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Cottenchy
Écartelé: aux 1er et 4e de gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or, aux 2e et 3e d'azur à la fasce d'argent chargée de trois hures de sanglier de sable, accompagnée de trois étoiles d'or; à la crosse d'abbesse d'or brochant sur le tout.
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Si on en croit la revue en picard « él Gazette ed chés djiseux », éditée dans le canton de Boves (No6, 1998, p.9), sur le témoignage de Daniel Cotrel, maire de l'époque et auteur d'une monographie du village parue en 1992, la commune de Cottenchy (80), faute de blason propre, relève les armes de Barbe de Partenay, qui fut de 1550 à 1567 abbesse de l'abbaye Notre-Dame du Paraclet-des-Champs, établie sur le territoire actuel de la commune.
Cette abbaye cistercienne de dames avait été fondée en 1209 par Enguerran II, seigneur de Boves. Elle fut abandonnée par les religieuses après la prise de Corbie en 1636; le mobilier de l’église abbatiale fut dispersé et les bâtiments démolis en 1714.
Sauvé des ruines de cette abbatiale, un bénitier du 16e siècle en pierre est aujourd'hui scellé dans l'église de Fouencamps (80). C'est sur ce blason que figurent les armes de Barbe de Partenay, écartelées De Partenay et Gobaille.
Ces De Partenay, originaire de Picardie et de Bresse, étaient différents des grands Parthenay de Bretagne. Cette famille, anoblie en 1515, qui donna des seigneurs de Berny (80), Ainval (80), Foucaucourt (80), Bernes (80) et autres lieux, déclara en 1696 (par François-Antoine de Partenay, chevalier, seigneur de Berny) à l'Armorial de d'Hozier un blason «de gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or» .
Les Gobaille portaient «d'azur à la fasce d'argent chargée de trois hures de sanglier de sable, accompagnée de trois étoiles d'or posées 2 et 1»; ce sont sans doute les armes de la mère de Barbe.
Sur le bénitier sans couleurs de Fouencamps, une crosse d'abbesse broche sur le tout.
(Jacques Dulphy)De nos jours
Eglise Saint-Marcel datant du XVème siècle (1428)
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Abbaye du Paraclet
Fondée en 1219 par Enguerrand de Boves, cette abbaye cistercienne eut un grand rayonnement au Moyen-Âge, avant de connaître un profond déclin.
Au 17ème siècle, les religieuses finirent par transférer leur couvent à Amiens et au 18ème siècle, il ne restait plus in-situ qu'une petite chapelle accompagnée de bâtiments utilitaires.
Carrelage de l'abbatiale
Affermé à d'importants exploitants agricoles, le domaine fut en 1790 déclaré bien national et adjugé l'année suivante moyennant 192.000 livres au sieur Buignet, maître-maçon à Amiens .
Il n'avait pas subi de morcellement lorsqu'en 1845, il fut acquis par Alexandre Cannet, disciple de Mathieu de Dombasle et agronome avisé qui y créa un élevage intensif et accrut le rendement des cultures.
Il fut inhumé en 1867 à Cottenchy sous un gros châpiteau provenant de l'abbatiale.
Son épouse Marie-Anne Poujol de Molliens, continua à exploiter jusqu'à sa mort en 1886.
Son fils Gaston, fixé dans le Vimeu, loua le domaine au département de la Somme avant de le lui vendre.
Au fond de la vaste cour d'honneur de l'actuelle école d'agriculture, on reconnait le logis élevé au milieu du 18ème par l'un des fermiers du domaine.
Couronne votive du Paraclet en argent doré du XIVème siècle, d'une grande qualité d'orfèvrerie, contient les reliques de la passion.
Elle se trouve dans le trésor de la cathédrale d'Amiens.
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Commentaires
Bonjour
pouvez vous s'il vous plait me donner vos sources quant à l'acquisition du Paraclet par Alexandre cannet? Je suis une descendante de ce monsieur, que l'on appelle Gustave (1807-1867), qui est l'époux d'Adrienne Pujol (1813-1886). Dans les archives familiales, il est noté que c'est le père d'Adrienne qui avait fait l'acquisition du Paraclet...D'où mon interrogation...
Dans l'attente de vous lire
sincèrement
Gwénael garnier
Bonjour
La source est : Gentilhommières en Picardie, Amiénois et Santerre de Philippe Seydoux.
Notes communiquées par M.Maurice Dupont, et généalogie manuscrite de la famille Cannet.
Cordialement
Rémy Godbert