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Blasons des communes de la Somme.

Le Crotoy

Publié le 27 Février 2018 par remus80

Le Crotoy

 

 http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80

D'azur à trois bandes d'or à la bordure de gueules

 

Au XIXe siècle (Belleval, 1864, tome I page 163), les armes du Crotoy se décrivent encore: "d'azur à la galère équipée d'or, au chef d'or à trois bandes d'azur, à la bordure de gueules". On ne trouve nulle trace aujourd’hui de ce blason sur les bâtiments communaux. D'où viennent alors ces "premières" armoiries? On l'ignore.
Sans doute, après 1209, après que fût octroyée par le comte Guillaume II de Ponthieu la première franchise, la nouvelle commune affranchie utilisa-t-elle, suivant l'usage, les armes des comtes. On ne le saura jamais: la charte a été détruite, avec les sceaux qui y étaient appendus, par les Anglais au temps de la bataille de Crécy en 1346. Ces armes anciennes des De Ponthieu étaient d'or à trois bandes d'azur.

Le Crotoy


Les documents communaux des années 1950 et 1960 utilisent encore, pour Le Crotoy, ces armes du Ponthieu "ancien", en inversant les couleurs .
C'est en 1971, alors que le Conseil Général, avec son service d'archives, s'applique à la publication de l'Armorial de la Somme (paru en 1972), que la commune du Crotoy fixe définitivement son blason, qu'elle utilise aujourd'hui largement, et à juste raison. Ce seront alors les armes de Ponthieu, mais en leur forme moderne: d'azur à trois bandes d'or, à la bordure des gueules.
(Jacques Dulphy)

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Le Crotoy

étiquette d'une bouteille de liqueur fabriquée par Pelletier, négociant au Crotoy-1880

Le Crotoy 

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Fresque dans l'église St Pierre, au-dessus de la chapelle Jeanne D'Arc.

 

Durant la guerre de Cent Ans, la commune fut alternativement sous domination anglaise et française. Édouard III d'Angleterre séjourne au Crotoy et y fit construire en 1340 une très importante forteresse sur un terre-plein de sable entouré de fossés que la mer emplit avec un donjon flanqué aux angles de quatre grosses tours rondes.

Le Crotoy

Pris et ruiné quelques années plus tard par Philippe VI de Valois, repris par les Anglais après Crécy et relevé dans les années 1360.

 Assiégée, Le Crotoy, dernière position française de la baie de la Somme, capitula le 1 mars 1424

Le Crotoy

Jeanne d'Arc y fut emprisonnée du 12 novembre au 20 décembre 1430, avant d'être emmenée à Rouen pour son procès.

Le Crotoy

 

Le Crotoy

Statue de Jeanne D'Arc,oeuvre du sculpteur Athanase Fossé.

 

Le Crotoy fut le lieu de résidence, durant ces périodes troublées, d'un gouverneur et d'une garnison. Jacques d'Harcourt fut le gouverneur le plus célèbre du Crotoy : il le défendit avec audace et courage contre les armées anglo-bourguignonnes. Une rue éponyme lui rend hommage dans le centre-ville.

Le traité du Crotoy fut signé entre la France et l’État bourguignon, le 3 octobre 1471.

Pendant les guerres de religion, Le Crotoy prit le parti d'Henri de Navarre. Par un édit de 1594Henri IV déchargea d'impôts les Crotellois. Il séjourna dans la commune le 18 avril 1596.

La forteresse du Crotoy, « qui estait place imprenable » selon Leprêtre, a soutenu pas moins de vingt-cinq sièges dans son histoire.

En 1674, en application des clauses du traité d'Aix-la-Chapelle, le château fut détruit. La ville s'endormit jusqu'au xixe siècle et resta un simple port de pêche.

Le Crotoy

Ruines de la prison de Jeanne d'Arc

Le Crotoy

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Eglise Saint Pierre

Elle a succédé à une église médiévale à deux nefs plus modeste, son état de délabrement entraîna sa démolition dès 1850.

Le Crotoy

On l'a reconstruite entre 1850 et 1863 en conservant le clocher du 13ème siècle.

Le Crotoy 

église nouvelle en 1863

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Saint-Firmin-les-Crotoy

Ancienne commune devenue hameau annexe du Crotoy entre 1790 et 1794.

 

Le Crotoy

église de St Firmin-les-Crotoy en 1850

La tour-clocher en grès date du 16ème siècle, la nef a été reconstruite au début du 20ème siècle.

Le Crotoyphoto: APictche

pierre tombale de Louis France, mort en 1750.

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Le Crotoy 

 

 Les écluses du Crotoy furent construites sous Napoléon III, en 1865 par Ferdinand de Lesseps pour palier à l’ensablement de la baie de Somme. A marée haute, les vannes se referment pour emprisonner l’eau qui s’était engouffrée dans les bassins et cinq heures après l’heure de la pleine mer, elles se réouvrent pour libérer cette eau à très fort courant provocant un effet chasse, d’où l’appellation « bassin de chasse », le but étant de déplacer des sédiments accumulés.

 

 

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Thoix

Publié le 24 Février 2018 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

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 Projet de blason proposé par Jacques Dulphy associant les armes des de Crèvecoeur et celles des Gouffier

Thoix

 

 

Thoixcliquer pour agrandir

Regnault de Crèvecoeur était seigneur en 1343.

Le château fut pillé et brûlé en mai 1357 par des paysans révoltés conduits par un certain Jean Le Freton, originaire de Catheux.

Le château aurait été relevé vers 1433 par le partisan dauphinois La Hire, et repris 8 ans plus tard par les Anglais.

Finalement tombé aux mains des Ecorcheurs de Pierre Regnault de Vignoles, il fut assiégés en 1444 par le comte d'Etampes.

Jacques de Crévecoeur qui avait succédé , appartenait à l'entourage de Philippe Le Bon, duc de Bourgogne.

Thoix

de Crévecoeur : de gueules à trois chevrons d'or.

Son fils Antoine, bailli d'Amiens, se rallie à Louis XI qui en fit son chambellan et lui donna le gouvernement de l'Artois.

Délaissant Thoix, il fit reconstruire le château de Crévecoeur.

Louise, dame de Crévecoeur et de Thoix, épousa en 1517 Guillaume de Gouffier et lui apporta une fort belle fortune, amiral de France grâce à la faveur du jeune roi François 1er, il trouvera la mort à la bataille de Pavie.

 

Thoix

de Gouffier : d'or à trois jumelles de sable, posées en fasce.

Son second fils, François Gouffier qui a épousé Anne de Carnazet, devient Lt-général en Picardie.

Il n'oublie pas Sa terre de Thoix et obtient en 1546 l'institution d'un marché franc hebdomadaire.

Il laisse la seigneurie en 1577 à son 6ème fils, Timoléon, mestre de camp et vice-amiral des côtes de Picardie, il épouse Anne de Lannoy-Morvillers.

Dans les années 1580, il fait élever le château actuel où il recueille sa mère devenue veuve en 1594.

Thoix

Il meurt en 1613 et dans son testament demande à être inhumé en la chapelle Saint-Louis de l'église de Thoix qu'il ordonne que son fils ainé fit achever.

Lui succède Antoine, marquis de Gouffier en 1652.

Vient ensuite Timoléon de Gouffier qui épouse Henriette de Kéroualle, il délaisse totalement le château dont en 1720, on signale l'aspect antique...

François-Louis de Gouffier en revanche, se réinstalle en Picardie où il mourra en 1753, il avait fait moderniser les appartements.

Après la mort de son épouse Armande de Gouffier-Caravas, en 1774 au château, son fils Louis-Guillaume se défait des bois puis met en vente la terre et le château pour 900.000 livres, l'acquéreur fut Jean-Baptiste Lesage, ancien contrôleur des guerres qui doit finalement rétrocéder le domaine au marquis de Calonne de Courtebonne, neveu du dernier Gouffier.

Thoix

de Calonne de Courtebonne : d'argent, à une aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules.

Après la Révolution,il est déclaré bien national et privé de ses grilles armoriées le 11 frimaire An II, pour fabriquer des armes, de même que la cloche de l'église, les plombs des toitures et ceux de sept cercueils des Gouffier.

Thoix

 

Thoix

 

en 1912

L'adjudication prononcées le 9 floréal An II n'empêche pas le citoyen Viel, ancien régisseur du domaine, devenu maire de la commune, de s'installer dans le château.

En l'An XII, le marquis de Courtebonne parvient à racheter le château et s'y réinstalle, le fait réparer et moderniser à l'économie, il devient sous Louis XVIII maire de la commune.

Ses filles s'en défont malheureusement en 1841, remis en vente, il est racheté par le grand-père de M.Michel Marseille qui s'est attaché à remettre en état ce bel édifice éprouvé par un long défaut d'entretien.

Les douves en eau et le pont-levis ont été comblés au 19ème siècle.

Thoix

Thoix

 

Thoix

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Thoix

église en 1877

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Neuville-Coppegueule

Publié le 21 Février 2018 par remus80

Neuville-Coppegueule

 

http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80

D'argent à trois fasces de gueules

Ce sont les armes de la famille De La Rue, entrée en possession de la seigneurie après le mariage de Jacques de La Rue avec Louise de Clères, dont la famille était déjà en possession du domaine en 1507 (Belleval, Fiefs et Seigneuries, 1870). Le petit-fils de Jacques de La Rue, également prénommé Jacques, comme aussi son père, chevalier, fut seigneur de Neuville-Coppegueule de 1689 à 1720. Après lui, le domaine passa à ses filles, Anne et Béatrix, jusqu'à la Révolution.

(Jacques Dulphy) 

 

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La seigneurie était tenue par la famille de Neuville à qui succède au XVème siècle Jacques de Clères, de famille normande.

Neuville-Coppegueule

De Clères: d'argent à la fasce d'azur, chargée de deux lions et d'une aigle à deux têtes, le tout d'or.

Rédigée en 1507, la coutume donnait aux seigneurs le droit de guet à son château.

 1612 Louise de Clères apporta la terre à François de La Rue, seigneur de La Motte.

Neuville-Coppegueule

De La Rue : d'argent à trois fasces de gueules.

Leur fils ainé, également prénommé François, fit construire la gentilhommière actuelle en 1659, six ans après son mariage avec Françoise Le Messier.

Il incita les habitants à bâtir des maisons le long de la route des chasse-marées, en leur concédant  des terrains en échanges de corvées.

Il meurt en 1685 et sera inhumé dans le choeur de l'église.

François de La Rue, 3ème du nom, capitaine d'infanterie, épouse en 1689 Charlotte de Saint-Blimond, blessé au siège de Namur, il se retira dans ses terres.

En 1774 Charles de La Rue fit don de la seigneurie à ses filles Beatrix de Saindrichin et Anne-Marguerite de Villers, qui cherchèrent à s'en défaire.

Neuville-Coppegueule

Blason des de La Rue sur le manteau de cheminée

En 1785 et 1786, les affiches proposèrent la vente avec prière de s'adresser au comte de Caulières, les amateurs ne se bousculèrent pas puisqu'en 1789 la seigneurie leur appartenait encore.

Longtemps délaissé ensuite et plusieurs fois vendu, le manoir a été acquis en 1988 par M.José Rodriguez qui en a fait une résidence fort agréable, au prix d'importants travaux.

Neuville-Coppegueule

 

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Eglise Saint-Pierre en 1872

Neuville-Coppegueule

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Remiencourt

Publié le 20 Février 2018 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

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Projet de blason proposé par Jacques Dulphy, reprenant les armes des de Boufflers brisée d'un lambel à trois pendants de gueules.

Remiencourt

 

Remiencourt

Au XVIème siècle la terre appartenait à Charles de Lorraine, duc d'Aumale.

En 1592, Adrien de Boufflers acquiert la seigneurie, il est l'un des cents gentilhommes de la Chambre du Roi.

Remiencourt

 

Né de son union avec Antoinette Le Sellier,dame de Prouzel, son fils Charles épouse Antoinette de Monthomer en 1618 et rattache les terres de Goulancourt et Dommartin.

A la fin du XVIIème, un second Charles de Boufflers réside ordinairement à Remiencourt avec son épouse Marie du Bos.

Leur fils Charles-François, né en 1680, contracte en 1713 une brillante alliance avec sa cousine Louise-Antoinette, fille du premier duc de Boufflers et maréchal de France.

Remiencourt

De Boufflers : d'argent, à trois molettes d'éperon de gueules, posées 2 et 1, accompagnées de neuf croisettes recroisettées du même.

Ce Charles-François, colonel puis lieutenant-général des armées du Roi en 1732 voit sa terre érigée en marquisat, il réside à Paris où il meurt en 1743.

C'est lui qui aurait fait entreprendre la reconstruction du château en 1713.

Remiencourt

 

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Son fils Louis-François meurt prématurément en 1752, âgé de 38 ans.

La marquise de Boufflers délaisse le château qui pendant plusieurs années est mis à disposition de l'intendant d'Amiens Maynon d'Invau.

Le fils de Louis-François, Charles devient maréchal de camp en 1762 et inspecteur général de l'infanterie en 1766. Il s'endette au point d'être contraint de se séparer de la plupart de ses biens en 1772.

La terre est mise en vente et acquise par Jean-Marie d'Arjuzon, originaire de Dax et anobli par une charge de secrétaire du Roi en la Grande Chancellerie.

Remiencourt

d'Arjuzon : d'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois fers de dard du même, la pointe en haut.

 

Il cède peu de temps après, en 1778, à son voisin Claude-Martin Briet, seigneur de Fortmanoir.

Remiencourt

Briet de Fortmanoir : d'argent, au sautoir de sable, cantonné de huit perroquets de sinople, becqués et membrés de gueules.

En 1786, Marie-Elisabeth Briet épouse Jean-Louis de Francqueville dans la chapelle du château, fils du grand bailli du Cambraisis et capitaine au régiment Royal Normandie.

Remiencourt

Jean-Louis de Francqueville

Remiencourt

De Francqueville : d'azur, à une étoile d'or accompagnée en chef d'un lambel du même, à trois pendants.

Il est l'aïeul des propriétaires actuels Hugues de Francqueville, maire de la commune depuis 2001.

L'escalier intérieur présente une rampe en fer forgé dont les motifs sont empruntés aux armes des Boufflers : croix recroisettées et grandes molettes d'éperon.

Remiencourt

Remiencourt

Photo : Lennemayer

Remiencourt

église Notre-Dame de la Nativité en 1870

Construite en 1780.

Remiencourt

 

Plaque tombale de la famille Briet de Fortmanoir

Remiencourt

 

Remiencourt

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Prouzel

Publié le 15 Février 2018 par remus80

  

Prouzel

 

 

                                          D'or à l'aigle d'azur, becquée et membrée de gueules, chargée en coeur d'un écu de gueules au chef d'or, soutenue d'une burelle de sable frettée d'argent et cloutée du même; au comble ondé d'azur chargé d'une coquille d'argent à dextre et d'une croix pattée du même à senestre.

 

Blason adopté le 30 mai 2023, sur un projet sollicité auprès de Jacques Dulphy et Rémy Godbert, réalisé avec la participation de Blanche de L'Epine et du conseil municipal.


Ce blason se construit avec différents éléments des blasons de familles ayant possédé la seigneurie du lieu, ou ayant marqué son histoire.
L'écu central, de gueules au chef d'or, est celui de la famille De Longroy. Au début du XIVe siècle, Jacques de Longroy devient seigneur de Prouzel. Son petit-fils également prénommé Jacques, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, meurt en 1415 en combattant à Azincourt.
L'aigle est empruntée aux armes de la famille Le Sellier. La seigneurie de Prouzel est acquise en 1490 par Jean Le Sellier.
La croix est empruntée aux armes de la famille Gaillard. Louis-Joseph Gaillard de Boëncourt, président au Présidial d'Abbeville, devient seigneur de Prouzel en 1777. Louis-Charles Gaillard devient maire de Prouzel de 1807 à 1830. Jean-Gustave Gaillard laisse le domaine à sa nièce, épouse du Général de Lamoricière, devenu célèbre en 1847 pour avoir reçu la soumission d'Abd-El-Kader.
La coquille est empruntée aux armes du général, qui se retire en 1860 à Prouzel et y meurt cinq ans plus tard.
La burelle frettée est tirée des armes de la famille De L'Epine. Le domaine de Prouzel est acquis en 1881 par Alphonse de l'Epine (1835-1925), conseiller général de la Somme.
Le comble ondé d'azur évoque la Selle, rivière qui coule à Prouzel.

Jacques Dulphy)

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Prouzel

Première sortie du blason lors des Jeux Inter-villages du 11 juin 2023

Les premiers seigneurs étaient vassaux du vidame d'Amiens,  ils apparaissent dans les chartes du XII et XIIIème siècles comme Robert , Guillaume et Pierre de Prousel.

Au début du XIVème siècle succède Jacques de Longroy, seigneur d'Hallencourt.

Prouzel

de Longroy :  de gueules au chef d'or.

Au début du XVème, son petit-fils également prénommé Jacques,chevalier banneret, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, lieutenant-général en Picardie, épouse Marie, dame de Querrieu . Il se distingue en 1413 en s'emparant de Guines, en 1415 il combat au côté de David de Rambures et meurt à Azincourt.

La terre passe à son gendre Waleran de Rivery.

Dévastée en 1472 lorsque Charles le Téméraire y établit son camp, elle sera acquise à la fin du siècle (1490) par Jean Le Sellier.

Son fils Bastien Le Sellier fait restaurer l'église paroissiale et sculpter ses armes sur les sablières, il avait épousé Antoinette de Calonne.

Prouzel

Le Sellier : d'or à l'aigle d'azur, becquée et membrée de gueules

Prouzel

 

de Calonne : d'azur au chef d'argent chargé d'un lion léopardé de gueules.

Il fait également construire la chapelle voûtée où il sera inhumé en 1525, et fait très probablement élever une maison seigneuriale.

Son fils Antoine Le Sellier et son épouse Françoise de Saisseval, il meurt en 1553.

Antoinette Le Sellier épouse en 1574 Pierre de Villepoix, originaire du Beauvaisis , valet de chambre de Monsieur, frère du Roi.

Prouzel

De Villepoix : d'azur à la croix ancrée d'or cantonnée de quatre ancres d'argent.

Charles de Villepoix obtient en 1661 l'érection de sa terre en baronnie, le passage des Impériaux en 1636 avait dû entrainer le saccage du village et le modeste corps de logis, il n'apparait plus en 1663.

Saisies à deux reprises, terre et seigneurie sont finalement adjugées en 1696 à Adrien Creton, seigneur de Willameville, second président au Bailliage d'Amiens et futur maire de la ville en 1717 et 1718.

Prouzel

Creton de Willameville : de sable à la croix engrêlée d'argent, chargée de cinq étoiles d'azur, et une bordure cousue du même.

Il avait épousé en 1683 Marie-Claire Du Bos, il meurt en 1732, c'est à lui que l'on attribue la construction du château.

Prouzelcliquer pour agrandir

A la mort de son fils Louis-Joseph Creton en 1777, ses biens reviennent à son neveu Louis-Joseph Gaillard de Boëncourt, président au Présidial d'Abbeville, qui fait moderniser le château et construire les dépendances datées de 1784.

Prouzel

Gaillard de Boëncourt : d'azur au chevron d'argent accompagné de trois croix pattée de même.

Son fils Louis, comte d'Auberville, maïeur d'Abbeville en 1768 et 1777, part pour l'émigration mais parvient à recouvrer ses biens.

Viennent ensuite, Louis-Charles, maire de Prouzel de 1807 à 1830 et Jean-Gustave, vicomte d'Auberville, qui laisse le domaine à sa nièce Marie-Amélie, épouse du Général Lamoricière, devenu célèbre en 1847 pour avoir reçu la soumission d'Abd-El-Kader.

Prouzel                                                       

Lamoricière : d'azur à trois coquilles d'argent, posées 2 et 1, accompagnées d'une fasce d'or

Il se retire en 1860 à Prouzel et y meurt cinq ans plus tard.

Vendu une première fois en 1866, le domaine est acquis en 1881 par le baron de l'Epine, conseiller général de la Somme, il avait épousé la fille de Julien de Thieulloy.

Prouzel

de l'Epine : d'or, chapé d'azur, l'or chargé de deux fasces de sable, treillissées d'argent.

L'azur chargé à dextre d'une tête de lion d'argent et à senestre d'une tour du même, ouverte, ajourée et maçonnée de sable.

Prouzel

Eprouvé par les années d'occupation, le château a été restauré de façon exemplaire par le baron  Gérard de l'Epine et la baronne, née Christiane de Margerie.

Puis leur fils Audouin de L'Epine, élu maire de la commune en 2014.

Prouzel

 

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Eglise Notre-Dame de la Nativité du XVIème siècle.

Prouzel

Prouzel

Prouzel

 

Prouzel

Photo: A.Guerville

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Bethencourt-Sur-Mer

Publié le 10 Février 2018 par remus80

Bethencourt-Sur-Mer

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, soutenu d'un coupeau de sinople.

                                                                      *

Par une délibération du Conseil Municipal du 22 juillet 2016, la commune de Béthencourt-sur-Mer a adopté un blason qui reprend sans modification le blason attribué en 2015 à cette commune par un site Internet de créations souvent fantaisistes: «D'argent au coupeau de sinople mouvant en pointe surmonté d'un lion de sable, lampassé et armé de gueules». Quoiqu'à la demande de la commune, un blason historiquement vérifié était, lui, à l'étude depuis 2013...
Le coupeau peut évoquer la motte féodale toujours existante dans la rue des Bost. Mais il y a une erreur importante au sujet du lion.
Ce lion "de sable armé et lampassé de gueules" se trouve facilement sur Internet quand il s'agit de rechercher les armes de Jean de Béthencourt (v.1360 - 1425), chambellan du roi Charles VI, puis conseiller du duc de Touraine, explorateur des îles Canaries dont il fut nommé vice-roi par Henri III.
Mais ce Jean de Béthencourt-là n'était pas du Vimeu! C'était un seigneur normand de haut lignage, seigneur de Grainville-la-Teinturière, et il tirait son nom du domaine de Béthencourt, aujourd'hui commune de Sigy, en Seine-Maritime. Nous sommes loin du Béthencourt picard, et il y a homonymie!
Internet est la meilleure et la pire des choses; mais les vraies recherches sont meilleures encore. Et on peut se consoler en disant que le lion était aussi, au XIXe siècle, le symbole de l’usine Debeaurain, grande fabrique béthencourtoise de serrures et de cadenas du Vimeu. Mais ce lion-là était était un lion couché sur une clé...
(Jacques Dulphy)

                                                               ***

Il existait au XIIIème siècle une famille de ce nom, on trouve mention en 1257 d'André de Betencourt et en 1275 de Wibert, sire de Betencourt.

Une motte féodale est encore visible 

Bethencourt-Sur-Mer

Au XVIème siècle la seigneurie mouvante de la chatellenie de Saint-Valery consistait en un château bien bâti, il était situé entre les 2 et 10 rue de l'église.

De 1500 à 1535 on trouve Lancelot de Bacouel, maïeur d'Abbeville, il a épousé Jeanne de Blondel.

En 1562, Ludovic de Gonzague de Clèves, prince de Mantoue et comte d'Eu, il devait la seigneurie à sa femme Henriette de Clèves.

Vers 1600 Hector Le Blond, avocat en la sénéchaussée de Ponthieu, maïeur d'Abbeville en 1609.

Bethencourt-Sur-Mer

Le Blond : d'azur au chevron d'argent accompagné de trois roses de même.

Puis son fils ainé  Claude Le Blond en 1630, écuyer et président au Présidial d'Abbeville.

En 1660 son fils également prénommé Claude, officier d'infanterie, il épouse en 1640 Marguerite Mauquois.

Bethencourt-Sur-Mer

de Mauquois 

                                 d'azur à trois trèfles d'or et un besant du même en coeur                                        

En 1690, un 3ème Claude Le Blond qui épouse Elisabeth de Nacart.

En 1704 M.d'Urre de Cleuleu par son épouse Charlotte Le Blond qui la lui légua après son décès en 1681, inhumée dans la chapelle N.D des Victoires dans l'église de Saint-Blimont.

Bethencourt-Sur-Mer

D'Urre : d'argent à la bande de gueules chargées en chef d'une étoile d'argent

Après 1720, c'est Marie-Françoise d'Urre qui épousera Charles de Lamiré.

Bethencourt-Sur-Mer

de Lamiré : d'argent à la bande de sable accompagnée de six billettes de même.

 

De 1750 à 1771 Claudine de Lamiré qui épousera Jean-Baptiste Loisel  Le Gaucher du Broutel en 1753, Capitaine des milices garde-côtes et maire perpétuel de Rue, il meurt en 1788.

Bethencourt-Sur-Mer

Loisel Le Gaucher : de gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux oiseaux affrontés d'argent et en pointe d'un lévrier courant du même, colleté et bouclé d'or.

Puis jusqu'à la Révolution de 1789, Marie-Anne Le Gaucher du Broutel qui épousera en 1771 François Guilain, baron de France.

En 1789, ils émigrent en Angleterre, François Guilain y meurt en 1791.

 

Bethencourt-Sur-Mer

 

 

 

Bethencourt-Sur-Mer

Pierre gravée de l'église

 

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Avesnes-Chaussoy

Publié le 9 Février 2018 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

                                                              

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy avec en chef les armes des Villiers de l'Isle-Adam, celles des de Calonne à dextre et celles des de Fontaines à senestre.

Avesnes-Chaussoy

 

Possession d'une famille chevaleresque de ce nom du XIIème à la fin du XIVème siècle, la terre d'Avesnes échut à Guy de Nesle, seigneur de Melo, en 1440.

Puis à sa fille Jeanne, épouse de Jacques de Villiers de L'Isle-Adam, prévôt de Paris.

En 1530 Claude de Villiers céda la maison seigneuriale à Jacques de Fontaines, son voisin d'Etrejust.

Avesnes-Chaussoy

Villiers de l'Isle-Adam : d'or, au chef d'azur chargé d'un dextrochère d'hermine, vêtu d'un manipule du même brochant sur le tout.

Avesnes-Chaussoy

de Fontaines : d'or, à trois écussons de vair de quatre traits.

Deux ans plus tard, le 3 août 1532, il vendit les bois et les droits de justice à Jean de Calonne, époux de Marie de Machy, il est à l'origine du château actuel bâti à quelques centaines de mètres de l'ancienne forteresse médiévale dont on reconnait encore la motte du côté du village.

Avesnes-Chaussoy

Il mourut en 1548, l'année où son fils aîné prénommé Jean comme son père, épousa Philippe Louvel.

Avesnes-Chaussoy

de Calonne d'Avesnes : d'azur au chef d'argent chargé d'un lion léopardé de gueules.

 

Une rosace gravée sur la façade porte la date de 1561.

Avesnes-Chaussoy

Vraisemblablement mis à sac au cours des guerres de religion, le château dut être remis en état par Pierre de Calonne qui épousa en 1615 Françoise du Bos, il parvint en 1645 à réunifier la seigneurie en rachetant la part des de Fontaines,il fit agrandir le corps de logis mais l'édifice dut conserver son aspect de manoir Renaissance.

François de Calonne, né en 1665, se maria en 1693 avec Marie-Louise d'Aumale.

Avesnes-Chaussoy

 Son fils, Louis-Oudart de Calonne et Françoise-Renée de Bommy, son épouse, firent entreprendre d'importants travaux de modernisation au milieu du XVIIIème siècle

Leur fils aîné Jean-Ferdinand, comte de Calonne d'Avesnes, né en 1734, se maria en 1778 avec Bonne-Madeleine de Riencourt il mourut prématurément en 1795, mais ses biens traversèrent la Révolution sans trop de dommages.

Raoul son petit-fils épousa en 1844 Geneviève de Morgan et dix ans plus tard fit entreprendre un important programme de travaux.

Son petit-neveu le comte Xavier de Calonne d'Avesnes (fils d'Albéric), grand-père des propriétaires actuels.

Avesnes-Chaussoycadran solaire sur la façade

Pendant la Première guerre Mondiale, le château a été transformé en centre de repos et de soins pour les soldats canadiens, américains et français.

En mars 1944 les Allemands sont arrivés et ont chassé le propriétaire, ils ont installé une base de missile V1 dans le bois voisin du parc.

Le château souffrit de l'occupation mais échappa fort heureusement aux bombardements destinés à la rampe de lancement des V1.

Il appartient toujours à la même famille avec Roland de Calonne.

 

Avesnes-Chaussoy

 

 Splendide pigeonnier du XVIIIème siècle

                                                                      *

Eglise Saint Denis

Avesnes-Chaussoy

Parait remonter au XVIème siècle, le porche sert de base à un clocher carré en charpente terminé par une petite flèche.

Quelques clefs de voute dont l'une porte l'écu des Villiers de l'Isle-Adam.

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Noyelles-Sur-Mer

Publié le 6 Février 2018 par remus80

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D'argent à la fasce d'azur, accompagné en chef de trois fleurs de lis de gueules et en pointe d'une molette de sable.

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Les premiers seigneurs de Noyelles furent les comtes de Ponthieu, aussi seigneur de Maisnières, qui portaient d'or à trois bandes d'azur dans la forme ancienne.
Les armes des De Ponthieu anciennes sont déjà relevées par la commune de Maisnières (80); aussi, la commune de Noyelles-sur-Mer emprunte-t-elle son blason à une autre famille, qui ne fut jamais seigneur du lieu mais qui lui doit son nom: les De Noyelles.
Cette famille, originaire du lieu, dit Belleval (Nobiliaire, 1864, tome 2) a été anoblie en 1388 dans la personne de Jean de Noyelles "demeurant à Saint- Valery". Les armes qui lui furent octroyées dans cette circonstance étaient d'argent à la fasce d'azur accompagnée en chef de trois fleurs de lis de gueules, et en pointe d'une molette de sable.
Ces sont ces armes que porte la commune, sans brisure.
A la famille De Noyelles appartient aussi Jean de Noyelles, maïeur d'Abbeville en 1478. Le dernier du nom, Jean de Noyelles, écuyer, avocat en Parlement, mort en 1524, laissa trois filles.
(Jacques Dulphy)

Blason de la famille de Noyelles.
"Chronologie des maïeurs d'Abbeville" par le père Ignace, 1657.
Bibliothèque municipale d'Abbeville.
(Aimablement transmis par Jacques Dulphy)

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cliquer pour agrandir

Mentionné à partir de 1178, le château-fort était le siège de l'une des pairies du comté de Ponthieu.

La charte de commune fut octroyée en 1194 par Guillaume III Talvas, comte de Ponthieu.

Il échut en 1340 à Blanche de Ponthieu, comtesse d'Aumale, qui y accueillit en 1357 le roi de Navarre.

Tombé en 1360 aux mains des Anglais, il fut repris en 1369 par les troupes de Charles V .

Après la bataille d'Azincourt de 1415, il revient aux Anglais.

Il fut attribué en 1423 à Jean de Villiers de L'Isle-Adam, maréchal de France.

Au cours des guerres de religion, les ligueurs d'Abbeville l'enlevèrent au duc de Longueville et en confièrent la défense à M. de Rambures.

Démantelé peu après puis saccagé par les troupes en campagne, il offrait encore au début du 18ème siècle des ruines identifiables, à l'extrémité du village vers Abbeville.

Passé des Harcourt aux Orléans-Longueville, la terre était importante.

Louis Béchameil, marquis de Nointel, l'acquit en 1715 avec le château ruiné, à titre de placement, la fameuse sauce Béchamel porte son nom.

Noyelles-Sur-Mer

Physionomie du village en 1715 avec emplacement du château, du moulin à eau et de l'Habitat.

Une nouvelle vente réalisée en 1773 au profit du marquis de Monchy fut annulée et c'est le comte d'Artois qui fut le dernier seigneur de Noyelles.

Le 10 germinal an VII (1799), on annonçait la vente du château tombant en ruines et ses dépendances mais sans les terres, provenant de l'émigré Charles-Philippe Capet.

 

Noyelles-Sur-Mer

Le château construit au milieu du 19ème siècle, qu'habitait la famille Douville de Franssu, appartenait auparavant, au début du 20ème siècle à Marc Sangnier, son monogramme était sur la grille et sur le manteau de la cheminée principale.

Noyelles-Sur-Mer

Douville de Franssu : écartelé : aux 1 et 4, d'azur à trois étoiles d'or

aux 2 et 3, de gueules à la tour d'argent ouverte et ajourée de sable, surmontée de deux guidons d'or.

Noyelles-Sur-Mer

De nos jours, transformé en hôtel

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L'église conserve une partie du transept du XVIème siècle 

Noyelles-Sur-Mer

En 1850

Noyelles-Sur-Mer

Noyelles-Sur-Mer

 

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Oissy

Publié le 3 Février 2018 par remus80

Oissy

 

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D'azur à trois daims saillants d'or; au comble cousu de gueules chargé de l'inscription « OISSY » d'or, accostée à dextre d'une navette de tisserand posée en barre et à senestre d'un épi de blé, le tout du même.

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Oissy

La commune a adopté il y a quelques années, et apposé sur ses plaques de rues, un blason qui s'inspire des armes de l’une des familles qui ont tenu la seigneurie: les Trudaine, ou De Trudaine.
Issus d'orfèvres et bourgeois de Paris, les De Trudaine ont acquis et habité le domaine d'Oissy en 1609 par Antoine de Trudaine, écuyer, aussi seigneur de Roberval et de Dreuil-lès-Amiens, président-trésorier de France à Amiens.
La seigneurie d'Oissy resta dans la famille De Trudaine jusqu'à Marie-Antoinette de Trudaine, qui épousa en 1743 le chevalier Le Ver de Caux. De nombreux membres de cette famille furent inhumés dans le choeur de l'église d'Oissy, et leur blason y était gravé.

Oissy


Ce sont, pour les De Trudaine, des armes parlantes : d'or à trois daims de sable, la commune a changé les émaux et a placé les daims saillants plutôt que «marchant l’amble», comme ils doivent être par défaut de précision.

En chef, de chaque côté du nom en capitales, ont été posés deux attributs "professionnels": une navette de tisserand et un épi de blé, qui rappellent que jusqu'au XIXe siècle, les paysans picards du Sud-Amiénois et du Vimeu, en plus de leurs travaux des champs, à la morte saison, tissaient le chanvre à domicile.
(Jacques Dulphy)

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Antoine de Trudaine acheta la propriété en 1609.

Il occupa à partir de 1614 la charge de président-trésorier de France à Amiens, à laquelle lui succéda son fils Jean (1628-1646).

Son petit-fils François, conseiller au bailliage, épousa Marie Lucas de Demuin.

Trésorier de France à son tour, François Trudaine de Roberval menait grand train au château, à sa mort en 1714, lui succéda son fils Joseph, brigadier des armées du Roi et capitaine des gendarmes de Bretagne.

Marie-Antoinette-Madeleine Trudaine épousa en 1743 Jean-Louis Le Ver, marquis de Caux, et s'installa à Oissy où naquirent ses enfants ; Jean-Louis, ondoyé en 1744, puis Emmanuel en 1746.

Oissy

Le Ver : d'argent à trois verrats ou sangliers passants de sable, accompagnés de neuf trèfles du même.

C'est lui qui fit reconstruire le château vers 1750.

Oissy

Oissy

Le marquis de Caux vécut fastueusement et dilapida allègrement ses biens au point d'être interdit en 1759, un an avant sa mort, ce qui motive l'expertise du domaine.

Emmanuel, dernier marquis de Caux, mousquetaire du Roi, mourut à son tour en 1771 etle château fut privé de son mobilier.

Il revint à son cousin le marquis de Valanglart qui venait d'épouser Françoise-Marie de Fougières, mestre de camp de cavalerie, il mena lui aussi grand train jusqu'à son départ pour l'émigration, ce qui entraîna la saisie de ses biens.

Oissy

 

Entrée du château et église dOissy  - [Aquarelle dOswald Macqueron], 1871.

Le domaine fut adjugé à Louis-François Dottin, négociant amiénois, qui se constitua l'une des plus grosses fortunes foncières du département.

Demeuré dans sa descendance pendant une centaine d'années, le château appartenait en 1922 au baron de La Serve.

Entré par alliance dans la famille Ethis de Corny, il était inhabité depuis près de 40 ans, lorsqu'un incendie probablement volontaire le ravagea en 1946.

Il n'a pas été restauré.

Oissy

Oissy

 

Portail du château de style toscan.

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Eglise Saint Martin

La nef date du XVIIème siècle et le clocher du XIXème.

Oissy

 

Plusieurs pierres tombales de la famille de Trudaine se trouve dans le choeur. 

Oissy

 

Pierre tombale  de François Trudaine mort en 1714 et de son épouse Marie-Anne de Canterenne, morte en 1737.

Oissy

Oissy

 

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Seux

Publié le 2 Février 2018 par remus80

Seux

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D'argent à trois têtes de loup arrachées de sable

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La famille de Louvencourt, qui portait primitivement des armes parlantes (d'or à trois têtes de loups arrachées de sable)

Seux

 porta plus tard "d'azur à la fasce d'or, chargée de trois merlettes de sable, accompagnée de trois croissants d'or"

Seux

. Ce sont ces armes qu'ont repris, dans la Somme, les communes de Blangy-Tronville (80), de Louvencourt (80) et de Longpré-les-Corps-Saints (sur un coupé): c'en était sans doute trop pour un même écu!
Seux a donc opté pour les armes anciennes, mêmes si les vitraux de l'église, offerts par les Louvencourt, portent les armes aux merlettes. Par ailleurs, si plusieurs références décrivent le blason de Seux "de sable à trois têtes de loup arrachées (d'or)" (soient les armes de Louvencourt anciennes inversées en brisure.
Le Courrier Picard du 6 février 2007 et La Somme des 783 communes, aux Editions Delattre, 2004, ce sont couleurs différentes qu'on trouve, en 2011 sur les plaques de rue de la commune. Le blason communal s'y blasonne: "d'argent à trois têtes de loups de sable". Le blason primitif des Louvencourt n'y diffère plus que par la couleur du champ.

 

(Jacques Dulphy)

 

Seux

 

* La commune aurait pu reprendre également les armes de la famille Gougier de Seux qui ont tenu bien plus longtemps la seigneurie.

(Remus80)

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Seux

 

Antoine Gougier, maïeur d'Amiens à deux reprises, 1589 et 1594, fut l'un des quatre échevins chargés d'aller au-devant d'Henri IV pour lui porter l'acte de soumission de la ville.

Anobli quelques jours plus tard à l'occasion de l'entrée solennelle du souverain, il réunit les deux fiefs qui formaient la seigneurie, il meurt en 1618.

Né de son mariage avec Isabelle Auxcousteaux, Louis Gougier, conseiller du Roi et juge au bailliage d'Amiens en 1659, il a épousé Françoise Thierry en 1651.

Jean-Baptiste Gougier, lieutenant-général criminel au bailliage d'Amiens de 1660 à 1745, c'est à lui que l'on doit probablement la construction du château au début du XVIIIème siècle.

Seux

Jacques-Joseph Gougier, ancien mousquetaire du roi, perdit la raison au cours de son incarcération en 1793, il mourut célibataire 4 ans plus tard en son château de Seux.

Il laisse ses biens à son petit neveu Marie-François-Aloph de Louvencourt(1780-1857), marié en 1811 avec Emélie de Carpentin.

chevalier de MALTE, propriétaire du château de SEUX héritier du château de SEUX de son grand-oncle Jacques-Joseph GOUGIER. Le château se trouvait au Sud-Ouest du village, à proximité de la route de FLUY. Il reste le mur le mur de clôture du parc et le portail d entrée qui est du 18°. Le château datait du 18° et était construit en brique à chaînages harpés de pierre et orienté Nord Nord-Est Sud Sud-Ouest. Les deux façades étaient identiques, si ce n est que l'aile latérale de la façade sur parc ne comportait pas de ressaut. Ce château resta dans sa descendance jusqu à sa destruction en 1955. Sources :Christian du PASSAGE, châteaux disparus de La SOMME émigré reçoit 15.699ú d'indemnité dans le département de La SOMME en 1826 porte : d'azur à la fasce d'or, chargée de 3 merlettes de sable et accompagnée de 3 croissants d'or 2 en chef et 1 en pointe

 

 

 

Seux

Seux

 

Sépulture de Louvencourt-Carpentin

Occupé pendant la dernière guerre, le château n'a pas été réparé, il sera finalement abattu en 1955.

Il reste un mur de cloture et le portail d'entrée.

 

Seux

Vitrail de l'église. 

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