De sable au lion d'argent, armé et lampassé de gueules; au chef cousu de sinople chargé de deux roses en bouton d'or.
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Adopté en juin 1989.
Le champ du blason est occupé par le lion tiré des armes de Jean de Biencourt de Poutrincourt, seigneur de Poutrincourt (hameau de Lanchères, où sont encore visibles ruines de son château), qui s'embarqua avec Des monts et Champlain pour explorer la cote est du Canada (1606), fondateur de Port-Royal et vice-roi du Canada, tué en 1615 à la bataille de Méry-sur-Seine.
De Biencourt : De sable au lion d'argent, armé et lampassé de gueules, couronné d'or.
Le blason, adopté en 1989, porte "en brisure" un chef à deux boutons de roses (pour le différencier de celui de Biencourt, qui tirait aussi ses armes du lion de Jean de Poutrincourt), rappelant que le seigneur du lieu avait, parmi ses privilèges, celui de recevoir notamment chaque année au jour du saint-Sacrement, "deux boutons de rose et quatre pots de vin".
(Jacques Dulphy)
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En 1481, Charles de Haudecoustre, époux de Marie de Tours, acquiert de Robert du Quesnoy la seigneurie de Lanchères, relevant de celle de Cayeux.
Son fils Louis, prévôt du Vimeu, achète à son tour la seigneurie de Boismont.
Vers 1550, Catherine de Haudecoustre épouse Antoine des Essarts, qui en 1638 sera inhumé dans l'église paroissiale.
Haudecoustre : d'argent à trois fasces d'azur
A la suite de Marie des Essarts et Louis de Bains, se succèdent plusieurs propriétaires qui s'intéressent surtout aux revenus du domaine agricole : Florimond de Flavigny, lieutenant de la Garde du Roi en 1715 ; Claude-Louis Vacquette du Cardonnoy, conseiller au Grand Conseil en 1736 ; le marquis de Saint-Blimond, capitaine de cavalerie en 1743.
Le 20 décembre 1772, les affiches de Picardie annoncent la vente de la terre de Lanchères.
L'adjudication définitive eut lieue en 1774, l'acquéreur devait être Pierre Fanneau de La Touche.
C'est à cet intéressant personnage, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de Picardie, qu'il est tentant d'attribuer la construction de la gentilhommière néoclassique actuelle.
photo: APictche
Marié à Marie-Jeanne-Françoise Véron du Verger, il meurt en 1812 et sera inhumé dans la chapelle seigneuriale dont la pierre tombale rappelait la mémoire.
On y trouve également les sépultures de sa fille Marie-Charlotte-Perrine Fanneau de La Touche , c'est elle qui héritera de la gentilhommière au décès de son père.
Elle épousera sur le tard en 1816 (en seconde noces, à 50 ans) son cousin germain Emmanuel-Pierre Fanneau de La Horie (1777-1826), elle n'a pas d'enfant et pour se trouver un héritier, elle adoptera en 1844, son neveu Adolphe-Théodore-Antoine Desrotours, il héritera donc du château au décès de sa bienfaitrice en 1846.
Il prendra le nom de Desrotours Fanneau de La Touche.
C'est l'une de ses trois filles, épouse Audresset, qui en héritera à son décès en 1859.
Fanneau : parti au 1, d'argent à la croix alésée d'azur.
Au 2, d'azur à la fleur de lis d'or, senestrée de trois larmes du même, versées en pal.
Chapelle du château en 1859
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Eglise de la Nativité de la Sainte Vierge
la nef est du 16ème siècle
en 1884