http://armorialdefrance.fr/liste_dept.php?dept=80
Parti de gueules et d'azur à la croix partie d'argent et d'or cantonnée de quatre têtes de lion affrontées d'or à dextre et d'argent à senestre.
Adopté le 12 juin 1970.
Armes parlantes de la communauté des religieux du prieuré bénédictin de Saint Pierre et Paul de Lihons relevées par la commune de Lihons, en inversant les émaux de lions de dextre et de senestre.
Le village de Lihons a constitué une commune par une charte de 1123 obtenue de l'abbé de Cluny, mais les sceaux de cette commune ont disparu et les armes qui y étaient sans doute inscrites ne sont plus connues. Ce sont donc des armes de son ancien et illustre prieuré que s'est inspirée la commune actuelle, quand elle y fut invitée par le Conseil général de la Somme qui préparait la publication de son Armorial des communes, paru en 1972. Ces armes du prieuré, qui sont aussi des armes parlantes, ne sont peut-être pas différentes de celles de la commune médiévale.
La commune actuelle les a adoptées par délibération du 12 juin 1970.
Le prieuré de Lihons, de l'ordre de Saint-Benoît de Cluny, sous le vocable de Saints-Pierre-et-Paul, était considéré comme l'un des plus anciens de France. Plusieurs fois incendié, il relevait directement de l'abbaye de Cluny. Il eut en 1781 pour dernier prieur commendataire un personnage peu ordinaire, en la personne de l’abbé Maury , membre de l'Académie française en 1785, député ultraconservateur aux États généraux de 1789 (pour la circonscription de Péronne où était son prieuré) comte d'Empire et archevêque de Paris en 1810.
(Jacques Dulphy)
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Possession de la famille de Mailly au XIIIème siècle, la terre échut au début su XVème à Marguerite de Mailly qui apporte en mariage à Gilles III de Soyecourt "La terre du Grand Manoir de Lihons".
Il s'agissait d'un domaine de plus de 350 journaux avec un puissant château, dit-on cantonné de tours carrées et protégé par de larges fossés en eau.
En 1439, les Anglais prirent le village et mirent le feu à l'église, les habitants (plus de 300) qui y s'étaient réfugiés périrent.
La garnison du château voyant cela négocia et acheta sa reddition.
A l'époque des guerres de religion en 1589, M.d'Estourmel, gouverneur de Péronne, fit garder le château.
Belleforière-Soyecourt : écartelé
aux 1 et 4 : d'argent, fretté de gueules (Soyecourt)
aux 2 et 3 : de sable, semé de fleurs de lis d'or (Belleforière)
Eléonore de Belleforière-Soyecourt, la fille du marquis de Soyecourt, épousa le 16 février 1779 le comte Emmanuel-Dieudonné de La Tour-en-Voivre (Woëvre ), chambellan de l'Empereur d'Autriche et colonel de ses armées, il meurt en 1824.
De La Tour En Voivre : écartelé : aux 1 et 4 : de gueules aux trois lions d'argent
aux 2 et 3 : de sable à la fasce d'argent accompagnée de trois pattes de lion du même, deux en chef contre-onglées, une en pointe contre-onglée et mouvante de la pointe.
Son fils, collectionneur solitaire, vécut au Grand Manoir jusqu'à sa mort en 1862.
La vente qui s'en suivit porta sur un vieux bâtiment et un domaine réduit à une vingtaine d'hectares.
Tout disparu lors des bombardements de la Première Guerre Mondiale.
Le Grand Manoir après les bombardements
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Eglise Saint Médard
édifice de belles proportions du XIIIème et XVème siècle
En 1867
Lithographie de Engelmann et Cie