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La commune ne possède pas de blason officiel pourtant sur un des contreforts du clocher de l'église Saint-Vast, il en existe un très abimé lors de la Révolution...
La date inscrite sur ce contrefort est 1632, le seigneur du lieu à cette époque étant Louis de Pisseleu, châtelain de la commune voisine d'Heilly.
Voici ce que contenait ce blason
D'argent à trois lions (lionceaux) de gueules.
Projet de blason soumis par Jacques Dulphy en reprenant les lions des de Pisseleu avec une partition ondée symbolisant la rivière d'Ancre.
Le glaive symbolise le sanctuaire Gallo-Romain.
Trois seigneuries relevant du comté de Corbie
1) Ribemont proprement dit
Au début cette terre forma avec Heilly un seul fief mais en 1363 elle appartenait à Tristan de Chambly puis en 1388 à Jean de Chambly dit Tristan.
Dès 1500 Guillaume de Pisseleu époux d'Isabeau de Contay la réunit de nouveau à Heilly.
2) Avesnes
Fief-pairie avec un manoir situé entre Ribemont et Villecourt.
Ce fief entra au domaine du comté en 1285 par la vente qu'en fit Jean d'Avesnes à l'abbé de Corbie.
En 1315, le monastère inféoda le domaine à de nombreux seigneurs jusqu'en 1710 où il fut réuni à la seigneurie d'Heilly tenue par les Gouffier.
3) Villecourt
Fief assis dans la prairie entre Ribemont et Méricourt l'Abbé.
En 1334 il appartenait à Ottes de Bourgacourt puis à la famille de Buissu, en 1582 à Françoise de Saveuse veuve de Claude de Berry et tutrice d'Imbert de Béry leur fis.
La famille de Béry d'Essertaux le conserva jusqu'à la Révolution.
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Il existe également sur la façade du clocher 4 sculptures rondes, elles aussi très abimées
C'est un tétramorphe des évangélistes, rappelant les étapes de la vie du Christ
En haut à gauche : l'ange de Mathieu
En haut à droite : l'aigle de Jean
En bas à gauche : le taureau de Luc
En bas à droite : le lion de Marc
Eglise Saint Vaast
reconstruite en 1632 après les invasions espagnoles (date sur un contrefort)
en 1877
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D'argent au lion de gueules, la queue nouée, fourchée et passée en sautoir, armé et couronné d'or.
La commune a repris les armes de la maison de Luxembourg, qui tenait la seigneurie d'Ailly-sur-Noye aux 14e et 15e siècles.
Jean de Luxembourg dit Hennequin, bâtard du comte de Saint-Pol, chambellan de Philippe Le Bon, duc de Bourgogne, seigneur d'Ailly-sur-Noye et de Hautbourdin en Flandre, gouverneur de Meaux, grand maître d'hôtel des rois de France et d'Angleterre, capitaine de Lille et du Quesnoy, chevalier de la Toison d'or, est mort en 1466. Le monument funéraire du bâtard de Saint-Pol et de son épouse Jacqueline de la Trémoille, en pierre de Tournai, se trouve dans l'église Saint-Martin d'Ailly-sur-Noye.
(Jacques Dulphy)Monument funéraire de Jean de Luxembourg et de Jacqueline de La Trémoille
Blason De La Trémoille : d'or, au chevron de gueules, accompagné de trois aiglettes d'azur becquées et membrées de gueules.
Christ aux liens (Ecce Homo) en pierre calcaire polychrome de la fin du XVème siècle dans l'église avec armoiries des donateurs dont je n'ai pas encore déterminé leur famille !
Cette statue (aujourd'hui classé, voir sa fiche sur Palissy)a peut-être été transportée ici. Elle n'était pas faite pour cette église à l'origine, je pense. Les armes au trois lions de sable et à l'écu en cœur sont incontestablement, avec des couleurs fantaisistes pour l'écu, celles de la famille d'Halluin (ou d'Hallewyn) avec un écu en cœur "en brisure", sans doute de cadet. On retrouve ces armes, avec la brisure à l'écu, sur le célèbre Armorial de la Toison d'or (15e siècle), mais l'écu central change de couleur.On croit deviner une crosse derrière le blason du bonhomme. Reste à l'identifier ? Un membre de cette famille d'Halluin se dessine, puis m'apparaît avec certitude : il s'agit de François d'Halluin, fils de Louis d'Halluin gouverneur de Picardie. Il fut clerc de l'Eglise d'Amiens, notaire apostolique et abbé de l'abbaye du Gard (la crosse derrière le blason est une crosse d'abbé). Peut-être cette statue provient-elle de l'ancienne abbaye du Gard ?François d'Halluin fut évêque d'Amiens de 1503 à 1538Il fut tué par un sanglier dans les bois de l'abbaye du Gard, abbaye où il fut enterré, en 1538. Je crois même avoir lu que le nom de ce modeste individu ne figurait même pas sur la tombe du Gard.Son jeune âge est bien en adéquation avec l'image qui est faite de lui, jeune abbé de moins de vingt ans, en position d'orant, aux pieds du Christ.Je recherche toujours l'identité de la donatrice assise de l'autre côté. Il pourrait s'agir d'un abbesse. Mais il y a un trou à cette époque pour ce qui concerne, par exemple, les abbesses de Berteaucourt. Encore eut-il fallu que cette abbesse fût parente du premier. On voit mal un jeune puceau s'acoquiner avec une abbesse mûre pour l'achat d'une statue d'un Christ aux liens ! Je soupçonne qu'il pourrait s'agir d'une tante, ou de sa marraine (qui pourrait être la même ?). Les armes sont proches de celles de De Beaurain et des Louvencourt... Mais rien ne les atteste ici. Reflexion de J.Dulphy.
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D'argent à trois aigles de sable, accompagnées en chef d'une étoile du même.
La commune de Longueau, ancien village agricole devenu un important centre ferroviaire au XIXe siècle, ne portait pas de blason avant 1971.
Le 18 janvier de cette année-là, à la demande de la Commission d'héraldique urbaine départementale (créée par arrêté préfectoral du 14 février 1969, aujourd'hui en sommeil) elle adoptait, sous la présidence du maire Michel Couillet, un blason "d'argent à trois aiglettes de sable, accompagnées en chef d'une étoile du même".
Ainsi, la commune adoptait, pleines et entières, sans doute parmi les propositions faites par la commission, les armes de Pierre Caignet, chanoine de la cathédrale d'Amiens, prévôt du chapitre des chanoines en l'absence du prévôt seigneurial de Longueau, chargé de la gestion des biens du chapitre audit lieu.En effet, le village de Longueau appartenait au chapitre de la cathédrale d'Amiens, qui en fut seigneur jusqu'à la Révolution.
Les armes de Pierre Caignet sont connues par un sceau de 1405 conservé aux Archives de la Somme et appendu à un acte d'acquisition d'une terre à Longueau. Le blason y est supporté par deux lions.
Pour ce qui concerne les couleurs, comme pour le blason de Dury (80) inspirées elles aussi des armes d'un prévôt du chapitre, c'est, sans imagination excessive, l'argent et le sable qui ont été choisis par la commission et par la commune. Ce sont aussi les couleurs du blason du chapitre cathédral d'Amiens, qui est d'argent à la croix de sable. Le blason de Longueau figure au fronton de l'hôtel de ville, sous la devise: "Pax et labor".
(Jacques Dulphy)écusson en feutre (Broderie du Vimeu)
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Le château a été élevé Par René Boistel, bailli général du duché de Chaulnes en 1751, puis avocat au bailliage d'Amiens, seigneur de Belloy sur Somme en 1765 et acquéreur du fief de la Cour de Longueau un peu avant 1770.
Il ne devait toutefois s'agir que d'une simple maison de campagne, agrémentée sur le parc d'un avant-corps à pans coupés.
Victorine Boistel de Belloy qui épousa en 1813 Michel Cornet, le dernier fils du négociant amiénois Cornet d'Hunval, dut faire ajouter les tourelles d'angle et le fronton.
Elle mourut sans postérité en 1848 et, à la fin du Second Empire, René Boistel de Belloy céda le domaine à Gabriel de Tourtier et à son épouse Victorine de Francqueville, dont les héritiers le conservèrent jusqu'aux années 1920.
Joseph de Tourtier le vendit alors à la Compagnie des Chemins de Fer du Nord qui cherchait à étendre le périmètre de la gare pour construire divers logements et bâtiments d'exploitation.
Il fut donc abattu dans les années 1920.
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Armes de la commune : De gueules à la bande fuselée de quatre pièces d'or, la première fusée chargée d'une étoile de sable.
Variante avec cinq fusées sans l'étoile
La commune a relevé les armes de la famille du même nom, connue depuis une époque immémoriale, qui s'est illustrée notamment avec Thibaud d'Heilly, évêque d'Amiens de 1169 à 1204 et par un autre Thibaud d'Heilly, croisé avec Saint Louis.
Mathieu d'Heilly, seigneur d'Heilly en 1346, portait un sceau marqué d'un écu à une bande "de quatre ou cinq fusées" (Demay), la première chargée d'une étoile en brisure. Ce sceau rond, qui provient des archives de l'abbaye de Corbie, est aujourd'hui aux Archives de la Somme, appendu à un acte de transaction concernant notamment "la pêcherie d'un fossé". Le contre-sceau de cet acte montre aussi un écu portant une bande fuselée, timbré d'un heaume et posé sur champ fretté. (Jacques Dulphy)
sceau de Jacques d'Heilly 1392
Armoiries de l'évêque Thibaud d'Heilly
Au 15e siècle, la seigneurie échut à Marie d'Hargicourt, descendante au 3e degrés de Mathieu d'Heilly ; elle épousa Jean de Pisseleu, dont la descendance prit le nom de Pisseleu-Heilly, et les armes des d'Heilly en écartelé.
Blason famille de Pisseleu
D'argent à trois lions (lionceaux) de gueules.
Blason écartelé Pisseleu-Heilly
Il est à noter que les trois lions de gueules se retrouvent sur les armoiries de la Picardie !
Au XVIIème siècle le domaine passa à la Famille de Gouffier : D'or à trois jumelles de sable posées en fasce.
En 1736 Louis-Charles de Gouffier, marquis d'Heilly, épouse Catherine Phélipeaux d'Outreville
Phélipeaux : d'azur, semé de quatrefeuilles d'or, au franc quartier d'hermine.
A la mort du marquis en 1777, Adélaïde sa fille unique, lui succéda, elle avait épousé le comte Gabriel-Auguste de Choiseul-Beaupré, qui devient donc Choiseul-Gouffier
Choiseul-Gouffier :d'azur à la croix d'or, accompagnée de 18 billettes du même, cinq et cinq en chef, posées en sautoir, quatre et quatre en pointe posées deux et deux; sur le tout d'or à trois jumelles de sable.
Ensuite nous trouvons le comte Moreton de Chabrillan, marié avec Alexandrine-Eugénie-Olympe de Choiseul
Chabrillan : d'azur à la tour crénelée de cinq pièces, sommée de trois donjons chacun crénelé de trois pièces, le tout d'argent, maçonné de sable, à la patte d'ours d'or mouvant du quartier senestre de la pointe.
Le château et le domaine furent démembrés à partir de 1846.
De nos jours
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D'azur chargé de deux herses héraldiques d'or entrelacées en pal.
Armes parlantes gravées sur une pierre de l'église détruite pendant la 1ère Guerre Mondiale.
"Les herses (hèrches, en picard) composent, entrecroisées, les armes parlantes de la commune. Elle figuraient sur une pierre d'église du lieu, détruite lors des combats de la guerre de 1914-1918. Cette pierre est aujourd'hui conservée à la mairie. L'emploi municipal du blason aux herses est antérieur à 1884. On trouve ces deux herses sculptées dans un cartouche au fronton de la mairie, qui a été construite cette année-là.Les habitant d'Ercheu ont obtenu une charte communale en 1194 de l'évêque de Noyon. Jehan d'Ercheu, originaire de ce village, mort en 1316, était doyen de la cathédrale de Noyon. Une rue de la commune porte aujourd'hui son nom." (Jacques Dulphy)
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Le fief de la Mairie
La seigneurie relevait du chapitre de Noyon
Jehan d'Ercheu, doyen du chapitre, y avait une maison sise sur motte en 1309.
Le château-fort était situé près de la rivière bleue, les évê ques de Noyon y entretenait encore une garnison en 1643.
En 1660, il n'en restait plus qu'une ancienne tour et des murs de clôture.
Les Leclercq de Lannoy furent maires de 1802 à 1817 et de 1826 à 1847.
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Curieusement, la commune utilise plusieurs blasons identiques mais avec des émaux différents.écusson en feutre (broderie du Vimeu)
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Eglise Saint Médard
Ancienne église en 1875.
(Mairie d'Abbeville - Archives et Bibliothèque municipale)
S'appelait autrefois Saint Martial, construite au XVème siècle, elle fut pillée en 1587.
Dynamitée par les allemands pendant la 1èrem Guerre mondiale.
Reconstruite en 1926.
Portail de l'ancienne église avec le blason de la famille de Hangest
Porte à l'intérieur avec le blason de la famille de Hangest
D'argent à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'or
église actuelle
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