• Crouy-Saint-Pierre

    Crouy-Saint-Pierre

     

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    Écartelé: aux 1er et 4e d'argent à trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées.

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    Armes de la famille de Crouy, ou De Croÿ, qui donna les ducs de Croÿ, originaires de ce village.

    Le très petit village de Crouy (commune de Crouy-Saint-Pierre depuis 1972 après le rattachement de Saint-Pierre-à-Gouy) a donné naissance à l'illustre famille De Croÿ, dont il n'est pas nécessaire de rappeler l'histoire et les mérites.
    La famille De Croÿ apparaît comme seigneur du lieu au début du XIIIe siècle. Premier connu, en 1207, Gillon de Croÿ, seigneur de Crouy, fait remise aux religieux de l'abbaye du Gard toute proche des dîmes perçues par ses soins sur les terres qu'ils possèdent à Crouy.

    Crouy-Saint-Pierre


    La famille De Croÿ portait "écartelé: aux 1er et 4e d'argent à trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d'argent à trois doloires de gueules, celles du chef adossées", encore que les armes originelles fussent simplement "d'argent à trois fasces de gueules" et que n'y ont été ajoutées en écartelé celles des De Renty (trois doloires) qu'après le mariage en 1354 de Guillaume de Croÿ, chevalier, sire de Crouy et d'Airaines, chambellan de Philippe Le Hardi, avec Isabeau de Renty.

    La seigneurie de Crouy fut élevée au rang de duché tenu du roi par Henri IV en 1598. Plusieurs branches se développèrent jusqu'au 18e siècle.
    En 1767, il ne restait plus que la branche des De Croÿ-Solre, toutes les autres étant éteintes. Les trois fils d'Auguste, dernier des De Croÿ, fondèrent alors les branches actuelles, chaque branche étant ramifiée en plusieurs sous-branches. On trouve à ce jour les branches de France, de Belgique, de Bohême, d'Autriche et de Westphalie. Quant au petit village de Crouy, il resta dans le domaine de la famille de Croÿ jusqu'à la Révolution.
    (Jacques Dulphy)

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    On relève le nom de Croy en 1066 dans un acte de fondation de la collégiale de Picquigny dans lequel on apprend que le village appartient alors à Eustache de Picquigny, vidame d'Amiens.

    La famille de Croy possédait un château près de l'église, il existait encore lors de l'extinction du duché au début du 18ème siècle.

    On relevait alors quelques fiefs et fermes importantes.

    1) Le fief de Saint Albin ou Saint-Aubin, situé à l'emplacement de l'actuel cimetière dont Robert de Lignières était le seigneur en 1204.

    2) Le fief de Rivières, dont le seigneur était Eustache de Rivières en 1174, puis son fils Robert en 1224, en 1284 Jean-Raoul de Rivières vend à l'abbaye du Gard

    3) Le fief de Rouvroy, situé entre Hangest et Croy.

    Appartient à la famille de Rouvroy jusqu'en 1289, l'abbé du Gard en fit l'acquisition en partie et reçut l'autre partie en donation, jusqu'en 1547 où il céda une partie à Jean Fossier. 

    Revendu plusieurs fois, il appartint en 1609 à Jean Pioger, seigneur de Valines.

    En 1618, Joseph Pioger devint acquéreur.

    En 1665, N.Pioger seigneur aussi de Nibas et Rembehem, fut assassiné  par sa domestique non loin de Bichecourt, il fut inhumé dans l'église.

    En 1681, M.de Barberey, commandant du Roi, époux de dame Charlotte Pioger.

    En 1705, Pierre de Rimé, fils du premier mariage de Charlotte Pioger

    En 1750 Claude de Mons d'Hédicourt.

    4) La ferme du Quesnot, dont la dîme revint à l'abbaye en 1205 fut acquise en 1224 de Hugues de Fourdrinoy.

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    L'église Saint Firmin

    L'ancienne église romane fut détruite en 1884.

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    La nouvelle église fut construite en 1887.

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    en 1892

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    Abbaye du Gard

     

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    D'azur à la fasce d'argent, chargée d'un coeur de gueules (armorial d'Hozier)

     

    Abbaye cistercienne fondée en 1137 par Gérard de Picquigny, vidame d'Amiens.

    Elle fut ruinée pendant la guerre de Cent-Ans.

    A partir de 1518 elle fut placée sous le régime de la Commende.

    En 1657, le cardinal de Mazarin devient abbé commendataire.

    Au 18ème siècle, les moines doivent abattre le cloître et le dortoir pour le projet de reconstruction dont la première pierre fut posée le 1 avril 1752.

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    En 1790, la Révolution la déclare "bien national", puis vendue, une partie des bâtiments est démolie, l'église abbatiale tombe en ruine, son mobilier est vendu.

     

    Sous la Restauration, des Trappistes s'installent de 1815 à 1845, ils entreprirent de faire reconstruire la chapelle abbatiale, la Première pierre est posée en 1820 et les travaux achevés en 1824.

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    En 1867

    de 1848 à 1906, occupée tour à tour par différents ordres religieux.

    L'abbaye fut ensuite vendue à des particuliers qui en cédèrent les matériaux et en ruinèrent une nouvelle fois les bâtiments qui se retrouvèrent à ciel ouvert.

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    En 1967 le père Paul Dentin, fondateur de la congrégation des frères auxiliaires du clergé, décide d'y installer la maison-mère de son ordre, il fait restaurer le bâtiment abbatial, la toiture est reconstituée.

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    En 2001, les bâtiments sont vendus à un promoteur privé qui y crée une résidence d'appartements de standing.

    Aujourd'hui outre le logis abbatial, sont visibles la salle capitulaire, quelques éléments du cloître et les ruines de l'église abbatiale.

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