La commune ne possède pas de blason officiel.
Projet de blason proposé par Jacques Dulphy écartelant les armes des deux familles seigneuriales principales : les de Roye et les de Lignières.
Bien que Lignières soit plus rapproché de Montdidier que de Roye, si l'on a ajouté le nom de cette dernière ville à celui du village, c'est que de bonne heure la terre de Lignières appartint à la famille de Roye.
Dès le XIIème siècle le domaine appartenait à la famille de Roye, Mathilde de Roye, fille d'Albéric, dame de Lignières, avait épousé Renault de Mailly.
Jean de Roye en était le seigneur au XIIIème siècle.
De gueules à la bande d'argent.
La famille de Roye ne possédait pas dans son entier le domaine de Lignières, car nous voyons le roi Philippe Auguste donner, en 1214, à Robert de la Tournelle, chevalier banneret, en récompense des services qu'il avait rendus et du courage qu'il avait déployé à Bouvines, tout ce qu'il possédait à Lignières, pour le tenir en hommage lige.
Son fils Raoul lui succéda.
de La Tournelle : D'or aux 5 tourelles tourellées de 3 pieces de sable disposées 2.2.1
Avant d'aller plus loin, il est bon de rappeler que la déclaration faite en 1564 des fiefs tenus de la chatellenie de Montdidier (Salle du Roy), on ne compte pas moins de sept fiefs sis à Lignières. Deux sont indiqués avec cette seule mention : un fief à Lignières. Un troisième porte le nom de Petit Hangest et consistant en 20 journaux de terre ; le cinquième dit de Lignières consistait en cent journaux de terre ; le dernier enfin, dit le fief André Coppoix, était de 9 journaux. Ces fiefs étaient nobles et donnaient à leurs possesseurs le droit de se qualifier : ceux-ci prenaient le titre de seigneur de Lignières.
Une famille paraît avoir pris le nom du fief dont elle jouissait. Dès 1276, on lit parmi les noms de ceux qui assistèrent à la semonce de Tours faite par Philippe Le Hardi, celui de Raoul de Lignières, chevalier, tenu de la chatellenie de Montdidier. On retrouve plusieurs individus de la même famille. Ainsi, en 1367, Pierre de Lignières déclare tenir un fief à Lignières ; à la même époque, Robert de Wiry, écuyer, déclare tenir, à cause de sa femme Jeanne de Lignières, la moitié d'un fief audit Lignières.
de Lignières : d'argent à la croix ancrée de gueules.
En 1472, Guillaume de Lignières, écuyer, était lieutenant du gouverneur général à Montdidier. Son fils aîné, Antoine de Lignières, fut chanoine de Bourges et de Noyon et seigneur de Domfront (Oise). Sur une verrière de l'Hôtel Dieu de Montdidier, dont il était bienfaiteur, il paraissait en surplis et avec l'aumusse. Enfin, en 1591, nous retrouvons un Charles de Lignières de la même famille, Capitaine de Montdidier.
En 1595, Henri IV donnait, par lettres patentes, les terres et seigneurie de Lignières les Roye à Robert II, seigneur de Grouches, pour le récompenser de ses services.
En 1599, par suite de mutations sur lesquelles nous n'avons aucun document qui puisse nous renseigner, ce nombre des fiefs avait diminué : une déclaration de cette époque nous apprend que la terre et seigneurie de Lignières appartenait par moitié à Messire Antoine du Hamel, et pour l'autre moitié à Jean de Vignacourt, seigneur d'Etelfay, Lignières.
L'autre moitié comprenait primitivement le fief André Coppoix ainsi nommé de l'un de ses premiers possesseurs : Jehan Coppoix le tenait en 1536. C'est peut-être de lui que Jean de Vignacourt en fit l'acquisition.
Dès le milieu du XVIIème, Antoine de La Mothe, marquis d'Houdancourt, avait la seigneurie, il meurt en 1672, son fils Antoine lui succéda.
Cette famille jusqu'à Jeanne-Gabrielle de La Mothe-Houdancourt, dame de Lignières, qui épousa en 1751, en seconde noces, Charles-Joachim Rouault, marquis de Gamaches.
A la Révolution leurs biens furent confisqués sur leurs enfants et vendus comme biens nationaux.
Il y avait à Lignières un château dont il ne reste aucun vestiges. Il était situé à l'endroit où s'élèvent aujourd'hui les bâtiments de la ferme du Petit-Hangest. Il fut incendié par les Espagnols en 1653 quand ils vinrent camper à Guerbigny : plusieurs maisons du village furent livrées aux flammes.
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Eglise Saint Médard
L'ancienne église en pierres datait de la fin du XVème siècle.
Détruite pendant la Première Guerre.
en 1876 .aquarelle d'O.Macqueron, bibliothèque d'Abbeville.