D'argent à l'épi de blé tigé de sinople posé en barre, au marteau de gueules contourné et posé en pal, à la roue crantée du même, chaque figure sur-brochant la précédente, à la bande d'azur brochant sur le tout.
Le blason de Saleux a été adopté en 1977.
La bande d'azur évoque la rivière de Selle, qui traverse la commune. La roue dentée et le marteau symbolisent le travail du fer: la commune comptait autrefois plusieurs forgerons, et on y a construit des machines agricoles; les moulins à eau, sur la Selle, permettaient de forger.
Au-delà de ces activités anciennes, la roue et le marteau confirment le maintien d'une industrie locale.
L'épi de blé évoque l'agriculture; cinq fermes et une coopérative céréalière étaient encore recensées en 1959. Depuis, la commune s'est modernisée, a doublé le chiffre de sa population, et appartient à la grande couronne amiénoise.
Les armes de Saleux sont représentées, en couleurs, sur la façade de la mairie, avec celles de Mögglinger (Allemagne) avec laquelle elle est jumelée.
(Jacques Dulphy)
*
La seigneurie appartenait en partie au chapitre de la cathédrale d'Amiens par suite de donations et l'autre partie relevait de la chatellenie de Picquigny.
En 1255, on trouve comme seigneur Warin de Saleux, chevalier.
Au XVème siècle, apparait la famille de Béry avec Guillaume, écuyer, en 1440, il joua un grand rôle dans l'histoire d'Amiens, plusieurs fois maïeur de la ville, seigneur également de Pont-de-Metz, il meurt en 1471.
De Béry : d'argent à la fasce de sable dentée par le haut, accompagnée de trois têtes de lévriers de même, accolés d'or.
Cette famille garda la seigneurie pendant un siècle, jusqu'à ce que Charlotte de Béry, dernière du nom, épousa en 1539 Antoine Boileau, seigneur de Martimont et capitaine de 300 mousquetaires.
Boileau : d'azur au chevron d'or, accompagné en chef de trois trèfles du même.
Suzanne Boileau épousa en 1607 Philippe Le Prévost, seigneur de Pendé et Ribeauville.
Puis son fils François Le Prévost en 1668 et son petit-fils Pierre-Maximilien qui décède en 1684, s'intitulaient encore seigneur de Saleux alors que déja Antoine de Lestocq, conseiller au Bailliage d'Amiens, prenait la qualité de seigneur du lieu, décédé en 1677 ! On ignore comment s'est opéré ce changement.
de Lestocq : d'azur semé de billettes d'or, à la bande d'argent brochant sur le tout, chargée de trois molettes de gueules.
La petite fille d'Antoine de Lestocq, Marguerite-Agnès, épousa Jean Le Caron, seigneur de Louvencourt en partie, veuve en 1719.
Son fils Jean-Henri Le Caron laissa en 1725 à ses soeurs qui conjointement avec leur mère, vendirent la seigneurie à Jean-Philippe Vrayet et son épouse Françoise-Rose-Renée Roussel de Cavillon.
Leur fille Françoise-Geneviève Vrayet de Franclieu épousa en 1760 André-Vincent Boistel, seigneur d'Exauvillers, président-trésorier de France à Amiens 1778-1790.
*
Eglise Saint-Fuscien
L'ancienne église se trouvait dans le cimetière actuel, elle fut désaffectée en 1872.
La nouvelle église fut recontruite dans le village, les travaux débutèrent en 1869, un ouragan l'endommagea en 1876 et s'achèveront en 1878.
Deux épitaphes de l'ancienne église y ont été replacés :celle de Pierre de Béry mort en 1558 et celle de Antoine de Lestocq mort en 1703.
Vue des fondations de l'ancienne église, on distingue les sdépultures fouillées et au centre de l'église le sarcophage unique, ainsi que les trous de poteaux de l'église primitive en bois du VIIème siècle (INRAP)