• Boismont

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    D'argent à l'oiseau essorant de sinople.

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    Quand il s'est agit, à Boismont, de poser des plaques de rues vers 1975, la question s'est posée de savoir s'il fallait y mettre un blason: la commune n'en portait pas, et n'en avait jamais porté.
    Dans l'histoire du village, si un blason constant fut porté, c'est celui de la famille Briet, toujours représentée localement, et qui fut seigneur du lieu de 1690 à la Révolution sous le nom de Briet de Rainvillers.

    L'un des plus récents porteurs du nom, Louis Briet de Rainvillers, entré en Résistance dès 1940 dans le secteur de la Baie de Somme, rejoignit le réseau Pat O'Leary, fut arrêté et mourut en déportation en 1945; une rue du village porte son nom.
    La famille Briet de Rainvillers portait: d'argent au sautoir de sable accompagné de huit oiseaux (ou perroquets) de sinople.

    Boismont


    La commune n'a pas relevé ce blason, mais en a extrait un de ses éléments: un oiseau, aussi de sinople, qu'elle a placé en vol (essorant). Ce n'est pas un perroquet: la proximité de la baie de Somme a inspiré un oiseau plus local, sans doute un verdier, mais néanmoins de sinople.
    Certaines plaques présentent un fond de gueules: c'est une faute d'enquerre qui ne se justifie pas. Le blason de Boismont est: d'argent à l'oiseau (au verdier?) essorant de sinople.
    (Jacques Dulphy)

    Boismont

    Plaque de rue.
    (Photo Jacques Dulphy, 2012)

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    Boismont

    Cercle d'arbres au lieu-dit "le donjon" révèle l'emplacement d'une fortification qui près de l'embouchure de la Somme défendait le passage obligé du fleuve, appelé gué de Blanquetaque.

      La selgneurie de Boismont fut achetée à Nicolas Danzel par Philippe du Gardin, écuyer, seigneur de Bernapré, cornette au régiment Royal-Cravattes en 1693, mousquetaire de la Garde du Roi en 1695, anobli en 1699.

    C'est à Philippe du Gardin et à Marie-Barbe Godart, son épouse, que l'on devait la construction du château de Boismont qui fut détruit dans sa presque totalité par un incendie en 1947.

    Boismont

    Plusieurs fois restauré, il avait conservé la date "1737" gravée sur quatre pierres de l'attique du corps de logis en brique et au milieu de la façade se voyaient les armoiries accolées des seigneurs qui l'avaient fait construire.

    Par le mariage, le 2 janvier 1725, de Anne-Barbe du Gardin, fille unique de Philippe du Gardin, avec Pierre Wulfran Briet, écuyer, Seigneur de Rainvillers, le domaine passa dans cette famille qui le possède toujours aujourd'hui.

     

    Boismont

    Le château actuel, construit à l'emplacement de l'ancien, étant la propriété de M. de Lauzon et de son épouse, née Briet de Rainvillers.

    Boismont

     

    *

    Boismont

     

    château de Bretel du 19ème siècle

    Appartenait en 1985 à Mme Simone de Ramecourt, décédée en 2007.

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    Eglise Saint Valery

    Boismont

    L'édifice est dédié à saint Valery et non à saint Martin comme il est parfois écrit.

    Dans la nef, une inscription de la sablière nord placée entre les troisième et quatrième entraits, permet de dater cette partie de l´édifice de 1510 : "En len mil chinc cet X fut che coble fait". Le choeur date lui de 1527, d´après l´inscription sur la sablière nord, entre les deux premières nervures secondaires : "la mil Vc trois fois IX fut che coble fait tout noeuf". L´édifice semble donc avoir été bâti en deux parties.

    D´après Hubert Quilliot, l´église est épargnée pendant la Guerre de Trente Ans au cours de laquelle tout le Ponthieu est pillé et détruit par les Espagnols en 1635. Mais en 1689, d´après le pouillé, le choeur est en très mauvais état, découvert et dépavé.

    D´après Darsy, les hameaux de Bretel et Pinchefalise sont unis à la paroisse selon la déclaration du 18 décembre 1729. Les charges prévoient la réparation du choeur de l´église et du presbytère.

    D´après le POS, l´église, devenue temple de la Réforme au moment des guerres de Religion, connaît les mutilations de la Révolution. En effet, les blochets sont décapités pendant la Terreur (1792-1794) sur l´ordre de Dumont par les habitants eux-mêmes. D'après une habitante, ils auraient reçu en récompense une parcelle de terre située derrière le terrain de boules qui ne peut toujours être vendue (en bas du village, dans les marais).

    En l'an X (1801), l'église pouvait contenir les 410 habitants de la commune.

    D´après le devis de juillet 1931, ainsi que les cartes postales, l´église présentait en façade un clocher-porche en brique à deux arcades en plein cintre, contenant une seule cloche.

    D´après la documentation fournie par l´ARPP (Agence Régionale pour la Protection du Patrimoine), la façade ouest avec ses deux contreforts talutés à ressaut intermédiaire, formant arc-boutants dans leur partie supérieur, et son clocher à une arcade brisée et toit en bâtière, a été entièrement refaite en brique et pierre dans les années 1920. Auparavant, les armoiries, déjà très mutilées, étaient situées au tympan. Elles ne sont plus visibles aujourd'hui.

    En 1940, lors de l´attaque allemande, le clocher fut touché par un obus, et fortement endommagé. Il fut reconstruit grâce aux dommages de guerre. Il était auparavant pourvu de deux cloches. Une seule fut installée car la restauration aurait coûté trop cher pour accueillir les deux cloches. Sous le seuil à talus en larmier, est gravée une inscription en deux vers ; le premier est malheureusement presque effrité. M.... DE ..... [DIX H]VICT [M]OIS (rosaces) (rosaces) HA.ESTE.PRISE.S.VALLERI.HVICT.FOIS. aux deux bouts, signature : PIERRE [...] NICOLAS F..HAVLT (Flahault ?) FI.... Cette inscription est en très mauvais état ; elle semble commémorer les diverses prises et reprises de Saint-Valery pendant les guerres de la Ligue.

    Boismont

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    Pinchefalise

    Adrien Huguet retrace l´histoire des seigneurs de Pinchefalise. Le dernier du nom dans le Vimeu, Guillaume de Pinchefalise, est en 1488 dans une situation difficile. Criblé de dettes, il dut vendre le domaine à Robert de Saint-Blimond, homme d'armes des ordonnances du roi. La seigneurie est alors tenue en trois fiefs et hommage : de l'abbaye de Saint-Valery, de Colart des Auteulx (ou des Hoteux) et de la seigneurie de Bretel. Renaut de Saint-Blimond, fils de Robert, récupère une partie des terres de Pinchefalise à la mort de son père en 1493. La seigneurie passe à la famille de Boubers en 1650.

    Jean-Jacques Delegorgue (1700-1772), négociant à Abbeville, consul de cette ville en 1732 et juge des marchands en 1768, épouse le 30 octobre 1729 Jeanne de Ribeaucourt, une des filles du seigneur de Pinchefalise, qui passe ainsi dans la famille Delegorgue

    Boismont

    chapelle st Valery 1866 (dessin L.Gillard)


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  • Lamotte-Buleux

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    Divisé en chevron d'azur et de gueules, au chevron d'or brochant sur la partition accompagné de trois glands feuillés de deux pièces du même.

     

    La commune a repris, vers 1985, sur proposition de Marc-Richard Brebion, une composition établie à partir du blason de la famille Duchesne de Lamotte (armes parlantes, trois glands), seigneurs du lieu. Jean-Claude Duchesne de Lamotte, écuyer, maïeur d’Abbeville, acquiert la seigneurie en 1738. Il portait: d’azur au chevron d’or accompagné de trois glands du même. Ce blason est sculpté sur la sépulture familiale au cimetière d’Hautvillers-Ouville (80).

    Lamotte-Buleux

    (Jacques Dulphy)

    Les pièces sont d'or et non d'argent (couleur passée sur les plaques de rue, confirmation donnée par la mairie à J. Dulphy).

    Lamotte-Buleux

     

    ***

     

    Les parties les plus anciennes de la maison seigneuriale devaient remonter à Jean Le Bel ou à ses descendants.

    Seigneur de Canchy et de Lamotte-Buleux sous François 1er et homme d'armes des Ordonnances du Roi .

    Lamotte-Buleux

    Le Bel : d'azur au chevron d'or, chargé de trois roses de gueules et accompagné de trois molettes d'or

    A son fils Nicolas, mort en 1585, avaient succédé François, maître particulier des Eaux et Forêts en Ponthieu, et Antoinette Le Bel qui avait épousé vers 1620 François de Baynast de Sept-Fontaines, cornette de chevau-légers.

    Claude-Charles de Baynast épousa en 1680 Anne-Charlotte de Béthizy de Mézières, il fut le dernier à posséder la terre.

    Jean-Claude Duchesne, maïeur d'Abbeville en 1751, acheta la terre en 1738.

    A la veille de la Révolution, Jean-François Duchesne, chevau-léger de la Garde du Roi, possédait la terre, il habitait ordinairement Abbeville.

    Lamotte-Buleux

    Château avant 1789

    O.Macqueron, bibliothèque municipale d'Abbeville

     

     


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  • Bray-les-Mareuil

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     De sinople au héron d'argent, becqué en membré d'or, accosté de deux coquilles d'or ; au chef d'argent chargé de trois fleurs de lis au pied nourri de gueules.

    Création Jacques Dulphy.
    Adopté le 2 juin 2006.

     

    Les fleurs de lis au pied nourri sont tirées du blason des Carpentin (seigneurs de Bray de 1480 à 1660) ; les coquilles sont tirées du blason des de Marcillac (voir explications ci-dessous).

    Fondus en relief sur la cloche, les "marcs à anse" des de Marcillac, pièces héraldiques rares, ont pu être confondu avec des coquilles.

    de Marcillac : d'azur à trois marcs à anse d'or.

    Bray-les-Mareuil

    Le héron symbolise les marais du val de Somme, dont le nom du village, par son étymologie, évoque par deux fois la présence." (J. Dulphy)

    ***

    Possession des de Carpentin jusqu'en 1660, puis de Louis de Caullières.

    Bray-les-Mareuil

    De Carpentin : d'argent à trois fleurs de lis au pied coupé de gueules

    La seigneurie passa par alliance en 1690 à Guillaume de Marcillac qui, en 1725, en obtint l'érection en comté, il épousa Louise-Marie de Caullière.

    En 1773, Marie-Françoise de Marcillac l'apporta en mariage à Louis-Michel Le Canu, vicomte de La Jonquière.

    Bray-les-Mareuil

    Le Canu de la Jonquière de Bray : d'argent au chevron d'azur accompagné de trois roses de gueules

    Dix ans plus tard, dit-on, Vincent Le Canu fit abattre les derniers vestiges du château-fort qui s'élevait dans la vallée de la Somme, on peut encore en identifier le site dans un herbage.

    Il fait alors bâtir une nouvelle demeure sur l'emplacement actuel, sur la hauteur.

    Bray-les-Mareuil

    En 1862, ses successeurs vendirent le domaine à Ferdinand Mallet, avoué à Abbeville et adjoint au maire de la ville en 1870.

    Il fit entièrement rénover la demeure où il mourut en 1914.

    Son fils Georges, avocat à Paris et président de la Société d'émulation d'Abbeville, lui succède.

    Puis son petit-fils Robert Mallet, homme de lettres et recteur de l'académie d'Amiens puis de Paris.

    ***

    Eglise N-D de la Nativité

    Bray-les-Mareuil

    En 1850

    Bray-les-Mareuil

    1864

    Bray-les-Mareuil

    de nos jours.


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  • Caours

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    Échiqueté d'argent et de sable; au chef d'or chargé d'un lion léopardé de gueules.

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    Caours s'appelait indifféremment, jusqu'au XIXe siècle, Caours ou Caux.

    Le premier seigneur connu est Robert de Canaples, écuyer, vivant en 1300. La famille qui fut le plus longtemps en possession de la seigneurie fut la famille Le Ver, seigneurs de 1400 à 1771, durant 11 générations. Pourtant, il existait très anciennement une famille De Caux, ou De Caours, qui avait ses racines au village.
    Le chevalier Hugues de Caours (Hugo de Cathordo) est cité dans un testament de 1129.
    Anselme de Caux est cité en 1285. Jean Froissart, dans sa chronique, parle de "Monseigneur Raoul de Caours et plusieurs autres chevaliers et escuiers" qui, "dedans Auray" (Bretagne), en août 1350 avec 120 hommes d'armes, se battirent victorieusement contre autant d'Anglais commandés par Thomas d'Agorne. Ce Caours-là est parfois, par les historiens, décrit comme un aventurier "archétype des transfuges de son temps".
    On retrouve d'autres De Caux (ou De Caours) à Abbeville jusqu'au 16e siècle: Jean de Caux est échevin d'Abbeville en 1503 et Nicolas de Caux est garde du scel à Abbeville en 1519. Ces De Caux (ou De Caours) devenus bourgeois d'Abbeville, issus des anciens chevaliers, portaient: échiqueté d'argent et de sable (et non d'or et de sable, comme on le lit dans Le grand Armorial de Jougla et Warrenau chef d'or chargé d'un lion léopardé (et non: d'un lion) de gueules.
    C'est ce blason qu'a relevé la commune de Caours en 2006, ainsi qu'il est apparu lors des rencontres intercommunales de Bellancourt.
    (Jacques Dulphy)

    Caours

    ***

    Possession de Mathieu de Gaude, bailli d'Abbeville en 1316, la seigneurie de Caux échut à la fin du siècle à Pierre Lenganeur, huissier d'armes du Roi et lieutenant du capitaine de la ville.

    En 1391, Agnès Lenganeur apporta en mariage la terre à Thomas Le Ver, il donna en 1416 aveu pour son manoir.

    Onze générations se succédèrent dont Pierre Le Ver, maître de l'artillerie et lieutenant du château d'Abbeville en 1444.

    Caours

    Le Ver : d'argent à trois sangliers (verrats) de sable accompagnés de neuf trèfles du même.

    François Le Ver qui épousa Antoinette des Groiseliers est inhumé à Caux en 1585, Flour qui reçut 1000 livres d'Henri IV pour avoir participé à la soumission d'Abbeville et devint capitaine de Saint-Riquier comme le furent ses successeurs, Jean-Hubert Le Ver, marquis de Caux, capitaine d'infanterie mort en 1739, et Jean-Louis, brigadier d'infanterie qui épousa Marie-Antoinette Trudaine, dame d'Oissy.

     

    Il accumula les dettes au point de se voir en 1759 frappé d'interdit.

    Dernier marquis, Emmanuel Le Ver, mousquetaire du Roi, mourut en 1771 laissant ses biens à sa tante Marie-Emmanuelle Heuzé de Hurtevent.

    Délaissé au profit de celui d'Oissy et de l'hôtel d'Abbeville, le château disparut vers le milieu du 18ème siècle.

    Caours

    Caours

    Vers 1845, le baron de Freitag, maire d'Abbeville de 1853 à 1856, fit bâtir dans la vallée du Scardon, une petite demeure originale et pittoresque encadrée de tourelles.

    Caours

    Il se maria en 1796 avec Marie-Françoise Tillette de Buigny.

    Caours

    *

    église Saint-Martin

     a été construite en 1763, en pierre. Elle a été restaurée dans les années 1990 ce qui a permis de mettre au jour des inscriptions sur le côté droit du chœur

     

    Caours

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    L'Heure

    Hameau de Caours depuis 1790

    Vit longtemps défiler des pélerins qui à l'instar de Louis XI en 1463, venaient prier devant la vierge à l'enfant abritée dans l'église.

    Vers 1375 Marie Le Carbonnier, dame de l'Heure, avait épousé Jacques de Flexicourt, bourgeois d'Abbeville.

    Un siècle plus tard, Pierre de Monchy-Montcavrel, grand-maître des Eaux et Forêts de Ponthieu, en était le seigneur.

    Caours

    de Monchy: de gueules à trois maillets d'or.

    Vinrent ensuite Jean de Monchy, seigneur de Sénarpont, puis Louis, seigneur d'Ercourt qui mourut sans postérité, et Jean II qui épousa en 1531 Claude de Longueval.

    L'église a gardé parmi les blochets sculptés de sa charpente, les armes des de Monchy. 

    Caours

     

    Caours

    Le manoir est antérieur aux dernières invasions espagnoles, ce serait les de Monchy qui auraient fait bâtir ce logis au lendemain du saccage commis en 1553 par les troupes impériales.

    Caours

     

    Caours

    Le cartouche sculpté au-dessus de la porte d'entrée portait les armes de Charles de Warluzel et Marie de Milleville avec la date de 1621.

    Caours

     

    de Warluzel : de sinople à la fasce d'argent, à la bande losangée de sept fusées accolées de gueules brochant.

    Caours

    de Milleville : de gueules au sautoir d'argent cantonné de quatre glands d'or.

     

     Marie de Warluzel épousa en 1648 Antoine de Saint-Souplis, vicomte de Béhencourt qui habitait Abbeville.

    Sa fille Gabrielle épousa Jean Truffier, de Villers s/Authie.

    En 1698, Gabrielle Truffier apporta en mariage le domaine à François Le Fournier de Wargemont, seigneur de Ribeaucourt.

    Mis en vente en 1772 lors de la déroute financière du marquis de Wargemont, qui revient finalement à la marquise de Persan, née Wargemont.

    Vendu une première fois en 1795, le manoir fut acheté en 1805 par la famille Brocquevielle qui le conserva jusqu'en 1961.

    Le docteur et Mme Jean Lévêque l'ont acquis en fort mauvais état et en ont fait une charmante habitation.

    *

    chapelle 

    Ancienne église paroissiale

    L'origine de l'église de L'Heure remonterait au IXe ou au Xe siècle, le chœur a été construit au XVIIe siècle. Elle conservait un buste reliquaire de style roman devant laquelle le roi Louis XI était venu se recueillir, la Vierge de L’Heure, d’époque romane. Elle était censée protéger des épidémies. Les charpentes et les voussures sont inscrites au titre des  M-H en 1926

    Portail roman et choeur du 17ème

    Caours

    en 1840


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  • Vauchelles-les-Quesnoy

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     D'argent au chêne terrassé de sinople, englanté d'or; au chef d'azur chargé de trois pattes de loup d'or.

     

    Création Jacques Dulphy.
    Adopté le 2 juin 2006.
    Le chêne fait allusion au nom de la commune: Le Quesnoy était autrefois un important quartier de la commune, aujourd'hui entièrement confondu à Vauchelles, et qui tirait son nom de la chênaie, lieu planté de chênes (en picard ancien Quesnoy, puis Tchénoè; du picard Tchène: chêne).
    Le chef évoque la famille De Cacheleu (en picard: chasse-loup), qui portait d'azur à trois pattes de loup d'or, et dont une branche tint le domaine de Vauchelles de 1610 à la Révolution.
    (Jacques Dulphy)

    Vauchelles-les-Quesnoy

    ***

    Longtemps propriété du chapitre de Saint-Wulfran d'Abbeville, la terre appartint un moment aux de Lamiré.

    Jean Le Sage, veneur pour le Roi en forêt de Crécy, l'acheta en 1560 et épousa Marguerite Ballen, représentante de l'une des plus riches familles marchandes d'Abbeville.

    En 1597, sa petite fille Antoinette Le Sage apporta en mariage les terres de Vauchelles et du Titre à Claude de Cacheleu, seigneur de Popincourt et capitaine de cent hommes de pied, qui avait été gouverneur de Saint-Riquier pour la Ligue.

    On devait la construction de cette agréable demeure, datée de 1741 sur le fronton, à Louis-Nicolas de Cacheleu qui, au terme d'une longue procédure à l'encontre du Chapitre, obtint en 1764 le titre de seigneur de Vauchelles.

    Vauchelles-les-Quesnoy

    Il mourut dans son château en 1773.

    En 1810, sa fille Françoise épouse de François-Joseph Le Clerc, comte de Bussy, légua le domaine au cadet de ses fils François-Joseph, colonel d'infanterie, maire de 1815 à 1830..

    Vauchelles-les-Quesnoy

    Le Clerc de Bussy : D'argent à la bande de sable accompagnée d'une aigle éployée de sable et d'un soleil ajouré de même.

    Vauchelles-les-Quesnoy

    Vauchelles-les-Quesnoy

    Acquis en 1844 par M.du Blaisel, le château devint la résidence de Lucie Le Boucher d'Ailly (morte en 1872), puis de la baronne Charles du Blaisel et d'Armand de Rocquigny.

    M. Lepers le possédait en 1940, il fut incendié en 1944 par l'armée allemande et les ruines abattues en 1952.

    Vauchelles-les-Quesnoy

     

    Vauchelles-les-Quesnoy

     

    clic pour agrandir

    Vauchelles-les-Quesnoy

     

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    Eglise Notre-Dame de l'Assomption

     

    L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, construite au sommet d'une colline, est de style gothique et date vraisemblablement du xve siècle. On y trouve en effet un ex-voto dédié à Nicolas du Moncel, seigneur de Vascongnes, mort en 1487. Comme toutes les églises dédiées à la Vierge, elle est construite sur un plan barlong, avec un transept étroit. Des vitraux intérieurs représentent la bataille de Crécy d'août 1346, année d'anoblissement de la famille Le Clerc de Bussy.

     

    Vauchelles-les-Quesnoy

    Vauchelles-les-Quesnoy

     

    Vauchelles-les-Quesnoy

    Vauchelles-les-Quesnoy

    Vauchelles-les-Quesnoy

     

    Photos: André Guerville

    Vauchelles-les-Quesnoy

     

    Dans l'église

    Pierre tombale de Louise-Françoise-Adélaïde Bonnel de Dominois, décédée au château de Vauchelles en 1825, sa fille Marie-Ursule s'était mariée en 1798 avec Joseph LeClerc de Bussy (1772-1834).

     

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    Vauchelles-les-Quesnoy

     


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