• Briquemesnil-Floxicourt

     

    http://armorialdefrance.fr/

    Écartelé: au 1er d'hermine à deux annelets d'azur rangés en fasce et entrelacés, au 2e de sinople au lion d'argent armé et lampassé de gueules, au 3e de sinople à la gerbe de blé d'or liée de gueules, au 4e d'argent à saint Martin à cheval au naturel.

     

    Adopté en décembre 2020.
    "Les deux anneaux représentent la fusion de Briquesmesnil et de Floxicourt en 1925. Saint Martin sur son cheval rappelle que la paroisse est dédiée à ce soldat romain, la gerbe de blé évoque le caractère rural du village, Le lion d'argent est associé aux armoiries du seigneur Jean Le Normand de Briquemesnil en 1467 (il était maïeur d'Amiens). Enfin, le fond blanc parsemé de fourrure d'hermine noire symbolise un élément des armoiries de Leroy de Valanglart, derniers seigneurs de Briquemesnil".
    (Jean-Jacques Stoter, maire et conseiller départemental)

     

    Briquemesnil et Floxicourt ont fusionné en 1925.

     

    La seigneurie de Briquemesnil relevait de Picquigny.

    Les premiers seigneurs connus en portaient le nom comme Burnet de Briquemesnil en 1209 et Jehan de Bricquemesnil à la fin du XIIIème siècle.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Sceau de Jehan de Briquemesnil 1291, lion contourné.

    En 1467 Jean Le Normand, maïeur d'Amiens, était seigneur de Tronville et Briquemesnil.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Le Normand de Tronville : de sinople, au lion d'argent armé et lampassé de gueules.

    En 1504 Antoine d'Ailly puis Jehan d'Ailly en 1560.

    Charles de Tronville qui épousa Gabrielle de Coeuret vers 1625 en était le seigneur.

    Sa fille Charlotte se maria trois fois, elle épousa François de Saint-Blimond, seigneur de Souplicourt, puis en 1656 René de Lallier, gouverneur du Crotoy et enfin Marc Bretel, marquis de Grémonville, en 1676.

    Briquemesnil-Floxicourt

    de Lallier : d'azur à un alisier arraché d'or, au chef cousu de gueules chargé de trois besants d'or.

    Elle fut inhumée en 1711 dans l'église.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Trudaine: d'or à trois daims de sable.

    Passé aux Trudaine, puis aux Le Ver, marquis de Caux, en 1760, et à la famille de Valanglart par succession en 1774, François-Léonard Le Roy, marquis de Valanglart la conserva jusqu'à la Révolution où le château fut saisi comme bien national.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Le Ver : d'argent, à trois verrats (sangliers) de sable, accompagnés de neuf trèfles du même.

    Briquemesnil-Floxicourt

    Le Roy de Valanglart : coupé d'or et d'hermine, à la fasce de sinople brochant, l'or chargé d'un lion léopardé de gueules.

    Le château disparut dans la seconde moitié du 19ème siècle, on signalait encore vers 1910 la présence d'un pavillon en pierre et de divers pans de murs, il se situait derrière l'église.

     

                                                                  Eglise Saint Martin

    L'église est en pierres avec une tour carrée de 1708, la façade a été refaite en briques.

    A l'intérieur on trouve la pierre tombale de Jean de Lallier.

    Briquemesnil-Floxicourt

    en 1869

    Briquemesnil-Floxicourt


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  • La commune ne possède pas de blason officiel.

     

    Projet de blason soumis par Jacques Dulphy en écartelant les armes de la famille d'Athies et celles des de Riencourt.

     

    Andechy

     

    La seigneurie appartenait d'abord à des seigneurs qui en portaient le nom, en 1231 on trouve Jean d'Andechy et marguerite sa femme.

    A la fin du 14ème siècle Gérard d'Athies l'avait acheté à Gilles de Vendelles.

    Il laissa ses biens à son petit-neveu, également appelé Gérard d'Athies qui épousa en 1431 Jeanne de Soissons-Moreuil, ils n'eurent pas de postérité.

    Andechy

    d'Athies : d'argent à trois fasces de sable, une bande de gueules brochant sur le tout.

    Sa nièce Marie d'Athies en hérita, elle épousa Hue de Mailly, seigneur de Bouillancourt.

    Devenue veuve, elle se remaria à Jean Normandeau, chevalier.

    N'ayant pas d'enfant Marie revendit la terre en 1475 à Nicolas de Hacqueville, notaire et secrétaire du Roi, plusieurs membres de cette famille se succédèrent.

    Andechy

    de Hacqueville : d'argent, au chevron de sable chargé de cinq alérions d'or, et accompagné de trois têtes de paons arrachées d'azur.

    A la mort de Louis de Hacqueville en 1596, sa soeur Françoise se déclara héritière, un procès fut soulevé à l'occasion de cette succession qui aboutit à la saisie de la terre d'Andechy.

    Nicolas de Lan, trésorier des finances à Amiens, se rendit adjudicataire de la seigneurie en 1611.

    Il mourut en 1616 laissant ses biens à son fils Jean qui mourut vers 1640 sans postérité.

    Il avait cédé par acte, à sa soeur Elisabeth qui avait épousé en 1599 Louis de la Fontaine.

    Le second de leur fils François en hérita, il épousa Marie de Peyras, sans postérité il laissa la terre à son neveu en 1695, Louis-René de Riencourt, seigneur de Tilloloy.

    Il épousa Jeanne Guérin de Tarnault, fille su seigneur de Goyencourt.

    Remarié en 1707 avec Marie-Barbe Mouchet de Vauzelle, il mourut en 1755 en son château d'Andechi en Picardie .

    Andechy

    de Riencourt : d'argent aux trois fasces de gueules frettées d'or.

    Cette famille se succéda jusqu'à la Révolution où René-Simon de Riencourt se réfugia en Angleterre, il revint en son château où il mourut en 1821.

    Son frère Louis-Fortuné de Riencourt lui succéda et mourut en 1852.

    Le château a complètement disparu dans la violence des combats de 1914-1918.

                                                                      *

                                                   Eglise Saint Pierre

    L'ancienne église était du XVIème siècle avec un coeur qui paraissait être du 15ème.

    On y trouvait les tombeaux des comtes d'Athies et leurs armoiries aux piliers du choeur.

    Elle fut détruite lors de la Première Guerre.

     

    Andechy

    AndechyAndechy

    Juste avant guerre                                                                        En 1874

    Andechy

    portail de l'ancienne église

    Andechy

    église en ruines pendant la guerre

    Andechy

    Nouvelle église reconstruite après la guerre


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  • Longpré-les-Corps-Saints

     

    http://armorialdefrance.fr/

    Parti: au 1er d'or à trois écussons de vair, au 2e d'azur à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable et accompagnée de trois croissants d'or.

    ***

    Adopté en 1978 sur proposition de Jacques Pacaud, professeur au collège de Longpré.
    Il reprend pour moitié à dextre le blason de la famille De Fontaines et à senestre celui de la famille De Louvencourt, respectivement 1er et dernier seigneur de la ville.

    *** 

    L'histoire des seigneurs de Longpré a longtemps été rattaché à celle de Long, vers 1119 des écrits anciens nous parlent déja de la famille de Fontaines, proche des comtes de Ponthieu, Guillaume a participé à la 1ère croisade et aurait combattu à Hastings avec Guillaume le Conquérant.

    Aléaume de Fontaines, son petit-fils a participé aux 3ème et 4ème croisades, notamment la prise de Constantinople dont il a fait ramener les reliques.

    Longpré-les-Corps-Saints

    de Fontaines : d'or à trois écussons de vair de quatre traits.

    Aléaume De Fontaines, Maïeur d’Abbeville, Seigneur de Long, Longpré, Fontaines et autres lieux. Se distingua en PALESTINE, après avoir conjointement avec Hugues III, duc de BOURGOGNE et le sire de JOINVILLE, commandé l’armée Française.
    Il parti en Terre Sainte avec Philippe Auguste et Jean II comte de Ponthieu, Aléaume repartit pour une 3ème croisade bénie par le pape Grégoire VIII, (1189-1192), sous la conduite de Jean 2ème du nom comte de Ponthieu, , qui périt avec la plupart de ses barons lors de la prise de St Jean d’Acre en 1191. Aléaume continua à se battre avec les chevaliers laissés en Orient par Philippe Auguste. Il fut même l’un des chefs à qui le roi confia, à son départ, la conduite de l’armée française le 31 juillet 1191
    Lors de la 4ème croisade bénie cette fois par le pape Innocent III, le 10 avril 1204 il était à la prise de Constantinople, conquise pour la deuxième fois. Toutes les églises ont été alors pillées . Aléaume mourut de la peste en terre Sainte en 1205. 

    Il avait épousé Lorette de Saint Valery.

    Ses descendants garderont la seigneurie jusqu'au mariage en 1301 de Jeanne de Fontaines avec Jean II de Crésecques.

    Longpré-les-Corps-Saints

    de Crésecques : d'azur à trois tierces d'or, au chef du même.

    Les de Crésecques jusqu'en 1489 avec le mariage de Jeanne avec Jean de Croÿ.

    Longpré-les-Corps-Saints

    de Croÿ : écartelé : aux 1 et 4, d'argent à trois fasces de gueules

    aux 2 et 3, d'argent à trois diloires de gueules, les deux en chef adossés.

    Les de Croÿ garderont la seigneurie jusqu'en 1529 avec le mariage de Marie de Croÿ avec Adrien de Boulainvillers.

    Longpré-les-Corps-Saints

    Abraham de Boulainvillers, mort en 1656 sans postérité, lègue à sa nièce Anne de Dangeul (Dangueulles), qui avait épousé en 1633 Philippe de Montigny, gouverneur de Dieppe.

    Longpré-les-Corps-Saints

    de Montigny : échiqueté d'argent et d'azur, à la bande engrêlée de gueules brochant sur le tout.

    Joseph de Montigny , capitaine de cavalerie, pour subvenir au paiement des dettes que lui avaient léguées son grand oncle et son père fit en 1698 la vente de la seigneurie au vicomte Honoré de Buissy, marié en 1692 avec Marie-Marguerite Le Fuzelier, il meurt en 1712.

    Longpré-les-Corps-Saints

    de Buissy : d'argent, à la fasce de gueules chargée de trois fermaux d'or.

    En 1773, Pierre de Buissy fit la vente du fief au marquis Jean-François de Louvencourt, seigneur de Bettencourt-Rivière et autres lieux, il meurt en 1781.

    Longpré-les-Corps-Saints

    de Louvencourt : d'azur, à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable, accompagnée de trois croissants d'or.

    Longpré-les-Corps-Saints

    Longpré-les-Corps-Saints

    Château appartenant à M.du Bos d'Hornencourt, détruit lors de la seconde guerre.

    ***

    Collégiale Notre-Dame de l'Assomption

    Longpré-les-Corps-Saints

    esquisse de L.Gillard 1864

    Longpré-les-Corps-Saints

    L'histoire de la collégiale est liée aux croisades en particulier la quatrième qui devait conduire les croisés prendre Constantinople. Le 4 août 1205, Vibert, chapelain d’Aléaume de Fontaines, de retour de croisade arrive à Longpré porteur de précieuses reliques qui donnèrent le qualificatif de « Corps-Saints » au bourg de Longpré.

    Une collégiale est fondée pour y conserver les reliques : douze chanoines et cinq chapelains auxquels s'ajoutèrent les deux curés de Longpré et de Wanel. Les papes Innocent III et Grégoire IX accordèrent leur protection à la collégiale qui devint dès lors un important lieu de pèlerinage.

    La collégiale subit d'importants dégâts au cours de la guerre de Cent Ans, en 1437, le pape Eugène IV accorda des indulgences aux fidèles qui feraient des aumônes pour la réparation du monument. En 1505, l'évêque d'Amiens consacra la collégiale restaurée. Mais peu à peu le rayonnement de la collégiale décline et à la Révolution française, le chapitre canonial est supprimé.

    L'église actuelle, édifiée de cette crypte, est la troisième depuis celle du xiie siècle. Elle remplace celle du XVIIe incendiée en mai 1940.

    Le portail et le clocher sont protégés au titre des monuments historiques : classement par arrêté du 20 juillet 1908. Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la bataille de France de 1940, le bourg de Longpré fut détruit à 90 %, la flèche de l'église fut détruite.

    Longpré-les-Corps-Saints

    vestiges de l'ancienne église

                                                            La crypte romane

    Longpré-les-Corps-Saints

    esquisse de L.Gillard 1862

    Édifiée en 1190, elle conserve la pierre tombale d'Aléaume de Fontaine, seigneur de Longpré, fondateur de la collégiale. Un certain nombre de reliques y sont conservées ainsi qu'une mise au tombeau du XVIe siècle et des sépultures de seigneurs de Longpré.

    Longpré-les-Corps-Saints

     

     


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  • La commune ne possède pas de blason officiel.

     

    Le blason d'or au lion de sable qui figure sur Wikipédia ne sont pas les armes de la commune !

    Bernay en Ponthieu

    Tous les seigneurs de Bernay sont connus : la seigneurie appartint à l'abbaye de Forestmontiers depuis le XIIe siècle  jusqu'à la révolution de 1789.

    Le hameau de la Bucaille eut pour seigneurs les Manessier et les Du Maisniel (pas de lion), celui de Retz-à-Coulons eut les De Grouches (pas de lion), celui de Genville eut un Lamirand (?), un Le Hon (1618), les Lucas de Genville  (1680 à 1750 famille subsistante), les Du Chastelet (1750) et une De Fontaines (1780). 

    Alors, comment un lion est-il arrivé là ? Mystère...

    ***

    L'ancien relais de poste de 1570, avec ses colombages et ses blochets d'époque, converti en ferme.

    Bernay en Ponthieu

    Bernay en Ponthieu

     

     L'écurie de M. Decrept a compté jusqu'à 180 chevaux. La suppression des voitures de poste et des diligences au profit du chemin de fer a porté grand tort à la localité qui pouvait accueillir 120 personnes du samedi au lundi. Victor Hugo le décrit dans « En voyage, France et Belgique ».

    ***

    Bernay en Ponthieu

    Un projet de blason a été proposé par Jacques Dulphy, reprenant un cheval pour le relais de poste, le chef de Ponthieu, une crosse pour l'abbaye et un poisson pour les chasse-marée de la route du poisson. Le fond de de sinople exprime la verte vallée de la Maye.

      

    ***

    Eglise Saint-Martin

    Église Saint-Martin, en bordure de l'ancienne route nationale. À l'origine, la chapelle donnée par Éloy Lamirand, seigneur de Genville, était dédiée à saint Gengoult dont la statue a été conservée. Son agrandissement lui procure le statut d'église en 1773, grâce à Ignace de Roussent, maître de poste

    Bernay en Ponthieu

    église et relais de poste en 1852 (aquarelle d'O.Macqueron)

    Bernay en Ponthieu


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  • Houdencourt est un hameau de Fransu.

     

    La seigneurie de Houdencourt, probablement d'origine ancienne, formait une pairie de la châtellenie de Domart. Il s'agit probablement d'un important domaine agricole issu du défrichement, et devenu propriété seigneuriale. Le nivellement formé par le chemin de Fransu qui le traverse, qui a contribué au terrassement de l'emplacement du logis, témoigne de l'ancienneté de cette voie de communication et de l'occupation du site.

    En 1407, la seigneurie appartient à Jean d'Embreville, écuyer, puis à la famille de Brucamps de 1430 à 1550. À cette date, elle passe par alliance à la famille de Boubers, qui tient également les seigneuries des Bouleaux et de Ribeaucourt.

    Houdencourt (Fransu)

    Boubers : d'or à une croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent.

    Le domaine est alors formé d'une maison seigneuriale avec un enclos de 8 journaux, 70 journaux de terre et 25 journaux de bois. Pierre de Boubers, écuyer, cède la terre en 1603 à François de Croze, également écuyer, que sa fille Marguerite apporte par alliance à Jean de Gaude, seigneur de Martainneville et de Saint-Élier, capitaine au régiment de Soyecourt. Celui-ci achète en 1656 la seigneurie voisine de Franqueville, ainsi que la moitié sud de la forêt de Goyaval, qui prend alors le nom de forêt de Martainneville.

    Houdencourt (Fransu)

    de Gaude : d'or à un dragon de sable, langué et armé de gueules.

    Marie-Thérèse de Gaude, marquise de Boudeville, comtesse de Martainneville et baronne de Cotigny, hérite des domaines familiaux en 1749 et épouse la même année Philippe-Charles Vogt, comte de Hunolstein et d'Ottange, chambellan de Stanislas Leszczynski, ancien roi de Pologne puis duc de Lorraine et de Bar, et capitaine au régiment royal allemand de cavalerie.

    Houdencourt (Fransu)

    Vogt-Hunolstein : d'or à deux fasces de gueules, accompagnées de douze billettes du même.

    Elle transmet dès 1770 à leur second fils Jean-François Léonor Vogt, baron de Hunolstein, futur major au régiment de Chartres-Dragons, les seigneuries de Houdencourt et de Franqueville (avec le bois de Martaineville), les seigneuries de Harondel et de Rouvroy en partie, et les droits formant la vicomté de Domart (dont le Bois-Vicomte).

    Houdencourt (Fransu)Houdencourt (Fransu)

     

    C'est probablement lui qui fait reconstruire le logis, caractéristique des petits châteaux de plaisance du milieu du 18e siècle, ainsi que la ferme dont le portail en calcaire, rehaussé de brique au 19e siècle, porte la date de 1772. Les communs et dépendances, que l'on distingue sur le plan cadastral de 1833, semblent former un ensemble compact et homogène. Les d'Hunolstein émigrent dès 1789 et le domaine de Houdencourt, saisi comme bien national, est acquis en 1793 par son ancien fermier, Jean-Baptiste Roussel.

    Jean-Baptiste Roussel fils est maire de Fransus dans les années 1830-1840. Il fait agrandir le logis d'un pavillon à un étage carré et étage de comble, dans le style du corps de logis initial, et agrémenter la toiture d’œils-de-bœuf et de lucarnes ornés et d'une crête. Les bâtiments de la ferme sont restaurés et complétés d'un colombier portant la date de 1870, par son fils, Jules qui a repris l'exploitation avant 1851. L'ensemble de ces travaux porte la marque du Second Empire.

    Juliette Roussel, fille de Jules et héritière du domaine, épouse en 1884 Hippolyte Jérosme, le couple fait reconstruire ou remanier les bâtiments d'exploitation de la ferme qui, selon Patrick Longuet, portent sur une pierre la date de 1890 surmontée des initiales J. et R. (Jérosme et Roussel).

    Houdencourt (Fransu)

    La lucarne principale du nouveau pavillon est ornée d'une agrafe sculptée en très haut relief d'armoiries de fantaisie (écu écartelé tenu par deux soldats en armure tenant hallebarde, blasonné en en 1 et 4 « d'argent au cerisier de sinople fruité de gueules, au chef au même chargé d'une étoile à six rais d'or », et en 2 et 3 « d'azur à la tour d'argent crénelée »), surmontées des mêmes initiales J. et R. Les premières sont les armoiries de Duranty, fameuse famille de la noblesse de robe provençale dont les Jérosme prétendaient descendre, tandis que les secondes sont les nouvelles armoiries de la famille Jérosme, rappelant l'origine féodale du domaine.

    Henry-Omer Jérosme (1885-1953 à Fransu).

    Houdencourt (Fransu)

    Duranty : d'argent au cerisier de sinople fruité de gueules, au chef du même chargé d'une étoile à six rais d'or.

    Elle passe ensuite à leur fille Eugénie, qui a épousé après la Première Guerre mondiale l'officier britannique Arthur Grace en cantonnement au manoir. La famille Grace vend la propriété en 1973 à un entrepreneur, qui fait creuser deux étangs artificiels derrière la ferme mais laisse le domaine se dégrader. L'agrafe armoriée est dérobée.

    Houdencourt (Fransu)

    Houdencourt (Fransu)

    Après l'incendie, vers 1990.

    En 1987, un incendie détruit la toiture et l'intérieur du logis.

    Après la faillite du propriétaire en 1993, le manoir est vendu par adjudication à la famille Douville de Franssu, propriétaire du château de Fransu.

    Houdencourt (Fransu)

    Une restauration complète et scrupuleuse est menée de 1994 à 1997, avec des lucarnes plus simples mais fidèles au modèle du 18e siècle, mais sans toutefois restituer le pavillon du 19e siècle.

    Le propriétaire actuel est Pierre et Agathe Douville de Franssu .

    Houdencourt (Fransu)

     

    photo JN Marchiset

    .Houdencourt (Fransu)

    Houdencourt (Fransu)

     

    *

    Chapelle Saint Jean-Baptiste du hameau

    Détruite.

    était probablement à l'origine la chapelle seigneuriale au 16ème siècle.

    Elle a continué d'être entretenue par les propriétaires du château jusque dans les années 1960, elle se dressait sur la place séparant le château du presbytère.

    Houdencourt (Fransu)

    Aquarelle d'O.Macqueron en 1872

    Sources

    • LONGUET, Patrick. Fransu. La mémoire d'un village picard

       
    • INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région PICARDIE. Le Val de Nièvre, un territoire à l'épreuve de l'industrie. Réd. Frédéric Fournis, Bertrand Fournier, et al. ; photogr. Marie-Laure Monnehay-Vulliet, Thierry Lefébure. Lyon : Lieux Dits, 2013. (Images du patrimoine ; 278).

    • SEYDOUX, Philippe. Gentilhommières en Picardie. Ponthieu et Vimeu. 


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