• L'Etoile

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    D'azur à trois molettes d'or dans les trois premiers cantons et au besant du même dans le quatrième canton.

     

    Adopté le 7 octobre 1982.

    Ce sont les armes de la famille De L'Estoile, ou De L’Étoile, telles que les décrit Belleval (Nobiliaire de Ponthieu, 1862) qui précise qu'elles ont pour support deux lions et pour cimier une molette dans un vol banneret.
    Cette famille, originaire de l’Étoile (80) fut maintenue noble en 1708 sur des preuves remontant à 1549. Si les premiers du nom sont nommés au XVe siècle, le premier connu en filiation est Guillaume de L’Étoile, écuyer, homme d'armes des ordonnances du roi. La première branche s'éteignit avec Claude de L’Étoile, "seigneur dudit lieu", écuyer, vivant en 1645.
    (Jacques Dulphy)

    Sur sa monographie en ligne "L’Étoile et son histoire", au chapitre "Les patronymes L’Etoile jusqu’au XVe siècle" (mis en ligne en 2012), Ghislain Lancel apporte son point de vue sur le choix de ces armes: "Ces armoiries [qui ] furent adoptées le 7 octobre 1982 par le conseil municipal de notre village de L’Etoile, un peu trop hâtivement semble-t-il, aucun lien entre la famille et le village n'ayant été attesté à ce jour".
    (Jacques Dulphy)

    L'Etoile

    Blason de la commune près de l'entrée de la mairie, les molettes d'éperons y sont devenues des étoiles à 6 branches.

    (Photo Jacques Dulphy, 2017)

     

    ***

    Les premiers seigneurs furent les châtelains d'Amiens au 12ème et 13ème siècle avec Aléaume d'Amiens, fondateur du prieuré de Moreaucourt en 1165.

    L'Etoile

    d'Amiens : de gueules à trois chevrons de vair.

    Ils le  furent jusqu'en 1282.

    Nous trouvons ensuite les Varennes, avec le mariage d'Agnès d'Amiens avec Jean 1er de Varennes, puis son fils Jean II qui épouse Jeanne de Picquigny.

    L'Etoile

    de Varennes: de gueules à la croix d'or

    En 1379, Jeanne de Varennes épouse Valéran de Rayneval qui rend hommage pour l'Etoile.

    En 1415, sa petite-fille Jeanne d'Ailly, hérita de la seigneurie.

    Puis en 1427, Raoul d'Ailly, frère de Jeanne, qui épousa Jacqueline de Béthune.

    En 1454, leur fille Isabeau 1ère d'Ailly, épouse de Allard de Rabodanges, elle est dite dame de l'Etoile en 1480, son frère Jean d'Ailly semble ensuite posséder la seigneurie.

    Vers 1482, sa nièce Isabeau II d'Ailly se marie avec Jean de Mailly.

    En 1504, leur fils Antoine de Mailly, conseiller et chambellan du Roi, épouse Jacqueline d'Astarac.

    En 1515, son frère Adrien de Mailly épouse Françoise de Bailleul, il vend la seigneurie en 1516 à Antoine Le Blond, avocat et conseiller du roi au bailliage d'Amiens.

    L'EtoileL'Etoile

     

    Le blason le plus ancien pour cette famille est celui d'un chantre du prieuré de Moreaucourt qui y vécut au 15ème siècle, son blason apparait sur la pierre tombale retrouvée dans les fouilles, d'azur à un chevron de vair accompagné de trois tours de gueules (d'après l'ouvrage de J.Hérouart)

    Ci-dessous, pierre sculptée avec le blason des Le Blond, qui se trouvait derrière l'autel de l'église, elle fut détruite à la suite de l'incendie, photographies du services des Antiquités et Objets d'Art.

    L'Etoile et son histoire de Ghislain Lancel

    L'Etoile

     

    L'Etoile

    Le Blond : d'argent à trois tours ou portes de gueules

    L'Etoile

    à gauche, d'après la pierre gravée de l'église

    à droite, d'après le blason peint par Rousseville, d'argent à trois portails de gueules, herselés de sable.

     

    Celui-ci épouse Claire Scourion, ils conserveront le domaine jusqu'en 1675 où Antoine V Le Blond lègue par testament à son neveu Charles Briet, époux de Marie Le Blond , sa soeur.

    L'Etoile

    Briet (armes anciennes) : de gueules à la croix d'argent, chargée de cinq hermines de sable. 

     

    En 1694 leur fils Charles II de Briet ,mort en bas-âge, sa soeur Marie-Marguerite Briet hérite en 1695, elle était l'épouse de Jean-Alexandre de Gouffier (mort en 1704).

    En 1720, vente à Pierre Langlois de Septenville, époux de Marie-Madeleine d'Incourt, il meurt en 1732 laissant le domaine à son second fils Honoré Langlois, seigneur de l'Etoile et Condé-Folie, il dut faire reconstruire le château vers 1745.

    L'Etoile

    Langlois : d'or à l'aigle naissant de sable, coupé d'argent à quatre pointes de gueules.

    L'Etoile

     

    L'Etoile

    En 1748, il le laissa à sa soeur, Marie-Madeleine Langlois qui épousera Jean-Baptiste-Claude de Calonne de Cocquerel.

    L'Etoile

    d'argent à l'aigle éployé de sable.

    En 1763, des créances impayées aboutirent à la saisie de la seigneurie avec la Mainmise du Roi.

    Le 17 septembre 1766, la seigneurie est adjugée par décret à Ambroise-Léopold Jourdain et son épouse Marie-Ursule-Constance Lasnier de L'Eloge.

    L'Etoile

    d'azur à une fasce ondée d'argent, accompagnée de trois palmiers arrachés d'or.

    Brillant représentant d'une famille du négoce amiénois qui se spécialise dans le commerce de grains, il fit construire à l'Etoile, de grands entrepôts et des moulins très modernes.

    En 1788, il chercha à trouver des solutions aux problèmes de subsistances et s'engagea à moudre gratuitement les grains de la'Société civique', créée par un groupe de notables éclairés pour pallier la disette.

    Il envoya son fils Charles-Léopold se procurer des grains et accepta de les revendre à perte, il fut néanmoins désigné comme accapareur et vit sa maison pillée, ses moulins envahis et ne dut son salut qu'à la fuite !!!

    Réhabilité par la suite, il dut souscrire à l'emprunt imposé par les autorités lors de la nouvelle disette de 1795.

    Son fils Ambroise-Maximilien Jourdain de Prouville lui succéda.

    Puis ce fut Robert Tillette de Mautort qui en 1875 vendit le domaine à la famille Magnier, la dernière propriétaire étant Colette Magnier.

    Endommagé au cours de la dernière guerre, le château a malheureusement été rasé en 1951.

    L'Etoile

    ***

    L'église Saint-Jacques Le Majeur

    L'Etoile

    Reconstruite entre 1720 et 1750

    L'Etoile

    Elle subit l'incendie du choeur en 1978, l'écroulement du clocher en 1985 et un nouvel incendie qui ravage la toiture en 1991.

    L'Etoile

    Elle est à présent à l'état de ruines, seuls les murs en pierre demeurent debout.

    L'Etoile


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  • La commune ne possède pas de blason officiel

                                                                         *

    Projet de blason proposé par Jacques Dulphy associant les armes des Clermont-Tonnerre et celles des de Sénicourt

    Fignières

     

    Possession de la famille de Préaux au 13ème siècle, la terre échut aux Colart de La Tournelle par le mariage de Marie de Préaux avec Robert IV de La Tournelle (mort en 1309).

    Sa fille Jeanne épousa Jean de Montmorency-Beaussault, seigneur de La Faloise.

    Fignières

    Montmorency-Beaussault : d'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur, brisé d'un franc-quartier d'argent chargé d'une étoile de sable.

     

    En 1424 Catherine de Montmorency l'apporta en mariage à Mathieu de Roye.

    Au début du 16ème siècle, Eléonore de Roye, princesse de Bourbon-Condé, la céda à  Jean d'Halluin (ou d'Hallwyn), seigneur de Piennes.

    Fignières

    d'Hallwyn :d'argent à trois lions de sable, lampassés de gueules, armés et couronnés d'or.

     

    Au début du 17ème, Charles D'Hallwyn se défit de la seigneurie au profit de Jacques de Sénicourt, seigneur de Saisseval qui en rendit aveu en 1628.

    Fignières

    De Sénicourt : d'argent à la fasce de gueules.

    Elevé par Jacques de Sénicourt ou par son fils Claude, après le passage des Espagnols qui incendièrent le village en 1653, le château échut à Catherine de Sénicourt, épouse de Charles de Clermont, seigneur de Bertangles, qui mourut en 1671. 

    Resté dans sa descendance, il échut à Louis-François de Clermont qui épousa en 1761 Marie-Elisabeth Le Febvre de Milly, il était sous-lieutenant des Gardes du Corps du Roi puis capitaine au rgt de Clermont-Tonnerre.

                                                                      De Clermont-Tonnerre

                                                              Fignières

    En 1793, désigné comme château d'émigré, il hébergea une partie du 10ème régiment de hussards, il fut ensuite brûlé.

    Fignières

    Seul subsiste un intéressant portail monumental surmonté d'un fronton timbré d'un écu difficilement lisible, vraisemblablement aux armes des de Sénicourt.

    Fignières

     

    Fignières

     *

    Eglise Notre-Dame de l'Assomption

    Fignières

    En 1876

    Fignières

    Fignières


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  • Acheux-en-Vimeu

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    Parti: au 1er d'argent à la croix de sable, au 2e d'argent à l'aigle de sable.

     

    Ce blason pourrait être identique à celui de la famille d'Acheux (ou d'Acheu), famille originaire du village d'Acheux-en-Vimeu.

    Cette famille, que Belleval (Fiefs et seigneuries du Vimeu, 1870) fait remonter à Simon d'Acheux, chevalier en 1230 (d'autres textes osent une origine plus ancienne avec Geoffroy de Asceu, croisé en 1134), tint la seigneurie du lieu jusqu'en 1645. Mais le premier parti du blason de la famille d'Acheux est différent de celui qui est montré, aujourd'hui, pour la commune: la croix y est de sable, certes, mais ancrée. On ignore quand ce blason modifié a été adopté par la commune, et si même il a fait l'objet d'une délibération.

    René de Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, tome I, 1862) décrit le blason familial avec une croix ancrée, et le dessine aussi avec une croix ancrée dans le tome II (1864).

    Acheux-en-Vimeu


    La famille d'Acheux, maintenue noble en 1698, a aussi produit pour cela le blason "parti, au premier d'argent à la croix ancrée de sable, au 2e d'argent à l'aigle de sable". Cette famille est toujours représentée, sous le nom de D'Acheux (ou Dacheux) de Saint-Maixent. Jougla et Warren (Grand armorial de France) donnent le même. Pour la commune, la croix simple ne se justifie donc absolument pas. (Jacques Dulphy)

    ***

    C'est au xvie siècle qu'apparaît la famille des Tillette d'Acheux.

    Acheux-en-Vimeu

    Tillette d'Acheux : d'azur au chevron d'or, au chef du même, chargé d'un lion léopardé de sable, armé et lampassé de gueules.

     

    Eloi Tillette, seigneur de Brancourt, Achery, Courcelles, a formé alors la branche des seigneurs d'Achery, Acheux, Catigny, Courcelles, Brancourt, etc.

     

    François Tillette, écuyer, seigneur d'Acheux, est né en 1660 au château, il fut lieutenant au régiment d'Artois, avait cinquante-sept ans en 1717 lors de la production des preuves pour la maintenue de sa noblesse qu'il obtint le 6 décembre de la même année, il meurt en 1748.

     Augustin Tillette, écuyer, sieur de La Boissières, Acheux, Achery, garde du corps du roi, est né en 1676, il mourut à Acheux le 24 janvier 1751, sans enfants de ses deux femmes.

    Nous trouvons ensuite les Le Roy, seigneur de Moyenneville et Valanglart.

    François-Léonard Le Roy, marquis de Valanglart, né en 1737, capitaine des dragons et mestre de camp, fut forcé de partir pour l'émigration et son château fut confisqué,il meurt en 1794.

    Acheux-en-Vimeu

    Le Roy de Valanglart : coupé d'or et d'hermine, à la fasce de sinople brochant, l'or chargé d'un lion léopardé de gueules.

    Le domaine connut ensuite au 19ème siècle, plusieurs propriétaires.

    Acheux-en-Vimeu

    Héritière de Mme Anquier de Saint-Martin, Mme Ponche le laissa à François de Santeul, son peti-fils, oncle de M.Patrick Duthoit de Santeul.

    Acheux-en-Vimeu

                                                                    ***

    Eglise Sainte Marie-Madeleine, une des plus anciennes du Vimeu, le choeur date du 13ème siècle, la nef fut reconstruite au 15ème.

    Acheux-en-Vimeu1856

     

    ***

    Hameau de Frireulles.

    Au 16ème siècle nous trouvons Pierre du Maisniel de 1500 à 1532, puis Jeanne du Maisniel en 1535, épouse de François Caisier.

    En 1570, Jean Beauvarlet, en 1595 Marie Beauvarlet, femme de Jean Le Mercier, en 1630 Eloy Le Mercier, conseiller et avocat du roi.

    En 1780 Nicolas-Michel Douville.

    Ce hameau conserve les restes d'une ancienne maison seigneuriale.

    Acheux-en-Vimeu

    chapelle en 1856

    Lambert de Beaulieu écrivait en 1834 : il existe une petite chapelle du 17ème siècle et un ancien château à usage de ferme qui appartient à la maison Sanson de Frières.

    Acheux-en-Vimeu

     

    Sanson de Frières : d'or à trois sansonnets de sable, membrés de gueules.(aimablement transmis par J.Dulphy)

    Acheux-en-Vimeu

    Dans un caveau de la chapelle reposent les corps de M. et Mme Sanson de Frières, père et mère, de Mme de Vilbrun et de Mme de La Houssaye

    Acheux-en-Vimeu

    armoiries dans la chapelle


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  • La commune ne possède pas de blason

                                                               *

    Projet de blason  proposé par Jacques Dulphy sur un dessin de Daniel Juric, associant les armes des Le Normand de Tronville (lion) et celles des Griffon d'Offoy (griffon) avec l'idée de défrichement (essart : essartage).

    Mérélessart

    Possession jusqu'en 1409 d'une famille chevaleresque de ce nom.

    La seigneurie échut en 1540 aux Le Normand de Tronville qui la conservèrent plus de trois siècles.

    Nicolas de Tronville avait épousé en 1579 Charlotte de Monthomer, fille du seigneur de Frucourt.

    Pierre de Tronville épousa en 1633 Jeanne de Fontaines, c'est lui qui fit construire le château comme le rappellent le millésime de 1635 gravé au-dessus de la porte latérale ouest et celui de 1634 sur le colombier.

    Mérélessart

    Ses successeurs habitèrent le château jusqu'à Louis de Tronville, qui eut en 1713 une fin tragique : il fut assassiné dans le cimetière en se rendant aux vêpres, par un habitant du village qu'il avait assigné en justice pour une affaire de chasse et qui s'enfuit pour échapper à la condamnation. Il était marié à Marie de Lallière.

    Mérélessart

    Le Normand de Tronville : de sinople au lion d'argent, armé et lampassé de gueules.

    Le 22 avril 1774 les affiches de Picardie annoncèrent la mise en vente de la seigneurie, qui ne fut acquise que trois ans plus tard par Claude-Marie Griffon d'Offoy, appartenant à une famille abbevilloise, ancien capitaine au régiment de Flandre, maïeur d'Abbeville en 1774, l'année de son mariage avec Marie-Josèphe Donjon de Saint-Martin.

    Mérélessart

    Griffon d'Offoy : de gueules à un griffon d'or

    Il trouve un château dans un état déplorable, inhabité depuis plusieurs dizaines d'années et qui, plus est, occupé par un certain Maressal, installé par le vendeur, le sieur Dairel. Il ne lui faut pas moins de six ans de procédure pour entrer en possession.

    Tout menaçant ruine, M.d'Offoy fait aussitôt abattre l'édifice à l'exception de l'aile ouest qu'il se réserve pour habiter pendant les travaux.

    La Révolution interrompt les travaux de gros-oeuvre.

    Né en 1811, l'unique petit-fils du constructeur procédera au milieu du siècle à d'importants réaménagements dans le château.

    Mérélessart

    En 1865 sa fille Claudine Griffon d'Offoy , épouse le vicomte Léon de Bonnault d'Houët, mort en 1892, aïeul de l'actuel propriétaire dont la famille originaire du Berry, est venu se fixer à Hailles, sous la Monarchie de Juillet.

    Mérélessart

    de Bonnault d'Houët : d'azur à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un dauphin d'argent couronné d'or.

    Les lambris du bureau proviennent du château de Hailles, trop endommagé en 1918 pour être restauré.

    En 1940, le général de Gaulle et son E-M s'installèrent au château, il y passa la nuit du 27 au 28 mai, couché dans un lit de camp dont ses pieds dépassaient ! Paul de Bonnault en était alors propriétaire, mort en 1948.

    Le château fut occupé quelques jours plus tard par les troupes allemandes.

    Il a été remis en état après la guerre.

    Mérélessart

     

     

                                                                       ***

                                                       Eglise Saint Martin       

    Mérélessart

     

                        en 1860 (aquarelle d'O.Macqueron-bibliothèque d'Abbeville)

     

    L'église conserve un bas-relief de la Nativité aux armes des Le Normand de Tronville

    Mérélessart


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