• Berteaucourt-les-Dames

    Berteaucourt-les-Dames

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    D'azur à trois poissons d'argent posés en fasce l'un au-dessus de l'autre.

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    Ce sont, en partie, les armes de l'ancienne abbaye bénédictine Notre-Dame de Berteaucourt.

    Cette abbaye de dames, fondée en 1092 à la demande de Saint Gautier de Pontoise (né à Andainville, 80) donna son nom au village.

    Elle fut dévastée à la Révolution; seules furent épargnés le logis abbatial et l'église. Le blason de l'abbaye portait trois poissons d'argent sur champ d'azur; un pal de gueules brochait sur le tout, lui-même chargé d'une crosse d'abbesse d'argent.

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    La commune, pour son blason, a abandonné le pal et la crosse.

    D'après la tradition, ces poissons sont des harengs; nous ne sommes pourtant pas sur la côte. La même tradition prétend que les matelots de Saint-Valery-sur-Somme apportaient chaque année 200 harengs aux dames de Berteaucourt, "en échange de bonnes prières".

    (Jacques Dulphy)

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    Abbaye Sainte-Marie de Berteaucourt

    L'abbesse était seigneur de Berteaucourt et avait droit de basse, moyenne et haute justice. Au xvie siècle, l'abbaye fut soumise au régime de la commende.

    Le roi Henri IV nomma Angélique d'Estrées, sœur de Gabrielle d'Estrées, abbesse de Berteaucourt, ainsi pouvait-il rendre visite à sa maîtresse logeant dans l'abbaye de sa sœur.

    À la veille de sa disparition, l'abbaye possédait des biens dans une cinquantaine de paroisses. Les revenus de l'abbaye s'élevaient à plus de 8 000 livres. Elle possédait une rente de l'hôtel de ville de Paris d'un capital de 2 500 livres en 1714. Les abbesse jouissaient d'une grande popularité parmi les habitants des environs à cause des aumônes et autres libéralités qu'elles distribuaient.

    Déclarée bien national à la Révolution, les biens de l'abbaye furent mis en vente le 15 février 1791. En 1823, une offre de vente prouve que la plus grande partie de l'abbaye était toujours debout. De nombreux bâtiments furent détruits par la suite, et la moitié de l'église abbatiale fut démolie, l'autre moitié servant désormais d'église paroissiale.

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    Eglise abbatiale Saint-Nicolas

    Berteaucourt-les-Dames

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    Elle a été édifiée à la fin du xiie et au tout début du xiiie siècle. Elle est de style roman tardif. C’est l’un des derniers édifices romans de Picardie construit avant l’avènement du gothique.

    L’église abbatiale fut à la Révolution transformée en église paroissiale et à demi-détruite au début du xixe siècle.

    Classé sur la première liste des Monuments historiques de 1840, elle fut restaurée sous le Second Empire et au début de la IIIe République par l’architecte Edmond Duthoit qui reconstruisit un chœur et le bas-côté nord.

    • Au sud de la nef, se dresse le mausolée de Charlotte d'Halluin, vingt-cinquième abbesse de Berteaucourt décédée en 1586.
    • Daté de 1605, c’est un monument sculpté polychrome représentant l’abbesse au premier plan, avec au centre Jésus et certains de ses apôtres au Jardin des Oliviers.

    Berteaucourt-les-Dames

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    Armoiries de Charlotte d'Halluin


  • Commentaires

    1
    Fred
    Samedi 28 Novembre 2020 à 12:40

    Il s'agit d'Enguerrand <abbr class="abbr" style="border-bottom: 0px; cursor: help; text-decoration-line: none; text-decoration-style: initial;" title="premier">Ier</abbr> de Picquigny (ap.1175 - † 11/1224) qui fit don de 1000 harengs en avril 1212 à l'abbaye de Berteaucourt.

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