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Blasons des communes de la Somme.

Candas

Publié le 2 Février 2020 par remus80

Candas

 

http://armorialdefrance.fr/

D'azur à la gerbe de blé d'or accompagnée de deux étoiles d'argent en chef et d'un croissant du même en pointe.

***

Ce sont exactement les armes de la famille Du Candas.
Jean du Candas est seigneur du lieu et bailli d'Amiens en 1416.

Antoine du Candas, bourgeois d'Amiens en 1696, fait enregistrer ses armes à l'Armorial de d'Hozier en 1696.
La commune de Candas et l'association pour la Sauvegarde du patrimoine ont restauré, de 2000 à 2006, le dernier moulin à vent du village, le moulin Fanchon. Avec ce blason "à la gerbe", Candas trouve presque une illustration parfaite pour son identité nouvelle, ou plus exactement retrouvée: le moulin produit de nouveau de la farine!
(Jacques Dulphy)

Candas

Le blason de la famille Du Candas.
Armorial Général de France, Charles D'Hozier (édit de 1696)
26e volume, Picardie, Généralité d'Amiens.

***

Après les du Candas, on trouve les de Belloy avec Guyot de Belloy marié à Jeanne de L'Espinoy.

Puis Jeanne de Belloy épouse Jean de Villiers de l'Isle-Adam.

En 1478, Jeanne de Villiers épouse Jean de Monceaux, issu d'une branche cadette des seigneurs d'Auxy.

Candas

de Monceaux-Auxy : échiqueté d'or et de gueules, à un écusson d'azur en abîme, chargé d'un autre écusson d'argent.

Charlotte de Monceaux épouse Geoffroy Tiercelin de Brosse, mort en 1668.

Candas

Louis Gorjon de Verville en fait l'acquisition en 1715.

Son fils Antoine-Louis épouse Françoise-Ursule Poujol en 1765.

Le château n'existe plus depuis longtemps.

Candas

 

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Eglise Saint Jean-Baptiste

Construite en 1780, reconstruite en 1884.

Candas

en 1876

Candas

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Fieffes-Montrelet

Publié le 17 Décembre 2019 par remus80

Les deux communes de Fieffes et de Montrelet ont fusionné le 1/1/1975

 

La commune ne possède pas de blason officiel

 

Ci-dessous projet de blason soumis par Jacques Dulphy, associant les armes des De Fieffes et celles des de Monstrelet, l'écu en abîme laissant apparaître une croix de Malte stylisée, rappelant l'ancienne commanderie.

Fieffes-Montrelet

Fieffes-MontreletFieffes-Montrelet

 

à gauche : De Fieffes: d'......(émaux inconnus) à trois chevrons de vair.

à droite : de Monstrelet :   d'or au sautoir de vair (Rietstap)

 

Deux seigneuries coexistaient, la première appartenait à une commanderie d'Hospitaliers de Saint-Jean établie au 12ème siècle, dont l'établissement jouxtait l'église. Détruite aux 14 et 15ème siècles, elle fut relevée par la suite, mais disparue totalement après la Révolution.

La seconde, laïque,avait son siège dans le château qui s'élevait au nord, près du village de Montrelet, aujourd'hui rattaché à celui de Fieffes.

Il ne subsiste de cet édifice que quelques sections de murs ruinés, élevé sur un terre-plein entouré de douves alimentées par la petite rivière de la Fieffe.

Fieffes-Montrelet

 

Fieffes-Montrelet

Fieffes-Montrelet

Le châtelet semblait remonter au 16ème siècle avec de hautes tourelles brique et pierre en encorbellement.

Fieffes-Montrelet

Dessin des frères Duthoit 1823

Les premiers seigneurs portaient le nom de Fieffes du 12ème au 14ème siècle.

En 1160, Gérold de Fieffes, chevalier, seigneur du lieu. 
Halhaut de Fieffes, chevalier, sire de Ville en 1380, portait sur son sceau  un écu à trois chevrons de vair (d'après Demay , sceaux...). Marguerite, dame de Fieffes en 1300 (ou 1360 ?) portait aussi un écu à 3 chevrons sur son sceau (Demay). Nicolas de fieffes, vivant au 13e siècle, portait, lui, un écu au lion.

Fieffes-Montrelet

 Sceau de Marguerite de Fieffes (1300) Archives de la Somme. A la droite de la dame, le sceau aux trois chevrons de vair ; à sa gauche, un sceau au lion.
 

La seigneurie passa ensuite par mariage à Jean de Caumont, puis à Robert de La Haye par le mariage avec Jeanne de Caumont.

Fieffes-Montrelet

de Caumont : de gueules, semé de croix recroisettées au pied fiché d'or, à trois molettes d'éperon du même.

Marie de La Haye, dame de Fieffes et de Bonneville, épousa François de Humicault, puis leur fille unique Claude de Humicault épousa Yves de Mailly, seigneur de l'Espine, ardent partisan d'Henri IV.

Leur fils aîné Nicolas de Mailly, capitaine de chevau-légers, gentilhomme de la Chambre du Roi, maître des Eaux et Forêts de Picardie, il meurt en 1637, sans enfants de son mariage avec Isabelle de Ghistelles.

Fieffes-Montrelet

de Mailly : d'or à trois maillets de sinople

Passées à son frère cadet Louis-Henri, baron de Sourdon, les seigneuries de Fieffes, Montrelet et Bonneville revinrent finalement au plus jeune Antoine, brillant personnage qui avait commandé quelques temps l'armée navale devant La Rochelle.

Vraisemblablement mises en vente après la mort de Jacques de Mailly, elles appartenaient à la fin du 17ème siècle à Vincent Pingré, conseiller-secrétaire du Roi.

Fieffes-Montrelet

Pingré : d'argent à un pin arraché de sinople, fruité d'or.

En 1823, Rose Haudouart de Fontaine, épouse d'Alexandre, chevalier de Bucy, qui mourut à 33 ans au château suivie peu-après par Marie-Louise Pingré, comtesse de Bucy de Fieffes.

Mis en vente 5 ans plus tard, le domaine fut adjugé en plusieurs lots et le château démoli vers 1850, il ne reste que deux piliers du portail et l'ancienne glacière au coeur du bois attenant.

Fieffes-Montrelet

* La toiture de l'ancienne glacière appartenant au château de Fieffes-Montrelet, curiosité patrimoniale, va bientôt être restaurée.

                                           ***

                          Eglise Saint-Pierre de Fieffes

église romane remaniée à la période gothique, dernier témoin d'une commanderie hospitalière de l'Ordre de Malte.

Fieffes-MontreletFieffes-Montrelet

en 1876 (bibliothèque municipal d'Abbeville)

Fieffes-Montrelet

Fieffes-Montrelet

Portail surmonté d'un ange très abimé.

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Eglise Sainte Marie-Madeleine de Montrelet

Fieffes-Montrelet

 

En 1876

Fieffes-Montrelet

 

 

 

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Domesmont

Publié le 7 Juin 2019 par remus80

La commune ne possède pas de blason officiel

 

Projet de blasonnement proposé par Jacques Dulphy en écartelant les armes des Le Griois (en changeant la couleur des besants) et celles des de Groiseliers.

Domesmont

 

Au 11ème siècle, le territoire a une seigneurie et un château.

Dès le début du 12ème siècle, la terre appartient au prieuré d'Epécamps.

Au 15ème siècle, Riquier Le Briois est seigneur d'Omesmont, alliée à Jeanne Mention vers 1480, il mourut en 1482.

Domesmont

Le Briois de la Pastured'azur au chevron d'or, accompagné de trois besants d'argent.

On trouve ensuite Bernard Le Briois, maïeur d'Abbeville en 1503, alliée à Claire-Jeanne d'Ostrel, il meurt en 1511.

Puis Jeanne Le Briois, femme de Jacques des Groiseliers, maïeur d'Abbeville en 1521.

Domesmont

Des Groiseliers : de sable à la croix ancrée d'argent.

Jean, leur fils, alliée à Antoinette Descault qui lui donna Jacques des Groiseliers, il épousa Isabeau de La Fosse, il meurt en 1567 à la bataille de Saint Denis.

Leur fille Antoinette épousa en 1576 François Le Ver, veuve en 1584, elle se remarie en 1585 avec Philippe de Sacquespée, seigneur de  Thézy.

A la Révolution le domaine appartient à M.Boulanger.

Henri-Gaspard François de Domesmont (1763-1858) marié à Elisabeth-Sophie Blondin de Baizieux (1774-1833 à Domesmont) en 1798.

Ils sont inhumés à Domesmont, voici leur pierre tombale dans la sacristie de l'église.

Domesmont

 

DomesmontDomesmont

 

Domesmont

Domesmont

d'azur à la bande d'or chargée de trois trèfles de sable.

Leur fille Henriette François de Domesmont (1799-1886) mariée en 1819 à Alexandre de Tourtier

Le château après le décès d'Henri-Gaspard François de Domesmont en 1858, fut laissé à l'abandon et n'a plus jamais été habité par la suite.

Voué à sa ruine, tout fut abattu au début du 20ème siècle, aujourd'hui il n'en reste qu'un pan de mur et un portail.

 

Domesmont

Domesmont

 

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Eglise Saint Nicolas

Domesmont

D'après nature en 1872 (Bibliothèque municipal d'Abbeville)

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Autheux

Publié le 3 Juin 2019 par remus80

Autheux

http://armorialdefrance.fr/ 

 

D'argent à deux bandes de sable.

*

Le nom de la famille Des Autheux apparaît au début du XIIIe siècle avec Robert (ou Hébert) des Autheux, vivant en 1206.
Quatre ou cinq générations plus tard apparaît Jehan des Autheux, époux de Marguerite de Montmorency, qui rend hommage en 1372 pour son manoir des Autheux, et en 1375 "pour la ville des Autheux" en tant que "seigneur desdits lieux".
Le mariage de sa fille unique Jehanne (vivante en 1421) fit passer la terre des Autheux à Jehan du Fayel, seigneur de Quellen.

Puis ce furent d'autres noms.
Robert des Autheux, sur un sceau de 1209, portait un écu à sept cotices. Girard des Autheux portait, sur un sceau de 1229, un écu à deux bandes (Belleval, Les Sceaux du Ponthieu, 1896), comme tous les autres Des Autheux après lui.

Autheux

 

 sceau conservé aux archives départementales de la Somme. 

 

Belleval commente, au sujet du blason de la famille Des Autheux: "Les armes de cette famille ont donc commencé par être plusieurs bandes (dites cotices) qui se sont définitivement réduites à deux: d'argent à deux bandes de sable".
(Jacques Dulphy)

***

Au début du 16ème siècle Antoinette d'Ostrel, dame des Autheux, épousa Jean de Lisques, dont les successeurs passèrent au protestantisme et tinrent dans leur château des assemblées du culte réformé.

Au début du 17ème siècle, Jean de Lisques, chevalier des Autheux, fut un personnage entreprenant qui lança plusieurs projets de colonies aux Indes occidentales et en Amérique. 

Autheux

De Lisques : bandé d'azur et d'argent, à la bordure de gueules.

Décrétée après sa mort, la seigneurie fut acquise en 1668 par Charles de Vitry, lieutenant en l'élection de Doullens, puis receveur général du taillon, qui mourut deux ans plus tard.

François de Vitry, qui lui succéda dans sa charge de receveur des tailles, devint en 1683 premier échevin d'Amiens, mais échoua dans ses prétentions à la mairie.

Françoise de Vitry, son unique héritière, fit don du domaine à son cousin François Le Febvre, seigneur de Milly et d'Hymneville, ancien lieutenant de chevau-légers et procureur du roi en la maîtrise d'Abbeville.

Autheux

Le Fèvre de Milly : de sable au chevron d'argent chargé de trois roses de gueules.

Le château devint la résidence habituelle de Jean Le Fèbvre, vicomte de Doullens (mort en 1739) et de son épouse Marie de Salperwick, puis celle de Philippe-Joseph Le Febvre, capitaine au régiment de Biron et marquis de Milly, qui mourut en 1772 en son château des Autheux, huit ans avant son épouse Marie-Madeleine de Clermont-Tonnerre.

Vint ensuite un intéressant personnage qui réussit à traverser sans dommage la période révolutionnaire, le citoyen Louis-Marie Lefebvre-Milly, ci-devant marquis de Milly, capitaine au bataillon de Cambrésis en 1789, devenu aide-de-camp du maréchal de camp d'Estourmel en 1791, il continua sous le Directoire à exercer ses talents de louvetier dans l'Amiénois. En 1812, il servit encore d'aide-de-camp au maréchal Kellermann, duc de Valmy.

Sa fille Athalie-Louise mourut aux Autheux en 1817, et son mari Pierre-Nicolas Le Merle de Beaufond en 1849.

Jean-Jacques Le Merle de Beaufond fut maire de la commune de 1817 à 1830.

Marie-Sophie Le Merle de Beaufond vendit finalement le domaine à la comtesse de Beaulaincourt-Marles, née Larché, dont la fille Mme Witasse-de Thézy quitta le château pour celui de Le Titre.

Vendus vers 1920 et laissés dans un abandon coupable, les bâtiments ont été abattus, de même que les arbres du parc et les charmilles, à l'exception d'une aile et de quelques dépendances.

Vraisemblablement élevé au 17ème siècle, le château était un édifice de dimensions modestes mais de plan complexe, juxtaposant de multiples bâtiments coiffés de toits indépendants.

Autheux

Autheux

L'entrée, sûrement postérieure, était fermée par une belle grille dont les piliers de pierre, décorés de tableaux de briques, étaient sommés d'une forte corniche coiffée d'un toit d'ardoise et d'un vase sculpté.

Autheux

vestiges en 2014, photo de Stéphane Barbier

Autheux

ce qu'il en reste en 2019

 

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Eglise Saint Jean-Baptiste

Autheux

Autheux

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Outrebois

Publié le 29 Mai 2019 par remus80

Outrebois

https://armorialdefrance.fr/  

De gueules à trois chevrons de vair; au franc-quartier de gueules chargé d'un lion d'or armé et lampassé d'azur.

 

Conception Jacques Dulphy avec le concours de Rémy Godbert, 2019.

Ce blason s'inspire des armes de Gilles d'Amiens, seigneur d'Outrebois et de Canaples, telles qu'elles apparaissent sur un sceau de 1284 appendu à une confirmation de dons octroyés par Pierre d'Amiens, son père. Ce document provient de l'ancienne abbaye Sant-Jean d'Amiens et est conservé aux Archives départementales de la Somme.
Ce sceau montre un écu portant trois chevrons de vair, au franc-canton chargé d'un lion. Les émaux de la maison d'Amiens sont connus (de gueules à trois chevrons de vair); ceux du lion en brisure ont été supposés.
(Jacques Dulphy)

                                                                    *

La terre appartenait au XIIème siècle à la noble famille des seigneurs d'Amiens .

Gilles d'Amiens fut le dernier rejeton mâle et direct, il eut une seule fille Marie, alliée à Baudouin de Créquy puis à Jehan de Picquigny.

Leur fille Jeanne fut d'abord mariée à Jean II sire de Créquy, puis à Henri de Bure.

En 1367 ils vendirent la terre au roi Charles V qui la donna au chapître de Paris.

Outrebois

d'Amiens : de gueules aux trois chevrons de vair.

 

Seigneurie du Quesnel.

Outrebois 

Outrebois

Isolées dans les bois, les ruines du château du Quesnel occupent un côteau escarpé, possession de Tristan de Chambly à la fin du 14ème siècle, la terre échut ensuite à Pierre de Fouencamps vers 1500, puis aux d'Estrées.

Outrebois

 

En 1566, les habitants qui s'étaient réfugiés au lieu seigneurial furent massacrés par les Impériaux.

Trois ans plus tard Antoine d'Estrées vit sa terre saisie pour dettes et adjugée à Jérôme d'Ainval, ancien maïeur d'Amiens, dont la petite-fille Judith épousa en 1642 David de Brossard, seigneur de Grosménil.

Outrebois

Brossard de Grosménil : de sable au chevron d'or, accompagné en chef de deux besants et en pointe d'une molette d'éperon, le tout de même.

C'est à eux qu'il faut attribuer la construction au pied de la colline d'une nouvelle maison seigneuriale.

Outrebois

Armoiries au-dessus de la porte d'entrée de Davis de Brossard et de Judith d'Ainval

Outrebois

d'Ainval : d'argent à la bande coticée d'azur, accompagnée en chef d'une molette d'éperon du même, au chef emmanché de gueules.

En 1687, on trouve Jean de Brossard et son épouse Suzanne de Miffant.

Le domaine est vendu en 1732 à Geneviève Maurice, veuve de Pierre Le Fèvre de Wadicourt mort en 1725.

Il demeura dans cette famille jusqu'au mariage en 1835 de Louis-Françoise-Aurélie Le Fèvre de Wadicourt avec Charles Blin de Bourdon.

Après 1900, il appartient à la famille Handron.

Il appartient aujourd'hui à la famille Sara.

Outrebois

Outrebois

Outrebois

Outrebois

 

                                                         ***

* Un autre château fut construit en 1875, il appartenait au début du 20ème siècle à la famille Croix de Feuilles et actuellement à Antoine d'Halluin époux de Brigitte d'Hautefeuille.

Outrebois

Photo de Jean-Noël Marchiset

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Eglise Saint-Séverin

16ème siècle

une partie du mobilier a été acheté à la Révolution à l'ancienne abbaye de Dommartin.

Outrebois

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Frohen-Sur-Authie

Publié le 17 Mai 2019 par remus80

 

Frohen-Sur-Authie

http://armorialdefrance.fr/ 

Tiercé en pairle renversé: au 1er d'or au créquier de gueules, au 2e de sinople à la foi d'argent accompagnée en pointe d'un trèfle d'or, 3e d’'azur à trois fasces ondées d'argent et à deux clefs de sable passées en sautoir et brochantes.

***

Création Jean-François Binon.
Adopté le 15 mars 2019.
Le créquier provient du blason de la famille De Créquy. La foi symbolise la fusion de Frohen le Grand et de Frohen le Petit, le 1er janvier 2007. Le trèfle est l'attribut de saint Furcy qui était né en Irlande. Les ondes représentent l’Authie qui arrose la commune et les clefs sont les attributs de saint Pierre.

Il semblerait que Frohen le Grand avait déjà un blason reprenant les armes des Perrot de Fercourt-CréquyD'azur à deux croissants d'argent adossés et accolés en pal; au chef d'or chargé de trois aigles de sable, qui était utilisé à l'initiative de M.Moulès, alors instituteur dans le secteur.

 

***

Possession de la famille de Candas au 12ème siècle, puis de Robert de Frétel au début du 14ème, la terre fut acquise par Aubert de La Lacque auquel succéda en 1380 Henri d'Antoing.

Passé par alliance à Jean de Flavy, puis à Jean d'Auxy, elle fut incluse dans les domaines de la puissante famille de Luxembourg.

Vers 1600, Hector de Créqui acquit de Lamoral d'Egmont les " Quatre quints de Frohen", ancien écuyer du duc d'Alençon, gentilhomme de la Chambre du Roi, il avait épousé la fille unique de Jacques de Licques, grand maître de l'artillerie du roi d'Espagne aux Pays-Bas.

Frohen-Sur-Authie

Créqui (Créquy) : d'or au créquier de gueules.

Son fils Adrien se ruina malheureusement par mauvaise conduite et ne laissa pratiquement que la baronnie de Frohen à son fils François et à son petit-fils Léonor.

Situé sur la frontière franco-espagnole, le château dut être saccagé et ruiné par les troupes.

Léonore de Créqui avait épousé en 1721 François Perrot, marquis de Fercourt, capitaine de cavalerie, mort en 1753, elle hérita de la terre de Frohen à la mort de son frère Jean-Antoine.

Frohen-Sur-AuthieClic pour visualiser

Blason de Perrot de Fercourt sur une pierre tombale sur l'église.

Frohen-Sur-Authie

merci à JN.Marchiset

d'azur à deux croissants adossés et accolés d'argent, au chef d'or chargé de trois aiglettes de sable.

Frohen-Sur-Authie

Dessin de Jacques Dulphy, paru dans 'Les loups dans la Somme) 1987.

 

Elle mourut âgée en 1771, laissant le domaine à son fils Hector qui fit élever le château actuel sur un site neuf à Frohen le Grand, il mourut en 1777 en son château, laissant une veuve Marguerite Blondel qui fut incarcérée quelques temps pendant la Terreur.

Frohen-Sur-Authie

 

Frohen-Sur-Authie

Photo: JN Marchiset

En l'an VIII, son fils Jules (1775-1845), comte de Fercourt-Créqui jugea prudent de disparaître dans les bois du voisinage et d'y vivre caché pendant plus d'un an.

Il épousa ensuite Charlotte de Cacheleu et fut l'un des lieutenants de louveterie les plus actifs de la région.

Sa fille Guilaine-Sidonie épousa en 1835 Edouard, comte du Passage (fils aîné de Louis-Gabriel du Passage de Sainte-Segrée), qui selon la tradition orale aurait donné au château une tout autre échelle.

Frohen-Sur-Authie

A la fin du 19ème siècle, Arthur du Passage (1838-1909) fut un sculpteur animalier de grand talent, il fit accoler à l'extrémité est, un vaste atelier en structure de fer qui disparut après la dernière guerre.

Occupé par un régiment autrichien puis par un Etat-Major allemand, le château fit l'objet d'un violent bombardement aérien anglais le 24 juin 1944, qui anéantit près de la moitié ouest.

La comtesse Hubert du Passage s'attacha à faire rebâtir les bâtiments d'exploitation voisins, mais dut se limiter pour le château.

Frohen-Sur-Authie

Armoiries sur la sépulture au cimetière de Frohen-le-Grand.

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Eglise Saint-Pierre de Frohen-le-Petit

Frohen-Sur-Authie

Aquarelle O.Macqueron (bibliothèque municipale d'Abbeville)

Frohen-Sur-Authie

Choeur surélevé du XVIème siècle, classé MH, la nef et la façade sont du XVIIIème.

Elle contient les pierres tombales des famille Perrot de Fercourt et Créquy-Canaples

Frohen-Sur-Authie

Frohen-Sur-Authie

Frohen-Sur-Authie

 

Frohen-Sur-Authie

 

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Eglise Saint Fursy de Frohen le Grand

Détruite en 1944 et reconstruite en briques

 

Frohen-Sur-Authie 

Ancienne église

 

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Bernâtre

Publié le 5 Février 2019 par remus80

 

Bernâtre

 

http://armorialdefrance.fr/ 

 D'or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent.

 

La commune a repris les armes de la famille de Boubers-Bernâtre

BERNÂTRE

 d'or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent

 

 

En 1275, la seigneurie appartenait à Jean de Préaux.

Vers 1320 Mahaut de Raineval, sa nièce, l'apporte à Jean de Boubers, seigneur de Tuncq, dont la famille la conserva près de cinq siècles.

En 1362, Pierre de Boubers (ou Bouberch), senéchal de Ponthieu, rend aveu pour son " chastel cloz de fosséz, qu'il déclare tenir à forteresche".

En 1570, Jean de Boubers est officier de la compagnie des Ordonnances du seigneur de Sénarpont, protestant convaincu comme son épouse, Nicole de Lisques.

Son petit-fils Daniel participe aux côtés d'Henri IV au siège d'Amiens, et voit sa seigneurie de Bernâtre érigée en vicomté.

BERNÂTRE

Les lendemain sont moins heureux, en août 1635 l'armée espagnole ravage le Ponthieu, saccage le village et incendie le château. Deux mois plus tard, celle du duc de Chaulnes achève de faire du pays une terre brûlée.

Bernâtre

La Révocation de l'Edit de Nantes en 1685, amène Daniel II de Boubers à abjurer, 2 de ses fils font de même, mais l'aîné se réfugie en Angleterre, cependant que leur mère, Suzanne Roussel de Miannay, ardente huguenote, s'exile à Berlin avec ses 7 filles.

BERNÂTRE

Au XVIIIème siècle, les Boubers résident ordinairement à Miannay, mais n'en continuent pas moins à se faire inhumer à Bernâtre.

Ce n'est qu'en 1811, après la mort de Charles-François de Boubers, dernier vicomte, que sont vendus les restes de la vieille forteresse, convertis en exploitation agricole.

BERNÂTRE

Vraisemblablement élevé dans la seconde moitié du XIV ème siècle par Pierre de Boubers, l'ouvrage dut être remanié au XVème.

il ne fut pas rebâti, n'ayant plus de rôle militaire à jouer. Des bâtiments de ferme, entourant l'ancienne baille, furent accolés aux vestiges de l'ancien édifice castral. Il subsiste de celui-ci certains pans de murs ayant conservé des archères, des éléments de l'ancienne chapelle, la porte d'entrée du château et la tour de trois étages du XVe ou XVIe siècle, assez bien conservée.

Bernâtre

En 1865

Bernâtre

 

                                                              

                                              

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Grouches Luchuel

Publié le 12 Décembre 2018 par remus80

Grouches Luchuel

 

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D'or à trois fasces vivrées de gueules

 

Devise: « libertas omnium in uno commune » (La liberté de tous dans une commune).

 

Le blason est aussi celui de la famille De Grouches, aussi seigneurs d'Huppy (80) à la fin du XVIe siècle, et marquis de Chepy.

Chepy (80) a d'ailleurs repris le même blason que Grouches-Luchel, les mêmes émaux, les mêmes tenants et le même cimier, mais les trois fasces n'y sont pas ondées. Et la devise n'y est pas.

Grouches Luchuel

De Grouches : d'or à trois fasces de gueules


La devise est inspirée de la fusion de Gouches et de Luchel en 1810 en une seule commune.
(J. Dulphy)

Grouches Luchuel

 

Grouches Luchuel

 

 

***

Le premier seigneur connu est Thierry de Grouches, chevalier en 1290, il a épousé Marie de Camberon.

Puis Simon de Grouches vers 1339, alliance inconnue .

Son fils Gérard de Grouches, marié à Jeanne de Bayencourt

Grouches Luchuel

 

de Bayencourt : d'argent à cinq tours de gueules (gouache de Marcel Stiennon 1973)

 

Robert de Grouches ( 1er du nom), marié à Marie de Framezelles

Grouches Luchuel

de Framezelles : d'azur à la croix d'argent

Jean de Grouches dit le Bègue au début du 15ème siècle, marié à Jeanne de Griboval

Grouches Luchuel

de Griboval : de sable à trois molettesd'argent.

Hubert de Grouches, conseiller, maître d'hôtel du roi Louis XII, marié vers 1460 à Jeanne de Warambourg.

de Warambourg : de gueules à la croix d'argent

 

Jacques de Grouches, marié en 1488 à Jeanne de Rubempré.

Grouches Luchuel

de Rubempré : d'argent à trois jumelles de gueules.

François de Grouches, marié vers 1525 à Georgette de Montenay.

Henry de Grouches, gentihomme de la chambre du roi de Navarre, marié en 1557 à Claude de Girard.

Grouches Luchuel

de Girard : échiqueté d'or et de gueules

 

Robert de Grouches, gentilhomme d'Henri IV, capitaine d'armes, gouverneur de Pont-Rémy, marié en 1586 à Anne de La Rivière.

Pierre de Grouches, capitaine d'armes, marié à Claude Rouault, soeur du marquis de Gamaches.

Robert de Grouches, dit le bâtard de Grouches, épousa en 1642 Catherine de Sainte-Aldegonde.

Jean de Grouches (2ème du nom), baron de Chepy, gentilhomme de la Chambre du roi Louis XIII, marié en 1628 à Marie de Fontaines.

Augustin de Grouches, capitaine de chevau-légers, marié à Catherine de Roncherolles en 1653, puis en seconde noces à Anne Charreton de la Terrière en 1657.

Augustin-Charles-Emmanuel de Grouches, premier chambellan du Duc d'Orléans, colonel de cavalerie.

Nicolas-Antoine de Grouches, marquis, maréchal de camp, marié à Marie-Geneviève Becquin d'Angerville.

Jacques-Etienne de Grouches , maréchal de camp, marié à Marie-Avoye d'Oursin.

Antoine-Jean-Etienne de Grouches, sans alliance en 1778.

***

Blason sur le mur d'une propriété "Le manoir"

Grouches Luchuel

 

Grouches Luchuel

Grouches Luchuel

Grouches Luchuel

Blason des Bourbon-Condé

d'azur aux trois fleurs de lys d'or et au bâton péri en bande de gueules.

 

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Brévillers

Publié le 10 Septembre 2018 par remus80

Brévillers

http://armorialdefrance.fr/ 

 

De gueules au chevron d'or, accompagné de trois croissants d'argent.

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Possession de Thierry de Grouches à la fin du 13ème siècle, la seigneurie relevait de la châtellenie de Beauval.

Brévillers

de Grouches : d'or à trois fasces de gueules.

A la fin du 15ème, elle échut à Joanne de Grouches qui, en 1489, l'apporta en mariage à Louis Le Rond dont la famille la conserva jusqu'en 1605, quand Nicolas Le Rond la vendit à François Hémard, bourgeois d'Amiens.

Jean-Baptiste Hémard, gentilhomme de la Chambre de Monsieur, frère du Roi, obtint de l'évêque d'Arras l'autorisation de bâtir une église qui fut en 1767, détachée de la paroisse de Lucheux.

Brévillers

Hémard : d'azur, à une fasce d'argent chargée de trois molettes de sable et accompagnée de trois abeilles d'or.

 

En 1787, Marie-Margueritte Hémart fit don de la terre et seigneurie, estimée 50.000 livres, à son cousin Charles d'Aumale, seigneur d'Yvrencheux, chevau-léger de la Garde du Roi.

Brévillers

d'Aumale : d'argent à la bande de gueules chargée de Trois besants d'or.

Louise-Charlotte d'Aumale épousa Antoine-Claude de Banastre, capitaine de dragons.

Brévillers

de Banastre : de gueules à la bande d'argent accompagnée de deux molettes du même.

Retiré en 1791 et un moment incarcéré à Amiens en septembre 1793, il fut nommé après le 18 brumaire, adjoint au maire de Doullens, puis occupa la mairie de 1808 jusqu'à sa mort en 1820.

A la fin du 19ème siècle, le domaine appartenait à la vicomtesse de Valanglart, née Banastre.

Vraisemblablement bâtie à la fin du 17ème, cette modeste gentilhommière longtemps incluse dans une exploitation agricole, a fait l'objet de travaux de restauration. 

Brévillers

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Eglise ND de l'Assomption

Brévillers

en 1874

Brévillers

de nos jours

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Mézerolles

Publié le 21 Avril 2018 par remus80

Mézerolles

 

https://armorialdefrance.fr/ 

Écartelé: au 1er de sinople à trois canards en vol de sable, au 2e d'argent à trois peupliers de sinople, au 3e d'argent à la truite au naturel, posée en pal, contournée et ployée vers dextre, au 4e de sinople au grêlier contourné d'or.

 

Armes fautives.

Il semble que le blason de Mézerolles ait été adopté et apparaisse pour la première fois en 2006 pour illustrer les remerciements dans les préfaces d'un ouvrage consacré aux peintres et sculpteurs en Val d'Authie. Ce blason, de composition naïve, ressemble fort à celui de Méricourt-sur-Somme, et pourrait s'appliquer à deux centaines de communes du seul département de la Somme: on y trouve bien le vert des prairies, les canards sauvages, les peupliers des marais, le poisson de la rivière et la trompe des chasseurs au bois. Deux branches de saule composent avec la couronne murale les ornements extérieurs.
Ce blason-catalogue ne comporte ni référence à l'histoire,ni au légendaire du lieu, ni aux familles ni au vocable; ce ne sont ni des armes parlantes ni des armes attribuées. Les plaques des rues de Mézerolles ne portent d'ailleurs pas ce blason, mais les grandes armes du département de la Somme.
(Jacques Dulphy)

Mézerolles

dessin d'Arcady Voronzov

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La seigneurie appartient à la fin fu XIème siècle à Robert de Maiserolles.

En 1243 la terre avait pour seigneur Gillon de Mailly et était tenue en fief de  Baudoin de Beauval qui en avait la suzeraineté.

Celui-ci vend peu après à Robert d'Artois.

La terre passe ensuite Aux Mailly, puis à Hugues de Clary et à Henri d'Antoing.

Mézerolles

 

d'Antoing : de gueules au lion d'argent, l'écu sommé d'une couronne à cinq fleurons. 

En 1423 une charte fait mention du chastel de Maiserolles, dont la terre constituait une enclave de l'Artois en Ponthieu.

En 1469 Jean de Flavy prête serment à Charles le Téméraire à cause de son chastel, terre et seigneurie de Maiserolles...tenus du château d'Hesdin.

Mézerolles

de Flavy : d'hermine à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'or.

En 1679, Robert de Cacheleu, chevau-léger de la Garde du Roi, est déclaré adjudicataire de la seigneurie.

Mézerolles

De Cacheleu : d'azur à trois pattes de loup d'or.

En 1738, cependant, un arrêt du Parlement en ordonne la restitution au comte d'Egmont dont les héritiers la conservèrent jusqu'à la fin de l'Ancien régime.

Mézerolles

d'Egmont : chevronné d'or et de gueules de douze pièces.

Le château n'a pas laissé de vestiges notables. 

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Eglise Saint Martin du XVIIIéme siècle

Mézerolles

En 1874

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