La commune ne possède pas de blason officiel.
Projet de blason proposé par Jacques Dulphy associant les deux bars de la seigneurie de Nesle, une bûche rappelant le privilège au tourier de Nesle rendu par les seigneurs de Languevoisin et le corbeau extrait des armes de l'abbaye de Corbie.
La commune de Landevoisin, instituée lors de la Révolution française, absorbe en 1820 celle de Quiquery et devient Languevoisin-Quiquery.
LANGUEVOISIN autrefois Landevoisin, aurait une étymologie gallo-française et se composerait des mots Land, terre, pays, et de l'adjectif voisin. Ce nom lui aura été donné par les seigneurs de Nesle, lorsqu'ils y élevèrent une forteresse, qui se rattachait à celle de leur ville, et devint le berceau du village dont il est ici question. Ce château-fort de Landevoisin est encore cité sur la carte de G. de Lisle.
Il nous paraît avoir été bâti vers la même époque que celui de Nesle; des titres de 1482 lui donnent le nom de fief et de château; mais on ne trouve aucun renseignement sur ses anciens châtelains. Il s'élevait au nord de l'église actuelle de Languevoisin, vers la rivière d'Ingon. à peu de distance d'un étang nommé la batlière, et d'un bois qui semble en avoir été l'ancien parc. On le détruisit dans le cours du 17 ème siècle, et l'on plaça sur ses ruines un moulin à l'huile qui prit le nom de tordoir du château-fort. On y voyait encore une ferme au commencement de notre siècle, mais il n'en reste plus aujourd'hui que l'emplacement : il dépendait eu 1780 du château de Billancourt.
- En 1412, le mayeur "de Landevoisin" était tenu de payer tous les ans "au tourier et portier de Neelle un septier de vin la nuit de Noël, en allumant à la grande salle la choque (en picard, la bûche) de Noël au chastel de Neelle".
Au 14ème siècle, on trouve Ernold de Landevoisin, chevalier, comme seigneur du lieu, ainsi que Baldiun (Baudouin) de Quiquery.
En 1507, Olivier de Bonay est cité comme seigneur de Landevoisin.
En 1680, "52 journaux et demi de terre et prés, droits de dîme et des censives à Quiquery et Landevoisin". L'abbaye de Corbie le possédait au commencement du 13e siècle, comme on le voit en un titre de 1202 par lequel Jean, seigneur de Nesle, châtelain de Bruges, "décharge les tenanciers de trois maisons avec jardins de tous droits, d'impositions et de justice."
Nesle
Languevoisin renfermait le presbytère de la paroisse. Vers 1805, après que M. Perceval l'eut abandonné, MM. Billaudel, savant ecclésiastiques, y établirent un pensionnat célèbre, d'où sortirent des sujets distingués pour tous les états. Plusieurs années après, la foudre ayant incendié cette habitation, ils allèrent occuper le petit séminaire de Liesse, où l'un d'eux existe encore aujourd'hui. Languevoisin avait sa mairie; car il est parlé dans les archives de Nesle de terres attenantes à celles de la mairie de ce village et au chemin du Passillon vers Moyencourt.
En 1842, les habitants de Languevoisin se sont imposé le louable sacrifice de 10000 f. pour la restauration de leur église et pour la constitution d'une rente, qui leur permit d'avoir un prêtre, en se réunissant à Breuil , sous le titre de chapelle vicariale.
Ces dépendances de Nesle étaient du baillage de Roye, de l'élection de Péronne et de l'intendance d'Amie
- Source : L’arrondissement de Péronne par Paul Decagny (curé) en 1844
Quiquery
QUIQUERY-LONG PAIN, appelé aussi Saint-Quentin-le-sec, était une ancienne paroisse du doyenné de Nesle avec Languevoisin pour succursale. Ce hameau isolé et caché dans une presqu'île, semble remonter à une époque assez reculée et avoir eu jadis plus d'importance. Il renfermait l'église paroissiale devenue ensuite beaucoup trop spacieuse pour sa population. C'était un édifice de style à ogive du 14 ème siècle environ, Il fut démoli en 1828 et remplacé par une chapelle d'une grande simplicité.
chapelle en 1883, aquarelle d'O.Macqueron-bibliothèque d'Abbeville.
Le vocable de cette église était Saint Quentin ; et à peu de distance du lieu où elle s'élevait, se trouve une fontaine du nom de ce Saint , restaurée en 1764 et célèbre, par son pèlerinage. La légende traditionnelle rapporte que Saint-Quentin s'arrêta dans cet endroit et s'y désaltéra , lorsqu'on le conduisait d'Amiens à Auguste de Vermandois. La dîme de Quiquery et Languevoisin appartenait au chapitre de Noyon pour les deux tiers: quatre chapelains de la cathédrale, dits cornets, en percevaient le reste. L'évêque nommait à la cure, dont le revenu s'élevait à près de 2000 livres. Elle fut occupée, Au 17 ème siècle par Jean Faillouel, dont l'épitaphe se trouve dans le bas-côté gauche de la cathédrale de Noyon, où on lit: * Cy gist vénérable et discrette personne Jehan Faillouel prêtre chapelains de l'église N.-D. de Noyon, curé de Saint-Quentin de Quiquery et Landevoisin
LONG PAIN ne consiste qu'en un moulin et dépendances, établi sur la rivière l'Ingon. Après la révolution le fermier de ce moulin en obtint la possession, du marquis de Nesle, à cause de sa rare fidélité. Il y avait autrefois un autre moulin près du lieu dit Becquerel, du mot celtique bec, fossé. Ce moulin appartenait à l'abbaye de Corbie, ainsi que le bois du Bus et des fermes, censes et terres, à Quiquery.
- Source : L’arrondissement de Péronne par Paul Decagny (curé) en 1844
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Eglise Notre-Dame de la Nativité
Ancienne église datant du XVIIIème siècle.
Aquarelle d'O.Macqueron 1875-bibliothèque d'Abbeville.
L'église, vocable la Nativité de la Sainte Vierge, se trouvait au 19 ème siècle entièrement isolée du village, autrefois plus rapproché de Nesle. Cette église était, selon toute apparence, la chapelle du château-fort: la tradition locale la regarderait comme un ancien temple Payen. Une chose plus certaine, c'est que ce monument religieux appartient sans aucun doute à l'époque romane : on en retrouve des signes incontestables à une petite porte latérale qui communiquait avec le château, et au portail surmonté d'une fenêtre en plein cintre et de deux autres plus petites au-dessus. Les cintres de ces deux portes sont ornés de damiers en demi-relief et de dentelures fort intéressantes, qui n'ont encore attiré l'attention d'aucun archéologue. Le chœur est du commencement de l'époque ogivale, les autres constructions ou réparations sont plus récentes. L’église fut entiérement détruite au cours de la premiére guerre mondiale.
église actuelle reconstruite entre 1926 et 1928 (photo Claude Deroletz).