Écartelé: au 1er d'argent, au buste de saint Gratien de carnation, d'azur, paré de gueules, chevelé et barbé de sable, auréolé d'or, au 2e d'argent à trois lions de sable, au 3e d'azur à trois fleurs de lis d'or, au 4e d'or à trois noisettes d'argent, renversées posées en barre, involucrées et tigées de sinople; à la fasce de gueules chargée de l'inscription "Saint Gratien" en lettres onciales de sable brochant sur la partition.
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Au début des années 1980, sous le mandat de Guy Liénart, maire, et à son initiative la municipalité de Saint-Gratien a marqué les plaques de rues qu'elle posait pour la première fois, d'un blason créé et adopté pour la circonstance.
En 2012, il ne reste qu'une plaque de cette première série; elles ont toutes été remplacées il y a quelques années par des plaques émaillées bleues, sans ce blason qui ne manquait pourtant pas d'intérêt.
Ce blason est composé en écartelé. Au II figurent trois lionceaux et au III trois fleurs de lis, les uns et les autres empruntés au blason de la province de Picardie. Les I et IV évoquent le personnage de saint Gratien. Une tradition prétend que Gratien, berger du pays, fut arrêté et décapité en 303 par des Romains pour avoir refusé d’adorer les idoles païennes; on l'enterra dans le village et on planta sa houlette de coudrier sur sa tombe. En une nuit, elle prit racine, et devint un beau buisson de noisetier. La même légende, qui possède quelques variantes, prétend que chaque année dans la nuit de la Saint-Gratien (21 octobre), les noisetiers du village donnent des fruits de la couleur du sang. Ainsi, on a figuré sur le blason le buste de Gratien, ainsi que trois noisettes.
(Jacques Dulphy)
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Le château était le siège d'une seigneurie appartenant à la famille de Saint-Gratien, puis à deux familles échevinales d'Amiens, les de May au XVème siècle et les Saint-Delis au XVIème siècle par le mariage de Marie de May avec Antoine de Saint-Delis.
Saint-Delis : De sinople, à un épervier d'argent, becqué et membré de gueules, tenant dans ses serres une perdrix d'or.
L'ancien maison seigneuriale fut élevée au XVIIème siècle par les de Saint-Delis, il n'en subsiste plus que belles dépendances.
Colombier et dépendances du XVIIème .
Il devint ensuite la propriété des Hirzel, protestants suisses, dont était issu le général Salomon d'Hirzel de Saint-Gratien;
Celui-ci vendit le domaine en 1776 pour 206.500 livres à Jean-Baptiste Jourdain de Thieulloy, issu d'une famille anoblie en 1737, maire d'Amiens en 1767-68 et 1771-75.
Son fils Jean-Baptiste-Marie-Robert épousa en 1771 Louise-Opportune-Marie de Poujol, il fit construire un nouveau château comme maison de campagne au printemps 1787, il fit appel à l'architecte Jacques Rousseau, les travaux étaient achevés en 1789.
Le 31 mai 1918, le général John Monash installa son Quartier-Général au château.
Chapelle achevée en 1793 avec les pierres tombales armoriées de la famille.
photo de André Guerville
vitrail armorié dans l'église avec les armes d'alliance de Edmond Jourdain de Thieulloy (1801-1886) et d'Hortense de Rouvroy de Libessart (1807-1863).
De nos jours, le domaine est toujours dans cette famille avec M. Baudoin Jourdain de Thieulloy .
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Eglise Saint-Gratien
reconstruite En briques en 1864
aquarelle d'Oswald Macqueron 1871 , bibliothèque municipale d'Abbeville.