• Dominois

     

    http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80 

    De sable à la croix ancrée d'or.

    ***

    La commune de Dominois utilise: de sable à la croix ancrée d'or, c'est une version colorée du blason qui figure sur le sceau de Gauthier de Dominois, chevalier, seigneur de Dominois, vivant en 1231. Il est le fils d'Adam et le petit-fils d'Antoine, 1er seigneur de Dominois connu, vivant en 1158.

    Cette famille, "qui prenait place parmi les plus anciennes du Ponthieu" (René de Belleval, Nobliliaire du Ponthieu, tome II, 1864) s'est éteinte au 15e siècle. On ne connaît pas les émaux originaux du blason familial.

    Une autre famille, après les "De Dominois", parmi les seigneurs de Dominois, a porté une croix ancrée: c'est celle des De Caïeu, qui entrèrent en possession de la seigneurie de Dominois par mariage de Jean de Caïeu avec Isabelle d'Ailly, seigneur du lieu de 1377 à 1409.

    Dominois

    de Caïeu (Cayeu) : parti de gueules et d'argent à la croix ancrée de l'un en l'autre.

    Le petit-fils de Jean, Matthieu, vend à Guillaume Blondel en 1425.

    (J. Dulphy)

    *

    La seigneurie échut ensuite à la fin du 15ème siècle à François de Créqui marié à Marguerite Blondel, qui la vendirent à Paul Benserade, grand maître de l'artillerie,possesseur de la seigneurie voisine d'Argoules.

    Elle passa ensuite à Nicolas de Frémont puis à Jacques Godart de Beaulieu.

    L'existence d'un château est attesté dans un acte de 1653 faisant apparaître qu'il faille le faire fortifier et curer les fossés, il avait du être construit par les de Caïeu, au milieu des marais.

    Les saccages commis l'année suivante par le régiment de Picardie durent entraîner sa disparition.

    En 1740 François Godart de Beaulieu rendit aveu pour la maison seigneuriale dont le modeste logis subsiste dans la cour de l'exploitation agricole.

    Son neveu Pierre épousa en 1780 Marie-Anne Lodin des Loges et mourut en 1815 après avoir fait entreprendre la construction d'une nouvelle demeure.

    Le domaine échut à Louise Godart de Beaulieu, épouse de François-Victor de Rougeat qui fit achever le corps d'habitation, comme le rappelle la date de 1822 dessinée par les ancres, et qui y mourut en 1831.

    Après la mort de Marie-Athénaïs de Rougeat en 1876, le domaine échut à la famille Wignier d'Avesnes qui résidait près de Vron.

    Dominois

    Wignier d'Avesnes : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois étoiles d'argent.

    Le château ne reprit vie que dans les années 1960 lorsque vinrent s'y installer M.Henri des Minières et son épouse, petite-fille de Charles-Adrien Wignier d'Avesnes.

    Dominois

     

    Dominois

    Photo: APictche

    ***

    Eglise Saint Antoine et Saint Denis

    En grande partie du 16ème siècle, fortement endommagée en 1635, remise en état à la fin du 17ème, la nef a été considérablement modifiée entre 1862 et 1865.

    Clocher à bulbe sur une tour carrée, sans doute tour de guet 

    Dominois

    En 1852

    Dominois

     


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  • Vers-Sur-Selle

     

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    D'argent à l'arbre arraché de sinople soutenu de trois fasces ondées d'azur.

    *

    La commune ne reprend ni ne s'inspire du blason de la famille De Vers, qui fut pourtant suzeraine de très longue date de ce lieu, et que lui attribuent à tort quelques armoriaux informatiques.

    Cette famille (qu'on faisait remonter au VIe siècle, et à laquelle on disait être issu saint Hildevert!) s'est éteinte en ligne masculine avec Gui IV de Vers, chevalier, seigneur de Lentillv, fief restreint de Vers.

    La famille De Vers portait "de sable à la bande d'or".

    Vers-Sur-Selle


    A ce blason, la commune a préféré, il y a une vingtaine d'années, des armes parlantes: un arbre (vert!) et une fasce ondée pour représenter la rivière de Selle, ce qui donne: vert-sur-Selle.
    Plus récemment, sur les enveloppes de mairie ou sur les plaques de rue, ce blason a pris l'aspect d'un logo, mais n'en est pas encore tout à fait un. Tout n'est pas perdu, et l'idée même des armes parlantes est heureuse.
    (Jacques Dulphy)

    Vers-Sur-Selle

    photo: Jacques Dulphy 2010

    *

    Eglise Saint Rémi

    L´église Saint-Remi et Saint-Hildevert s´élève à l´emplacement d´un ancien fortin dont les vestiges étaient encore visibles au 12e siècle. Elle est construite, à l´initiative de l´évêque Enguerrand de Boves et dédiée à saint Remi et à saint Hildevert. Détruite par un ouragan en 1235, elle est reconstruite trois ans plus tard et consacrée par l´évêque Arnould. A nouveau endommagée lors des attaques de 1426 (par les Anglais) et de 1472 (par Charles le Téméraire), elle est restaurée et consacrée en 1473. L´église fait l´objet de réparations importantes en 1605 (toiture), en 1668 (aménagement intérieur), en 1718 (suppression des verrières du chœur) et en 1860, date à laquelle quatre baies sont ouvertes dans le chœur accompagnant la réouverture de la baie axiale.

    Vers-Sur-Selle

    En 1867 (aquarelle d'O.Macqueron)

    Vers-Sur-Selle

    Vers-Sur-Selle

     

    Vers-Sur-Selle

     

    Vers-Sur-Selle

     

    de Moiencourt (Moyencourt) : de gueules, à la bande d'argent chargée en chef d'une croisette fichére de sable; au chef d'or chargé de trois croix potencées de sable.

    Vers-Sur-Selle

    Fouqsolle (Fouquesolle) : d'argent à trois quintefeuilles de sable.


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  • Saint-Aubin-Rivière

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    Saint-Aubin-Rivière

    Parti: au 1er échiqueté d'or et de gueules, au 2e d'argent fretté de gueules.

    Devise: « Discite quid potuere patres » (Apprendre ce qu'ont fait nos aïeux).

     

    Saint-Aubin-Rivière

     

    Les plaques de rues portent un blason parti au premier échiqueté, au deuxième fretté.
    L'écu, sans couleurs, est timbré d'une couronne de marquis. Nous sommes donc en présence d'un blason "seigneurial" et l'histoire du lieu permet d'identifier les familles concernées: ce sont les D'Auxy et les De Soyécourt.

    Saint-Aubin-RivièreSaint-Aubin-Rivière

     

    En effet, en 1574, la seigneurie de Saint-Aubin-Rivière, tenue des D'Aoust, fut adjugée par décret à François De Soyécourt (d'argent fretté de gueules), chevalier vivant en 1589. Sa fille, Suzanne De Soyécourt, épousa Guy D'Auxy (échiqueté d'or et de gueules), qui devint seigneur de Saint-Aubin. La seigneurie resta durant cinq générations aux D'Auxy. Henri fut le dernier du nom par les hommes.

    La seigneurie passa par mariage aux De Saint-Blimond; elle resta dans cette famille jusqu'à jusqu'à la Révolution.

    Saint-Aubin-Rivière

    de Saint-Blimont : de sable au sautoir engrelé d'or

    La commune de Saint-Aubin-Rivière porte donc: "Parti au premier échiqueté d'or et de gueules, au deuxième d'argent fretté de gueules", qui sont d'Auxy et de Soyécourt.
    Le blason de la variante (Gaso et Wikipedia) n'a jamais été utilisé.
    La devise de Saint-Aubin-Rivière, " Discite quid potuere patres" (Apprendre ce qu'ont fait nos aïeux) a été créée vers 1920 par Georges Billoré, alors instituteur de la commune, à l'occasion de la rédaction d'une monographie de la commune, qui fut primée en 1923 par la société savante des Antiquaires de Picardie, à Amiens. 
    (Jacques Dulphy)

    ***

    La seigneurie appartint à la fin du Moyen-Âge à la famille d'Aoust, et en particulier à deux Jacques d'Aoust; le premier fut bailli d'Abbeville en 1480, le second maïeur de la ville en 1545.

    Saint-Aubin-Rivière

    d'Aoust : de sable à trois gerbes d'or (parfois liées de gueules).

    Adjugée en 1574 à François de Soyecourt, elle échut à sa mort en 1596 à sa fille Suzanne, épouse de Guy d'Auxy, gentilhomme de la Chambre du Roi.

    Une centaine d'années plus tard, Henri de Monceaux d'Auxy, colonel de dragons, s'y installe avec Anne-Marie de Créqui son épouse, qui y font baptiser deux de leurs enfants en 1704 et 1707.

    En 1721, Jacqueline d'Auxy épousa Claude, second marquis de Saint-Blimond, seigneur de Pendé et mestre de camp de cavalerie.

    A la mort de son père, elle dut s'installer dans le château, car trois ans plus tard elle fit baptiser son fils dans l'église voisine.

    Jacques-Louis, 3ème marquis de St Blimond partit pour l'émigration et perdit la plus grande partie de ses biens, il mourut fort âgé en 1820.

    Située derrière l'église, sur le flanc du côteau qui descend vers la vallée du Liger, cette modeste maison seigneuriale est un bon exemple de gentilhommière traditionnelle.

    Saint-Aubin-Rivière

    Saint-Aubin-Rivière

    Sur un petit corps de dépendance s, une pierre gravée porte la date de 1698, une autre probablement rapportée porte des armoiries attribuées à Guy d'Auxy et Suzanne de Soyecourt.

    Saint-Aubin-Rivière

    *

    Eglise Saint Aubin

    Reconstruite en torchis après l'incendie de 1790.

    Saint-Aubin-Rivière

    aquarelle d'O.Macqueron en 1872 (Archives et Bibliothèque patrimoniale dAbbeville)

    Saint-Aubin-Rivière

     

    Saint-Aubin-Rivière

    Saint-Aubin-Rivière

     


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  • Cottenchy

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    Écartelé: aux 1er et 4e de gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or, aux 2e et 3e d'azur à la fasce d'argent chargée de trois hures de sanglier de sable, accompagnée de trois étoiles d'or; à la crosse d'abbesse d'or brochant sur le tout.

    ***

    Si on en croit la revue en picard « él Gazette ed chés djiseux », éditée dans le canton de Boves (No6, 1998, p.9), sur le témoignage de Daniel Cotrel, maire de l'époque et auteur d'une monographie du village parue en 1992, la commune de Cottenchy (80), faute de blason propre, relève les armes de Barbe de Partenay, qui fut de 1550 à 1567 abbesse de l'abbaye Notre-Dame du Paraclet-des-Champs, établie sur le territoire actuel de la commune.

    Cette abbaye cistercienne de dames avait été fondée en 1209 par Enguerran II, seigneur de Boves. Elle fut abandonnée par les religieuses après la prise de Corbie en 1636; le mobilier de l’église abbatiale fut dispersé et les bâtiments démolis en 1714.

    Sauvé des ruines de cette abbatiale, un bénitier du 16e siècle en pierre est aujourd'hui scellé dans l'église de Fouencamps (80). C'est sur ce blason que figurent les armes de Barbe de Partenay, écartelées De Partenay et Gobaille.

    Cottenchy

    Ces De Partenay, originaire de Picardie et de Bresse, étaient différents des grands Parthenay de Bretagne. Cette famille, anoblie en 1515, qui donna des seigneurs de Berny (80), Ainval (80), Foucaucourt (80), Bernes (80) et autres lieux, déclara en 1696 (par François-Antoine de Partenay, chevalier, seigneur de Berny) à l'Armorial de d'Hozier un blason «de gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or» .

    Cottenchy

    Les Gobaille portaient «d'azur à la fasce d'argent chargée de trois hures de sanglier de sable, accompagnée de trois étoiles d'or posées 2 et 1»; ce sont sans doute les armes de la mère de Barbe.

    Cottenchy

    Sur le bénitier sans couleurs de Fouencamps, une crosse d'abbesse broche sur le tout.
    (Jacques Dulphy)

    Cottenchy

     

    Cottenchy

    De nos jours

     

    Eglise Saint-Marcel datant du XVème siècle (1428)

     

    Cottenchy

    Cottenchy

    ***

    Abbaye du Paraclet

    Fondée en 1219 par Enguerrand de Boves, cette abbaye cistercienne eut un grand rayonnement au Moyen-Âge, avant de connaître un profond déclin.

    Au 17ème siècle, les religieuses finirent par transférer leur couvent à Amiens et au 18ème siècle, il ne restait plus in-situ qu'une petite chapelle accompagnée de bâtiments utilitaires.

    Cottenchy

    Carrelage de l'abbatiale

    Affermé à d'importants exploitants agricoles, le domaine fut en 1790 déclaré bien national et adjugé l'année suivante moyennant 192.000 livres au sieur Buignet, maître-maçon à Amiens .

    Il n'avait pas subi de morcellement lorsqu'en 1845, il fut acquis par Alexandre Cannet, disciple de Mathieu de Dombasle et agronome avisé qui y créa un élevage intensif et accrut le rendement des cultures.

    Il fut inhumé en 1867 à Cottenchy sous un gros châpiteau provenant de l'abbatiale.

    Son épouse Marie-Anne Poujol de Molliens, continua à exploiter jusqu'à sa mort en 1886.

    Son fils Gaston, fixé dans le Vimeu, loua le domaine au département de la Somme avant de le lui vendre.

    Au fond de la vaste cour d'honneur de l'actuelle école d'agriculture, on reconnait le logis élevé au milieu du 18ème par l'un des fermiers du domaine. 

    Cottenchy

    Cottenchy

     

    Cottenchy

     

    Cottenchy

    Couronne votive du Paraclet en argent doré du XIVème siècle, d'une grande qualité d'orfèvrerie, contient les reliques de la passion.

    Elle se trouve dans le trésor de la cathédrale d'Amiens.


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  • Brévillers

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    De gueules au chevron d'or, accompagné de trois croissants d'argent.

    ***

    Possession de Thierry de Grouches à la fin du 13ème siècle, la seigneurie relevait de la châtellenie de Beauval.

    Brévillers

    de Grouches : d'or à trois fasces de gueules.

    A la fin du 15ème, elle échut à Joanne de Grouches qui, en 1489, l'apporta en mariage à Louis Le Rond dont la famille la conserva jusqu'en 1605, quand Nicolas Le Rond la vendit à François Hémard, bourgeois d'Amiens.

    Jean-Baptiste Hémard, gentilhomme de la Chambre de Monsieur, frère du Roi, obtint de l'évêque d'Arras l'autorisation de bâtir une église qui fut en 1767, détachée de la paroisse de Lucheux.

    Brévillers

    Hémard : d'azur, à une fasce d'argent chargée de trois molettes de sable et accompagnée de trois abeilles d'or.

     

    En 1787, Marie-Margueritte Hémart fit don de la terre et seigneurie, estimée 50.000 livres, à son cousin Charles d'Aumale, seigneur d'Yvrencheux, chevau-léger de la Garde du Roi.

    Brévillers

    d'Aumale : d'argent à la bande de gueules chargée de Trois besants d'or.

    Louise-Charlotte d'Aumale épousa Antoine-Claude de Banastre, capitaine de dragons.

    Brévillers

    de Banastre : de gueules à la bande d'argent accompagnée de deux molettes du même.

    Retiré en 1791 et un moment incarcéré à Amiens en septembre 1793, il fut nommé après le 18 brumaire, adjoint au maire de Doullens, puis occupa la mairie de 1808 jusqu'à sa mort en 1820.

    A la fin du 19ème siècle, le domaine appartenait à la vicomtesse de Valanglart, née Banastre.

    Vraisemblablement bâtie à la fin du 17ème, cette modeste gentilhommière longtemps incluse dans une exploitation agricole, a fait l'objet de travaux de restauration. 

    Brévillers

     ***

    Eglise ND de l'Assomption

    Brévillers

    en 1874

    Brévillers

    de nos jours


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