D'or à l'aigle d'azur, becquée et membrée de gueules, chargée en coeur d'un écu de gueules au chef d'or, soutenue d'une burelle de sable frettée d'argent et cloutée du même; au comble ondé d'azur chargé d'une coquille d'argent à dextre et d'une croix pattée du même à senestre.
Blason adopté le 30 mai 2023, sur un projet sollicité auprès de Jacques Dulphy et Rémy Godbert, réalisé avec la participation de Blanche de L'Epine et du conseil municipal.
Ce blason se construit avec différents éléments des blasons de familles ayant possédé la seigneurie du lieu, ou ayant marqué son histoire.
L'écu central, de gueules au chef d'or, est celui de la famille De Longroy. Au début du XIVe siècle, Jacques de Longroy devient seigneur de Prouzel. Son petit-fils également prénommé Jacques, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, meurt en 1415 en combattant à Azincourt.
L'aigle est empruntée aux armes de la famille Le Sellier. La seigneurie de Prouzel est acquise en 1490 par Jean Le Sellier.
La croix est empruntée aux armes de la famille Gaillard. Louis-Joseph Gaillard de Boëncourt, président au Présidial d'Abbeville, devient seigneur de Prouzel en 1777. Louis-Charles Gaillard devient maire de Prouzel de 1807 à 1830. Jean-Gustave Gaillard laisse le domaine à sa nièce, épouse du Général de Lamoricière, devenu célèbre en 1847 pour avoir reçu la soumission d'Abd-El-Kader.
La coquille est empruntée aux armes du général, qui se retire en 1860 à Prouzel et y meurt cinq ans plus tard.
La burelle frettée est tirée des armes de la famille De L'Epine. Le domaine de Prouzel est acquis en 1881 par Alphonse de l'Epine (1835-1925), conseiller général de la Somme.
Le comble ondé d'azur évoque la Selle, rivière qui coule à Prouzel.
Jacques Dulphy)
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Première sortie du blason lors des Jeux Inter-villages du 11 juin 2023
Les premiers seigneurs étaient vassaux du vidame d'Amiens, ils apparaissent dans les chartes du XII et XIIIème siècles comme Robert , Guillaume et Pierre de Prousel.
Au début du XIVème siècle succède Jacques de Longroy, seigneur d'Hallencourt.
de Longroy : de gueules au chef d'or.
Au début du XVème, son petit-fils également prénommé Jacques,chevalier banneret, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, lieutenant-général en Picardie, épouse Marie, dame de Querrieu . Il se distingue en 1413 en s'emparant de Guines, en 1415 il combat au côté de David de Rambures et meurt à Azincourt.
La terre passe à son gendre Waleran de Rivery.
Dévastée en 1472 lorsque Charles le Téméraire y établit son camp, elle sera acquise à la fin du siècle (1490) par Jean Le Sellier.
Son fils Bastien Le Sellier fait restaurer l'église paroissiale et sculpter ses armes sur les sablières, il avait épousé Antoinette de Calonne.
Le Sellier : d'or à l'aigle d'azur, becquée et membrée de gueules
de Calonne : d'azur au chef d'argent chargé d'un lion léopardé de gueules.
Il fait également construire la chapelle voûtée où il sera inhumé en 1525, et fait très probablement élever une maison seigneuriale.
Son fils Antoine Le Sellier et son épouse Françoise de Saisseval, il meurt en 1553.
Antoinette Le Sellier épouse en 1574 Pierre de Villepoix, originaire du Beauvaisis , valet de chambre de Monsieur, frère du Roi.
De Villepoix : d'azur à la croix ancrée d'or cantonnée de quatre ancres d'argent.
Charles de Villepoix obtient en 1661 l'érection de sa terre en baronnie, le passage des Impériaux en 1636 avait dû entrainer le saccage du village et le modeste corps de logis, il n'apparait plus en 1663.
Saisies à deux reprises, terre et seigneurie sont finalement adjugées en 1696 à Adrien Creton, seigneur de Willameville, second président au Bailliage d'Amiens et futur maire de la ville en 1717 et 1718.
Creton de Willameville : de sable à la croix engrêlée d'argent, chargée de cinq étoiles d'azur, et une bordure cousue du même.
Il avait épousé en 1683 Marie-Claire Du Bos, il meurt en 1732, c'est à lui que l'on attribue la construction du château.
A la mort de son fils Louis-Joseph Creton en 1777, ses biens reviennent à son neveu Louis-Joseph Gaillard de Boëncourt, président au Présidial d'Abbeville, qui fait moderniser le château et construire les dépendances datées de 1784.
Gaillard de Boëncourt : d'azur au chevron d'argent accompagné de trois croix pattée de même.
Son fils Louis, comte d'Auberville, maïeur d'Abbeville en 1768 et 1777, part pour l'émigration mais parvient à recouvrer ses biens.
Viennent ensuite, Louis-Charles, maire de Prouzel de 1807 à 1830 et Jean-Gustave, vicomte d'Auberville, qui laisse le domaine à sa nièce Marie-Amélie, épouse du Général Lamoricière, devenu célèbre en 1847 pour avoir reçu la soumission d'Abd-El-Kader.
Lamoricière : d'azur à trois coquilles d'argent, posées 2 et 1, accompagnées d'une fasce d'or
Il se retire en 1860 à Prouzel et y meurt cinq ans plus tard.
Vendu une première fois en 1866, le domaine est acquis en 1881 par le baron de l'Epine, conseiller général de la Somme, il avait épousé la fille de Julien de Thieulloy.
de l'Epine : d'or, chapé d'azur, l'or chargé de deux fasces de sable, treillissées d'argent.
L'azur chargé à dextre d'une tête de lion d'argent et à senestre d'une tour du même, ouverte, ajourée et maçonnée de sable.
Eprouvé par les années d'occupation, le château a été restauré de façon exemplaire par le baron Gérard de l'Epine et la baronne, née Christiane de Margerie.
Puis leur fils Audouin de L'Epine, élu maire de la commune en 2014.
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Eglise Notre-Dame de la Nativité du XVIème siècle.
Photo: A.Guerville