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Par remus80 le 28 Avril 2016 à 09:42
D'or au lion de gueules, à trois bandes alésées de vair brochant sur le tout.
Armes de la famille De Conty, seigneurs du lieu depuis le 11ème siècle.
Le blason figure sur le sceau de Jean de Conty vivant en 1255(décrit par Demay,sceaux de Picardie)
Pierre tombale en marbre noir de Jean de Conty, datant de 1120, dans l'église.
Oger de Conty vivait en 1044, sa descendance directe conserva la seigneurie de Conty jusqu'à la fin du 12e siècle, quand Agnès de Conty, fille du dernier direct du nom épousa Vautier 1er du Hamel vers 1270.
Maison du Hamel : d'argent à la bande de sable chargés de trois franchis d'or, support et cimier trois cigognes.
Puis dans la maison de Mailly en 1426 par le mariage d'Isabelle du Hamel avec Colard de Mailly
Puis quelque temps à la famille de Roye
En 1551, la seigneurie échut à Louis de Bourbon, premier prince de Condé par son mariage avec Eléonore de Roye, il en fit une principauté.
Bourbon-Conti : d'azur, à trois fleurs de lys d'or, au bâton de gueules brochant, à la bordure de gueules.
Son petit-fils, Henri II de Bourbon, l'échangea en 1622 avec la famille de Sully, dont un des descendants la vendit au 18ème siècle au duc d'Havré et de Croy jusqu'à la Révolution.
Le château initial, construit après le passage dévastateur d'Attila et des Huns vers 450, fut rasé par les Normands venus piller la région. Colart de Mailly reconstruisit un château vers 1430 qui fut pris le 23 octobre 1589 par les Ligueurs de la ville d'Amiens qui décidèrent de le détruire. Les habitants de Conty refusant de participer à la démolition, Jehan de Morlencourt, échevin, et le capitaine Saint-Jean se virent chargés de cette mission par délibération de l'échevinage d'Amiens en date du 31 octobre 1589. Cette démolition exigea huit jours d'un travail harassant.
De nos jours, il ne reste donc plus que l'éminence sur laquelle étaient dressées la « motte féodale » puis la superbe forteresse. On peut accéder à cette butte (la place du Château) par un chemin à gauche de l'église qui mène également au « Bois de Conty » (plus de 50 hectares).
D'après la chronique de l'époque, ce château aurait possédé quatre pont-levis mais, d'après la topographie des alentours, il est probable qu'il ne devait y en avoir qu'un seul qui conduisait à l'extérieur, les trois autres devaient se trouver à l'intérieur de l'enceinte des fortifications. Les murs avaient 180 pieds (environ 58 mètres) de longueur sur chacune des faces, ce qui donne une longueur d'environ 58,30 mètres. Il paraît que leur hauteur était également de 180 pieds ! Les murailles étaient épaisses de 2,60 mètres, bordées de fossés presque sur tout le pourtour.
Le château possédait en outre de nombreuses caves et souterrains dont on peut retrouver les entrées ou les sorties dans les bois des environs. Le puits, qui se trouvait sur la crête du donjon, était maçonné jusqu'à 16 mètres de profondeur, ce qui est tout à fait remarquable pour l'époque. De plus il était creusé plus bas dans le roc, jusqu'à une profondeur de 30 mètres.
Eglise Saint-Antoine
Datant des xve et xvie siècles, c'est un vaste et bel édifice en pierre, de style gothique flamboyant classé « Monument Historique ». Il s'agit d'un des monuments les plus remarquables de Picardie. La statue du patron de l'église orne son clocher du xive siècle, magnifique tour carrée de 33 mètres de haut, appuyée à droite du chœur. L’église est bâtie en forme de croix, elle a environ 30 m de longueur sur 21 m de largeur.
Les clefs de voûte portent des pendentifs sculptés et les gargouilles du clocher sont dignes d'intérêt. Sur l'une d'elles (transept gauche), on peut voir les armes des princes de Bourbon-Conti qui possédèrent la seigneurie de « Conti » de 1551 à 1622.
Quatre belles statues du xviiie siècle, en bois, décorent le sanctuaire.
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Par remus80 le 23 Avril 2016 à 10:40
D'argent au lion de gueules, la queue nouée, fourchée et passée en sautoir, armé et couronné d'or.
La commune a repris les armes de la maison de Luxembourg, qui tenait la seigneurie d'Ailly-sur-Noye aux 14e et 15e siècles.
Jean de Luxembourg dit Hennequin, bâtard du comte de Saint-Pol, chambellan de Philippe Le Bon, duc de Bourgogne, seigneur d'Ailly-sur-Noye et de Hautbourdin en Flandre, gouverneur de Meaux, grand maître d'hôtel des rois de France et d'Angleterre, capitaine de Lille et du Quesnoy, chevalier de la Toison d'or, est mort en 1466. Le monument funéraire du bâtard de Saint-Pol et de son épouse Jacqueline de la Trémoille, en pierre de Tournai, se trouve dans l'église Saint-Martin d'Ailly-sur-Noye.
(Jacques Dulphy)Monument funéraire de Jean de Luxembourg et de Jacqueline de La Trémoille
Blason De La Trémoille : d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois aiglettes d'azur becquées et membrées de gueules.
Christ aux liens (Ecce Homo) en pierre calcaire polychrome de la fin du XVème siècle dans l'église avec armoiries des donateurs dont je n'ai pas encore déterminé leur famille !
Cette statue (aujourd'hui classé, voir sa fiche sur Palissy)a peut-être été transportée ici. Elle n'était pas faite pour cette église à l'origine, je pense. Les armes au trois lions de sable et à l'écu en cœur sont incontestablement, avec des couleurs fantaisistes pour l'écu, celles de la famille d'Halluin (ou d'Hallewyn) avec un écu en cœur "en brisure", sans doute de cadet. On retrouve ces armes, avec la brisure à l'écu, sur le célèbre Armorial de la Toison d'or (15e siècle), mais l'écu central change de couleur.On croit deviner une crosse derrière le blason du bonhomme. Reste à l'identifier ? Un membre de cette famille d'Halluin se dessine, puis m'apparaît avec certitude : il s'agit de François d'Halluin, fils de Louis d'Halluin gouverneur de Picardie. Il fut clerc de l'Eglise d'Amiens, notaire apostolique et abbé de l'abbaye du Gard (la crosse derrière le blason est une crosse d'abbé). Peut-être cette statue provient-elle de l'ancienne abbaye du Gard ?François d'Halluin fut évêque d'Amiens de 1503 à 1538Il fut tué par un sanglier dans les bois de l'abbaye du Gard, abbaye où il fut enterré, en 1538. Je crois même avoir lu que le nom de ce modeste individu ne figurait même pas sur la tombe du Gard.Son jeune âge est bien en adéquation avec l'image qui est faite de lui, jeune abbé de moins de vingt ans, en position d'orant, aux pieds du Christ.Je recherche toujours l'identité de la donatrice assise de l'autre côté. Il pourrait s'agir d'un abbesse. Mais il y a un trou à cette époque pour ce qui concerne, par exemple, les abbesses de Berteaucourt. Encore eut-il fallu que cette abbesse fût parente du premier. On voit mal un jeune puceau s'acoquiner avec une abbesse mûre pour l'achat d'une statue d'un Christ aux liens ! Je soupçonne qu'il pourrait s'agir d'une tante, ou de sa marraine (qui pourrait être la même ?). Les armes sont proches de celles de De Beaurain et des Louvencourt... Mais rien ne les atteste ici. Reflexion de J.Dulphy.
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Par remus80 le 27 Février 2016 à 20:10
Ancienne armes de la famille des sires de Poix
De sable à trois aiglettes d'or ayant leurs ailes étendues, posées deux et un .
Bien que la commune ai choisi en 1971 de relever le blason de l'illustre Famille des Tyrel de Poix dont elle est le berceau, il semble que depuis les années 90, elle se soit accomodée d'un nouvel écu : d'azur à la tour d'or, accostée de deux croisettes recroisettées au pied fiché d'or.
Variante avec épées basses d'argent garnies d'or
Le blason des Tyrel de Poix (de gueules à la bande d'argent accompagnée de six croisettes recroisettées et fichées d'or) est, pour autant, toujours visible sur les panneaux de l'Office de tourisme local; mais les enveloppes de mairie ont porté, des années 1990 au début des années 2000: "d'azur à la tour d'or maçonnée et ouverte de sable, accostée de deux croisettes recroisettées au pied fiché d'or", surmonté de la devise latine: "Et Semper Manet" (Elle reste toujours).
Ces croisettes, inspirées des armes des Tyrel, d'abord peintes de sable (à enquerre) puis d'argent, sont elles-mêmes devenues au fil des années... deux épées basses d'or, qu'on trouve aussi parfois garnies d'argent ! Ce "nouveau" blason a accompagné la mode des pin's; pin's commerciaux sur lesquels il s'est reproduit, alors, à peu près tout et n'importe quoi en France en matière d'héraldique municipale.
Depuis lors, à Poix, la rigueur héraldique ne s'est, semble-t-il, jamais rétablie. Dommage pour un bourg aussi chargé d'Histoire que l'est le vieux Poix, dont les seigneurs portaient au Moyen âge le titre de princes .
(Jacques Dulphy)Blason des Tyrel de Poix : de gueules à la bande d'argent, accompagnée de six croisettes recroisettées et fichées d'or, posées trois et trois.
Devise : SINE TIMORE (Sans Crainte)
On retrouve ce blason sur le bâtiment de la Justice de Paix depuis le Second Empire, avec une couronne murale de quatre tours.
ancienne porte du château
L'église paroissiale Saint-Denis de Poix-de-Picardie est assise pittoresquement sur Montcille (Ainsi nommé parait-il, parce qu'il était situé à l'emplacement d'un temple dédié à Mercure) dominant la ville qu'elle semble protéger. On y accède par la rue Porte-Boiteux, par une rampe et des marches aboutissant à l'ancien château, dont la chapelle est devenue l'église du prieuré Saint-Denis, fondé par Gauthier Tyrel III vers 1118.
En 1346, trois jours avant la Bataille de Crécy, Edouard III d'Angleterre brûla la ville et l'église.
En 1358, les Jacques occupèrent une partie du château et l'incendièrent.
Reconstruites, la ville et l'église sont à nouveau brûlées en 1472 par Charles le Téméraire.
L'église actuelle fut reconstruite, dans la "baille" du château des princes de Poix, selon les plans de Jean Valon, architecte, à la demande de Jean VIII de Créqui, et embellie par le Cardinal Antoine de Créquy, Évêque d'Amiens. Seule la base du clocher du XIIe siècle et le pan de mur servant de contrefort qui lui fait suite paraissent avoir subsisté de l'ancien état des choses.
Commencés en 1538, le chœur et le transept du nouvel édifice sont terminés en 1540.
En 1698, la tempête arracha la porte du clocher, puis ce fut l'inondation de 1702 par suite d'un orage et en 1707 l'incendie.
Le 14 septembre 1792, l'église fut fermée. Pendant la Terreur, elle fut transformée en entrepôt, puis en étable à bœufs.
Le 7 thermidor de l'an X, l'église fut rendue au culte sous le vocable de la Sainte-Vierge.
Elle fut restaurée au XIXe siècle.
L'édifice fut classé au titre des monuments historiques en 1910.
Bombardée en 1940, sa restauration ne fut terminée qu'en 1956 pour le chœur et le transept et en 1962 pour la nef. (Wikipedia)
Clé pendante avec les armoiries des De Créquy.
D'or au créquier de gueules.
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Par remus80 le 25 Février 2016 à 20:48
Le blason de Folleville réunit les armes des deux familles qui ont possédé
successivement la seigneurie : les De Folleville et les De Lannoy
D'or à dix losanges de gueules accolés et aboutés, 3,3,3 et 1 (De Folleville), au
chef échiqueté d'or et d'azur de trois tires (De Lannoy).
De FollevilleDe Lannoy
Jeanne de Folleville, fille de Jean de Folleville,épousa Antoine de Poix.
Leur fille Jeanne de Poix épousa Raoul de Lannoy en 1490 qui deviendra de fait seigneur de Folleville, il n'était pas issu de la famille des de Lannoy de noblesse flamande, mais d'une famille du Ponthieu qui portait : échiquté d'or et d'azur.
Devise de de Lannoy : Craindons Lannoy, Mieux en aurons
On retrouve le blason des de Folleville sur un bâtiment communal
Sur le portail d'entrée du château
Tombeau de Raoul de Lannoy et de Jeanne de Poix
Le blason de gauche écartelé en 1 et 4 de Lannoy-Damereaucourt et en 2 et 3 de Neuville-Martinghen
Le blason de droite écartelé en 1 de Lannoy, en 2 de Poix, en 3 Neuville-Martinghen et en 4 de Folleville.
On retrouve plusieurs blasons sur le tombeau de François de Lannoy et de Marie d'Hangest
Les différentes familles représentées sur les blasons
De Folleville : d'or à dix losanges de gueules accolés et aboutés 3,3,3 et 1
De Lannoy-Damereaucourt : échiqueté d'or et d'azur
Jeanne de Poix (épouse de Raoul de Lannoy) : de gueules à la bande d'argent de six croix recroisetées et fichées d'or 3 et 3
Marie-Marguerite de Neuville-Martinghen ( épouse de Thomas Flameng de Lannoy) : d'or fretté de gueules
Marie d'Hangest (épouse de François de Lannoy) : d'argent à la croix de gueules, chargée de cinq coquilles d'or
Marie d'Amboise (Mère de Marie d'Hangest) : palé d'or et de gueules de six pièces
Sur l'enfeu : en 1 de Lannoy, en 2 d'Amboise, en 3 de Nueuville-Martinghen, en 4 d'Hangest.
Sur les fonts baptismaux
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Par remus80 le 19 Février 2016 à 19:28
Le blason de la commune de Tilloloy
De sable fretté d'argent entre-semé de fleurs de lis or.
Le blason combine les armes de deux maisons:
Belleforière (de sable semé de fleurs de lis d'or)
et Soyécourt (d'argent fretté de gueules).
Le blason de la commune de Tilloloy, qui était déjà en usage lors de la publication l'Armorial des communes de la Somme en 1972, combine les armes de la famille De Soyécourt et celles de la famille De Belleforière, qui furent toutes deux seigneurs, comtes et châtelains du lieu. En 1293, Hue de Soyécourt, seigneur de Soyécourt et de Franvillers, transmet les deux seigneuries à son fils, Huon de Soyécourt. Dernière parmi les seigneurs du nom, Anne-Françoise de Soyécourt, épouse de Pontus de Belleforière, est seigneur en 1580.
Les De Soyécourt portaient: "d'argent fretté de gueules", les De Belleforière portaient: "de sable semé de fleurs de lis d'or" ( Au fronton des grandes écuries du château de Tilloloy, figuraient les armes de Charles-Maxilimien de Belleforière, marquis de Soyécourt et de Roye, comte de Tilloloy, maître de la garde-robe du roi, grand veneur de France en 1669, mort en 1679. Le blason était supporté par deux loups et timbré d'une couronne de marquis. Pour la commune, le fretté est devenu de métal, d'argent en l'occurence, pour ne pas constituer une enquerre.
(Jacques Dulphy).Le château du 17ème siècle fut bombardé et incendié lors de la Première Guerre Mondiale, il ne restait en 1918 que des pans de murs.
Il fut reconstruit à l'identique au début des années 1930 à l'initiative de la comtesse d'Hinnisdal.
Armoiries des de Belleforière sur le fronton de la façade principal
Sur le fronton de la façade sur le parc, armoiries des D'Hinnisdal
De sable au chef d'argent chargé de trois canettes de sable becquées et membrées de gueules.
Fronton des Grandes Ecuries avec les armes des Belleforière entourées de chevaux, de chiens, de cerfs et de deux cors de chasse, attributs distinctifs du grand veneur Charles-Alexandre-Maximilien-Antoine de Belleforière.
Restauré par Edmond Duthoit.
Blason des Soyecourt sur une borne.
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