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Blasons des communes de la Somme.

Estrées-Mons

Publié le 26 Juin 2023 par remus80

 

 

Estrées-Mons

 

http://armorialdefrance.fr/

 D'azur au pal diminué d'argent, adextré d'un arbre d'or sommé d'une aigle essorante et contournée d'argent, et senestré d'une crosse d'or surmontée d'une fleur de lis des jardins d'argent.

 

Projet sollicité auprès de Jacques Dulphy, réalisé avec l'aide de Daniel Juric et Rémy Godbert, adopté en novembre 2023.


Les communes d'Estrées-en-Chaussée et de Mons-en-Chaussée ont fusionné en janvier 1973. Ce blason considère donc ces deux parties originelles de la commune.
Ce blason montre au premier du parti des armes simplifiées de l'abbaye Saint-Thierry de Reims, suzeraine de Mons-en-Chaussée avant la Révolution. Ces armes montrent, suivante une légende, une aigle essorante sur un arbre. L'aigle a été contournée pour qu'elle essore vers le milieu de l'écu.
Aucun blason n'est connu pour l'abbaye ND de Ham (qui tenait la seigneurie d'Estrées-en-Chaussée), sinon une figure sur un sceau du XIVe siècle qui montre une Vierge à l'Enfant. Cette abbaye a été symbolisée par une crosse d'abbé (écourtée) surmontée d'une fleur de lys de jardin, symbole de la Vierge. Azur et argent sont les couleurs de la Vierge. Azur et or, chez d'Hozier (1696) sont les couleurs de l'abbaye Saint-Thierry de Reims.
Le pal diminué central symbolise la voie romaine que désignent les noms d'Estrées et de Chaussée.
(Jacques Dulphy)

 

 

Estrées-en-Chaussée et Mons-en-Chaussée ont fusionné en 1973.

 

Estrées-en-Chaussée

La seigneurie appartenait à l'abbaye de Ham.

Santin, Santeing au 12ème siècle, Santaing au 13ème, fut une paroisse importante dans les temps anciens, ruinée sans doute dès le Moyen-Âge.

L'abbaye de Ham y avait établi un riche prieuré.

L'église Saint-Géry dont le dernier prieur Jean Cordier est mort en 1800 et inhumé à Mons-en-Chaussée.

 

Mons-en-Chaussée

Autrefois Mons-en-Cauchie

La seigneurie appartenait en partie à l'abbaye Saint-Thierry de Reims, et l'autre partie en fiefs divers, comme le champ dit de la manoire de Mont en Cauchy qui apartenait anciennement aux seigneurs de Lignières et de Tincourt et en dernier lieu au marquisat de Nesle.

L'église Saint Pierre

L'ancienne datait du XIIème siècle

Estrées-Mons

En 1875, aquarelle d'O.Macqueron, bibliothèque d'Abbeville.

Estrées-Mons

En 1885

Détruite lors de la Première Guerre et reconstruite dès 1925, achevée en 1927.

Estrées-Mons

Estrées-Mons

Estrées-Mons

église actuelle.

 

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Moislains

Publié le 23 Juin 2023 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy avec une roue de moulin à huit godets sur fond de sinople (vert) représentant l'antique forêt d'Arrouaise, et un écu central avec les armes de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras.

 

 

Moislains

 

 

 

 

Le village de Moislains existe déja au VIIème siècle car il en est fait donation à l'abbaye Saint-Vaast d'Arras par Thierry, roi de Neustrie.

Moislains

d'or à la croix ancrée de gueules.

  • Moislains obtient une charte communale en 1110.

Il y eut quelques seigneurs feudataires et peu considérables, de ce nom.

En 1214, Girard d'Equancourt avait quelques droits sur la taille et sur un moulin.

Jean de Bouchavesness possédait une part dans l'avouerie de Moilens.

C'est au nombre des chevaliers figurant au tournoi de Hem en 1278 que l'on trouve Pierre et Nevelon de Molains.

En 1323, Guillaume de Moilains est doyen de la cathédrale d'Amiens.

Au XIVème siècle, il existe un château-fort.

En 1557, les Espagnols et les Anglais sont défaits à Moislains.

Pendant la Première Guerre le village est détruit.

                                                                  *

                                                 Eglise Saint-Pierre

Moislains

Ancienne église en 1876

aquarelle d'O.Macqueron bibliothèque d'Abbeville

 

Les combats de la Première Guerre mondiale anéantirent le village de Moislains et son église. Celle-ci fut reconstruite de 1928 à 1932 .

Moislains

en 1917

Moislains

en 1919

Moislains

Nouvelle église

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Croix-Moligneaux

Publié le 19 Juin 2023 par remus80

Croix-Moligneaux

 

http://armorialdefrance.fr/

De gueules à la croix cramponnée vers dextre d'argent.

 

Les origines du blason communal de Croix-Moligneaux ne sont pas connues avec certitude.
Ce blason peut surprendre quand on ignore qu'une croix cramponnée n'est pas une croix gammée; ou quand on ne sait pas qu'il était déjà reconnu dans les années 1920, et peut-être avant. C'est ainsi qu'on le trouve peint, dès 1928, sur la fresque héraldique toujours existante de la gare de Ham, réalisée Fernande Van Driesten-Pary.
Ce blason "à la croix cramponnée", pour autant, n'appartient a priori à aucune des familles seigneuriales connues, tant pour Croix que pour son hameau de Moligneaux.
Une hypothèse, cependant, est avancée. Nous l'avons recueillie auprès d'un habitant de la commune intéressé par l'histoire locale. Elle concerne plus directement le hameau de Moligneaux, et amène à des armes parlantes. La croix cramponnée portait aussi le nom de "croix à loup". La croix à loup était un piège qui était encore utilisé au XIXe siècle en Picardie. Les branches d'acier étaient forgées à la manière d'hameçons. On entourait le piège d'un morceau de viande et on le suspendait à une branche à la portée des loups, qui s'y harponnaient le palais. Or, on signale en 1279 un Roger Le Loup, seigneur du village voisin de Matigny, mais aussi de Moligneaux. Ni ses armes ni son sceau ne nous sont parvenus. Mais le souvenir a pu s'en conserver à travers ce blason et par sa légende.
(Jacques Dulphy)

*

Croix et Moligneaux se font face et furent réunis après la Révolution.

Croix : Le village a déjà le titre de paroisse sur un document du Xe siècle. Ceci est confirmé en 1015 quand Hardouin de Croÿ fit donation de la terre et de l’autel («altaria de crucibus») aux chanoines de Noyon. Origine et évolution du nom : Crucibus en 1015, Crois en 1292, Croy en 1567. Un pieu de justice se dressait à cet endroit à l’époque gallo-romaine. Le pieu est d’abord connu sous le terme latin de «cruces» (potences) qui se traduit ensuite en «cruci» (croix).

Moligneaux : Le hameau de Moligneaux est ce qui reste d’un village ruiné au XVe siècle, Mesnil Saint-Quentin. Origine et évolution du nom : Ici se dressait le moulin de Mesnil. Le nom pourrait venir de l’association de moulin et eau («molin» et «iau» en vieux picard). D’ailleurs il y avait en ces lieux, à l’origine, une source, un étang et un ruisseau (flot Saint-Médard).

 

La seigneurie de Croix appartenait au chapitre de la cathédrale de Noyon et au marquis de Nesle, coseigneurs. 

 

                                                            *

                                               Eglise Saint Médard

Croix-Moligneaux

aquarelle d'O.Macqueron 1876

Fut édifiée au XIIe siècle. Elle est de style roman / transition gothique. L'importance de l'édifice s'explique par les revenus considérables dont jouissaient les chanoines de Noyon, co-seigneurs du domaine de Croix.

La tour d'origine s'écroula et fut reconstruite au XVIIe siècle, puis à nouveau au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Le chœur actuel date du XIIIe siècle et un remarquable porche Renaissance (XVIe siècle) .

Le clocher toujours coiffé de deux coqs, marque féodale des marquis de Nesle.

Croix-Moligneaux

Croix-Moligneaux

 

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Folies

Publié le 17 Juin 2023 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy associant les armes de la famille de Cavoye et celles du Chapitre d'Amiens, le chef de sinople symbolisant l'étymologie du nom de la commune.

 

Folies

 

 Issu du latin folia, « feuille », qui, par métonymie, a désigné un « bois ». Le nom du village indiquerait un lieu couvert de feuillages

La seigneurie appartenait au Chapitre de la cathédrale d'Amiens dès l'an 1190, Raoul de Folies, chevalier, donne tout ce qu'il possède à Folies, soit la moitié de la vicomté et de l'avouerie.

Folies

d'argent à la croix de sable

En 1408, le Chapitre achète le reste de Raoul Guéraud.

En 1704, l'abbé de Cavoye de la maison de Beaufort achète de Philibert Hitier.

Dès cette époque, sa nièce et héritière, Geneviève du Maisniel de Cavoye se qualifia en 1715  de dame de Bouchoir et Folies

Folies

 de Cavoye : De sable à la bande d'argent chargée de trois lionceaux de sable armés et lampassés de gueules.

Elle habitait le château de Folies jusqu'à son mariage en 1715 avec Antoine-Clément de Cardevac, écuyer, seigneur de Boucly.

En 1730, elle demande la permission au lieutenant du Chapitre de vendre à la criée les matériaux provenant de l'écroulement d'un pavillon du château.

En 1740, le château est en ruines et son frère Gilbert du Maisniel le fit démolir et vendre les matériaux.

                                                          *

                                                 Eglise Saint Lucien

Folies

en 1876 (collection Macqueron Abbeville)

L'église avait été reconstruite dans la seconde moitié du 19ème siècle.

Folies

en 1908.

Sévèrement touchée par des obus pendant la 1ère Guerre mondiale, elle fut reconstruite après 1918.

Folies

 

 

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Quend

Publié le 13 Juin 2023 par remus80

Quend

 

https://armorialdefrance.fr/

 

 Parti d'or et de sinople, à deux poissons nageant l'un au dessus de l'autre, de l'un en l'autre.

 

Adoptées le 25 septembre 1970 d'après un scel aux causes de la commune de Quend.

Quend (aujourd'hui, Quend Ville, et non sa station balnéaire de Quend-Plage) était jusqu'à la Révolution le village principal d'une commune libre qui regroupait l'ensemble des villages, hameaux et fermes du Marquenterre, cette partie du Ponthieu côtier située entre la Somme et l'Authie.
En 1199, le comte de Ponthieu, Guillaume II, concède à ce lieu un charte au prix de laquelle tous les habitants du Marquenterre obtenaient la libre jouissance et la propriété héréditaire des terres qu'ils pouvaient cultiver, acquérir, ou gagner sur la mer.
C'est du scel aux causes (sceau aux jugements) de "la commune de Marquenterre" , du XIIIe siècle, que s'est inspirée la municipalité de Quend quand elle a adopté, le 25 septembre 1970, le blason communal moderne. Ce sceau, à deux poissons, est évoqué par Alfred Dufételle (Monographie de Quend, 1907) qui n'en donne pas la source. Peut-être s'agit-il du contre-scel de 1328, puisque l'on trouve chez Augustin Thierry (Recueil des monuments inédits, 1870) mention du contre-scel du Marquenterre qui, en 1328, porte la mention "Secretum Maresquina Terra", tandis que le sceau représente un cavalier armé. Mais Augustin Thierry ne décrit pas ce contre-sceau. Il n'y a pas lieu de douter de Dufételle, qui était aussi l'instituteur de la commune.
La commune de Marquenterre s'appliqua durant tout l'Ancien régime à gagner des terres sur la mer; d'où sans doute ce blason "parti" (terre-mer) et ces poissons de mer: la mer entre en terre.
(Jacques Dulphy)

 

*

La seigneurie était tenue du Roi, elle consistait en une maison avec une tenderie d'oiseaux affermée.

Il y eut un château dans la partie du village appelée " le vieux Quend" .

Au 16ème siècle, Philibert de Carpentin en est le seigneur, écuyer, lieutenant-général en la sénéchaussée de Ponthieu, maire d'Abbeville.

Quend

Carpentin : d'argent à trois fleurs de lys au pied nourri de gueules.

Au 17ème siècle, Artus de Calonne, écuyer, capitaine au régiment de Montejeu-infanterie.

Quend

de Calonne : d'azur, au chef d'argent chargé d'un lion léopardé de gueules.

Hameaux

  • le Château Neuf, tire son nom de M. de Châteauneuf qui en était propriétaire en 1740
  • Château de la Motte, sur les ruines d'un château féodal,
  • la Grande Retz, ancienne maison seigneuriale du fief de la Retz...
  • Le Pontgerville, terre seigneuriale d'où l'académicien Sanson de Pongerville tire son nom,

*

Eglise Saint Vaast

L'existence d'une église à Quend nous est connue par une bulle du pape Clément IV, du 23 juin 1266. L'église actuelle a gardé, à gauche du chœur, une chapelle de style gothique flamboyant du xve siècle. Le clocher a été construit entre 1742 et 1748. La nef et le chœur datent du xviiie siècle.

Quend

église en 1882 "Archives et Bibliothèque patrimoniale d'Abbeville, coll. Macqueron".

 

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Agenvillers

Publié le 8 Juin 2023 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Proposition de blason proposé par Jacques Dulphy, écartelant les armes des familles de Damiette, de L'Estoile, Le Roy de Saint-Lau et Vaillant de Favières.

Agenvillers

 

 

La seigneurie était tenue d'Ailly-le-Haut-Clocher.

En 1408  le seigneur est Bertrand de Neuville, dit Désiré.

En 1480 Jean de Damiette

Agenvillers

d'argent, au chevron de gueules soutenu d'une épé haute du même.

 

En 1587 Nicolas de L'Estoile

Agenvillers

 

D'azur à trois molettes d'or dans les trois premiers cantons et au besant du même dans le quatrième canton.

Puis Marguerite de L'Estoile qui épousera Maximilien Le Roy de Saint-Lau, conseiller du roi, lieutenant-général en la sénéchaussée de Ponthieu.

Agenvillers

Le Roy de Saint-Lau : D'azur à trois écussons d'or chargés chacun d'une croix pattée et alésée de gueules.

En 1610, son second fils Claude Le Roy de Saint-Lau, conseiller du roi et grenetier au grenier à sel d'Abbeville, c'est à lui que l'on attribue la construction du château vraisemblablement au lendemain du sac du village par les Espagnols en 1635.

Agenvillers

restes du vieux château.

En 1660, Marie Le Roy de Saint-Lau épouse de Claude Vaillant, seigneur de Favières.

En 1691, Philippe Vaillant de Favières, conseiller du roi et magistrat en la sénéchaussée de Ponthieu.

Agenvillers

d'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules.

En 1728, Marie-Gertrude Vaillant apporta en mariage les terres de Genvillers (sic) et de Favières au marquis François-Joseph de Licques, maïeur d'Abbeville en 1748.

En 1759, le comte André-Marie de Licques.

Agenvillers

de Licques : Bandé d'argent et d'azur, à la bordure de gueules.

A la suite de legs ou de ventes, la terre échut à Ernestine Jourdain de Prouville qui, en 1829 l'apporta en mariage à Thomas-Charles Le Febvre du Grosriez, conseiller général et député d'Abbeville sous la Seconde République.

Ce sont eux, selon toute vraisemblance, qui ont fait élever la gentihommière actuelle.

Agenvillers

photo: APictche

Après la mort de Mme du Groriez en 1888, Mmes de Genlis et de Guémy, ses filles, se défirent du château au profit de Louis Lefebvre qui vint s'y retirer.

 

                                                           *

                              Eglise Notre-Dame de l'Assomption

L'église d'Agenvillers, dont la construction remontait pour le moins au XVIe siècle, fut dévastée comme l'ensemble du village par les armées espagnoles en 1635. Elle fut restaurée par la suite et reçut un riche décor mobilier au XVIIIe siècle.

Agenvillers

en 1865 dessin de L.Gillard

Agenvillers

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