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    (XVIIIe s.) D'azur à la muraille d'argent, mouvant de la pointe, crénelée de quatre pièces, maçonnée de sable, brochant sur une tour d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, sommée de deux guidons d'or adossés en sautoir.

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    http://armorialdefrance.fr/

     

    La ville de Ham ne porte pas, comme certains ouvrages ou certains sites sur internet l'affirment, "d'or à trois croissants de gueules". Ces armes-là sont celles de la famille de Ham, très anciennement connue. La maison De Ham fut seigneur du lieu du XIIe au XIVe siècle.

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    On retrouve ces armoiries sur l'écu d'Odon IV dont la pierre tombale se trouve dans la crypte de l'église de Ham au côté de son épouse Isabelle de Bethencourt.

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    Sceau d'Odon IV

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    sceau du bailliage de Ham

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    Ham disposait cependant depuis le XIIe siècle d'une organisation communale, avec maieurs et échevins. La commune affranchie de Ham disposait aussi d'un blason qui semble avoir été dans les premiers temps "à la tête de saint Vaneng". Le buste de saint Vaneng est figuré sur le contre-sceau d'une charte de 1223. Mais dès le XIVe siècle, sans doute sous l'influence des seigneurs qui commandaient les milices de la ville, est revenu un écu aux trois croissants, aux couleurs modifiées par rapport à celles de la famille de Ham. Ce sceau est encore utilisé en 1595.
    Mais au XVIIe siècle, tandis que certains auteurs continuaient de citer les armes aux croissants, d'autres auteurs mentionnaient déjà des armes différentes: "d'azur à la muraille d'argent maçonnées de sable, confortée d'une tour d'argent crénelée de sable sommée de deux pennons d'or". Ces armes sont sans doute inspirées du fort de Ham, dont les premiers remparts élevés en pierre datent du XIIIe siècle.

    Ces armes sont utilisées sans interruption depuis le XVIIIe siècle; ce sont celles qui figurent à l'Armorial de la Somme.  J.Dulphy

    Louis de Luxembourg, connétable de Louis XI en 1465,fit reconstruire le château et le dota en 1441 d'un donjon monumental de 33 m de hauteur et 33 m de diamètre, qui fut dynamité en 1917 par les troupes allemandes.

    Il épousa en 1435 Jeanne de Bar, il hérita à son décès de la seigneurie de Ham.

    Veuf en 1462, il se remaria en 1466 avec Marie de Savoie

     

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    Louis de Luxembourg : d'argent au lion de gueules, à la queue fourchue, nouée et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d'or.

     

    La devise de Ham (devise ancienne):

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    MON MYEUX

    La ville de Ham a fait sienne cette devise qui était celle de Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, seigneur de Ham, connétable de France (1418-1475) ; il l'avait fait graver, en gros caractères gothiques, au-dessus de la porte d'entrée du château de Ham.

    Nous lisons dans Gomart : "Un de nos compatriotes, M. Léon Paulet, à qui nous devons de curieux détails sur le château de Ham, pense que les mots MON MYEUX qui décorent la Grosse Tour du fort de Ham ne furent pas spécialement affectés à ce monument. Dès longtemps avant ils étaient l'emblème adopté par le connétable ; ils lui servaient même de cri de guerre et signifiaient : Je ferai de mon mieux, devise qui est bien dans l'esprit du moyen âge.

    "Nous trouvons encore cette devise brodée sur son étendard à la bataille de Montlhéry, en 1465 : "L'estendard du comte de Sainct-Pol, my-partie de soie grise et rouge, à une licorne d'argent au bout de dessus envers la lance, a toute la corne et le bout des pieds d'or et si avoit escript en grandes lettres d'or : MON MYEUX."

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    le château a été dynamité par les Allemands.

     

    On retrouve ces armoiries sur l'hôtel de ville construit à la fin du 19ème siècle, il fut détruit lors de la Première Guerre Mondiale, seule la façade a subsisté, l'édifice fut reconstruit dans l'entre-deux-guerres.

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     Photos A.Vincent

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    Sur le monument aux morts

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    Ci-dessous,la porte Louis XIV, portail de l'abbaye en pierre de taille rappelle sur son fronton la restauration, le médaillon de 9 abeilles est l'emblème des restaurateurs, une sculpture rubanée indique les prénoms de ceux-ci et les dates des travaux : Restauré par Etienne Delicourt et sa fille Marie de 1881 à 1885.

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  • Commentaires

    1
    Jacques Dulphy
    Samedi 2 Juillet 2016 à 00:25

    Bravo pour votre site, encore. J'avais été sévère, croyant d'abord à une site fugace ; le votre est plein de ressorts.

    J'ai réactualisé le commentaire sur Poix. Là encore, pour être moins sévère. 

    Bon courage pour la suite !

    Cordialement J Dulphy

      • Samedi 2 Juillet 2016 à 18:52

        Merci pour ces encouragements.

         

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