• Rollot

     

    http://armorialdefrance.fr/  

     

    Parti: au 1er d'or à la tour de gueules maçonnée de sable, au 2e coupé au I de sinople à la feuille de houx d'argent, au II de gueules à la barre d'argent; le tout sommé d'un chef d'azur chargé d'une fleur de lis d'or adextrée d'une plume d'argent posée en bande et senestrée d'un besant d'or.

    Les armes communales de Rollot ont été composées, pour partie, avec les armes de deux familles qui ont tenu la seigneurie.
    Ce sont celles de la famille De La Tournelle (seigneurs de Rollot du XIIe au XIVe siècles) et de la maison De Roye (seigneurs de Rollot au XVe siècle).

    Pierre de La Tournelle, seigneur de Rollot en 1150, est le premier seigneur connu du lieu.

    Dernière du nom, Jeanne de la Tournelle fit entrer le domaine aux De Montmorency par son mariage en 1235 avec Jean 1er.

    Rollot

    De Montmorency: d'or à la croix de gueules, cantonnée de seize alérions d'azur ordonnés 2 et 2.

    Les De La Tournelle portaient cinq tours, ainsi qu'il apparaît sur un sceau de type équestre du XIIIe siècle.
    On a trouvé en 1899 dans une maison de Rollot les fragments d’une dalle funéraire où l’on distinguait encore l’image d’un chevalier de La tournelle, gravée au trait, accompagnée d'un écu aux cinq tours. 

    Rollot

    de La Tournelle : d'or à cinq tournelles de sable, 2.2 et 1.


     Vers 1424, la seigneurie de Rollot échut aux De Roye par le mariage de Catherine de Montmorency (+1455) avec Mathieu de Roye, seigneur de Roye, qui portaient: de gueules à une bande d'argent .

    Rollot


    La feuille de houx d'argent sur sinople reprend le blason du chapitre de l'église collégiale de la Sainte-Madeleine de Rollot au XVIIe siècle, tel qu'il figure sur l'Armorial général de d'Hozier, établi suivant l'édit de 1696.

    Rollot

    Le chef montre aussi une plume, une fleur de lis et un besant.
    La plume vient rappeler le souvenir d'Antoine Galland (1646-1715) originaire du village, orientaliste, traducteur des Contes de mille et une nuits.
    La fleur de lis (qui ne provient pas du blason de la famille De Roye comme on a pu le lire) rappelle peut-être que Galland était "antiquaire du roi" Louis XIV.
    Quant au besant d'or, il symbolise le fromage du pays, le rollot, qui avait déjà une forme ronde au XVe siècle.
    (Jacques Dulphy)

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    Le château féodal fut démantelé vers 1437 et vraisemblablement rasé vers 1592, il ne reste que la motte sur laquelle s'élevait le donjon, elle abrite une cave voutée médiévale du XIIème siècle.

    Les anciennes dépendances sont aujourd'hui converties en ferme, les fossés entourent encore une grande partie des restes, la pièce d'eau appelée l'abyme et la mare de la rue St Nicolas en font partie.

    Rollot

    Rollot

    Église du Sacré-Cœur / Saint Nicolas

    À l'origine, les seigneurs de la Tournelle firent bâtir une église à proximité de leur forteresse. Devenue trop petite en cette fin de XIXe siècle, M. le Chanoine d'Hallu fit un don considérable afin de remplacer l'ancienne petite église par une autre église bien plus grande. C'est ainsi que l'église du  Sacré-Cœur fut consacrée le 11 septembre 1895. Cette église dominait littéralement le Santerre du haut de ses 52 mètres.

    L'église du Sacré-Cœur fut pulvérisée fin mars 1918 lors de l'offensive Michel. L'église Saint Nicolas fut construite après la Grande Guerre sur les ruines de l'église du Sacré-Cœur.

    Le baptême des cloches s'est déroulé le 27 septembre 1931.

    L'église Saint Nicolas est dotée de magnifiques vitraux signés Burgsthal, Barillet et Dhallu.

    Rollot

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    Le hameau de la Villette a donné naissance au bourg de Rollot, pendant les guerres du Moyen-Âge les habitants allèrent se mettre à l'abri du château et finirent par peupler le village.

    Il reste l'ancienne ferme des religieux qui fut vendue en 1792 et l'église Saint Germain.

    Rollot

    église st Germain de La Villette en 1875

     

    Le hameau de Regibaye .

    Construit à une époque indéterminée, le château de Regibaye a subi au cours de l'histoire de nombreuses péripéties.

    En décembre 1568, en exécution d'un édit prescrivant la saisie des biens appartenant aux réformés, le lieutenant général du baillage fit saisir la terre de Regibaye appartenant à Aubert Leclerc, écuyer.

    Le 21 août 1749, un inventaire du domaine est dressé au nom de Paul Laurent Vollard, seigneur de Léglantiers, seigneur de Regibaye et son épouse dame Françoise Andrée Silénie Raymond. Le château semblait en mauvais état et de nombreuses réparations étaient urgentes. Autour du domaine se trouvaient de nombreux bâtiments : granges, étables, écuries, hangar pavé de pierres de Mortemer, ainsi qu'un colombier au milieu de la cour. Le corps de logis était de 3 étages. Dans les nombreuses chambres parquetées se trouvaient de grandes cheminées en chêne. Dans la cave voûtée, se trouvait un fournil et un four.

    Endommagé lors de la Grande Guerre, le château a été partiellement reconstruit.

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    Fontaine Saint-Germain

    Rollot

    En face du cimetière qui entoure l’église est construit un édicule avec un autel, dédié à saint Germain l’Auxerrois, qui renfermait le saint sur buste. Jolie statuette en polychromie derrière une porte à clair voie fermée, mais des indélicats l’ont substitué vers 1986, c’est ainsi que le patrimoine de Rollot a été dépouillé.

    La fontaine dont l’eau aurait eu la propriété de guérir les fièvres s’écoulait au pied. Elle était l’objet d’un pèlerinage le 31 juillet, jour du saint patron, puis ensuite le premier dimanche d’août pour la fête patronale. On peut lire dans certains ouvrages que les pèlerins apportaient des fruits au saint pour qu’il rende la récolte abondante.

    Jusque vers les années 1960, une procession était organisée à l’occasion de la fête patronale. Précédée par le bâton et la bannière de saint Germain, une foule de fidèles suivait le prêtre et les enfants de chœur de l’église saint Nicolas à la Villette. (Le dernier prêtre qui organisait cette procession a été Monsieur l’abbé Thellier)

    Source: site officiel de la commune de Rollot


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  • Epehy

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    D'argent diapré de sinople sur le parti, à deux écussons ovales, accolés en chevron renversé, celui de dextre d'azur à trois lions d'or armés et lampassés de gueules, celui de senestre de gueules à l'aigle bicéphale d'argent.

     

    Devise: « Epy, bouge sans répit ».

     

    Blason utilisé depuis 1924.
    Le blason d’Epehy a été peint en 2004 par Bruno Housseman à l'occasion d'une fête intervillages. L'artiste a cru interpréter, dans l'aigle bicéphale de l'écu senestre, une sorte de caducée, mais c’est bien d’une aigle bicéphale qu’il s’agit.

    Ce blason s'inspire de deux blasons ovales qui sont sculptés dans un décor de feuillage sur le fronton de la mairie actuelle.

    Epehy

    Epehy

    La mairie précédente a été détruite, comme la totalité du village, en 1917. Gabriel Trocmé, qui était maire avant, pendant et après la guerre de 1914-1918, s'est souvenu qu'il existait dans le clocher de l’ancienne église une "épaisse plaque de fer" (une plaque de cheminée sans doute) sur laquelle étaient représentés ces deux écus ovales.

    Son interprétation suivant laquelle ces écus seraient ceux des De Lannoy et des Sohier de Vermandois ne soutient pas la vérification. Une Béatrix de Lannoy a bien épousé un comte Sohier de Vermandois, seigneur du lieu; mais ce mariage eut lieu au 12 e siècle; or il n'était pas question à l'époque de plaques de cheminée en fonte armoriées. Il n'est pas impossible que cette plaque de fonte ait garni, dans le clocher de l'ancienne église, une cheminée de guetteur au 17e siècle. Et que les blasons qui la décoraient soient purement décoratifs. Après la guerre de 1914-1918, Gabriel Trocmé invita le conseil municipal à adopter ces blasons pour n’en faire qu’un, d'après un dessin qu'il en avait pris.

    Il les fit sculpter au fronton de la mairie quand elle fut reconstruite vers 1924. Initialement sans couleurs, les champs des écus sont représentés par les rayures; le reste est au petit bonheur. La plaque de fonte armoriée, dont les blasons ovales resteront à jamais anonymes, si tant est qu’il doivent être nommés, a été détruite, comme l'église, incendiée par les Allemands en mars 1917.
    (Jacques Dulphy)

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    Châtellenie très importante dès le XIème siècle.

    Les comtes Sohier de Vermandois devaient posséder un ouvrage fortifié qui fut détruit par Hugues de France.

    Epehy

     

    Au XIIème siècle une donation attribua l'essentiel du domaine foncier à l'abbaye de Vaucelles qui en resta propriétaire jusqu'à la Révolution.

    En 1789, coexistaient 2 seigneurs, l'abbé de Vaucelles et le sieur baron d'Honnecourt, successeur d'un Lannoy, et possesseur de terres au lieu-dit Hourier.

    Confisqué en 1790 et converti à usage agricole, le château dit des moines était un édifice classique en briques et cordons de pierre.

    Il a totalement disparu au cours de la Première Guerre mondiale.

    Epehy

     

    Château dit des moines

    Epehy

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    Epehy

     

    Epehy

     

    Ancien donjon féodal

    Ces photos nous posent presque autant de questions qu'elles nous apportent d’informations. 

    Ainsi, elles prétendent nous présenter le "vieux donjon féodal" d'Épehy. Bien sûr, ni sur ces figures, qui sont les plus anciennes (début du XX° siècle ?), ni sur les suivantes, il n'est facile de bien identifier la nature de cette construction perdue dans la végétation, ni surtout d'avoir une bonne idée de sa taille, d'autant plus qu'elles nous en présentent toujours la même face. 
    Pourquoi ? Donjon ou château ? Vrai ou faux ? Antique ou récent ? Ou bien n'y avait-il là qu'une façade de château ?

                                                                           ***

    Eglise Saint Nicolas

    Datait du XVIIème siècle, détruite en 1917

    Reconstruite dès 1922

    Epehy


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