• De gueules à cinq tourelles d'or ordonnées en orle.

    Bertangles

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    Il s'agit du blason de la très ancienne famille de Bertangles, dont les premiers représentants étaient seigneurs du lieu. En 1155, Bernard de Bertangles est cité comme témoin dans une charte de Jean de Ponthieu, et en 1170, devant Enguerrand de Vignacourt. Le blason des anciens seigneurs de Bertangles consistait en cinq 'tournelles' rangées en orle.

    Bertangles

    On le voit notamment sur le sceau d'André de Bertangles, chevalier, seigneur d'Hérissart en 1252. Le sceau, très abîmé, est conservé aux Archives de la Somme; il est de type équestre, et le bouclier du chevalier présente ce décor de tourelles. La seigneurie de Bertangles passa aux De Glisy par le mariage de Jehanne de Bertangles, dernière du nom, avec Jehan II de Glisy, vivant en 1524.
    (Jacques Dulphy)

    C'est d'ailleurs les armes accolées des de Glisy et des de Clermont-Tonnerre qui se trouvaient sur le portail d'entrée de l'ancien château, la date de 1625 et le blason ont été bûchés à la Révolution.

    Bertangles

    Bertangles

     

     Armoiries des Clermont-Tonnerre

    De gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir

    BertanglesLes clefs symbolisent l'autorité papale, les armes ayant été concédés par une bulle pontificale à Eynard de Clermont.

    Bertangles

    Bertangles

     

    On les retrouve sur le fronton du château construit de 1730 à 1734.

    Bertangles

    Sur les grilles du château

    Bertangles

     

    Bertangles

     Dans l'église Saint-Vincent, monument funéraire de Julian de Clermont-Tonnerre (mort en 1563) et de son épouse Claude de Rohan (morte en 1582)

    Réalisé en 1852 par les frères Duthoit

    Bertangles

    Armoiries sur le linteau des Clermont-Tonnerre à gauche et de Rohan à droite : de gueules à neuf mascles d'or, posées 3,3 et 3.

    Bertangles

    Bertangles

     


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  • Ham

    (XVIIIe s.) D'azur à la muraille d'argent, mouvant de la pointe, crénelée de quatre pièces, maçonnée de sable, brochant sur une tour d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, sommée de deux guidons d'or adossés en sautoir.

    Ham

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    La ville de Ham ne porte pas, comme certains ouvrages ou certains sites sur internet l'affirment, "d'or à trois croissants de gueules". Ces armes-là sont celles de la famille de Ham, très anciennement connue. La maison De Ham fut seigneur du lieu du XIIe au XIVe siècle.

    Ham

    On retrouve ces armoiries sur l'écu d'Odon IV dont la pierre tombale se trouve dans la crypte de l'église de Ham au côté de son épouse Isabelle de Bethencourt.

    Ham

    Sceau d'Odon IV

    Ham

    sceau du bailliage de Ham

    Ham

     

    Ham

    Ham disposait cependant depuis le XIIe siècle d'une organisation communale, avec maieurs et échevins. La commune affranchie de Ham disposait aussi d'un blason qui semble avoir été dans les premiers temps "à la tête de saint Vaneng". Le buste de saint Vaneng est figuré sur le contre-sceau d'une charte de 1223. Mais dès le XIVe siècle, sans doute sous l'influence des seigneurs qui commandaient les milices de la ville, est revenu un écu aux trois croissants, aux couleurs modifiées par rapport à celles de la famille de Ham. Ce sceau est encore utilisé en 1595.
    Mais au XVIIe siècle, tandis que certains auteurs continuaient de citer les armes aux croissants, d'autres auteurs mentionnaient déjà des armes différentes: "d'azur à la muraille d'argent maçonnées de sable, confortée d'une tour d'argent crénelée de sable sommée de deux pennons d'or". Ces armes sont sans doute inspirées du fort de Ham, dont les premiers remparts élevés en pierre datent du XIIIe siècle.

    Ces armes sont utilisées sans interruption depuis le XVIIIe siècle; ce sont celles qui figurent à l'Armorial de la Somme.  J.Dulphy

    Louis de Luxembourg, connétable de Louis XI en 1465,fit reconstruire le château et le dota en 1441 d'un donjon monumental de 33 m de hauteur et 33 m de diamètre, qui fut dynamité en 1917 par les troupes allemandes.

    Il épousa en 1435 Jeanne de Bar, il hérita à son décès de la seigneurie de Ham.

    Veuf en 1462, il se remaria en 1466 avec Marie de Savoie

     

    Ham

    Louis de Luxembourg : d'argent au lion de gueules, à la queue fourchue, nouée et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d'or.

     

    La devise de Ham (devise ancienne):

    Ham

    Ham

    MON MYEUX

    La ville de Ham a fait sienne cette devise qui était celle de Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, seigneur de Ham, connétable de France (1418-1475) ; il l'avait fait graver, en gros caractères gothiques, au-dessus de la porte d'entrée du château de Ham.

    Nous lisons dans Gomart : "Un de nos compatriotes, M. Léon Paulet, à qui nous devons de curieux détails sur le château de Ham, pense que les mots MON MYEUX qui décorent la Grosse Tour du fort de Ham ne furent pas spécialement affectés à ce monument. Dès longtemps avant ils étaient l'emblème adopté par le connétable ; ils lui servaient même de cri de guerre et signifiaient : Je ferai de mon mieux, devise qui est bien dans l'esprit du moyen âge.

    "Nous trouvons encore cette devise brodée sur son étendard à la bataille de Montlhéry, en 1465 : "L'estendard du comte de Sainct-Pol, my-partie de soie grise et rouge, à une licorne d'argent au bout de dessus envers la lance, a toute la corne et le bout des pieds d'or et si avoit escript en grandes lettres d'or : MON MYEUX."

    Ham

     

     

     

    HamHam

    le château a été dynamité par les Allemands.

     

    On retrouve ces armoiries sur l'hôtel de ville construit à la fin du 19ème siècle, il fut détruit lors de la Première Guerre Mondiale, seule la façade a subsisté, l'édifice fut reconstruit dans l'entre-deux-guerres.

    Ham

    Ham

     Photos A.Vincent

    Ham

    Sur le monument aux morts

    Ham

    Ham

    Ci-dessous,la porte Louis XIV, portail de l'abbaye en pierre de taille rappelle sur son fronton la restauration, le médaillon de 9 abeilles est l'emblème des restaurateurs, une sculpture rubanée indique les prénoms de ceux-ci et les dates des travaux : Restauré par Etienne Delicourt et sa fille Marie de 1881 à 1885.

    Hamcliquez pour agrandir


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  • Saint-Valery-sur-Somme

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    D'azur à la nacelle d'or voguant sur des ondes d'argent, au chef semé de France, à la bordure componée d'argent et de gueules.

     

    La barque et les ondes évoquent à la fois le port de mer (l'un des plus importants sur la Manche au Moyen Age) et la baie de Somme.
    Ce blason été adopté officiellement par une délibération de l'échevinage en date du 27 janvier 1725. Mais, plus d'un siècle auparavant, Saint-Valery portait un blason très ressemblant. En 1601, l'écu de la ville qui marquait au fer rouge chaque tonneau de harengs salés qui partait du port, portait "ung battiau sans mat et au dessus ung fleur de lys" (cité par Adrien Huguet, Saint-Valery de la Ligue à la Révolution, 1909).
    Plus anciennement, au XVe siècle, le sceau communal représentait un chevalier armé de toutes pièces, dont l'écu était marqué de trois fleurs de lis.
    Le blason "moderne", de 1725 et encore d'aujourd'hui, porte un chef qui pourrait laisser penser à une allusion aux Bourgogne de la deuxième maison: il n'en est rien; c'est une fantaisie du dessin où seules les fleurs de lis évoquent encore les premiers sceaux de la ville. Ce rapport fidèle aux lys de France est encore évoqué par la devise de la ville "fides", qui n'est plus guère utilisée, mais qui fut portée en souvenir de la participation de la milice communale à la bataille de Bouvines en 1214. Cette devise est encore inscrite sur la Porte de Nevers, à l'entrée de la vieille ville. 
    (Jacques Dulphy)

    Saint-Valery-sur-Somme

    Le blason est sculpté sur une tombe du cimetière, concession offerte par la ville à la famille Paume, pour acte de bravoure. Lors d'une violente tempête en 1882, les deux frères Paume, marins-pêcheurs, se sont noyés en baie de Somme en voulant porter secours à leur oncle.

    Photo A.Guerville

     

    Porte de Nevers avec la devise FIDES.

    Saint-Valery-sur-Somme

    Armoiries du duc de Gonzague-Nevers

    Seigneur jusqu'en 1649.

    Saint-Valery-sur-Somme

    D'argent, à la croix pattée de gueules cantonnée de quatre aigles de sable au vol abaissé; sur le tout écartelé, au premier et au quatre de gueules au lion à la queue d'argent armé et lampassé d'or, couronné et colleté du même, au deux et au trois fascé d'or et de sable.

    Saint-Valery-sur-Somme

    Fondé dès le 9ème siècle, dit-on, le château est mentionné dans les chartes à la fin du 11ème siècle.

    Au 12ème siècle il devait constituer la principale forteresse de Bernard de St Valery.

     

    Saint-Valery-sur-Somme

    de Saint-Valery : d'azur fretté d'or, semé de fleurs de lis d'or dans les claires-voies.

    Saint-Valery-sur-Somme

     

    Saint-Valery-sur-Somme

     

    Saint-Valery-sur-Somme

     

    Saint-Valery-sur-Somme

    château de l'abbaye en 1905


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  • Nesle

    Le blason s'inspire d'un sceau communal du XIV ème siècle, lui-même inspiré du blason de la famille de Nesle, issue des comtes de Clermont, cette famille figure au Moyen-Age parmi les plus illustres de Picardie.

    Nesle

     

    http://armorialdefrance.fr/

     

    De gueules à trois bars d'or posés en pal, celui du milieu surmonté d'une fleur de lys du même.

    Au XIIe siècle, la ville de Nesle obtient une charte de communale, et utilise un sceau armorié. Ce sceau est connu, notamment, par un document de 1303 conservé aux Archives nationales où il est appendu: il est orné de deux bars adossés, comme l'est le blason des comtes de Clermont-Nesle. Presque à la même époque, en 1324, le sceau d'Isabeau de Nesle, épouse d'Hugues de Nesle, montre à dextre d'une figure de la dame, un blason semé de trèfles à deux bars.

    Nesle


    Le temps passant, les deux bars adossés du blason communal devinrent trois poissons de rivières - plus conformes aux espèces qui peuplaient l'Ingon, qui entourait les murailles de la ville - posés en pal "celui du milieu plus petit", on abandonna le semé de trèfles et on surmonta le poisson central d'une fleur de lis, témoignage de tant de fidélité de la ville et des sires de Nesle à la couronne de France, puis à la France plus simplement.
    (Jacques Dulphy)

    Nesle

    On retrouve le blason sur l'hôtel de ville

    Nesle

    Nesle

     

    sur une façade de maison, les deux bars adossés version 1303.

    Nesle

    Nesle

    Au cimetière

    Nesle

                                                                      

    Nesle

     

     

                                                                     ***

    Nesle

     

    Nesle

    Nesle

    Nesle

                             Une des plus importantes seigneuries de Picardie.

    Elle fut assiégée en 1472 par Charles le Téméraire, malgré la reddition du commandant de la place, le duc fit pendre ou étrangler toute la garnison avant de démanteler la forteresse et y mettre le feu.

    Relevée de ses ruines et devenue en 1545 le siège d'un marquisat érigé par François 1er en faveur de Louis de Sainte-Mauve.

    La ville fut de nouveau saccagée en 1552 et 1636.

    Louis Charles de Mailly, brillant officier, l'acquit en 1666 de J-B de Monchy, son beau-frère.

    Il entreprit la construction d'un vaste château classique sur le site de l'ancienne forteresse, mais mourut en 1708 âgé de 90 ans, sans l'avoir achevé.

    Son fils ayant été tué devant Philippsbourg, son petit-fils Louis III, ne se hâta pas de faire poursuivre les travaux.

    A sa mort son cousin Louis de Mailly-Rubempré obtint la substitution du marquisat.

    Saisi en 1793 sur l'émigré Mailly-Nesle et dépouillé de ses meubles, le château revint après la Révolution à Louis-Joseph de Mailly-Nesle qui ne fit pas restaurer.

    Au terme d'une démolition partielle en 1821, seul subsista le grand pavillon latéral, flanqué d'une amorce de corps de logis réduite au rdc.

    Restaurés à la fin du 19ème siècle par M.Duhamel-Dejean, ces vestiges eurent beaucoup à souffrir de la Première Guerre mondiale.

                                                                    *

    Nesle

    Nesle

    église en ruines.


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  • Roye

     

    http://armorialdefrance.fr/

    De gueules à la bande d'argent; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

     

    La commune de Roye a relevé les armes de la famille de Roye, qu'elles a surmonté de trois fleurs de lys. La famille de Roye, qui tirait son nom de son premier fief, et qui posséda le château de la ville jusqu'au XVe siècle, était issue d'Evrard de Roye, cité en 1095.
    Parmi les membres les plus illustres de cette famille, éteinte au XVe siècle, on note notamment Guy de Roye, archevêque de Reims de 1390 à 1406, Jean de Roye, chambellan du roi Louis XI et Eléonore de Roye (1535-1564), épouse de Louis 1er de Bourbon-Condé, dont il eut huit enfants. Une tradition, qui prétend que la bande d''argent sur champ de gueules symboliserait l'ancienne chaussée romaine (dite chaussée Brunehaut) allant d'Amiens à Roye, ne semble pas devoir être retenue. Le plus ancien sceau connu concernant la famille de Roye est conservé aux Archives de la Somme.
    C'est le contre-sceau de Matthieu de Roye, seigneur de La Freste (?), marqué d'un écu à une bande, brisé d'un lambel, appendu à un document de 1282. Un chef de France a été ajouté au blason communal moderne, sans doute du propre chef de la ville, et pour rappeler peut-être le séjour qu'y firent de nombreux rois: Louis XI, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVIII, et d'autres.

    (Jacques Dulphy)

     

    Famille éteinte au XVIème siècle.

    Roye

    Roye

     

    On retrouve le blason sur le beffroi de l'hôtel de ville

    Roye

     

    Roye

    Sur le vitrail de l'escalier d'honneur

    Roye

    Roye

     

     

    Dans le cimetière

    Roye

     

     

    Armoiries sur la tombe du vice-amiral De Suin Marie-Jean-Baptiste (1796-1865)

    D'azur à une grue d'argent tenant sa vigilance d'or, accompagné en chef de deux étoiles du même.

    *

    Eglise Saint-Pierre

    Elle conserve son chœur, son chevet et des vitraux du xvie siècle. Du chœur détruit pendant la Première Guerre mondiale, il ne restait que des pans de murs. Le choix fut fait dans l'entre-deux-guerres de le reconstruire à l'identique et de remonter une verrière avec des éléments épars de vitraux anciens

    Roye

     

    Roye


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