• La commune ne possède pas de blason.

     

    Projet de blason soumis par Jacques Dulphy, reprenant  les trois maillets de sinople des de Mailly avec une louve de gueules (allusion parlante).

                                         

    Louvrechy

    Les origines de Louvrechy sont encore mal connues, cependant les sires de Rayneval, d'extraction chevaleresque et s'appelant originellement Des Préaux, en étaient les seigneurs au Moyen-Âge.

    Le sceau de Jehan de Rayneval dont l'écu est une croix chargée de cinq coquilles, est dit seigneur de Raineval, Louvrechy et Rouvrel.

    Louvrechy

    Louvrechy

    de Raineval : d'or à la croix chargée de cinq coquilles d'argent.

    La seigneurie est entrée au XVIème siècle dans la famille d'Ailly, elle échut au début du XVII ème à Claire-Charlotte d'Ailly, première duchesse de Chaulnes, qui mourut en 1681 à Guiscard.

    Louvrechy

    Ducs de Chaulnes : de gueules, à deux branches d'alisier d'argent passées en double sautoir, au chef échiqueté d'azur et d'argent (d'Ailly); sur le tout, d'or au lion de gueules (d'Albert).

     

    Trois ans plus tard en 1684, son petit-fils Charles, troisième duc de Chaulnes, vendit ses terres de Raineval, Thory, Louvrechy, Sauvillers et Mongival, moyennant la somme considérable de 280.000 livres, cette somme permit de couvrir une partie de ses dettes.

    L'acquéreur fut Henri Massue, marquis de Ruvigny , lieutenant-général des Armées du Roi et député général des églises protestantes, qui se retira en Angleterre après la Révocation de l'Edit de Nantes et dut se défaire de la plupart de ses domaines.

    Adrien Quiéret était déclaré habitant Louvrechy à la fin du XVIIème siècle.

    Louvrechy

    Louvrechy

    Acquise en 1701 par Joseph de Court , trésorier de France à Amiens, comme celle de Raineval.

    En 1709, Marie-Michelle de Court l'apporta en mariage à Charles-Timoléon de Séricourt, marquis d'Esclainvillers.

    Louvrechy

    La seigneurie passe ensuite dans la maison de Mailly en 1737, par le mariage de Marie-Michèle de Séricourt avec Joseph-Augustin, comte de Mailly-Haucourt.

    Louvrechy

    de Mailly : d'or à trois maillets de sinople.

    En 1779, le comte de Mailly installa dans l'ancien château le chirurgien Baudelocque dont il s'était attaché les services pour soigner gratuitement les habitants de ses sept paroisses et de faire un cours d'accouchement..

    Vendu après sa mort sur l'échafaud, et définitivement converti en exploitation agricole, le château connut plusieurs propriétaires au XIXème siècle.

    Au cours de l'offensive allemande de mars 1918, le corps de logis et le pigeonnier furent sévèrement touchés, le pressoir et plusieurs dépendances détruits.

    Au lendemain de la guerre, M.Reusse vendit le domaine à Joseph  van Wymeersch, aïeul de l'actuel propriétaire, qui fit restaurer les bâtiments.

    Louvrechy

     

    Louvrechy

    Accompagnée d'un pigeonnier octogonal en pierre blanche, cette modeste gentilhommière brique et pierre développe une façade de cinq travées sous un toit à forte pente.

    Louvrechy

    La date de 1660 figure sur le portail dans un cartouche ornée de palmettes stylisées.

    Louvrechy

    Mentionné en 1561, l'édifice précédent devait avoir plus d'importance, on en reconnait les vestiges dans le terre-plein qui sert d'assise à l'édifice actuel, et dans les levées de terre qui le séparent de l'église. L'ensemble constituait un intéressant exemple de noyau castral.

    Louvrechy

    Monogramme G D sur la façade, au-dessus de la porte d'entrée

     

    Eglise Saint Martin du XV et XVIème siècle

    Louvrechy

    église en 1874

    Louvrechy

     


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  • Miannay

    http://armorialdefrance.fr/ 

    D'azur à trois molettes d'argent.

     

    Quand en 2011 Xavier Normand, journaliste à l'Action Agricole Picarde, qui publie dans son hebdomadaire des photographies aériennes et des notices historiques consacrées aux communes de la Somme, sollicite Mme Gallet, maire de Miannay, pour connaître le blason de cette commune, c'est un blason "d'azur à trois molettes d'argent" qui lui est indiqué, quoique la commune n'en fasse pas usage.
    [Il restait] quelques doutes au sujet de ce blason que donnaient quelques sites en ligne. Sans doute, fallait-il chercher du côté de la famille De Miannay, mais même Belleval, grand spécialiste des vieilles familles du Ponthieu et du Vimeu, avoue son incompétence en matière d'armoiries, pour cette famille qui a tenu la seigneurie de Miannay de la fin du XIIe siècle (au moins) jusqu'à 1380. "[La famille...] disparut entièrement après la première moitié du XIVe siècle" écrit Belleval (Nobiliaire, tome 2, 1864, p 207), précisant que "Martin de Miannay est au nombre des nobles et fieffés du baillage d'Amiens convoqués pour la guerre le 25 août 1337", et avouant: "Les armes de cette famille nous sont inconnues".
    Un élément vient confirmer la justesse du choix de la commune de Miannay: dans la collection provenant du peintre héraldiste belge Marcel Stiennon (†2000), réalisée vers 1958 et consacrant un bon nombre de ses gouaches (rendues récemment publiques) aux familles picardes, la famille De Miannay est représentée par un "d'azur à trois molettes d'argent". La rigueur de l'héraldiste louviérois est connue; il n'y a pas lieu de douter davantage du bon choix de la commune de Miannay.
    (Jacques Dulphy)

    Miannay

    Armes de la famille de Miannay (XIIIe-XVIe siècles).
    Gouache de Marcel Stiennon, 1958.
    (Aimablement transmis par Jacques Dulphy)

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    Ancienne seigneurie, fief de la famille de Miannay, mouvance des seigneurs de Ponches en Ponthieu.

    On trouve en 1200 Godefroy de Miannay puis vers 1243 Geoffroy de Miannay qui conclut un accord avec l'abbaye de Sélincourt.

    Vers 1300, Jean de Miannay, chevalier.

    Son fils Martin est convoqué pour la guerre en 1337.

    De 1373 à 1380 Remy de Miannay.

    Vers 1390, la seigneurie fut vendue ou cédée à la famille de Pierre Roussel, écuyer, seigneur de Mons, anoblie en 1391, bailli de Bailleul comme le furent ses successeurs pendant 5 générations, il fut maïeur d'Abbeville à 6 reprises entre 1390 et 1450.

    Miannay

    Roussel : de sable à trois aigles éployées d'or.

     

    Daniel Roussel, maréchal de camp, fut député général des protestants au début du règne de Louis XIV.

    Suzanne Roussel de Miannay, sa fille et seule héritière, épousa en 1659 Daniel de Boubers, vicomte de Bernâtre, capitaine de cavalerie, qui acheta en 1693 la terre de Boismont, y fit construire un château et y fut inhumé en 1702.

    Miannay

    de Boubers : d'or, à une croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent.

     

    Pressé par ses créanciers, son fils Henri-Louis dut vendre Boismont en 1727 et revenir habiter sa maison de Miannay où lui succédèrent Clause-Charles, comte de Boubers-Abbeville et son épouse.

    Ils furent inhumés dans l'église paroissiale en 1769 et 1770. 

    Miannay

     

    A la veille de la Révolution, Amédée de Boubers-Abbeville, capitaine au corps-royal des carabiniers de Monsieur, en était le seigneur.

    René de Belleval voyait dans l'aile perpendiculaire au manoir, un vestige du château d'Hector de Créqui, écuyer du duc d'Alençon au début du XVIIème siècle, détruit un siècle plus tard et partiellement rebâti par les Buissy.

    Toujours est-il que l'édifice était encore habité sous la Restauration par Armand le Blond du Plouy qui mourut en 1838, sa veuve Hélène de Buissy-Fontaine fit ramener le mobilier à Rogeant.

    Miannay

    Le Blond du Plouy : d'azur au chevron d'argent accompagné de trois roses du même.

     

    Miannay

    Converti à usage de ferme et mis en vente après la mort de son fils Arnould, il fut acquis par M.Dumont-Fréville.

    Miannay

    Miannay

     

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    Fief de Lambercourt

    Vers 1435, Marie de Gouy épouse de Jean du Quesnoy, acquit des héritiers de sa tante Marguerite de Bacquemont, la seigneurie de Lambercourt, près de Miannay.

    En 1580, Claude de Bourbon-Vendôme, seigneur de Ligny, y fonda une chapelle où 5 ans plus tard fut inhumée son épouse Antoinette de Bours, dame de Lambercourt.

    Le sanctuaire devint le lieu de sépulture habituel de ses successeurs : Bourbon-Vendôme,Rambures et La Roche-Fontenilles.

    François de La Roche, marquis de Fontenilles, y fut inhumé en 1728 et Jean-Baptiste Colbert de Croissy, marquis de Sablé en 1791.

    Saccagé pendant la Terreur puis démoli, le château n'a pas laissé de traces, quant au bâtiment à usage de chapelle, il fut adjugé en 1794 pour 2300 livres et aussitôt abattu par son acquéreur, le citoyen J-B Jumel-Riquier, architecte-entrepreneur.

    Ecoeurée par ce vandalisme, la marquise de Sablé, née La Roche-Fontenilles-Rambures, abandonna définitivement le site et vendit même les bois.

    Miannay

    Dalle funéraire de Guillaume de Bours mort en 1551.

    On retrouve les armes de la famille D'Occoches sur la plate-tombe gravée du seigneur de Lambercourt Guillaume de Bours (16e) dans l'église de Miannay, où elles a été remisée dans la cave de la nouvelle église après avoir échappé vers 1980, brisée de toutes parts, au remblaiement d'un chemin. Les trois coqs y sont nettement apparents, allusion parlante à la forme ancienne et picarde du lieu, qui se prononçait originellement: Ococ.

    MiannayMiannay

     

    de Bours : d'or, à la croix ancrée de gueules.

    d'Occoches : d'argent à la fasce de gueules, surmontée de trois coqs de sable, membrés, crêtés, becqués et couronnés de gueules.

    Miannay

    Armoiries au-dessus de la porte latérale de l'église

    Miannay

     


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  • Jumel

     

    http://armorialdefrance.fr/ 

     

    De sable à trois gerbes de blé d'or liées de gueules.

     

    Ce sont les armes de la famille d'Aoust de Jumelles (sic).

    La ville de Sin-le-Noble porte les mêmes armes: en effet, la seigneurie de Sin-le-Noble (auj. 59) et celle de Jumel (auj. 80) appartenaient l'une et l'autre, en 1626 à messire Michel d'Aoust de Jumelles, chevalier, prévôt de Cambrai.
    (Jacques Dulphy)

    Jumel

     

    C'était une châtellenie importante, ayant sa coutume particulière, rédigée en 1671.

    Le domaine seigneurial comprenait un château.

    On trouve quelques seigneurs portant le nom de cette localité, tels Wilbert de Jumel en 1183, Pierre de Jumel en 1242 et Philippe de Jumel en 1327, en 1371 Jehan de Jumel.

    En 1404, Jean de Digneurre devient le seigneur par son mariage avec Isabelle de Jumel.

    En 1521, Jacques d'Aoust, bailli d'Abbeville, épouse Marie Le Normant.

    Puis la famille de Sacquespée.

    Dans la seconde moitié du XVIème siècle, Isabeau de Sacquespée épousa Anne de Gourlay.

    Jumel

    D'argent à la croix ancrée de sable.

    En 1591, Isabeau de Gourlay épousa Noël de Monceaux.

    Convertis à la Réforme, les seigneurs de Jumel durent abandonner leurs biens car nous trouvons au tout début du XVIIème la seigneurie entre les mais de Nicolas d'Amerval, seigneur de Liancourt.

    En 1605, la terre fut adjugée ,au bailliage d'Amiens, à Vincent Le Roy, sur la poursuite de folle enchère dirigée contre Nicolas d'Amerval.

    A sa mort en 1609, son fils  Nicolas Le Roy, sieur de Jumel, lieutenant-général au bailliage d'Amiens, qui mourut en 1664.

     

    Jumel

    d'azur, à l'aigle bicéphale d'or, le vol étendu, accompagné de trois roses du même.

    En 1671, Henri Le Roy, seigneur et baron de Jumel fit procéder à la rédaction de la coutume de Jumel, c'est en sa faveur que cette terre fut érigée en marquisat.

    Joseph de Court se rendit acquéreur de la seigneurie, qui revint à sa seconde fille, Claude-Thérèse, mariée en 1732 à Jacques-Germain de Conty, seigneur d'Hargicourt.

    Jumel

    d'hermine, à trois roses de gueules.

    Devenue veuve, elle donna en 1744 à Jacques-Timoléon de Conty, son fils, qui la vendit à Henry-Gabriel de Béry, marquis d'Essertaux.

    Son fils Claude-Louis-Gabriel fut le dernier marquis de Jumel et d'Essertaux. 

    Jumel

    De Béry : d'argent à la fasce de sable dentée par le haut, accompagnée de trois têtes de lévriers de même, accolés d'or.

    *

    Eglise Saint Quentin

    16ème et 17ème siècle.

    Jumel

     

    On retrouve ce blason sur la façade de l'église

    Jumel

    Jumel

    Jumel

    Jumel

    Jumel

     

    Jumel

     

    Jumel


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