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Blasons des communes de la Somme.

Tilloy-Floriville

Publié le 9 Mai 2023 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel. 

 

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy associant les armes de la famille de Belleval et celles des de Bailleul, seigneurs d'Hélicourt du 12 au 14ème siècle.

 

Tilloy-Floriville

 

 

La seigneurie appartenait à Hugues de Belleval au XVIème siècle, hommes d'armes des Ordonnances du Roi, il fut tué en 1569 à la bataille de Jarnac.

Tilloy-Floriville

 

de Belleval :De gueules à la bande d'or sur un semé de croix recroisettées au pied fiché de mesme

Passé à Jean, le second de ses fils.

Elle échut ensuite à Nicolas de Belleval qui épousa en 1625 Elisabeth de Coppequesne.

Le manoir fut construit par lui ou son fils François, qui épousa en 1666 Madeleine de Louvel.

Tilloy-Floriville

Au XVIIIème siécle, un autre François de Belleval, époux de Anne de Gueulluy de Rumigny, chevau-léger de la garde du Roi, qui mourut sans descendance en 1777.

Il laissa ses biens à sa soeur Edmonde, épouse de Pierre-Joseph Le Moine de Blangermont, seigneur de Wattebléry.

Tilloy-Floriville

Le Moine de Blangermont : d'azur, à une bande d'or chargée de trois croisettes de gueules.

 

Le manoir fut inhabité pendant plusieurs dizaines d'années, au milieu du XIXème.

Finalement acquis en 1878 par Ernest-Hippolyte Barrault-Roullon dont la fille Marie-Thérèse épousera Adrien Blondin Saint-Hilaire.

                                                      *

                                        Eglise Saint-Jean-Baptiste

Tilloy-Floriville

                                 Aquarelle d'O.Macqueron. (Mairie d'Abbeville -(Archives et Bibliothèque  municipale)

Tilloy-Floriville

 

Hameau d'Hélicourt

Le village fut absorbé en 1826 par Tilloy-Floriville.

En 1311, la seigneurie consistait en un château fortifié.

Ce château-fort fut pris en 1340 par un parti d'Anglais, le roi y avait établi un capitaine.

Pris en 1422, Jean de Luxembourg et Raoul Le Bouteillier, Il fut démoli par ordre du comte de Warwick.

Tilloy-Floriville

Plan de l'ancien château.

La seigneurie appartenait depuis le XIIème siècle à la famille de Bailleul, dont Jean de Bailleul, roi d'Ecosse, seigneur de 1289 à 1314.

Puis Edouard de Bailleul, lui aussi roi d'Ecosse, seigneur de 1314 à 1338.

Tilloy-Floriville

de Bailleul : D'hermine à l'écusson de gueules.

Le roi confisque Hélicourt sur lui, et le donne en 1355 à Jacques de Bourbon, comte de La Marche.

En 1527, Nicolas Rouault, sire de Gamaches, se qualifie baron de Longroy et de Hélicourt, puis ses descendants jusqu'en 1789.

Tilloy-Floriville

Rouault : De sable à deux léopards d'or l'un au-dessus de l'autre, armés et lampassés de gueules.

Le manoir actuel a appartenu à la famille de Vallerot, il fut occupé par les allemands lors de Seconde Guerre.

 

Tilloy-Floriville

 

 *

   Eglise Sainte Marie-Madeleine   

Tilloy-Floriville

Aquarelle d'O.Macqueron. 

Mairie d'Abbeville - Archives et Bibliothèque municipale

Tilloy-Floriville

de nos jours.

 

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Buigny-lès-Gamaches

Publié le 17 Mai 2021 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy reprenant les armes des Rouault de Gamaches, ne conservant qu'un léopard d'or, en y associant la croix à huit pointes d'argent des chevaliers hospitaliers.

Buigny-lès-Gamaches

 

Le dernier seigneur fut le marquis de Gamaches, Nicolas-Aloph-Félicité Rouault, il avait épousé en 1763 Justine-Josèphe Boucaut, il émigra à la Révolution après avoir vendu tous ses biens, perdit sa fortune et mourut à Londres.

Buigny-lès-Gamaches

Rouault : de sable, à deux léopards d'or, armés et lampassés de gueules.

Cette seigneurie a du être longtemps tenue par cette famille et par conséquent avoir les mêmes seigneurs que Gamaches.
 
Il convient d'ajouter les hameaux de Grand-Selve et Petit-Selve.
L'existence d'un établissement templier est attestée en 1301.
La ferme templière du Grand-Selve passa ensuite aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Après la chute des templiers, et à la transmission aux hospitaliers en 1307, le domaine comptait encore 500 journaux de terre dont 300 labourables, et 16 journaux de bois à la fin du 15e siècle. Il dépendait de la commanderie d'Oisemont.
 

Buigny-lès-Gamaches

 

Bâtiment actuel, il servait à la fois de chapelle et de logement pour le commandeur.

*

Eglise Marie-Madeleine

18ème siècle.

Buigny-lès-Gamaches

Buigny-lès-Gamaches

 

 
 
 
 
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Erondelle

Publié le 5 Mai 2021 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy reprenant les armes de la famille de Fontaines, en y ajoutant une divise ondée symbolisant la rivière Bellifontaine et une roue de moulin (d'après le linguiste picard René Debrie, le mot Erondelle désignait jadis un moulin à eau).

 

Erondelle 

 

Jeune commune dont la naissance remonte à 1875, c'était auparavant un hameau de la commune de Bailleul, il s'en est détaché par un décret du maréchal de Mac-Mahon, président de la république.

En 1580, le seigneur est Jacques de Fontaines, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, il avait épousé en1581 Gabrielle de La Radde, ils sont inhumés dans l'église de Ramburelles. 

Erondelle

de Fontaines : d'or, à trois écussons de vair

Puis Barbe de Fontaines en 1630, épouse de Louis de Moreuil, puis en secondes noces de Louis Gaillard de Lonjumeau.

Erondelle

Gaillard de Lonjumeau : D'argent semé de trèfles de gueules, à deux tau du même en chef et deux papegais [perroquets] de sinople, affrontés en pointe.

En 1640, Charles Gaillard de Ramburelles.

En 1670, Nicolas Gaillard de Ramburelles, chevalier, mort dans postérité en 1715 et léguant à sa soeur Suzanne Gaillard de Ramburelles.

Elle donne la seigneurie en 1742 à son cousin Nicolas-Antoine de Grouches, marquis de Chépy, époux de Marie-Geneviève Becquin d'Angerville en 1705, le marquis meurt en 1751.

Erondelle

De Grouches-Chépy : d'or, à trois bandes de gueules.

Son petit-fils Antoine-Jean-Etienne de Grouches, marquis de Chépy, jusqu'à la Révolution.

                                                          *

                                             Eglise Saint Martin

date de 1842

Erondelle

Erondelle

Maison de maître

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Embreville

Publié le 30 Janvier 2021 par remus80

 

 

Embreville

http://armorialdefrance.fr/

Parti au 1er, mi-partie d'or à une croix ancrée de gueules; au 2ème, d'azur à trois croisettes pattées d'argent rangées en pal, à une tête de loup arrachée d'argent, lampassée de gueules et brochant en coeur sur le tout.

 

Création Jacques Dulphy et Daniel Juric.
Adopté le 4 juin 2021.
Au premier parti figurent les armes de la famille De Monchaux, qui donna les seigneurs de 1380 à 1440. Au deuxième parti, les trois croix pattées d'argent et champ d'azur, sont empruntées aux Gaillard d'Embreville, seigneurs aux XVIIe et XVIIIe siècles. Et sur le tout, la tête de loup évoque le nom du hameau de Hucqueleux, en picard "hurle loup". Il existe par ailleurs un conte en picard d'Armel Depoilly intitulé "Chés leus d'éch Bos d'Hucleux" (Les loups du bois d'Hucqueleux).
(Jacques Dulphy)

                                                                    *

En 1200, Thomas d'Embreville, chevalier.

Cette famille jusqu'en 1380, puis Jean de Monchaux, chevalier.

Son fils Jacques en 1407.

Embreville

de Monchaux : d'or, à la croix ancrée de gueules.

1440, Bernard de Paillart, cette famille jusqu'en 1604 par la vente de Marie de Paillart à Jean Gaillard.

Embreville

De Paillart : d'argent, à une croix de sable frettée d'or (Grand armorial de France de Jougla de Morenas).

Puis les Gaillard jusqu'en 1780, Marie-Françoise-Charlotte Gaillard épouse Jacques Foucques de Teuffles.

Embreville

Gaillard : d'azur, à un chevron d'argent accompagné de trois croix pattées de même.

 

Fief et hameau d'Hucqueleux (littéralement Hurle-loup)

La seigneurie a appartenu de tout temps à l'abbaye du Lieu-Dieu, consistait en une maison d'habitation et bâtiments ruraux avec 300 journaux de terre et 9 de bois.

La ferme fut incendiée à la fin du 18ème siècle et ne fut jamais rétablie.

                                                           *

                               Eglise Notre-Dame de l'Assomption

Embreville

 

 Construite au 18e siècle, l'église, dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption, est jusque dans les années 1770 une succursale de la paroisse de Beauchamps.

À cette époque, le vicaire Desmarest, qui officie à Embreville, prend le titre de curé. En 1778, le comble et la voûte sont restaurés.

En 1826, la municipalité entreprend une demande de secours afin de réalisée des réparations d'urgence de l'église qui menace de ruines. En 1829, les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Embrevillois Celestin Gest, sous la direction de l'architecte Plisson. En 1900, le clocher menace de s'effondrer. Il présente de larges fissures et les contreforts se désolidarisent. Des travaux de consolidation sont entrepris par l'entrepreneur de Feuquières Paul Wammain.

Au nord-ouest de l'édifice, se tenait jusque dans les années 1870, le cimetière communal. En 1877, il est translaté au sud-est de l'agglomération, suite à la donation à la commune de la veuve Dohen.

Embreville

Embreville

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Citernes

Publié le 22 Novembre 2020 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel.

 

 

Projet de blason proposé par Jacques Dulphy en associant les armes de l'abbaye de Saint Valery et celles de la famille d'Aigneville. 

Citerne

Au XVème siècle, Charles d'Aigneville, écuyer, seigneur de Dreuil, Airaines, Rogeant....en est le seigneur avec son épouse Marie de Lannoy, puis leur fille.

dès 1530 jusqu'en 1560, Jeanne d'Aigneville qui épousera Guy de Chanteleu.

Citerne

d'Aigneville : d'argent à l'orle d'azur.

La seigneurie appartiendra ensuite à l'abbaye de Saint-Valery jusqu'à la Révolution.

Citerne

Abbaye de Saint Valery : de France (d'azur semé de fleurs de lys d'or), à la crosse d'abbé d'argent, brochant.

Derrière l'église paroissiale, se dissimule une modeste mais intéressante gentilhommière, ce manoir figure en 1864 comme ancien château de M.Louchet sur un dessin de L.Gillard.

Citerne

L.Gillard 1864

 

Château construit à la sortie du village

Citerne

Citerne

 

Hameau d'Yonville

C'était le siège d'un ancien fief, qui fut à partir du XVIème siècle la propriété des Crignon, bourgeois d'Abbeville.

Citerne

Crinon : de gueules, à un chevron d'argent accompagné de trois sauterelles d'or (armes parlantes et picardes, Crinon signifie grillon)

Au XVIIIème siècle, Marie-Anne Crignon épousa Jean-Baptiste Boullon, docteur en médecine et échevin d'Abbeville en 1745.

A la génération suivante, Marie-Anne Boullon épousa Arsène Baillet de Belloy, ingénieur au Corps Royal des Mines.

Lorsque Louis Gillard le dessina en 1864, le château appartenait à la famille Romanet.

Citerne

Vraisemblablement contemporain de la chapelle voisine, élevée en 1838, le corps de logis est de caractère néoclassique bourgeois de l'époque Louis-Philippe.

Philippe des Forts prendra la succession des Romanet en 1895, à l'occasion de son mariage avec Elisabeth de Vernouillet.

 

 

 

***

Eglise Saint Pierre

Pratiquement reconstruite en 1842, le clocher daté de 1544 a été conservé .

Citerne

En 1860

Citerne

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Allery

Publié le 16 Novembre 2020 par remus80

Allery

http://armorialdefrance.fr/ 

 

De sable à trois flanchis d'or accolés, posés et rangés en bande.

*

"Allery s'est inspirée du blason de la famille Du Hamel, qui fut seigneur du lieu, depuis 1460 avec Renault du Hamel dit Le Carpentier, écuyer, jusqu'à François du Hamel, seigneur en 1585, un des cent gentilhommes de la maison du roi (source : Belleval, Fiefs et seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, 1870). La famille Du Hamel portait : d'argent à la bande de sable chargée de trois flanchis d'or posés dans le sens de la bande. Cette famille était originaire du village du Hamel, près de Corbie (80), où elle apparaît en 1202. La commune d'Allery porte (depuis 2011 ?) : de sable à trois flanchis d'or, rangés en bande et posés dans le sens de la bande.
A noter que l'actuelle commune du Hamel (80) a adapté, elle aussi, les armes de la famille du Hamel : elle en a conservé l'argent du champ et a remplacé les flanchis par des croisettes, posées à plomb.
La maison du Hamel avait pour supports et cimier trois cigognes.

Allery

 

Les Du Hamel étaient châtelains de Bulles, seigneurs d'Allery, d'Aubigny, de Rancières, de saint-Rémy-en-Bouzemont, marquis de Bourseville, comte du Hamel-Saint-Rémy et du Hamel en Picardie, comte ou vicomte de nombreux autres lieux tant en Picardie qu'en Guyenne. (Voir aussi : Le Hamel, 80). (Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France. Publiées par M. Lainé, tome IV. 1834.)." (Jacques Dulphy)

*

Au 14ème siècle, Le seigneur est Jean de Belleperche, chevalier.

En 1420 Agnès d'Allery, dame d'Herbeaupré

En 1460 Renaut du Hamel dit Le Carpentier

Allery

En 1503 Mathieu du Hamel puis en 1520 Jeanne du Hamel qui légua, en 1540, à son cousin Lyonel du Hamel, époux de Françoise d'Occoches, il meurt en 1543.

Allery

d'Occoches : d'argent, fascé de gueules, sommé de trois coqs de sable, crêtés, couronnés, becqués et membrés de gueules.

En 1545, leur fils Charles du Hamel, écuyer, protonotaire du Saint-Siège, chanoine de St Wulfran d'Abbeville. 

Les du Hamel tiennent la seigneurie jusqu'en 1600 quand Jeanne du Hamel épousa Charles Le Fort, seigneur de Fermembrun.

Allery

Le Fort : d'argent, au croissant de gueules accosté de trois merlettes de sable

Cette famille tiendra la seigneurie jusqu'en 1668, Antoinette Le Fort épousant François Le Roy, seigneur de Valanglart et de Moyenneville.

AlleryAllery

 

Le Roy de Valanglart : Tiercé en fasce : au 1er, d'or au lion léopardé de gueules.

AU 2°, de sinople plain

Au 3°, d'hermine plain 

En 1696, Claude Le Roy de Valanglart qui épousa Marie-Anne de Trudaine .

Allery

de Trudaine : d'or à trois daims de sable (armes parlantes)

En 1734, Claude-François Le Roy épousa Marie-Françoise-Charlotte Van der Noot.

Puis en 1768 jusqu'en 1789 François-Léonard Le Roy de Valanglart, il épousa en 1770 Françoise-Marie de Fougières, il meurt en 1794.

Il a existé un château-fortifié dont il ne reste aucune trace.

A la Révolution, il restait un pigeonnier dont les paysans s'acharnèrent sur lui.

    ***

        Eglise de la Trinité

Allery

Construite au 12ème siècle, remaniée au 16ème.

Allery

Fonts baptismaux armorié du 16ème siècle, donnés par Lyonel du Hamel et Françoise d'Occoches.

 Allery

Mise au tombeau en pierre polychrome du 16ème siècle

Allery

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Wiry-au-Mont

Publié le 7 Juin 2020 par remus80

 

Wiry-au-Mont

 

https://armorialdefrance.fr/ 

(2023) Parti: au 1er d'or à trois écussons de vair bordés de gueules et au 2e d'argent à l'aigle de sable, becquée et membrée de gueules, au coupeau de sinople mouvant de la pointe et brochant sur la partition.

*

Création Jacques Dulphy avec l'aide de Daniel Juric et de Rémy Godbert.
Adopté le 7 avril 2023.

Ce blason inclut le "Mont" (le village est bâti à flanc de coteau) qui est une composante du nom de la commune, et les trois écus de vair de la famille De Fontaines, qui en fut suzeraine au XIIIe siècle (Jean de Fontaines, chevalier) et de 1587 à 1737. Le dernier seigneur du nom fut Jean-Charles de Fontaines, sans postérité.
L'église de Wiry conserve la pierre tombale du comte Nicolas de Fontaines (mort en 1720) et de son épouse Marie-Louise Charlotte de Pélard de Givry, dame de Wiry, romancière, à qui Voltaire adressa des vers. Les Pélard de Givry portaient sur leur blason une aigle de sable (un aigle noir). Il a semblé nécessaire de rendre hommage à cette dame de Wiry au côté du blason de son époux.
(Jacques Dulphy)

* 

Le premier seigneur connu est Jean de Fontaines en 1277.

Le château fut détruit par les Anglais en 1330, puis rebâti. 

On trouve ensuite beaucoup plus tard, en 1430, Guillaume de Crésecques, puis Jean en 1460.

Wiry-au-Mont

 

Crésecques : d'azur, à trois tierces d'or , au chef d'or plain.

En 1489, Jeanne de Cresecques épouse Jean de Cröy .

En 1582 Eustache de Cröy vend la seigneurie à Nicolas de Fontaines, seigneur de La Neuville-aux-Bois, qui devait se distinguer au siège d'Amiens. 

Le château fut à nouveau démoli en 1594, cette fois ci définitivement, à la suite de la réclamation adressée à Henri IV par l'échevinage d'Abbeville.

La dalle funéraire d'un autre Nicolas de Fontaines, maréchal de camp, seigneur de 1687 à à sa mort en 1719, évoquait les fortes personnalités qui s'étaient succédé dans cette famille.

Wiry-au-Mont

Il s'était marié en 1687 avec Marie-Louise-Charlotte Pellart de Givry.

Wiry-au-Mont 

de Fontaines (puiné) : d'or à trois écussons de vair de quatre traits, bordés de gueules.

Wiry-au-Mont

Pellart de Givry : d'argent à une aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules.

 

Jacques II de Fontaines, gentilhomme de la Chambre du roi, avait en 1635 tué en duel Hugues de Forceville, mais avait obtenu moyennant 6000 livres des lettres de grâce.

Son fils Nicolas avait tué en duel son beau-frère Pierre Le Normand de Tronville.

Charles, marquis de Fontaines, capitaine de cavalerie, moins querelleur, meurt en 1691.

En 1737 Jean-Charles de Fontaines, capitaine de cavalerie,mort sans postérité, vendit la seigneurie à Jacques-Nicolas Le Boucher d'Ailly, maïeur d'Abbeville.

Wiry-au-Mont

Le Boucher d'Ailly : d'or, au sautoir engrêlé de sable, accompagné de quatre aiglettes du même, becquées et armées de gueules.

***

Eglise Notre-Dame de l'Assomption

L'église dont la construction remonterait au 16ème siècle a été partiellement détruite auc ours de la seconde guerre mondiale, lors d'un bombardement allié dans la nuit du 17 au 18 juin 1944.

Le choeur fut reconstruit en 1955.

L'église a une façade d'architecture particulière que l'on retrouve dans certaines églises fortifiées de Thiérache, au nord-est de la Picardie. Construite en brique, la façade est encadrée par deux tourelles coiffées d'une toiture d'ardoise en poivrière. Elle est surmontée par un clocher quadrangulaire avec toiture en flèche.

Wiry-au-Mont

En 1864, esquisse de L.Gillard

Wiry-au-MontWiry-au-Mont

 

 

Wiry-au-Mont

 

Wiry-au-Mont

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Longpré-les-Corps-Saints

Publié le 23 Mai 2020 par remus80

Longpré-les-Corps-Saints

 

http://armorialdefrance.fr/

Parti: au 1er d'or à trois écussons de vair, au 2e d'azur à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable et accompagnée de trois croissants d'or.

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Adopté en 1978 sur proposition de Jacques Pacaud, professeur au collège de Longpré.
Il reprend pour moitié à dextre le blason de la famille De Fontaines et à senestre celui de la famille De Louvencourt, respectivement 1er et dernier seigneur de la ville.

*** 

L'histoire des seigneurs de Longpré a longtemps été rattaché à celle de Long, vers 1119 des écrits anciens nous parlent déja de la famille de Fontaines, proche des comtes de Ponthieu, Guillaume a participé à la 1ère croisade et aurait combattu à Hastings avec Guillaume le Conquérant.

Aléaume de Fontaines, son petit-fils a participé aux 3ème et 4ème croisades, notamment la prise de Constantinople dont il a fait ramener les reliques.

Longpré-les-Corps-Saints

de Fontaines : d'or à trois écussons de vair de quatre traits.

Aléaume De Fontaines, Maïeur d’Abbeville, Seigneur de Long, Longpré, Fontaines et autres lieux. Se distingua en PALESTINE, après avoir conjointement avec Hugues III, duc de BOURGOGNE et le sire de JOINVILLE, commandé l’armée Française.
Il parti en Terre Sainte avec Philippe Auguste et Jean II comte de Ponthieu, Aléaume repartit pour une 3ème croisade bénie par le pape Grégoire VIII, (1189-1192), sous la conduite de Jean 2ème du nom comte de Ponthieu, , qui périt avec la plupart de ses barons lors de la prise de St Jean d’Acre en 1191. Aléaume continua à se battre avec les chevaliers laissés en Orient par Philippe Auguste. Il fut même l’un des chefs à qui le roi confia, à son départ, la conduite de l’armée française le 31 juillet 1191
Lors de la 4ème croisade bénie cette fois par le pape Innocent III, le 10 avril 1204 il était à la prise de Constantinople, conquise pour la deuxième fois. Toutes les églises ont été alors pillées . Aléaume mourut de la peste en terre Sainte en 1205. 

Il avait épousé Lorette de Saint Valery.

Ses descendants garderont la seigneurie jusqu'au mariage en 1301 de Jeanne de Fontaines avec Jean II de Crésecques.

Longpré-les-Corps-Saints

de Crésecques : d'azur à trois tierces d'or, au chef du même.

Les de Crésecques jusqu'en 1489 avec le mariage de Jeanne avec Jean de Croÿ.

Longpré-les-Corps-Saints

de Croÿ : écartelé : aux 1 et 4, d'argent à trois fasces de gueules

aux 2 et 3, d'argent à trois diloires de gueules, les deux en chef adossés.

Les de Croÿ garderont la seigneurie jusqu'en 1529 avec le mariage de Marie de Croÿ avec Adrien de Boulainvillers.

Longpré-les-Corps-Saints

Abraham de Boulainvillers, mort en 1656 sans postérité, lègue à sa nièce Anne de Dangeul (Dangueulles), qui avait épousé en 1633 Philippe de Montigny, gouverneur de Dieppe.

Longpré-les-Corps-Saints

de Montigny : échiqueté d'argent et d'azur, à la bande engrêlée de gueules brochant sur le tout.

Joseph de Montigny , capitaine de cavalerie, pour subvenir au paiement des dettes que lui avaient léguées son grand oncle et son père fit en 1698 la vente de la seigneurie au vicomte Honoré de Buissy, marié en 1692 avec Marie-Marguerite Le Fuzelier, il meurt en 1712.

Longpré-les-Corps-Saints

de Buissy : d'argent, à la fasce de gueules chargée de trois fermaux d'or.

En 1773, Pierre de Buissy fit la vente du fief au marquis Jean-François de Louvencourt, seigneur de Bettencourt-Rivière et autres lieux, il meurt en 1781.

Longpré-les-Corps-Saints

de Louvencourt : d'azur, à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable, accompagnée de trois croissants d'or.

Longpré-les-Corps-Saints

Longpré-les-Corps-Saints

Château appartenant à M.du Bos d'Hornencourt, détruit lors de la seconde guerre.

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Collégiale Notre-Dame de l'Assomption

Longpré-les-Corps-Saints

esquisse de L.Gillard 1864

Longpré-les-Corps-Saints

L'histoire de la collégiale est liée aux croisades en particulier la quatrième qui devait conduire les croisés prendre Constantinople. Le 4 août 1205, Vibert, chapelain d’Aléaume de Fontaines, de retour de croisade arrive à Longpré porteur de précieuses reliques qui donnèrent le qualificatif de « Corps-Saints » au bourg de Longpré.

Une collégiale est fondée pour y conserver les reliques : douze chanoines et cinq chapelains auxquels s'ajoutèrent les deux curés de Longpré et de Wanel. Les papes Innocent III et Grégoire IX accordèrent leur protection à la collégiale qui devint dès lors un important lieu de pèlerinage.

La collégiale subit d'importants dégâts au cours de la guerre de Cent Ans, en 1437, le pape Eugène IV accorda des indulgences aux fidèles qui feraient des aumônes pour la réparation du monument. En 1505, l'évêque d'Amiens consacra la collégiale restaurée. Mais peu à peu le rayonnement de la collégiale décline et à la Révolution française, le chapitre canonial est supprimé.

L'église actuelle, édifiée de cette crypte, est la troisième depuis celle du xiie siècle. Elle remplace celle du XVIIe incendiée en mai 1940.

Le portail et le clocher sont protégés au titre des monuments historiques : classement par arrêté du 20 juillet 1908. Au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant la bataille de France de 1940, le bourg de Longpré fut détruit à 90 %, la flèche de l'église fut détruite.

Longpré-les-Corps-Saints

vestiges de l'ancienne église

                                                        La crypte romane

Longpré-les-Corps-Saints

esquisse de L.Gillard 1862

Édifiée en 1190, elle conserve la pierre tombale d'Aléaume de Fontaine, seigneur de Longpré, fondateur de la collégiale. Un certain nombre de reliques y sont conservées ainsi qu'une mise au tombeau du XVIe siècle et des sépultures de seigneurs de Longpré.

Longpré-les-Corps-Saints

 

 

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Limeux

Publié le 3 Mai 2020 par remus80

Limeux

https://armorialdefrance.fr/ 

 

De sable à trois anges d'or, de face, les mains jointes et les ailes éployées.

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La commune de Limeux relève les armes de la famille De Limeu (ou De Limeux), qui étaient de sable à trois anges de face, les mains jointes et les ailes éployées d'or.
On les voit souvent de profil, ce qui est une faute.
Belleval (Nobiliaire du Ponthieu et du Vimeu, tome I, 1862, p 221) donne la famille De Limeu pour une famille d'ancienne noblesse picarde, originaire de Limeux.
Les archives conservent le souvenir de Gaultier de Limeu, chevalier, vivant en 1255, et celui de Jean de Limeu, écuyer, seigneur de Limeu et de Laviers (aujourd'hui Grand-Laviers 80), vivant en 1293.

On trouve trace aussi de Jacques de Limeu, dit Lescot, écuyer, seigneur de Limeux en 1380. Jean de Limeu, écuyer, seigneur d'Yeucourt (aujourd'hui Yaucourt-Bussus, 80) de 1450 à 1470, époux de Marie de Beauvais, fut échevin, puis huit fois maieur d'Abbeville. Il mourut en 1470 ne laissant qu'un fils naturel, Colinet de Limeu, qui ne semble pas avoir eu de descendance.
Belleval (Nobiliaire, tome II, 1864, pl 18) donne un dessin du blason des De Limeu; les anges y sont effectivement représentés de face.
(Jacques Dulphy)

Limeux

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La seigneurie relevait de la châtellenie de Bailleul-en-Vimeu.

Après la famille de Limeu, on trouve en 1416 Raoul Le Sage, chevalier, conseiller au grand conseil du roi d'Angleterre, maréchal héréditaire du Ponthieu, à sa mort en 1438, la seigneurie est confisquée par Charles VII et donnée à Colart du Mesnil.

En 1451 Raoul Fresque, se disant héritier de Raoul Le Sage, se fait envoyer en possession de la seigneurie, mais elle lui est presque aussitôt retirée et vendue.

En 1545, Louis de Teuffles, capitaine de Montreuil, en prend possession.

Limeux

De Teuffles :d'argent à deux lions affrontés de sable, armés et lampassés de gueules, chargés chacun sur l'épaule d'une fleur de lis du même, soutenant un coeur de gueules.

En 1570, Françoise de Teuffles, épouse d'Adrien de La Rivière, baron de Chepy et chevalier de l'Ordre du roi.

En 1586, leur fille Anne épouse Robert de Grouches, gouverneur de Pont-Remy.

La famille de Grouches gardera la seigneurie jusqu'en 1789.

Limeux

d'or à trois fasces de gueules

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Le fief du Titre

En 1520, il appartient à Antoine de Hesdin.

En 1546 Antoinette de Hesdin, épouse de Nicolas Le Roy, seigneur de Moyenneville.

Limeux

Le Roy de Valanglart : coupé d'or et d'hermine à la fasce de sinople brochant, l'or chargé d'un lion léopardé de gueules. 

Les Le Roy garderont le fief jusqu'en 1789 avec François-Isidore, comte de Barde, capitaine au régiment de Picardie.

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Eglise Saint Pierre

16ème siècle, façade de 1732.

Limeux

1855

 

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Bouttencourt

Publié le 29 Avril 2020 par remus80

 

 

Bouttencourt

https://armorialdefrance.fr/ 

 

Parti d'or et d'azur, à la croix ancrée de gueules brochante.

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La seigneurie de Bouttencourt (80), comme celle de Bouillancourt (80) eut pour seigneurs, jusqu'au XVe siècle, les membres de l'illustre famille de Cayeu (ou Caieu), originaire de Cayeux-sur-Mer (voir ce nom).
Cette famille, éteinte du XVe siècle, fut l'une des plus anciennes et des plus puissantes du Ponthieu "tant par son origine que par les alliances qu'elle contracta avec tant de grandes familles, notamment avec les Lascari, empereurs de Constantinople" (Belleval, Nobiliaire du Ponthieu, 1864).
La généalogie prouvée remonte à Anseau (ou Ancel) de Cayeu, vivant en 1128, chevalier, seigneur de Cayeux, Bouillancourt, Bouttencourt et autres lieux. Cette famille portait "parti d'or et d'azur, à la croix ancrée de gueules sur le tout".
Ces armes ont été reprises telles par la commune de Bouttencourt, dont les De Cayeu ont été seigneurs du XIIe au XVe siècle.
(Jacques Dulphy)

Bouttencourt

Plaque de rue (Photo Jacques Dulphy, 2011)

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Entre 1790 et 1794, Bouttencourt absorbe Ansennes, Monthières et Séry.

Les de Cayeu furent seigneurs jusqu'en 1418 avec Mathieu Le Cayeu, chevalier, mort sans postérité.

La seigneurie passa à Jean de Mailly, chevalier et chambellan du roi, ses descendants gardèrent la terre jusqu'en 1680.

Acquise par Nicolas-Joachim Rouault, marquis de Gamaches, gouverneur de Saint-Valery et de Rue.

Puis ses descendants jusqu'en 1789.

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Possession des Cayeu, puis des Monchy, la seigneurie d'Ancennes-ou Ansennes-échut en 1600 à Antoine Le febvre, seigneur de Milly et des Autheux, conseiller du Roi en l'élection de Doullens, puis en 1640 à son fils Jean, lieutenant d'infanterie au régiment de Monteclair, qui était y demeurer.

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Lefebvre-Milly : de sable au chevron d'argent, chargé de trois roses de gueules.

Passa peu après à Charles Clément du Wault, auquel succéda son fils cadet et homonyme, maréchal de camp et gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, dont le titre de marquis de Monthières lui venait de la terre voisine.

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du Wault : d'or à trois bandes de gueules

Source: "Histoire généalogique de la maison de Clément, 1675". 1 vol. manuscrit par Jean Haudicquer (coll. privée)

Louis-Clément du Wault, le fils de ce brillant personnage, fut capitaine de cavalerie, mais accumula les dettes au point de voir ses terres d'Ansennes et de Monthières saisies par ses créanciers, l'ensemble fut adjugé en 1763 à Marc-Antoine Godde, maître particulier des Eaux et Forêts, et important négociant installé à Abbeville.

Le sieur Godde mourut prématurément en 1776 dans le château de Monthières qu'il avait fait construire dans la vallée et dont hérita Alexandre, l'aîné de ses fils, dit M.de Monthières.

Augustin Godde, le cadet connu sous le nom de M.d'Ancennes, fut maire de Bouillancourt de 1812 à 1830, il épousa Sophie de Quincarnon  et après le retour des Bourbons, fit construire sur sa terre une demeure à l'allure insolite d'une villa italienne.

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en 1864 

Bouttencourt

Mis en vente par ses héritiers à sa mort en 1858, le domaine fut acquis par Victor-Emile Chivot, négociant à Abbeville, qui fit reconstruire le château au lendemain de la guerre de 1870, il y meurt en 1893.

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La fille d'Aline Chivot et d'Edmond Cottini épousa en 1901 Francis Rouget, aïeul des propriétaires actuels.

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Quant au château de Monthières, acheté en 1864 par Ernest de Lignemare et son épouse Valentine Thiéron de Monclin, il échut en 1901 à Fernand et René de Monclin, puis en 1924 à Robert de Monclin qui épousa Germaine Rouget et réunifia ainsi le domaine de Marc-Antoine Godde.

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de Monclin : de gueules, au chevron d'argent accompagné de deux merlettes affrontées du même, et en pointe d'un croissant d'argent.

Aujourd'hui propriété de M.Yves de Monclin, c'est un édifice du milieu du 18ème siècle.

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Photo : Jean-Noël Marchiset

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Abbaye de Séry

Un prieuré avait été fondé en 1127 par Anselme de Cayeu, seigneur de Bouillancourt-en-Séry. En 1136, des religieux prémontrés venus de l'abbaye Saint-Josse de Dommartin (Pas-de-Calais) s'installèrent à Séry qui devint abbaye en 1150. En 1185, la communauté se fixa près de la Bresle au lieu-dit Les Pratos (les prés).

L'abbaye eut à souffrir de la guerre de Cent Ans, des soldats français défendant le passage de la Bresle. En 1415, les Anglais brûlèrent l'abbaye et emmenèrent l'abbé en captivité en Angleterre.

En 1565, l'abbaye fut pillée par les huguenots.

Au xviie siècle, l'abbaye fut reconstruite par les abbés commendataires Alphonse de Halewyn et Gaston Chamillart. Thomas Corneille y passa en 1704.

Déclarée Bien national à la Révolution, l'abbaye fut vendue en 1791. Sous le Second Empire, elle fut transformée en filature.

Elle accueille aujourd'hui un centre de loisirs et de séminaires de la ville d'Amiens.

Les vestiges de l'abbaye (façades et toitures du bâtiment principal, cage d’escalier, escalier et sa rampe en fer forgé, chambre du premier étage avec son décor de lambris du xviiie siècle, salle voûtée, galerie du cloître et charpente, murs de clôture et sols archéologiques) sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 17 juin 2016

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photo : Hubert Fleury

 

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