• Saint-Fuscien

     

    http://armorialdefrance.fr/

     

    D'azur à deux chevronnels jumelés d'or, accompagnés de trois besants d'argent.

    *

    La commune de Saint-Fuscien, sur ses documents officiels, utilise aujourd'hui: d'azur à deux chevronnels d'or accompagnés de trois besants d'argent.
    Ce sont pourtant des étoiles qu'on voyait sur les armes de l'abbaye de Saint-Fuscien, dont la "communauté des religieux" portait et déclarait à l'Armorial Général de France de d'Hozier (édit de 1696): "d'azur à trois chevrons d'argent accompagnés de trois étoiles d'or".

    Saint-Fuscien

    Armes de l'abbaye

    La commune a choisi, à bon droit, une manière de brisure.

    L'abbaye fut supprimée à la Révolution de 1789 et ses terrains et bâtiments vendus en 1791.
    (Jacques Dulphy)

    Fondation d'un monastère à la fin du VIème siècle, détruit en 859 Par les Normands, reconstruit il est à nouveau détruit en 925 par les Vikings, il restera en ruines pendant près de 2 siècles.

    En 1105, Enguerrand de Boves, comte d'Amiens, dote l'abbaye qui est restaurée et occupée par des Bénédictins venus de l'abbaye de Corbie.

    Saint-Fuscien

    Psautier avec les armes de Jean de Fontaines, abbé de Corbie, milieu du 15ème siècle.

    En 1472, les Bourguignons saccagent et brûlent l'abbaye.

    En 1648, le logis abbatial est reconstruit, l'église sert pour le culte du village et les moines font l'école gratuitement.

    Saint-FuscienCLIQUER POUR AGRANDIR

    Plan de l'abbaye d'après le Monasticon Gallicanum

    Lors de la Révolution en 1789, la congrégation est dissoute et les biens de l'abbaye deviennent propriété de la nation, puis sont vendus à un particulier, une grande partie des bâtiments est démolie afin de récupérer les matériaux.

    En 1825, le révérend père Lardeur achète ce qui reste pour y installer une école des frères de Saint-Joseph, écoles qui connaîtront sous le Second Empire une grande renommée, cette congrégation fut interdite en 1888, les bâtiments conventuels furent à nouveau vendus à un particulier.

    Saint-Fuscien

    en 1870

    L'actuel château est l'ancien logis abbatial de l'abbaye de St Fuscien-au-Bois.

    Elevé à la suite de l'incendie qui ravagea l'abbaye en 1624.

    Saint-Fuscien

    Devenu la propriété de la famille de Witasse-Thézy, il a été récemment restauré et mis en valeur.

    Saint-Fuscienphoto Markus(Marc Roussel)

     

    *

    Une nouvelle église sera construite dans le village en 1865, les travaux sont interrompus par la guerre de 1870-71, ils ne seront achevés qu'en 1890.

    En 1940, elle est touchée par l'artillerie allemande, elle ne rouvrit ses portes qu'en 1950.

    En février 2005, un incendie ravage l'édifice, restaurée elle sera consacrée en 2008.

    Saint-Fuscien


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  • Autrefois Nampont-Saint-Martin.

     

                                    La commune ne possède pas de blason officiel. 

     

    Projet de blasonnement proposé par Jacques Dulphy associant les armes des de Vaudricourt avec une épée coupant le manteau évoquant Saint Martin dont le village porte le nom, et la rivière Authie symbolisée.

    Nampont

               

                                                                      ***   

    Nampont

    Nampont

    Château en 1853

    La seigneurie appartenait à la famille de Nampont jusqu'à la fin du 13ème siècle.

    Puis les Bernâtre au début du 14ème et les du Quesnoy au milieu du 14ème, la terre fut confisquée sur Jean du Quesnoy, condamné au bannissement, avant de lui être restituée en 1403.

    Capitaine de St Valery en 1435, Robert du Quesnoy participa à la lutte contre les écorcheurs au côté d'André de Rambures.

    Nampont

    Du Quesnoy : d'or à l'aigle de sable

    En 1454 on trouve Guillaume du Quesnoy, qui dix ans plus tard en fit don à son neveu Josse de Vaudricourt qui épousa Marie de Biencourt, dame d'Arry.

    Nampont

    de Vaudricourt : de gueules à l'orle d'argent.

    Nampont

    Le château devient bientôt un point d'appui sur l'Authie qui marque la frontière et a certainement beaucoup souffert des guerres qui se succèdent jusqu'au milieu du 17ème siècle.

    Nampont

    En 1570, le mariage d'Anne de Vaudricourt le fait passer à Louis de Monchy d'Hocquincourt, gouverneur de Ham.

    Saccagés en 1635 par les Espagnols, les bâtiments sont réparés à des fins utilitaires, ils abritent sous Louis XIV un poste de douane et un entrepôt pour le sel, tandis que le logis est remis en état pour héberger le capitaine.

    En 1712, Marie-Madeleine de Monchy, marquise de Feuquières, se défait de l'ensemble de ses biens en Ponthieu.

    Elle vend la seigneurie à Philippe Becquin, lieutenant-criminel en la sénéchaussée de Ponthieu, il fait alors restaurer le château et lui rend sa vocation résidentielle.

    Nampont

    Becquin : d'azur à la tête d'aigle arrachée d'or, tenant dans son bec un hameçon d'argent, à la champagne du même. 

    Armes parlantes : bec d'aigle et le hameçon ou hain (bec-hain)

    En 1764, Marguerite Becquin de Vercourt épouse Charles-François du Maisniel, aïeul de Charles-Amédée du Maisniel qui fait à nouveau restaurer les bâtiments après son mariage avec gabrielle de Belleval en 1836.

    Nampont

    du Maisniel : d'argent à deux fasces de gueules, chargées chacune de trois besants d'or.

    Nampont

     

    Armoiries des Du Maisniel sur l'ossuaire (merci à Jacques Hebert)

    Nampont

     

    NampontNampont

    Ce sont ses armes au-dessus de la porte, accostées de deux lions

    En 1866, Marguerite du Maisniel l'apporte en mariage à Maurice de Bertoult dont la famille le garde jusqu'en 1924.

    Acquis par Paul Waymel qui le fait restaurer une fois encore.

    Le château est endommagé au cours des combats de 1944 et remis en état par M.Mourral.

    A nouveau mis en vente, le domaine sert aujourd'hui de cadre à un golf.

    Nampont


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  • Mézerolles

     

    https://armorialdefrance.fr/ 

    Écartelé: au 1er de sinople à trois canards en vol de sable, au 2e d'argent à trois peupliers de sinople, au 3e d'argent à la truite au naturel, posée en pal, contournée et ployée vers dextre, au 4e de sinople au grêlier contourné d'or.

     

    Armes fautives.

    Il semble que le blason de Mézerolles ait été adopté et apparaisse pour la première fois en 2006 pour illustrer les remerciements dans les préfaces d'un ouvrage consacré aux peintres et sculpteurs en Val d'Authie. Ce blason, de composition naïve, ressemble fort à celui de Méricourt-sur-Somme, et pourrait s'appliquer à deux centaines de communes du seul département de la Somme: on y trouve bien le vert des prairies, les canards sauvages, les peupliers des marais, le poisson de la rivière et la trompe des chasseurs au bois. Deux branches de saule composent avec la couronne murale les ornements extérieurs.
    Ce blason-catalogue ne comporte ni référence à l'histoire,ni au légendaire du lieu, ni aux familles ni au vocable; ce ne sont ni des armes parlantes ni des armes attribuées. Les plaques des rues de Mézerolles ne portent d'ailleurs pas ce blason, mais les grandes armes du département de la Somme.
    (Jacques Dulphy)

    Mézerolles

    dessin d'Arcady Voronzov

    ***

    La seigneurie appartient à la fin fu XIème siècle à Robert de Maiserolles.

    En 1243 la terre avait pour seigneur Gillon de Mailly et était tenue en fief de  Baudoin de Beauval qui en avait la suzeraineté.

    Celui-ci vend peu après à Robert d'Artois.

    La terre passe ensuite Aux Mailly, puis à Hugues de Clary et à Henri d'Antoing.

    Mézerolles

     

    d'Antoing : de gueules au lion d'argent, l'écu sommé d'une couronne à cinq fleurons. 

    En 1423 une charte fait mention du chastel de Maiserolles, dont la terre constituait une enclave de l'Artois en Ponthieu.

    En 1469 Jean de Flavy prête serment à Charles le Téméraire à cause de son chastel, terre et seigneurie de Maiserolles...tenus du château d'Hesdin.

    Mézerolles

    de Flavy : d'hermine à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'or.

    En 1679, Robert de Cacheleu, chevau-léger de la Garde du Roi, est déclaré adjudicataire de la seigneurie.

    Mézerolles

    De Cacheleu : d'azur à trois pattes de loup d'or.

    En 1738, cependant, un arrêt du Parlement en ordonne la restitution au comte d'Egmont dont les héritiers la conservèrent jusqu'à la fin de l'Ancien régime.

    Mézerolles

    d'Egmont : chevronné d'or et de gueules de douze pièces.

    Le château n'a pas laissé de vestiges notables. 

    ***

    Eglise Saint Martin du XVIIIéme siècle

    Mézerolles

    En 1874


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  • Harponville

    http://armorialdefrance.fr/

    De gueules au fer de harpon à deux crochets d'or

                                                                 

    Adopté en mars 2021.
    Le blason de la commune d'Harponville, en usage non-officiel depuis quelques années, a été adopté par le conseil municipal lors de sa séance de mars 2021. 


    Quand, vers 1879, le village d'Harponville a dû reconstruire son église à la suite d'un incendie, la commune s'est dotée un blason, marquant sa participation au financement de la nouvelle construction. La commune avait choisi des armes parlantes, montrant un blason "au fer de harpon à double crochet".
    D'après David Lefèvre, d'Harponville, conteur picard et passionné d'histoire locale, "ce blason est peint à environ 10 mètres de haut sur un disque de bois fixé à une barre de métal qui traverse le choeur de l'église".


    Ce blason n'a pourtant jamais été adopté officiellement. C'est chose faite désormais. Les émaux sont ceux qui colorent les armes de deux familles ayant possédé la seigneurie d'Harponville: les De Domqueur (XVIe, XVIIe siècles: d'or au chevron de gueules) et les De Raincheval (XVIIe, XVIIIe siècles: de gueules semé de billettes d'or, au lion d'or brochant sur le tout).
    Le projet définitif a été établi par Jacques Dulphy, et dessiné par Daniel Juric.
    (Jacques Dulphy)

                                                               *

    Depuis le très Haut Moyen-Âge, le village était dans l'aire d'influence de l'abbaye de Saint-Riquier, à quelques centaines de mètres se trouvait celui d'Herville (aujourd'hui disparu) qui lui dépendait très tôt de l'abbaye de Corbie. Le "grès Bénotte" semble avoir été la borne de limite.

    Aux 16 et 17ème siècles, la famille de Domqueur possédait la seigneurie, en 1627 Charles de Domqueur en était le seigneur.

    Harponville

    de Domqueur : d'or au chevron de gueules.

    En 1683 la famille de Rincheval (Raincheval) acheta le domaine.

    Harponville

    de Raincheval : de gueules semé de billettes d'or, au lion d'or brochant sur le tout.

    En 1746 fut célébré le mariage de Jacques de Raincheval avec Marie-Charlotte de Macquerel, fille du seigneur de Parpeville-en-Laonnois.

    En 1769, leur succèdent Charles-Michel de Vaujours de Châtillon, colonel d'infanterie, lieutenant du Roi à Doullens et adjoint du commandant de la citadelle, et son épouse Marie-Françoise Picquet de Dourier.

    Ils ne durent pas résider sur leur terre car le 16/12/1786, les Affiches de Picardie proposaient à la location le château d'Harponville.

    L'offre n'eut pas le résultat escompté, le domaine fut finalement mis en vente et acquis en 1787 par Ferdinand-François d'Hespel.

    Harponville

    D'Hespel d'Harponville : écartelé, aux 1 et 4 d'or à trois lhoirs ou lys renversés, componés de gueules et d'azur, tigés de sinople; aux 2 et 3 , d'argent au chevron d'azur chargé d'un autre d'or.

     

    Le château dut ensuite souffrir de la Révolution et sa démolition en 1816 procura les matériaux nécessaires à la reconstruction de l'église paroissiale.

     

    *

    Eglise de la Sainte Trinité

     Datant du xixe siècle, ses pierres proviennent de l’ancien château d’Harponville et de l’ancienne église de l’abbaye de Clairfaye. La base des murs est constituée d'une ceinture de grès, haute d'environ un mètre.

    Harponville




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  • Huchenneville

    http://armorialdefrance.fr/  

     

     D'azur au chevron d'or chargé de trois roses de gueules, accompagné de trois molettes d'argent et en coeur d'un trou de serrure d'or.

    *

    Huchenneville

    Huchenneville relève, suivant une proposition faite par Jacques Dulphy, sollicité à ce sujet, les armes de la famille Le Bel d'Huchenneville, à la nuance près que les éperons y sont d'argent, au lieu d'or. Mais le conseil municipal a imposé une autre modification: un "trou de serrure" a été ajouté, censé évoquer le Vimeu industriel (et serrurier) voisin.

    Huchenneville


    La famille Le Bel, puis Le Bel d'Huchenneville, a possédé la seigneurie du lieu du XVIe au XVIIIe siècle. Jean Le Bel, seigneur d'Huchenneville, fut plusieurs fois maïeur d'Abbeville de 1560 à 1586, ainsi que son petit-fils, Philippe, écuyer, conseiller du roi, plusieurs fois maïeur de 1623 à 1635, et que le suivant, Nicolas Le Bel, seigneur d'Huchenneville et conseiller du roi, maïeur d'Abbeville en 1670. La seigneurie d'Huchenneville passa au XVIIIe siècle, peu avant la Révolution, dans la famille de Buissy d'Yvrench, par le mariage de la dernière du nom Marie-Marguerite avec François-Joseph de Buissy.

    Huchenneville

    de Buissy : d'argent à la fasce de gueules chargée de trois fermaux d'or.

    Les Le Bel furent aussi seigneurs du hameau d'Inval de 1669 à 1775.

    Les Le Bel portaient "d'azur au chevron d'or chargé de trois roses de gueules, accompagné de trois molettes d'éperons d'or".
    Le conseil municipal a approuvé ce blason sans délibération officielle, lors de sa réunion du 10 décembre 2015.

    Huchenneville

     

    *

    Huchenneville

     

    Le château dut être restauré et agrandi à la fin du Second Empire vers 1863 par le comte Alfred de Hautecloque et son épouse Fanny de Douville-Maillefeu qui avaient acquis la propriété.

    Huchenneville

    Leur fille Gabrielle Boguais de la Boissière leur succèda puis leur petite-fille Marie-Thérèse de Hertelendi.

    Le 29 mai 1940, lors de leur contre-offensive sur Abbeville, les Français attaquèrent les positions allemandes retranchées derrière les murs du parc et dans le château, celui-ci reçut de plein fouet un obus de 75 tiré par un char.

    On retrouve les armes des Hauteclocque-Douville au-dessus d'une croisée.

    Huchenneville

     

    Huchenneville

     

    Armes des Douville-Maillefeu sur la grille du parc

    écartelé : aux 1 et 4 : d'azur à trois étoiles d'argent

    aux 2 et 3 : de gueules à la tour d'argent, ajourée de sable, surmontée de deux guidons d'or.

    Huchenneville

    Huchenneville

    armes des de Hauteclocque sur la grille du parc

    Huchenneville

    d'argent à la croix de gueules chargée de cinq coqs d'or.

    Huchenneville

    Chapelle funéraire des de Hauteclocque près de l'église

    Huchenneville

    Huchenneville

    Vitrail de l'église avec les armoiries des de Hauteclocque, des Douville et de Buissy

     

     


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