• Fricamps

     

    http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80 

    De gueules à la bande d'or, chargée en chef d'une étoile de sable, accompagnée de huit croisettes d'or ordonnées en orle.

    ***

    Dans les armes de la famille de Frécamps (sic), les croisettes sont recroisetées et il n'y a pas d'étoile (Brian Timms)
    Les armes de la commune s'inspirent et combinent les armes de deux familles qui ont possédé, en tout ou partie la terre du lieu : les De Fricamps et les De Moyencourt.

    Ces deux familles furent plusieurs fois alliées

    Les De Moyencourt, qui étaient issus des Tyrel de Poix, portaient : de gueules à la bande d'argent, chargée en chef d'une croisette fichée de sable à plomb, au chef d'or chargé de trois croisettes potencées de sable.

    Fricamps 

     

    Les Fricamps, quant à eux, portaient : de gueules à la bande d'or semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or

     

     Fricamps

     

    Hector de Moyencourt, né en 1448, écuyer, seigneur de Moyencourt en partie est aussi seigneur du fief de Saint-Martin à Fricamps.

    La plus grande partie de la seigneurie de Fricamps était déjà passée en 1320 aux De Sarcus, par le mariage de l'héritière de la famille De Fricamps.

    Fricamps

    de Sarcus : de gueules au sautoir d'argent cantonné de quatre merlettes.

    La commune de Fricamps, outre le fait d'avoir combiné à juste raison les armes des De Moyencourt et des De Fricamps, a changé les croix recroisettées au pied fiché pour des croisettes ordinaires, et a remplacé la croisette de sable sur la bande par une étoile du même.
    (Jacques Dulphy)

    ***

    Le château apparaît dès 1322 dans un acte relatif à un litige survenu entre Rogues Tyrel de Poix et Pierre de Sarcus.

    C'est seulement sous Louis XIII que les Pingré réunirent en leur main les 2 principaux fiefs et Pierre Pingré fit élever, vers 1620, le château qui devaient subsister jusqu'en 1941.

    Fricamps

    Pierre Pingré, issu d'une famille de négociants et d'échevins amiénois, occupa la charge de lieutenant au bailliage, il meurt en 1624.

    Fricamps

    Pingré : d'argent à un pin arraché de sinople, fruité d'or. (parfois surmonté d'une grive)

    Marie-Josèphe Pingré épouse Charles-Gabriel de Gomer

    Son petit-fils Alfred de Gomer laissa le domaine à sa soeur Octavie du Faÿ, marié au comte Godmard Charles Octave du Faÿ.

    Son neveu, le vicomte Joseph du Merle, sera l'héritier.

    Le château était voisin de l'importante base aérienne de Poix, il fut occupé par la Luftwaffe lorsque un incendie le ravagea entièrement en 1941.

    Remplacé en 1958 par une demeure traditionnelle dont le vicomte Jean du Merle en fait don à la Communauté des Soeurs de Bethléem.

    Fricamps

    Du Merle : de gueules à trois quintefeuilles d'argent.

    Fricamps

     

    Demeure actuelle ( merci à Jean-Noël Marchiset)

    Il reste le beau portail de l'époque Louis XIII.

    Fricamps

     

    Fricamps

     

    et la chapelle.

     

    Fricamps


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  • Saint-Aubin-Rivière

    http://armorialdefrance.fr/

     

    Saint-Aubin-Rivière

    Parti: au 1er échiqueté d'or et de gueules, au 2e d'argent fretté de gueules.

    Devise: « Discite quid potuere patres » (Apprendre ce qu'ont fait nos aïeux).

     

    Saint-Aubin-Rivière

     

    Les plaques de rues portent un blason parti au premier échiqueté, au deuxième fretté.
    L'écu, sans couleurs, est timbré d'une couronne de marquis. Nous sommes donc en présence d'un blason "seigneurial" et l'histoire du lieu permet d'identifier les familles concernées: ce sont les D'Auxy et les De Soyécourt.

    Saint-Aubin-RivièreSaint-Aubin-Rivière

     

    En effet, en 1574, la seigneurie de Saint-Aubin-Rivière, tenue des D'Aoust, fut adjugée par décret à François De Soyécourt (d'argent fretté de gueules), chevalier vivant en 1589. Sa fille, Suzanne De Soyécourt, épousa Guy D'Auxy (échiqueté d'or et de gueules), qui devint seigneur de Saint-Aubin. La seigneurie resta durant cinq générations aux D'Auxy. Henri fut le dernier du nom par les hommes.

    La seigneurie passa par mariage aux De Saint-Blimond; elle resta dans cette famille jusqu'à jusqu'à la Révolution.

    Saint-Aubin-Rivière

    de Saint-Blimont : de sable au sautoir engrelé d'or

    La commune de Saint-Aubin-Rivière porte donc: "Parti au premier échiqueté d'or et de gueules, au deuxième d'argent fretté de gueules", qui sont d'Auxy et de Soyécourt.
    Le blason de la variante (Gaso et Wikipedia) n'a jamais été utilisé.
    La devise de Saint-Aubin-Rivière, " Discite quid potuere patres" (Apprendre ce qu'ont fait nos aïeux) a été créée vers 1920 par Georges Billoré, alors instituteur de la commune, à l'occasion de la rédaction d'une monographie de la commune, qui fut primée en 1923 par la société savante des Antiquaires de Picardie, à Amiens. 
    (Jacques Dulphy)

    ***

    La seigneurie appartint à la fin du Moyen-Âge à la famille d'Aoust, et en particulier à deux Jacques d'Aoust; le premier fut bailli d'Abbeville en 1480, le second maïeur de la ville en 1545.

    Saint-Aubin-Rivière

    d'Aoust : de sable à trois gerbes d'or (parfois liées de gueules).

    Adjugée en 1574 à François de Soyecourt, elle échut à sa mort en 1596 à sa fille Suzanne, épouse de Guy d'Auxy, gentilhomme de la Chambre du Roi.

    Une centaine d'années plus tard, Henri de Monceaux d'Auxy, colonel de dragons, s'y installe avec Anne-Marie de Créqui son épouse, qui y font baptiser deux de leurs enfants en 1704 et 1707.

    En 1721, Jacqueline d'Auxy épousa Claude, second marquis de Saint-Blimond, seigneur de Pendé et mestre de camp de cavalerie.

    A la mort de son père, elle dut s'installer dans le château, car trois ans plus tard elle fit baptiser son fils dans l'église voisine.

    Jacques-Louis, 3ème marquis de St Blimond partit pour l'émigration et perdit la plus grande partie de ses biens, il mourut fort âgé en 1820.

    Située derrière l'église, sur le flanc du côteau qui descend vers la vallée du Liger, cette modeste maison seigneuriale est un bon exemple de gentilhommière traditionnelle.

    Saint-Aubin-Rivière

    Saint-Aubin-Rivière

    Sur un petit corps de dépendance s, une pierre gravée porte la date de 1698, une autre probablement rapportée porte des armoiries attribuées à Guy d'Auxy et Suzanne de Soyecourt.

    Saint-Aubin-Rivière

    *

    Eglise Saint Aubin

    Reconstruite en torchis après l'incendie de 1790.

    Saint-Aubin-Rivière

    aquarelle d'O.Macqueron en 1872 (Archives et Bibliothèque patrimoniale dAbbeville)

    Saint-Aubin-Rivière

     

    Saint-Aubin-Rivière

    Saint-Aubin-Rivière

     


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  • La commune ne possède pas de blason officiel

     

    Projet de blason par Jacques Dulphy associant les armes de la famille d'Auxy à celles de la famille d'Hallencourt, une tour symbolisant l'ancien château et une champagne ondée pour la rivière de Poix.

    Famechon

     

    Fondé en 1040, dit-on, par Gautier Tyrel de Poix, le château occupait un promontoir crayeux au sud-est du village, marié en secondes noces à Alix de Frémontiers.

    Siège d'une importante seigneurie qui relevait de Picquigny, il entra au début du 13ème siècle dans la famille d'Hallencourt puis échut par alliance au début du 14ème  à Jean II d'Auxy.

    Famechon

    d'Auxy : échiqueté d'or et de gueules de cinq tires

    En 1346, quelques jours avant la bataille de Crécy, les Anglais s'emparèrent de Poix et pillèrent la ville, mais ils échouèrent devant la forteresse de Famechon.

    A la fin du 15ème, Isabeau d'Auxy veuve de Philippe de Crévecoeur, laissa Famechon à Jean de La Gruthuse qu'elle avait épousé en secondes noces.

    Famechon

    de La Gruthuse : d'or à une croix se sable

    A la fin du 16ème, pendant les guerres de religion, en 1589, l'échevinage d'Amiens fit armer les paysans pour en assurer la garde.

    Trois ans plus tard, il en ordonna la démolition, les pionniers amiénois y travaillèrent plusieurs mois, fournissant la poudre nécessaire pour faire sauter le donjon et dépêcha 2 maîtres-maçons pour diriger les 150 ouvriers et paysans.

    L'ingénieur Claude de Chastillon qui vint au début du 17ème siècle, dessina un grand édifice aux logis ruinés mais conservant l'essentiel de ses murailles, de ses tours et fossés.

    Famechon

     

    François du Chastelet, second fils de Claude, seigneur de Moyencourt,  acquit en 1665 la seigneurie.

    Famechon

    Du Chastelet : de gueules, à la fasce d'argent, accompagnée de trois tours d'or, posées deux en chef et une en pointe.

    En 1699, Nicolas du Chastelet la revendit à Nicolas de Villers, seigneur de Rousseville, marié à Marguerite de Fresne du Cange.

    De 1727 à 1761 la famille de Joyeuse par le mariage en 1712 d'Antoinette de Villers avec Jean-Gédéon-André de Joyeuse

    Famechon

    Blason de Joyeuse 

    Le 8 mai 1765, une sentence des requêtes du Palais à Paris, adjugea le domaine à Augustin-Louis Hennequin, marquis d'Ecquevilly.

    Il n'en subsiste aujourd'hui que des ruines informes sur un terre-plein dominant le confluent des Evoissons et de la rivière de Poix, seule une salle souterraine témoigne encore du glorieux passé de cette forteresse.

    Famechon

     

    Famechon

    Famechon

     

    Famechon

     

    ***

    Eglise Notre-Dame de l'Assomption du XVIème siècle

    Les portails semblent plus anciens.

    Famechon

    En 1867

    Famechon

     

    Famechon

    Famechon

    Portail latéral avec blason effacé

    Famechon

    Portail principal avec blason

    Famechon


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  • Lignières-Châtelain

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    De gueules à trois croissants d'or.

     

    *

    La seigneurie de Lignières-Châtelain appartint à la famille De Lignières de 1208 à 1451. Le mariage de Marguerite De Lignières, dernière du nom, avec Robert des Essarts, fit passer le domaine dans cette famille.
    Les Des Essarts se succéderont jusqu'en 1767; année d'entrée en possession, par le mariage de Marie-Catherine des Essarts de Lignières avec Jean-Baptiste de Calonne, alors seigneur de Cocquerel (80) et qui fut le dernier seigneur du lieu en 1789.
    La famille Des Essarts portait "de gueules à trois croissants d'or"; ce sont ces armes que la commune reconnaît en 2012. Elle n'a pour autant jamais délibéré à leur sujet.

    .Lignières-Châtelain

    (Jacques Dulphy)

    Abattu vers 1894 le château devait remonter à la reconstruction opérée au 18ème siècle par Jean-Baptiste de Calonne, mousquetaire de la Garde du Roi, né en 1738, qui devint en 1771 Lieutenant des maréchaux de France.

    Son épouse Marie-Catherine des Essars (morte en 1812), descendait de Robert des Essars qui en 1451 avait épousé Marguerite de Lignières.

    L'édifice remplaçait dit-on une demeure du siècle précédent, elle-même élevée sur les fondations d'un ouvrage médiéval.

    Héritier du domaine en 1839, Edouard Langlois de Septenville se rangea dans le camp bonapartiste.

    Lignières-Châtelain

    d'or à l'aigle naissant de sable coupé d'argent à quatre pointes de gueules.

    Elu député en 1876 contre l'avocat René Goblet, maire d'Amiens, il dut renoncer à une carrière politique qui menaçait de compromettre sa situation financière.

    Du château, on reconnait encore près de l'église les vestiges du portail et l'allée de grands arbres.

    Lignières-Châtelain

     

    Eglise Saint Barthélémy

    • En partie reconstruite au xviiie siècle, en prenant pour base des éléments architecturaux du xvie siècle. Son côté nord correspond, à cet endroit, à la limite de la zone bâtie du village. Elle donne sur une grande pâture (propriété privée). Le clocher se dresse sur le côté sud du choeur. Une statue de saint surplombe l'entrée principale. On remarque, à l'intérieur, les vitraux du chœur, aux armes des Langlois de Septenville, au-dessus de l'emplacement de l'ancien maitre-autel.

    Lignières-Châtelain

    en 1877

    Lignières-Châtelain

    Lignières-Châtelain

    Une statue de St Barthélémy surplombe l'entrée.

    Un cadran solaire sur le contrefort

    A l'intérieur, les vitraux du choeur sont aux armes des Langlois de Septenville.

     


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  • Hornoy-le-Bourg

     http://armorialdefrance.fr/

     

    Parti de gueules au noyer d'or et d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules.

    Hornoy-le-Bourg

     

    Adopté le 20 juin 1970.
    Hornoy est devenue Hornoy-le-Bourg en 1972 après intégration de plusieurs petites communes voisines. 
    Les armes ont été adoptées par le conseil municipal d'Hornoy le 20 juin 1970 et reportées sur la nouvelle commune d'Hornoy-le-Bourg à sa création.
    A dextre, armes parlantes: Hornoyer/noyer: Hornoy.
    A senestre, le blason de la famille des De Dompierre d'Hornoy, qui a acquis la seigneurie en 1713 et l'a tenue jusqu'à la Révolution.

    (J. Dulphy)

    Hornoy-le-Bourg

    Dompierre d'Hornoy : d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules.



    *** 

    Siège d'une châtellenie ayant appartenu au 12ème siècle à un certain Girold d'Hornoy.

    La terre passe au 13ème aux Bailleul, au 14ème à Ferry de Picquigny et au 15ème à Guillaume d'Harcourt.

    Lorsque le château tombe aux mains des Dauphinois en 1432, il appartenait au comte de Roucy.

    En 1491 Waleran d'Ongnies, gouverneur du château d'Eu, acquiert la seigneurie puis presque aussitôt André III de Rambures dont les descendants gardèrent le domaine jusqu'en 1713, Marie-Renée de Rambures, duchesse de Caderousse, avait alors vendu la seigneurie à Nicolas-Joseph de Dompierre, anobli par une charge de président-trésorier de France à Amiens, conseiller du Roi, il épousa en 3ème noces Marie-Elisabeth Mignot, marquise de Florian, nièce de Voltaire.

    Son fils Alexandre de Dompierre d'Hornoy, né en 1742, épousa Louise-Sophie Savalette de Magnanville et fixa sa résidence à Paris.

    Il confia la reconstruction du château à un architecte parisien vers 1785.

    Hornoy-le-Bourg

    Il meurt en 1828 et son fils Charles-François (1776-1845) fut député de la Somme.

    Alexandre, l'ainé de ses petit-fils, fut lui aussi député en 1842, il meurt à Hornoy en 1873.

    Le château échut alors par alliance à Ambroise de Glos, aïeul des propriétaires actuels.

    Quant au cadet Charles-Albert, vice-amiral en 1871, il devient ministre de la marine et sénateur de la Somme.

    Hornoy-le-Bourg

    ***

    Eglise Assomption de la Sainte Vierge

    du 16ème siècle

    Elle conserve le monument de la marquise de Florian morte en 1771, il fut élevé en 1783.

    Hornoy-le-Bourg

    En 1872

    Hornoy-le-Bourg

    De nos jours

    *

    Les Halles

    construites en 1565, elles furent déplacées au sud de l'église.

    Hornoy-le-Bourg

    En 1872

    Hornoy-le-Bourg

    Vers 1910

    Hornoy-le-Bourg

    de nos jours (photo Claude Villetaneuse)


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