qui marque la frontière et a certainement beaucoup souffert des guerres qui se succèdent jusqu'au milieu du 17ème siècle.

Nampont

En 1570, le mariage d'Anne de Vaudricourt le fait passer à Louis de Monchy d'Hocquincourt, gouverneur de Ham.

Saccagés en 1635 par les Espagnols, les bâtiments sont réparés à des fins utilitaires, ils abritent sous Louis XIV un poste de douane et un entrepôt pour le sel, tandis que le logis est remis en état pour héberger le capitaine.

En 1712, Marie-Madeleine de Monchy, marquise de Feuquières, se défait de l'ensemble de ses biens en Ponthieu.

Elle vend la seigneurie à Philippe Becquin, lieutenant-criminel en la sénéchaussée de Ponthieu, il fait alors restaurer le château et lui rend sa vocation résidentielle.

Nampont

Becquin : d'azur à la tête d'aigle arrachée d'or, tenant dans son bec un hameçon d'argent, à la champagne du même. 

Armes parlantes : bec d'aigle et le hameçon ou hain (bec-hain)

En 1764, Marguerite Becquin de Vercourt épouse Charles-François du Maisniel, aïeul de Charles-Amédée du Maisniel qui fait à nouveau restaurer les bâtiments après son mariage avec gabrielle de Belleval en 1836.

Nampont

du Maisniel : d'argent à deux fasces de gueules, chargées chacune de trois besants d'or.

Nampont

 

Armoiries des Du Maisniel sur l'ossuaire (merci à Jacques Hebert)

Nampont

 

NampontNampont

Ce sont ses armes au-dessus de la porte, accostées de deux lions

En 1866, Marguerite du Maisniel l'apporte en mariage à Maurice de Bertoult dont la famille le garde jusqu'en 1924.

Acquis par Paul Waymel qui le fait restaurer une fois encore.

Le château est endommagé au cours des combats de 1944 et remis en état par M.Mourral.

A nouveau mis en vente, le domaine sert aujourd'hui de cadre à un golf.

Nampont

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Mézerolles

Publié le 21 Avril 2018 par remus80

Mézerolles

 

https://armorialdefrance.fr/ 

Écartelé: au 1er de sinople à trois canards en vol de sable, au 2e d'argent à trois peupliers de sinople, au 3e d'argent à la truite au naturel, posée en pal, contournée et ployée vers dextre, au 4e de sinople au grêlier contourné d'or.

 

Armes fautives.

Il semble que le blason de Mézerolles ait été adopté et apparaisse pour la première fois en 2006 pour illustrer les remerciements dans les préfaces d'un ouvrage consacré aux peintres et sculpteurs en Val d'Authie. Ce blason, de composition naïve, ressemble fort à celui de Méricourt-sur-Somme, et pourrait s'appliquer à deux centaines de communes du seul département de la Somme: on y trouve bien le vert des prairies, les canards sauvages, les peupliers des marais, le poisson de la rivière et la trompe des chasseurs au bois. Deux branches de saule composent avec la couronne murale les ornements extérieurs.
Ce blason-catalogue ne comporte ni référence à l'histoire,ni au légendaire du lieu, ni aux familles ni au vocable; ce ne sont ni des armes parlantes ni des armes attribuées. Les plaques des rues de Mézerolles ne portent d'ailleurs pas ce blason, mais les grandes armes du département de la Somme.
(Jacques Dulphy)

Mézerolles

dessin d'Arcady Voronzov

***

La seigneurie appartient à la fin fu XIème siècle à Robert de Maiserolles.

En 1243 la terre avait pour seigneur Gillon de Mailly et était tenue en fief de  Baudoin de Beauval qui en avait la suzeraineté.

Celui-ci vend peu après à Robert d'Artois.

La terre passe ensuite Aux Mailly, puis à Hugues de Clary et à Henri d'Antoing.

Mézerolles

 

d'Antoing : de gueules au lion d'argent, l'écu sommé d'une couronne à cinq fleurons. 

En 1423 une charte fait mention du chastel de Maiserolles, dont la terre constituait une enclave de l'Artois en Ponthieu.

En 1469 Jean de Flavy prête serment à Charles le Téméraire à cause de son chastel, terre et seigneurie de Maiserolles...tenus du château d'Hesdin.

Mézerolles

de Flavy : d'hermine à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'or.

En 1679, Robert de Cacheleu, chevau-léger de la Garde du Roi, est déclaré adjudicataire de la seigneurie.

Mézerolles

De Cacheleu : d'azur à trois pattes de loup d'or.

En 1738, cependant, un arrêt du Parlement en ordonne la restitution au comte d'Egmont dont les héritiers la conservèrent jusqu'à la fin de l'Ancien régime.

Mézerolles

d'Egmont : chevronné d'or et de gueules de douze pièces.

Le château n'a pas laissé de vestiges notables. 

***

Eglise Saint Martin du XVIIIéme siècle

Mézerolles

En 1874

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Huchenneville

Publié le 11 Avril 2018 par remus80

Huchenneville

http://armorialdefrance.fr/  

 

 D'azur au chevron d'or chargé de trois roses de gueules, accompagné de trois molettes d'argent et en coeur d'un trou de serrure d'or.

*

Huchenneville

Huchenneville relève, suivant une proposition faite par Jacques Dulphy, sollicité à ce sujet, les armes de la famille Le Bel d'Huchenneville, à la nuance près que les éperons y sont d'argent, au lieu d'or. Mais le conseil municipal a imposé une autre modification: un "trou de serrure" a été ajouté, censé évoquer le Vimeu industriel (et serrurier) voisin.

Huchenneville


La famille Le Bel, puis Le Bel d'Huchenneville, a possédé la seigneurie du lieu du XVIe au XVIIIe siècle. Jean Le Bel, seigneur d'Huchenneville, fut plusieurs fois maïeur d'Abbeville de 1560 à 1586, ainsi que son petit-fils, Philippe, écuyer, conseiller du roi, plusieurs fois maïeur de 1623 à 1635, et que le suivant, Nicolas Le Bel, seigneur d'Huchenneville et conseiller du roi, maïeur d'Abbeville en 1670. La seigneurie d'Huchenneville passa au XVIIIe siècle, peu avant la Révolution, dans la famille de Buissy d'Yvrench, par le mariage de la dernière du nom Marie-Marguerite avec François-Joseph de Buissy.

Huchenneville

de Buissy : d'argent à la fasce de gueules chargée de trois fermaux d'or.

Les Le Bel furent aussi seigneurs du hameau d'Inval de 1669 à 1775.

Les Le Bel portaient "d'azur au chevron d'or chargé de trois roses de gueules, accompagné de trois molettes d'éperons d'or".
Le conseil municipal a approuvé ce blason sans délibération officielle, lors de sa réunion du 10 décembre 2015.

Huchenneville

 

*

Huchenneville

 

Le château dut être restauré et agrandi à la fin du Second Empire vers 1863 par le comte Alfred de Hautecloque et son épouse Fanny de Douville-Maillefeu qui avaient acquis la propriété.

Huchenneville

Leur fille Gabrielle Boguais de la Boissière leur succèda puis leur petite-fille Marie-Thérèse de Hertelendi.

Le 29 mai 1940, lors de leur contre-offensive sur Abbeville, les Français attaquèrent les positions allemandes retranchées derrière les murs du parc et dans le château, celui-ci reçut de plein fouet un obus de 75 tiré par un char.

On retrouve les armes des Hauteclocque-Douville au-dessus d'une croisée.

Huchenneville

 

Huchenneville

 

Armes des Douville-Maillefeu sur la grille du parc

écartelé : aux 1 et 4 : d'azur à trois étoiles d'argent

aux 2 et 3 : de gueules à la tour d'argent, ajourée de sable, surmontée de deux guidons d'or.

Huchenneville

Huchenneville

armes des de Hauteclocque sur la grille du parc

Huchenneville

d'argent à la croix de gueules chargée de cinq coqs d'or.

Huchenneville

Chapelle funéraire des de Hauteclocque près de l'église

Huchenneville

Huchenneville

Vitrail de l'église avec les armoiries des de Hauteclocque, des Douville et de Buissy

 

 

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Pernois

Publié le 10 Avril 2018 par remus80

Pernois

 http://armorialdefrance.fr/

 

 D'azur semé de trèfles d'or, à deux plumes adossées du même.

Lors de sa réunion du jeudi 10 décembre, le conseil municipal de la commune de Pernois, sur la proposition de Sylvain Marmin, conseiller municipal, et sur un projet de Jacques Dulphy, a adopté à l'unanimité le blason de la commune de Pernois (...).
La commune a choisi de relever, telles, les armes de la famille De Pernois.

Le premier connu de cette famille fut Auguste de Pernois au XIe siècle, époux de Marie de Bernaville.

Le dernier connu avec certitude de la filiation, Roland II de Pernois, seigneur de Pernois, vécut de 1154 à 1219 sans frère ni descendance.

C'est à une date qui lui était contemporaine que les évêques d'Amiens devinrent possesseurs du domaine. Cependant, on trouve des “De Pernois” jusqu'au XVIIe siècle, notamment à Fieffes et Montrelet, peut-être issus de branches cadettes.
Au-delà de ces considérations historiques, le trèfle inspire à la nature, et les plumes à la connaissance, à l'écriture, à la culture, à la sagesse.
(Jacques Dulphy)

Depuis le 13ème siècle, les évêques d'Amiens disposaient d'une résidence où ils venaient se reposer à la campagne, le premier fut Thibaut d'Heilly .

Située à l'est du village, cette demeure n'a malheureusement pas laissé de vestiges significatifs.

On en attribuait la restauration complète, sinon la reconstruction, à Antoine de Créquy (mort en 1574), cardinal et évêque d'Amiens, qui possédait la terre voisine de Canaples.

Pernois

 

gouache de Marcel Stiennon 1975

de Créquy : d'or au créquier de gueules

D'après un plan du 18ème siècle, les bâtiments dessinaient une sorte de T et leur façade principale encadrée de tourelles.

Pernois

Voyages pittoresques du baron Taylor

 

Les évêques du Siècle des Lumières ne durent pas privilégier les séjours de Pernois.

En 1790, le domaine fut saisi et déclaré bien national.

La maison d'habitation fermée dans un enclos de murs, tombant en ruines, est finalement adjugée en 1796 à Louis-François Dottin, grand amateur de biens nationaux, pour la très modique somme de 23213 francs.

En 1850, Henri Dusevel signale à nouveau l'état d'abandon du vieux manoir flanqué de deux petites tours.

Pernois

O.Macqueron en 1866

Pernois

Pernois

 

 

Eglise Saint-Martin

C'est vers 1380 que l'église paroissiale et le presbytère furent transférées hors de l'enceinte du Château suivant la convention de Mgneur Jean de Cherchemont.

L'Église de Pernois, entièrement construite en pierre, serait pourtant malgré les chapelles formant transept dont elle est pourvue, un monument bien modeste, si sa nef qui paraît dater du XIième ne la rendait digne d'intérêt. 

Pernois

église Saint-Martin en 1876

Pernois

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Harponville

Publié le 8 Avril 2018 par remus80

Harponville

http://armorialdefrance.fr/

De gueules au fer de harpon à deux crochets d'or

                                                             

Adopté en mars 2021.
Le blason de la commune d'Harponville, en usage non-officiel depuis quelques années, a été adopté par le conseil municipal lors de sa séance de mars 2021. 


Quand, vers 1879, le village d'Harponville a dû reconstruire son église à la suite d'un incendie, la commune s'est dotée un blason, marquant sa participation au financement de la nouvelle construction. La commune avait choisi des armes parlantes, montrant un blason "au fer de harpon à double crochet".
D'après David Lefèvre, d'Harponville, conteur picard et passionné d'histoire locale, "ce blason est peint à environ 10 mètres de haut sur un disque de bois fixé à une barre de métal qui traverse le choeur de l'église".


Ce blason n'a pourtant jamais été adopté officiellement. C'est chose faite désormais. Les émaux sont ceux qui colorent les armes de deux familles ayant possédé la seigneurie d'Harponville: les De Domqueur (XVIe, XVIIe siècles: d'or au chevron de gueules) et les De Raincheval (XVIIe, XVIIIe siècles: de gueules semé de billettes d'or, au lion d'or brochant sur le tout).
Le projet définitif a été établi par Jacques Dulphy, et dessiné par Daniel Juric.
(Jacques Dulphy)

                                                           *

Depuis le très Haut Moyen-Âge, le village était dans l'aire d'influence de l'abbaye de Saint-Riquier, à quelques centaines de mètres se trouvait celui d'Herville (aujourd'hui disparu) qui lui dépendait très tôt de l'abbaye de Corbie. Le "grès Bénotte" semble avoir été la borne de limite.

Aux 16 et 17ème siècles, la famille de Domqueur possédait la seigneurie, en 1627 Charles de Domqueur en était le seigneur.

Harponville

de Domqueur : d'or au chevron de gueules.

En 1683 la famille de Rincheval (Raincheval) acheta le domaine.

Harponville

de Raincheval : de gueules semé de billettes d'or, au lion d'or brochant sur le tout.

En 1746 fut célébré le mariage de Jacques de Raincheval avec Marie-Charlotte de Macquerel, fille du seigneur de Parpeville-en-Laonnois.

En 1769, leur succèdent Charles-Michel de Vaujours de Châtillon, colonel d'infanterie, lieutenant du Roi à Doullens et adjoint du commandant de la citadelle, et son épouse Marie-Françoise Picquet de Dourier.

Ils ne durent pas résider sur leur terre car le 16/12/1786, les Affiches de Picardie proposaient à la location le château d'Harponville.

L'offre n'eut pas le résultat escompté, le domaine fut finalement mis en vente et acquis en 1787 par Ferdinand-François d'Hespel.

Harponville

D'Hespel d'Harponville : écartelé, aux 1 et 4 d'or à trois lhoirs ou lys renversés, componés de gueules et d'azur, tigés de sinople; aux 2 et 3 , d'argent au chevron d'azur chargé d'un autre d'or.

 

Le château dut ensuite souffrir de la Révolution et sa démolition en 1816 procura les matériaux nécessaires à la reconstruction de l'église paroissiale.

 

*

Eglise de la Sainte Trinité

 Datant du xixe siècle, ses pierres proviennent de l’ancien château d’Harponville et de l’ancienne église de l’abbaye de Clairfaye. La base des murs est constituée d'une ceinture de grès, haute d'environ un mètre.

Harponville



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Beauchamps

Publié le 3 Avril 2018 par remus80

Beauchamps

http://armorialdefrance.fr/ 

 

                                           Fascé d'hermine et de sinople.   

 

La commune a repris le blason des De Beauchamps, seigneurs du lieu du XIIe au XVe siècles, et notamment de Rogon de Beauchamps, chevalier, seigneur en 1195, mort vers 1215, dont la plate tombe armoriée en carreaux vernissés colorés fut redécouverte en 1977 dans les vestiges de l'ancienne abbaye du lieu-Dieu, avant d'être une nouvelle fois perdue.
(Jacques Dulphy)

La seigneurie passa ensuite aux Rouault de Gamaches.

Beauchamps

Rouault : de sable, à deux léopards couronnés d'or, l'un sur l'autre.

On attribue généralement la construction du château à Nicolas Rouault, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, seigneur de Gamaches.

C'est en tout cas à Beauchamps que mourut en 1689 son fils Nicolas-Joachim, lieutenant-général des Armées du Roi.

La construction d'un bâtiment neuf  fut entreprise en 1773 et achevé deux ans plus tard pour Nicolas-Aloph, comte de Rouault et son épouse Justine-Josèphe Boucot.

Abattu dès la Révolution, l'édifice ne subsistait que par les vestiges d'une tour qui disparut dans les années 1860.

Beauchamps

Eglise en 1853

                                                                ***

                                                    Abbaye du Lieu-Dieu

Beauchamps

Ancienne abbaye cistercienne fondée en 1189 à la demande du seigneur local Bernard IV de Saint-Valery qui octroie une charte de fondation en 1191, il y fut inhumé ainsi que de nombreux bienfaiteurs, notamment Guillaume du Caisnoy et Rogon de Beauchamps. 

Beauchamps

Bernard IV de Saint-Valery : d'azur fretté d'or entresemé de fleurs de lis du même.

Certaines de ces sépultures ont été mises à jour lors des fouilles de 1977.

Beauchamps

Gisant de Rogon de Beauchamps dit de Bouvaincourt, mort vers 1215-1216. 

Détruite partiellement ou totalement à trois reprises, la première en 1415 pendant la guerre de Cent-Ans par les Anglais, la seconde en 1472, une reconstruction est organisée au cours du XVIème siècle, mais les troupes calvinistes détruisent à nouveau l'abbaye durant la guerre de Trente Ans, en 1638.

A la Révolution, elle est fermée et les moines chassés, les archives sont transportées à Abbeville, où un incendie les détruit quelques années plus tard.

Une partie fut rasée, en particulier l'église abbatiale et le cloître.

En 1832, le domaine fut racheté par la famille de Thézy.

Beauchamps

En 1866

En 1986, les Maillards de Thézy, Jérôme et Marie-Annick s'y installent et font du site un centre équestre en réhabilitant les bâtiments viables.

Beauchamps

Beauchamps

Beauchamps

Beauchamps

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Beaucamps-le-Jeune

Publié le 1 Avril 2018 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

                                                                ***

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy associant les armes des de Rune et celles des Pisseleu.

Beaucamps-le-Jeune

Vraisemblablement détachée de celle de Beaucamps-le-Vieux en faveur d'un cadet, la seigneurie relevait du comté d'Aumale, elle possédait dès le 13ème siècle un manoir.

Beaucamps-le-Jeune

 

D'argent à la bande de sable frettée d'or.

Armes de la famille De Beaucamps (ou De Beaucamp).
Gouache de Marcel Stiennon,1975.
(Aimablement transmis par Jacques Dulphy)

Beaucamps-le-Jeune

A la fin du 14ème, Marie, fille d'Adam de Beaucamps l'apporta en mariage à Jean de Brétizel dont les héritiers furent s'en défaire au profit de Nicolas d'Ellecourt.

Après sa mort, Colay de Villepoix, sa veuve, épousa Guillaume de Pisseleu, seigneur de Fontaine-Lavaganne, qui racheta la seigneurie, il mourut fort âgé et laissa de nombreux enfants dont Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes et favorite de François 1er.

Beaucamps-le-Jeune

de Pisseleu : d'argent à trois lions de gueules.

Beaucamps-le-Jeune

On attribue traditionnellement au principal corps de logis la date de 1537 et celle de 1560 pour le bâtiment en retour d'équerre, brique gravée.

Beaucamps-le-Jeune

photo : Marc Roussel(Markus3).

Charles de Rune, chevalier de l'Ordre du Roi et enseigne de 50 hommes d'armes, acheta la seigneurie en 1553.

Beaucamps-le-Jeune

De Rune : d'argent au sautoir d'azur accompagné de quatre aiglettes de gueules.

Fille d'un autre Charles de Rune, marquis de Fouquesolles, Thérèse de Rune épousa Louis, marquis d'Estrades, gouverneur de Dunkerque, ils choisirent de résider au château qu'ils firent moderniser et agrandir comme le confirme le millésime de 1667 gravé sur le corps de logis situé à droite des tours d'entrée.

Beaucamps-le-Jeune

Leur fils Godefroy-Louis, colonel de dragons et lieutenant-général des Armées du Roi, mourut en 1717 de ses blessures au combat.

Beaucamps-le-Jeune

D'estrades : de gueules au lion d'argent au pied d'un palmier d'or, le tout soutenu d'une terrasse de sinople.

A la mort de son fils en 1769, ses biens et ses dettes considérables échurent à ses petites nièces qui durent en 1778 de défaire de l'ensemble.

Louis Sanson de Frières et son épouse Nicole Le Scellier acquièrent la seigneurie, il meurt à Beaucamps en 1786 laissant ses biens à son fils Jean-Louis, baron de Frières, premier échevIn d'Abbeville.

Beaucamps-le-Jeune

Sanson de Frières : d'or à trois sansonnets de sable, membrés de gueules.

Vient ensuite Louis-Hercule Sanson de Frières dont la fille Louise-Marie épouse en 1844 Gabriel des Mazis et se réinstalle à Beaucamps à la fin de sa vie.

Beaucamps-le-Jeune

de Mazis : de gueules à la fasce d'or chargée de trois molettes d'éperon de sable.

Lorsque Jeanne des Mazis meurt sans alliance en 1924, elle lègue le domaine aux Lazaristes qui, en 1935 font considérablement agrandir le château pour y installer le séminaire Saint-Joseph.

Occupés pendant la dernière guerre puis affectés à des colonies de vacances, vendus en 1971 et pratiquement abandonnés par leur nouveau propriétaire, les bâtiments se dégradent rapidement.

Beaucamps-le-Jeune

Acquis en 1990 par une société anglaise qui renonce finalement à son ambitieux projet de création de complexe hôtelier.

En 2000, les bâtiments sont dans un état quasi désespérés lors de leur acquisition par M. et Mme Olivier Sylla qui se proposent de les restaurer progressivement.

Finalement revendus en 2005 à Eric et Olga Testelin qui continuent la restauration.

Beaucamps-le-Jeune

Eglise ND de l'Assomption du 18ème, elle a remplacé celle du 15ème détruite en 1704.

 

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