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Par remus80 le 8 Juillet 2016 à 20:59
La commune n'a pas de blason officiel.
Projet de blason soumis par Jacques Dulphy
La commune pourrait relever telles les armes des De Blottefière, mais elles existent pour d'autres communes, évoquant d'autres familles. Les De Blottefière ont été seigneurs de 1590 à la Révolution, et la famille est éteinte.
Il convient donc, pour éviter la copie d'autres armes, d'apporter une brisure aux armes des De Blottefière. On peut envisager de séparer l'écu en créant un parti, avec les chevrons des De Blottefière de l'un en l'autre. Ce qui donnerait : parti de sable et d'or, à trois chevrons brochants de l'un en l'autre.
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Un château du 17 et 18ème siècle est toujours présent sur son territoire.
Cadet d'une famille originaire de Brucamps, Antoine de Blottefière acquit en 1595 le fief de Vauchelles-sous-Ailly.
De Blottefière : D'or, à trois chevrons de sable.
Gouverneur de Doullens, il eut deux fils de son mariage avec Marie de Montjean : Henri, l'ainé se fixa à Morlancourt, tandis que François, le cadet, hérita de Vauchelles.
Capitaine au régiment de Picquigny puis lieutenant du roi en Picardie et vicomte de Domart, il épousa en 1629 Angélique de Cambray puis en 1644 Madeleine de Lancry.
C'est à lui que l'on attribue la construction du château au lendemain de l'invasion espagnole de 1636.
Son fils César de Blottefière contracte une fort belle alliance avec Gabrielle de Gouffier, la fille du marquis d'Heilly, il obtient l'érection en marquisat, il est inhumé en 1719 dans l'église.
De Gouffier : d'or à trois jumelles de sable, posées en fasce.
Son fils Nicolas épouse la même année Marie-Louise de Rouvroy, colonel au régiment de Toulouse puis lieutenant du roi en Picardie en 1725, il épouse en seconde noces Mlle Le Gendre, il meurt en 1771.
Dès 1756, il a fait don de la seigneurie à sa fille Marguerite qui avait épousé le marquis du Sauzay, futur Lieutenant-général des armées du roi.
Du Sauzay : d'azur à la tour d'argent, maconnée, ouverte, ajourée et hersée de sable, crénelée de quatre pièces, posée sur une terrasse de sinople; accompagnée en chef de deux étoiles d'argent.
Il fait édifier le portail d'entrée aux armes des de Blottefière du Sauzay, surmontées de la couronne de comte.
Pendant la période révolutionnaire,Marguerite du Sauzay fut guillotinée à Paris avec sa fille.
Les bâtiments privés d'entretien et exposés au vandalisme devaient être en fort mauvais état lorsqu'en 1815, ils sont attribués à Henri ,marquis du Sauzay et à Henriette des Essars, son épouse.
Des Essars : de gueules à trois croissants montants d'or 2 et 1.
Leur fille unique la comtesse de Gomer n'ayant pas de postérité
De Gomer : d'or, au lambel d'azur en fasce, accompagné de sept merlettes de gueules.
laisse le domaine à sa filleule, la comtesse de Saint Sauveur, née Agathe des Essars qui fait restaurer le château dans les dernières années du 19ème siècle.
Occupé par l'organisation Todt, privé de son mobilier et de ses archives, le château a été remis en état par la baronne Charles-Henri de Lassus Saint-Geniès, petite fille d'Agathe des Essars.
La construction de l'église fut achevée en 1881 par madame de Gomer qui la léguée à la commune, ses armes ornent le tympan avec celles des Du Sauzay.
Avec la devise : Bellicae virtutis praemium qui signifie: récompense du courage militaire
cette devise est présente sur la médaille de l'ordre royal de Saint-Louis et serait due à Boileau.
Clef de voute de l'église peinte aux armoiries d'alliance des De Gomer (avec une variante puisque le lambel a disparu) et De Sauzay.
Crypte de l'église avec les caveaux des familles Du Sauzay et des Essars
Pierres tumulaire dans l'église de César II de Blottefière et de Gabrielle-Angélique de Gouffier
Celle de César I de Blottefière et de Marguerite-Claire de Palisot
Palisot : d'or au chevron de sable, accompagné de deux fleurs et d'une clochette de même, et d'une étoile en chef.
Le château appartenait au Baron Charles-Henri de LASSUS de ST GENIES né le 26/05/1913 + 20/10/1983 époux de Simone de GASTE née à Paris le 24/08/1919 +à LEVALLOIS-PERRET le 21/06/2010 (inhumés à dans la crypte de l’église de VAUCHELLES LES DOMART).
La propriété appartient de nos jour au Baron Ghislain de LASSUS de SAINT-GENIES et à son épouse née Valérie FEUNE de COLOMBI qui ont transformé leur domaine en séminaires, mariages et en chambres d’hôtes.
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Par remus80 le 21 Juin 2016 à 19:13
D'argent au lion d'azur, lampassé de gueules, la tête courbée vers l'avant; au chef de gueules chargé de trois besants d'or.
L'histoire de la "tête courbée" rapportée par Jacques Dulphy:
"En 1987, la commune de Flesselles décide de se doter d'un blason. Pour plus de garantie en matière d'héraldique, un dossier est présenté à la Commission Nationale d'héraldique: la municipalité adopte le blason des Marquis de Brégy, seigneurs de Flesselles dès le XVIIe siècle, mais en apportant comme brisure l'inversion de tous les émaux.
de Brégy : d'azur au lion d'argent, au chef d'or chargé de trois tourteaux de gueules.
La Commission acceptera le projet en suggérant "d'élargir un peu le chef et de cambrer le lion qui tiendra ainsi moins de place en hauteur".
D'où cette idée, maladroite, mais qui a fait l'originalité du lion de Flesselles, qui est sans doute le seul du genre en France! Et depuis, tous les lions de la commune baissent la tête sur leur blason!
La croix de guerre, remise en 1948 par Max Lejeune, maire d'Abbeville, secrétaire d'État aux forces armées, né à Flesselles en 1909 (mort en 1989), initiateur, avec le préfet Pierre-Marcel Wiltzer, ami de Robert Louis, de l'Armorial de la Somme en 1972 alors qu'il était président du conseil général de ce département, est appendue à la pointe de l'écu."Sur la façade de la mairie (photo: A.Guerville)
Sur le balcon de la mairie (photo : J.Dulphy)
Seigneurie
La seigneurie de Flesselles est attestée à partir du 12e siècle.
Au début du 14e siècle, elle appartenait à Guillaume de Saveuse qui aurait fait construire un château à plusieurs tours, dont l'une est conservée.
Au 17e siècle, un nouveau château fut bâti pour la famille Brégy de Flesselles : de cet édifice demeure l'actuelle salle de réception (ancien commun en briques et pierres).
En 1744 le château fut vendu à Alexandre Nicolas de Bray, qui fit construire en 1747 le corps de logis actuel et le pavillon à étage-carré.
La liaison entre le corps de logis et le pavillon est assurée par un long bâtiment à portail néo-classique, qui aurait été édifié vers 1780 par l'architecte Rousseau.
Au 19e siècle, Charles de Chévigné agrandit le parc, y planta des espèces rares et fit bâtir un petit chalet de jardinier. Il remania aussi l'aménagement intérieur du château : établissement d'un fumoir près du portail d'entrée, réfection de l'escalier et des boiseries du corps de logis.
A la suite de la vente du domaine en 1976, l'ancien parc a été converti en lotissement, seuls des vestiges du mur de clôture indiquent encore son emprise. Le château a été en partie restauré par son propriétaire actuel en 1985 : aménagement de salles de réception près de la tour.
côté parc
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Eglise Saint Eustache
L'ancienne église occupait le même emplacement, mais beaucoup plus petite et portait la date de 1573, de style gothique flamboyant.
Au milieu du XIXème siècle, elle était très dégradée, on choisit de la démolir et d'en reconstruire une plus grande de 1869 à 1871 en style néo-gothique.
Le propriétaire du château, le marquis de Chevigné offrit les trois autels avec les chandeliers et vases, ainsi que le chemin de croix, trois chapes dorées et une bannière de procession.
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Par remus80 le 15 Juin 2016 à 19:38
Parti : au 1; losangé d'azur et d'argent
au 2; d'azur à trois fasces d'or
La commune a adopté, par délibération du 7 juin 1970, un blason qui s'inspire très librement des armes de Bonne (ou Brune) de Fosseux, fille de Jean IV de Fosseux, seigneur de Fosseux (62).
Bonne de Fosseux, dame de Domart, était l'épouse de Jacques de Craon, chevalier, seigneur de Domart de 1420 à 1440. Veuve en 1440, Bonne de Fosseux, qui resta seize ans en état de veuvage, possédait un sceau connu sous un document de 1449, et inventorié par Demay (Sceau de la Picardie et de l'Artois, n° 308). Ce sceau est bien sûr sans couleurs, et on lui en a attribué de mauvaises: le premier du parti de l'écu, qui était aux armes des De Craon, losangé d'or et de gueules, l'a été d'azur et d'argent; le second du parti était aux armes des De Fosseux, de gueules à trois jumelles d'argent, on a fait des fasces avec les jumelles et de l'azur avec le gueules. Mais soit, ce sont, bel et bien aujourd'hui, et on dira que ces changements sont des brisures, les armes de la commune de Domart-en-Ponthieu, qui en fait d'ailleurs bon usage. Les De Craon ont été seigneurs de Domart aux XIVe et XVe siècles.
(Jacques Dulphy)Armes des De Craon : losangé d'or et de gueules.
Armes des De Fosseux : de gueules à trois jumelles d'argent
Les premiers possesseurs connus furent les seigneurs de Saint-Valery puis par mariage aux comtes de Dreux, début du XIIIème siècle.
Au Moyen-âge c'était une ville fermée et fortifiée de murailles.
Dès le XIVème siècle la seigneurie fut cédée à la puissante maison de Craon, puis au XVème siècle à la famille de Soissons-Mareuil par le mariage de la fille d'Antoine de Craon avec Jean de Soissons-Mareuil.
A la fin du XVème siècle, faute d'héritier mâle, ce furent les Créquy qui en devinrent les légitimes possesseurs.
D'or au créquier de gueules.
Le dernier du nom, Antoine, cardinal de Créquy étant mort sans descendance, son neveu Antoine de Blanchefort releva le nom et le perpétua.
Le château fut détruit en 1597 par l'artillerie de l'archiduc Albert.
L'église St Médard du XVIIème siècle avec le blason des sires de Créquy (le prunelier à 7 branches)
photo : André Guerville
1862
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Par remus80 le 3 Mai 2016 à 13:58
De gueules à trois chevrons de vair
Armes de la famille Vignacourt-Flixecourt
La commune a repris les armes de la famille des châtelains d'Amiens, victimes des révoltes communales du XIIème siècle.
Au début du XIIIème siècle, Renaut d'Amiens accorda une charte communale aux habitants. (J.Dulphy)
Pelletier JP
Flixecourt fut le siège d'une importante seigneurie possession de la maison d'Amiens jusqu'à la fin du XIIIème siècle.
Passée aux Varennes puis aux Raineval, elle échut aux d'Ailly au début du XVème siècle, et son histoire se confondit avec celle de Picquigny. jusqu'à 1774.
Le château dont l'existence est attestée en 1270 lors du lgs consenti par Dreux d'Amiens à sa fille Agnès, était bâti sur le bord de la Nièvre, dont les crues sont pourtant violentes.
A la fin du Moyen-Age, il comprenait logis, tour, fort servant à la défense de la ville.
Très rarement habité par les Vidames d'Amiens, il servit de refuge aux habitants.
Des vestiges d'un château ont été retrouvés près de l'emplacement actuel de l'église. Ce château est mentionné dans un acte notarial de 1618, par lequel le seigneur, Philibert-Emmanuel d'Ailly, accorde l'édifice en viager à un certain Louis de la Massonière, à charge pour lui de financer les réparations.
Lorsqu'il acquit la seigneurie en 1775, Louis-Joseph-Robert de Croquoison de la Cour de Fief ne trouva qu'une ruine.
L'ancienne école des garçons est installée sur des terrains occupés initialement par l'ancien manoir de la Cour de Fief.
Ancien garde du corps du Roi et président-trésorier de France à Amiens de 1745 à 1767, il décédera en 1828.
Sa sépulture près de l'église avec ses armes : d'azur, à trois chevrons d'or, accompagnés de trois oisons du même, posés 2 en chef affrontés, 1 en pointe.
merci à J.Dulphy
"Ici repose le corps de Mademoiselle Marie-Thérèse-Angélique Croquoison de La Cour de Fief, fille de Mr François Hyacinthe Croquoison de La Cour de Fief, président trésorier de France au bureau des Finances de la généralité d'Amiens, et de Dame Jeanne Boullanger. Décédée le 5 novembre 1835, âgée de 80 ans et 3 mois. Priez Dieu pour le repos de son âme. "
Son fils Marie-Auguste fit construire un nouveau logis route de Bourdon , qui devint au XIXème la propriété de Henri-Gaspard-François de Domesmont,par son mariage avec Eugénie Hesse ( veuve de Marie-Auguste de la Cour de Fief), à sa mort en 1859 son frère Charles-François-Alexandre Hesse hérite de ses biens.
En 1865 il fait agrandir et surélever le logis.
Il appartient ensuite à Eugène Hesse (146-1928) qui y réside à partir de 1881.
Cette demeure dut être pratiquement reconstruite par l'architecte amiénois Antoine, et agrémentée de sculptures dues à l'atelier Duthoit.
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Eglise Saint-Leger
Il existait à Flixecourt au Moyen Âge, un prieuré fondé au XIIe siècle par Aleaume d'Amiens, qui dépendait de l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais. En 1583, ce prieuré dépendit du collège des Jésuites d'Amiens. Le prieur exerçait également la fonction de curé de la paroisse.
En 1706, la flèche du clocher fut emportée par une tempête, elle emporta dans sa chute une partie de la nef. L'état dégradé de l'église imposait sa reconstruction, ce qui fut décidé. La réalisation d'une nouvelle église fut confiée le 28 avril 1789 à Jacques de Sailly, entrepreneur de maçonnerie à Ham. Les travaux s'achevèrent le 27 février 1791.
Le clocher-porche, fit l'objet d'une importante restauration en 1876. En 1935, ce clocher présentait de nombreuses fissures, il s'écroula en avril 1940. En 1945, on décida de démonter la partie qui était restée debout et de reconstruire un nouveau clocher. La tâche fut confiée à Pierre Lemaire, architecte de la commune et à son confrère Pierre Herdebaut. Ils proposèrent de remplacer l'ancien clocher par un clocher-mur qui fut réalisé en 1956.
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