D'argent à l'anneau de sinople chargé de l'inscription de sable « COMMUNE DE GRATTEPANCHE », au portail d'église du lieu du champ, fermé de tenné, essoré d'azur, mouvant de la pointe, le clocher girouetté d'un coq contourné d'argent, au dindon contourné au naturel brochant sur le tout en coeur.
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Le blason de Grattepanche, qui tient d'avantage du logo, possède une explication intéressante, qui s'inspire directement du blason populaire en picard attribué à ce village par les villageois voisins. Il n'a fait l'objet d'aucune délibération municipale, mais il est d'un usage municipal généralisé, suivant un dessin qu'en a fait (dans un écu en tiers-point à la façon suisse) son concepteur en 1993: Denis Navarre.
Le maire de l'époque était M. Hanin. Celui-ci avait sollicité la population pour la conception de ce blason. Denis Navarre était conseiller municipal à l'époque; il est maire aujourd'hui.
Ce blason est composé du fronton de l'église du lieu, sur lequel "broche" un dindon, et qui est surmonté d'un coq-girouette plus gros que de coutume. Une enquête, réalisée auprès des instituteurs au début du 20e siècle indique que le village est réputé pour sa production de volailles, et notamment de dindons et de dindes, dont il est produit 800 têtes par an. En conséquence, la commune porte depuis un temps immémorial le surnom de "chés codins d'Grattepanche" (les dindons de Grattepanche). On raconte aussi que les habitants, enrichis par la production de ces "codins" avaient fait placer sur la flèche de l'église un coq surdimensionné, ce qui provoqua la jalousie des villageois voisins qui virent bientôt dans ce coq un dindon; dindon qui permettait de "donner la mesure de l'esprit des habitants de cette paroisse" (Alcius Ledieu, Blason populaire de la Picardie, 1905).
On trouve aussi la forme plus française "chés dindons d'Grattepanche"; c'est celle que retient Ledieu; mais la forme "chés codins" était encore relevée en 1989 auprès des plus vieux habitants de l'endroit.
(Jacques Dulphy, Blason populaires, dictons et on-dit des commune de la Somme; enquête générale, 7 tomes, inédit, 1988-1989).
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La famille de Saint-Sauflieu possède la seigneurie au 12 et 13ème siècle, Simon de Saint-Sauflieu marié à Clotilde de Bussy décède en 1216.
D'azur à la croix d'or cantonnée de quatorze croisettes du même, quatre ordonnées 2 et 2 dans chaque canton du chef et trois ordonnées 2 et 1 dans chaque canton de la pointe.
Leur fille Aglaé de Saint-Sauflieu, héritière du lieu, épouse Wallerand de Riencourt et amène la seigneurie dans cette famille.
Leur fils Robert 1er de Riencourt épouse Isabeau de Conty.
de Riencourt : D'argent aux trois fasces de gueules frettées d'or.
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Eglise Saint Cyr et Sainte Julitte
date du début du XVIème siècle.
en 1877 (Archives et Bibliothèque patrimoniale d'Abbeville, coll. Macqueron)
en 1918
de nos jours.